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00:00Le non-lieu est confirmé. En première instance, déjà, il avait été exonéré de charges et dès 2023, les juges avaient levé les charges faute d'indices graves et concordants.
00:10On rappelle que l'histoire avait démarré en octobre 2021. Une jeune femme qu'il fréquentait, au moment des faits reprochés, l'accusait de lui avoir imposé un rapport anal.
00:19Elle avait porté plainte. Il avait été mis en examen. Voilà. Aujourd'hui, il est totalement blanchi. Et au fil de l'enquête, Cyril, ce qu'on peut dire,
00:26c'est que les déclarations de la plaignante ont été contradictoires. Son témoignage s'est un peu effrité, affaissé. Et l'enquête a prouvé qu'il y avait des choses incohérentes
00:35dans ce qu'elle disait. Voilà. Donc il est totalement blanchi. — Que même ses déclarations avaient évolué et même se contredisaient après, à la suite de l'enquête.
00:43Donc elle était plus crédible. Et en plus, ce qui a compté beaucoup auprès des juges, il y a eu tout de même une instruction qui a duré 3 ans avec 7 magistrats
00:50et des juges qui se sont rendus compte que toutes les personnes, toutes ses petites amies sont venues témoigner et en disant que c'était un garçon parfaitement respectueux
00:59et qu'ils étaient très surpris par cette histoire. Voilà. — Oui. Et les expertises psychologiques lui ont été favorables. C'est-à-dire qu'on n'a pas relevé de dangerosité.
01:07On n'a pas relevé qu'il pouvait être... — Aucune sexualité déviante. — Voilà. — Et de pulsions sexuelles agressives. — Alors à la suite de ça,
01:14il s'est vu retirer de son rôle dans la fiction « L'homme de nos vies » sur M6. — Sur M6. — Harry Bitton va interpréter un escroc qui séduit des femmes pour leur se tirer
01:22le plus d'argent possible. Des dates de tournée annulées, écartées de la promotion de « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? ». Il n'a pas tourné un film depuis cette affaire.
01:30— 3 ans. — Un collectif féministe a fait barrage pour qu'il remonte sur scène. — Notut. — Une humoriste refusait de jouer dans la même salle que lui.
01:37Florence Mendès. Un collectif féministe manifeste contre la venue d'un réhabitant dans une salle de spectacle. Donc il y a eu énormément de choses qui se sont passées.
01:48Est-ce qu'aujourd'hui, vous êtes choqués par le tribunal médiatique et par le tribunal, mine de rien, des réseaux sociaux ? On va pas se mentir. — C'est ça.
01:57— Gilbert Dès dit non. Moi, je peux plus, lui. Je peux plus. Non mais je peux plus, ce mec. Je peux plus, en fait. — Le tribunal populaire.
02:02— Jean-Michel Meyer. Je peux plus. Je peux plus. Insupportable. — Oui. Évidemment, je suis choqué par les proportions que ça prend avant même qu'on ait une once d'indices, enfin de preuves.
02:12Voilà. Donc ça, c'est choquant. Mais ce qui me choque le plus, c'est pas tellement le tribunal médiatique, mais c'est le silence de ceux qui l'avaient accusé et qui, après, ne font pas leur mea culpa.
02:21Parce qu'il y a eu 2 000 papiers. — Il n'y a pas eu un tweet d'acteur. — Il va y avoir 3 entrefilés. — Tu filmes les déplanqués. — Voilà. Tous déplanqués.
02:26— Il y a eu 3 000 papiers sur un réhabitant pour l'accuser à tort, sans savoir. Et il va y avoir 3 entrefilés pour dire qu'il a été innocenté. C'est ça que je trouve le plus dégueulasse et le plus horrible.
02:35— Et nous, on l'a fait. On en a parlé longuement de cette affaire. Là, aujourd'hui. C'est pour ça qu'on va parler longuement de ce non-lieu ce soir. Parce que, hé mec, j'ai pas vu beaucoup d'émissions ou de presse faire des unes avec un réhabitant...
02:53— Bien sûr. Innocenté. — Non mais c'est fou. — Moi, je suis passée l'autre jour. Je vous l'avais dit. Dans un taxi, devant une colonne, Maurice a été affiché son spectacle.
02:59Parce que maintenant, on les affiche très très longtemps à l'avance. Et le truc était tagué. On aura tapot. Inqualifiable. — Bien sûr.
03:06— Il faut tout de même reconnaître que le mouvement MeToo a joué un rôle très important. — Oui, oui. Vous êtes tout bon de le dire.
03:11— Il faut le dire. Pour la dénonciation, vraiment, des agressions, des violences faites aux femmes. — Oui, bien sûr. — Et ça, on l'a jamais dit. — Ça, on l'a jamais dit.
