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Star du rugby mondial, le demi de mêlée et capitaine des Bleus retrouve enfin le Tournoi, après avoir renoncé à disputer l'édition passée pour se concentrer sur sa quête d'un titre olympique à Paris en rugby à VII. Après deux saisons frustrantes qui ont vu le XV de France terminer deuxième, Dupont et ses coéquipiers espèrent briller cette année.

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Transcription
00:00On peut tout dire, après on sait de toute façon la difficulté que c'est de gagner un tournoi, sans parler de Grand Chelem, les exigences qu'il faut, la consistance qu'il faut pendant quasiment deux mois.
00:14Pour le moment on va se concentrer sur le premier match, évidemment qu'on a beaucoup d'ambition comme beaucoup d'équipes dans ce tournoi, mais on ne va pas parler de Grand Chelem aujourd'hui.
00:25Est-ce que le fait de ne pas avoir disputé l'édition précédente, ça a créé un certain manque et on va dire décuplé l'envie de redisputer le Six Nations cette année ?
00:34Oui, on peut dire ça. Ça fait deux ans que je n'ai pas joué dans le tournoi, mais j'ai l'impression que c'était une éternité.
00:43La dernière édition pour le groupe a été frustrante, mais celle d'avant où j'avais participé l'avait été aussi.
00:50Quand ça fait longtemps qu'on n'a pas réussi à gagner une compétition, il y a toujours un peu plus d'envie.
00:57J'espère que je garderai cet enthousiasme-là sur toute la compétition, mais je pense que c'est aussi toute l'équipe, la frustration de l'année dernière.
01:08On a envie de tout donner cette année pour ne pas avoir de regrets, au moins à la fin.
01:13L'impression qu'on a, c'est l'ambition qu'on se fixe. On a un groupe qui est très ambitieux, qui est conscient de ses capacités, mais conscient aussi qu'on n'a pas eu des résultats à la hauteur du potentiel de notre groupe.
01:25Je pense que la première pression, c'est celle qu'on se met. C'est plus de la motivation. On a envie de gagner, même si 80% de victoire quand tu gagnes pas de trophée, ça ne veut pas dire grand-chose.
01:41Même si c'est très positif et ça n'est peut-être jamais arrivé dans le rugby français, quand ça ne se concrétise pas par des titres à la fin, c'est toujours frustrant.
01:51C'est toujours le même mot qui revient. Il faudra qu'on arrive à se nourrir de ça pour nous donner une motivation et un supplément d'âme pour les matchs qui vont arriver parce qu'on en aura besoin.
02:01Je pense que maintenant avec cette équipe, on a une certaine expérience que l'on a acquis lors des dernières éditions du tournoi, mais globalement des dernières années de compétition.
02:12On a connu un peu tous les statuts d'outsider, de favori. On les a tous étudiés aussi. On a travaillé dessus et j'espère qu'on a l'expérience aujourd'hui de ne pas se dire qu'on peut se relâcher parce qu'une équipe est sur une série de défaites.
02:26Tous les ans, il y a des surprises dans ce tournoi et on n'a pas envie de figurer dedans. On sait qu'une équipe qui est en difficulté peut toujours retrouver une énergie supplémentaire qu'elle n'avait pas avant et retourner une dynamique sur un fait de jeu, sur un match.
02:41Ils ont rentré des joueurs en plus d'expérience qui connaissent très bien ce tournoi et ces matchs internationaux, donc il faut qu'on reste très vigilants.
02:50Petite question par rapport à vous et votre association à la charnière avec Romain Tamac. Alors bien évidemment, vous êtes en club à Toulouse, mais vous vous retrouvez depuis plus d'un an et demi. En bleu, comment ça s'est passé ces 15 jours à retrouver vos repères entre vous deux en bleu et avec vos partenaires ?
03:05C'est comme si c'était hier honnêtement. Moi, je n'ai pas senti du tout de temps de réadaptation pour nous ni pour lui d'ailleurs. Je pense qu'il connaissait déjà très bien le système et la quasi-totalité des joueurs.
03:20C'est un joueur intelligent qui s'adapte vite, qui comprend le jeu, donc ça a été très rapide et puis on a bénéficié d'une semaine supplémentaire de préparation, ce qui a permis à toute l'équipe de pouvoir travailler plus en profondeur.
03:35Il y a des équipes qui nous réussissent plus que d'autres, des scénarios aussi. Je n'ai pas regardé le passif qu'il y a entre les deux équipes exactement, mais je pense que c'est aussi parce qu'on s'est toujours préparé quand on joue contre cette équipe.
03:51On a Sean qui les connaît très bien, qui nous prépare aussi bien quand on les joue et on sait que c'est une grande équipe et qui a eu des grands résultats dans le tournoi il n'y a pas si longtemps.
04:02Même quand on ne les soupçonnait pas, ils étaient toujours capables de faire des grandes performances. On repense à leur tournoi de 2021 où ils n'étaient pas favoris et pourtant ils ont gagné, ils ont quasiment fait le grand chlem.
04:14On sait que c'est une équipe qui est redoutable et sûrement qu'on s'est toujours préparé en conséquence.
04:19Les difficultés d'une année impaire dans le tournoi pour le XV de France, est-ce qu'il y a un challenge particulier justement à l'idée d'essayer de remporter le tournoi en année impaire, ce qui arrive très rarement pour les Bleus, et justement avec cette année en particulier trois déplacements d'affilée ?
04:37Oui, c'est sûr que c'est un challenge qui est très difficile, mais je pense que c'est ce qui nous motive aussi. Cette équipe, ça nous arrive plusieurs fois d'avoir des montagnes à gravir et on a su le faire, d'autres fois non, mais en tout cas c'est des choses qui nous motivent.
04:54Même si on ne sera sûrement pas favoris sur le papier, vous l'avez dit par ces trois déplacements, on sait que si on joue à un autre niveau, on est capable de gagner n'importe quel match. Après, il faut arriver à avoir cette consistance-là déjà pendant 80 minutes, mais pendant 5 matchs, un tournoi c'est toujours très long et il se passe beaucoup de choses.
05:14Il faut arriver à garder l'énergie, la motivation, le physique et le mental prêts pendant quasi deux mois. C'est un challenge qui est hyper motivant pour nous et on va tout faire pour le réaliser.

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