03:17— Je le dis parce que tout le monde m'est tombé dessus. Dans l'émission, j'avais dit présomption d'innocence. J'allais juste demander ça.
03:24Tout le monde m'est tombé dessus. — Moi, je parle pas du mouvement MeToo, etc. — Moi, je l'ai défendu. — Le mouvement MeToo, ils font leur truc.
03:30— Bien sûr. Sauf qu'il y a une absence de présomption d'innocence. On peut leur faire beaucoup de reproches. Et puis les dénonciations calomniales sur les réseaux.
03:37Et on y va. Et du coup, ta vie est gâchée. Ton boulot est gâché. Tout est gâché alors que rien n'a été jugé ni traité. Enfin c'est quand même inadmissible.
03:45Il faut quand même le reconnaître. Ça te tombe dessus. Et toi, tu as raconté une histoire tout à l'heure, Sophie, que j'aimerais bien que tu racontes, s'il te plaît.
03:50Parce qu'elle est très... Elle raconte beaucoup. Elle veut dire beaucoup de choses. — Oui, oui. Moi, j'avais... Enfin j'avais une fille qui m'avait contactée
03:57à un moment donné pour me dire « Voilà, j'aimerais bien qu'on mette dans la sauce ce mec-là », qui était un ex qu'on avait en commun.
04:04Bon, elle m'a dit « J'aimerais bien qu'on le fasse tomber ». — Incroyable. — Alors ce mec, la seule faute qu'il avait commise... En fait, le seul truc qu'on pouvait lui reprocher,
04:12c'était qu'effectivement, il se comportait pas très bien avec les femmes, à savoir qu'il avait une relation et avec elle et avec moi, un coup avec elle, un coup avec moi, un coup avec lui, etc.
04:19Mais évidemment, c'est pas un... — C'est bon qu'il dit « C'est dégueulasse ». — Non mais c'est pas... Voilà. C'est pas un crime. Et effectivement, elle m'avait contactée
04:25en me disant « Voilà, j'aimerais qu'on ouvre notre gueule, qu'on le fasse tomber, qu'on se mette ensemble et qu'on lui démonte publiquement son image ».
04:34Donc oui, ça peut arriver. Après, pourquoi je dis non ? Je suis pas choquée. Parce qu'effectivement, il a été victime, puisqu'il a été innocenté.
04:40Donc il a été victime d'avoir été boycotté, etc. Mais je peux comprendre. Je peux comprendre la frilosité aussi. Je peux comprendre qu'on soit...
04:47Voilà. Une fois que le doute, la graine est plantée, ça germe... Bah oui, mais la problématique, elle est... — C'est là où il y a un problème de fond.
04:55— Je suis d'accord. Je suis d'accord avec toi. Mais en même temps... — C'est un problème de fond sur un point. C'est qu'en fait, au parallèle de la presse, etc.
05:06Alors c'est Tocqueville qui écrivait que la presse, c'est le miroir de la société. Et qu'il pose ça. C'est-à-dire qu'en fait, on interpelle la presse.
05:14Mais c'est la société qui veut ça. C'est la société qui veut finalement des coupables faciles. Le tribunal médiatique a remplacé le tribunal judiciaire.
05:21Mais le tribunal judiciaire se sert volontiers du tribunal médiatique. C'est aussi ça. Parce qu'il y a un élément qu'on a relevé tout à l'heure, que je l'ai relevé.
05:29Il avait été d'abord mis en examen avant d'être ensuite placé sous statut de témoin assisté. Mais personne n'est choqué que ça se fasse dans ce sens-là ?
05:36C'est-à-dire qu'on est au début de l'enquête. On a la parole d'une victime. Et qu'est-ce qu'on fait ? On commence par le mettre en examen.
05:43On commence par ça. Et après, on l'enquête et on dit bon, d'accord. Effectivement. Mais qu'est-ce que retient la presse et qu'est-ce que retient l'opinion ?
05:49C'est qu'il a été mis en examen. Or, dans l'opinion, « mis en examen », ça veut dire « coupable ». C'est ça, le problème de fond.
05:55Et donc, c'est très difficile de contrer une rumeur. C'est très difficile de venir... C'est pour ça que les professeurs d'information servent.
06:03– Et même, je vais vous dire, et puis il y a des journalistes aussi. Moi, combien de fois j'ai vu des articles sur...
06:07On parlait aussi de Gérard Darmon. Vous avez vu qu'ils l'ont coupé dans la pub, dans la FDJ ?
06:11– Ah oui, oui. – Exactement, ils l'ont coupé.
06:14Non, non, mais les mecs, t'as des articles aussi. « Une personne aurait dit, un proche aurait dit, une ancienne coupable aurait dit... »
06:22– C'est parole contre parole. – Non, non, mais les mecs, c'est pas parole contre parole.
06:24C'est des anonymes. Les mecs, moi aussi, demain, je peux dire Bernard Montiel, il a voulu me pécho dans une salle à UV.
06:33– Ce sera pas parole contre parole. – Et puis, pour terminer l'article, il y a une énorme hypocrisie.
06:38C'est qu'on n'arrête pas de nous emmerder. – Non, mais encore, moi, si je dis Bernard Montiel, moi, je vais le dire moi.
06:42Mais c'est des... Oui, un mec qui connaît un autre mec a vu que...
06:46– Une maquilleuse aurait dit que... – Non, mais les mecs, arrêtez.
06:49Il y a un problème avec le secret de l'enquête et de l'instruction.
06:53C'est qu'il y a un secret qui est inviolable, en théorie, sur lequel tout le monde ergote.
06:57Et finalement, à la fin, on se rend compte que la presse a accès à des bouts de pièces, à des bouts de dossiers.
07:04Et on balance à l'opinion publique des éléments couverts par le secret de manière partielle et parcellaire.
07:10C'est un véritable scandale. On tue des gens avec ça.
07:13Ce type, je suis désolé, je le dis depuis le premier jour, pour le coup, a été tué.
07:16Il a été tué socialement, il a été tué médiatiquement, il a été tué professionnellement.
07:20– C'est un énorme talent. – Et il restera toujours une rumeur
07:24qui fera que finalement... – Un doute.
07:26– Un doute, bien sûr, exactement. – Ce sont des carrières ruinées en quelques jours.
07:31– Ça me fait penser à l'époque médiévale, vous aviez un supplice qui s'appelait la misopylorie.
07:37Ça consistait à attacher quelqu'un en public à un piqué pour bien l'humilier devant tout le monde,
07:42pour que tout le village le voie, voie qu'il était déshonoré, qu'il n'était pas honorable,
07:47qu'il devienne officiellement un mouton noir, et donc on ne tuait pas celui qu'on mettait aux pylories,
07:51mais c'était une mort sociale, plus personne ne voudrait avoir affaire à cette personne.
07:55Et aujourd'hui, des siècles après, il y a fait longtemps qu'on n'est plus à l'époque médiévale,
07:59mais le tribunal médiatique c'est exactement la même chose en termes de barbarie, c'est ça que je veux dire.
08:03C'est-à-dire que c'est une mise à mort sociale avant toute condamnation judiciaire.
08:09C'est ça qui est atroce, c'est qu'en fait il n'y a eu aucune garantie des droits de la défense,
08:13par le tribunal médiatique, veux-je dire, aucune garantie des droits de la défense,
08:16aucun respect du principe du contradictoire, aucun secret de l'enquête,
08:19aucune règle d'administration de la preuve, rien.
08:22On est juste dans le tribunal médiatique d'opinion, de surcroît,
08:26et à la fin, si jamais vous êtes saqué par ce tribunal-là, c'est la mort sociale presque certaine.
08:32– C'est bon, c'est bon, merci.
08:33Juste, moi ce qui me dérange aussi, c'est que vous n'avez pas un producteur,
08:41pas un, par une chaîne de télé, pas une émission, pas un animateur.
08:46– Mais ça vous étonne ça ?
08:47– Non, non, c'est bon, qui va le recevoir derrière, et c'est ça qu'il faut,
08:50c'est que les chaînes derrière, les chaînes, à part nous, par notre groupe,
08:53on ne va pas se mentir, on est quand même à part.
08:57On a quand même la chance d'avoir un actionnaire qui a quand même un énorme courage.
09:05Mais c'est vrai qu'à part notre chaîne, à part notre groupe, je suis désolé Fabrice,
09:08tout le monde se planque et se dit…
09:10– C'est ça ?
09:11– Que ce soit les réalisateurs, les copains, les anciens copains, les autres acteurs.
09:15On a pas pu faire un selfie avec un réhabitant.
09:17– Et les actrices qui lui sont rentrées dedans ?
09:19– Les actrices, tout ça, non, non.
09:20– Non, les couliers, Gilbert et Nicole Coulier, toujours soutenus.
09:22– Et Mireille Mathieu, toujours pareil.
09:24– Exceptionnel, Gilbert Coulier, son producteur qui nous a mis à chier.
09:26– Toujours soutenus.
09:27– Bravo Gilbert et Nicole, ça c'est vrai, bravo à eux.
09:30Gilbert, est-ce que vous êtes éminent ?
09:31– Alors j'ai éminent parce que j'ai des réponses à formuler à Fabrice Divizio.
09:35Il dit, on le met en examen d'abord, mais ici, d'abord ici,
09:39on a toujours parlé de cette affaire avec mesure.
09:41Et contrairement à ce que dit Thomas,
09:43on a essayé d'avoir toujours les deux points de vue, voilà.
09:47On a été, je pense, honnêtes et justes.
09:50Mais vous dites tribunal médiatique, non, c'est qu'au départ de l'affaire,
09:54il faut rappeler que les charges, alors aujourd'hui j'ai tort,
09:57mais les charges paraissent très lourdes, Cyril Odette.
09:59– Mais ils paraissent, ils paraissent lourdes.
10:01– Ah non, alors c'est pas vrai.
10:02– Vous êtes exactement ce qu'on dénonce depuis tout à l'heure.
10:06– Non, parce que j'essaie de donner…
10:07– Gilbert Dez, vous êtes exactement ce qu'on dénonce depuis tout à l'heure.
10:10Vous êtes responsable de la fin de carrière de ces gens, Gilbert Dez.
10:14– Ah moi ?
10:14– Si, si, si.
10:15– Non, parce que j'ai toujours essayé de donner les différentes versions, Cyril.
10:18– Juste sur ce point, Gilles, vous savez pourquoi vous avez tort ?
10:21– Eh oui, pourquoi ?
10:21– Parce que c'est Gilbert Dez.
10:22– Parce que les charges, vous n'y avez pas accès.
10:25– Ah, après on a des sources, Fabrice.
10:27– L'instruction est secrète, donc vous n'en savez rien de ce qu'il y a dans le dossier.
10:31Vous ne savez que ce que la presse a laissé fliter, rien d'autre.
10:35Et Cyril a raison sur un point, quand même.
10:37C'est qu'on a beaucoup parlé du tribunal médiatique qui parle beaucoup.
10:40Mais il y a un autre élément, c'est ceux qui se taisent.
10:41– Exactement.
10:42– Qui est aussi grave, finalement, encore plus grave.
10:44– Et ceux qui blacklistent.
10:46– Parce que ce que vous dites, Gilles, à la limite on peut l'entendre, etc.
10:48Mais aujourd'hui, où on le sait, ce serait l'occasion pour le coup de faire taire
10:52et de parler, précisément, et de reparler et de faire son mea culpa.
10:56Ce serait l'occasion de rompre le silence.
10:59– Mais je ne me dégonfle pas, c'est pour ça que j'ai mis non, Cyril.
11:01Parce qu'on en a parlé ici, je ne vais pas dire maintenant.
11:04Vous voyez ce que je veux dire ?
11:06Ici, on en a toujours parlé, on a donné les points de vue, voilà.
11:08Donc, peut-être qu'on n'aurait pas dû parler de l'affaire, mais voilà.
11:11– Alors, évidemment, quand l'homme est innocent, ça doit être horrible moralement.
11:14Mais maintenant, c'est délicat, mais c'est comme ça.
11:15Et je pense qu'il y en a plein qui pensent comme moi.
11:17Personnellement, si je sais qu'il y a un acteur, un humoriste qui est accusé,
11:21eh bien, automatiquement… – Il est accusé.
11:23– Non, mais genre, s'il y a des choses…
11:24Non, non, mais accusé, il n'est pas accusé.
11:26– Il est innocenté, il n'a rien fait.
11:27– Oui, mais je veux dire, si de base, à l'époque, il y a des histoires comme ça,
11:30je n'ai pas envie d'aller voir cette personne en concert,
11:32je n'ai pas envie de la voir au cinéma.
11:33– Ça n'a rien à voir.
11:34– Je peux comprendre les gens, quoi.
11:36– Il a été mis en examen, ça n'a rien à voir.
11:37– Mais tu te rends compte, basé sur des rumeurs ?
11:39– Je pense que le jugement est fait pour de suite.
11:40– Mais tu ne peux pas faire ça.
11:42– Mais tu ne peux pas faire ça.
11:42– Moi, c'est comme ça, si j'ai un doute, je préfère ne pas aller voir la personne.
11:48– Non, non, on ne parle pas d'aller voir au cinéma, c'est n'importe quoi.
11:51– Il a été lynché par toute la presse et tous les médias.
11:53C'est le lynchage médiatique.
11:55– Il a chié, il a chié.
11:56– Lynché, que tu ne te tailles pas le voir sur le cinéma, c'est un truc.
11:59Mais que toute la presse française se jette sur lui comme des chiens,
12:03en disant, c'est bon, c'est lui, on sait, mieux que tout le monde,
12:06on a les éléments, ça a fuité, et il a fait ça, c'est sûr et certain.
12:09Qu'aujourd'hui, la justice dise, non, il ne l'a pas fait,
12:12il n'a pas fait ce que vous avez dit.
12:13Qu'aucun ne dise, désolé, mais à couple pas,
12:15on n'aurait pas dû dire ça, Harry habitant innocenté.
12:18Je n'ai pas vu beaucoup, moi, sur Twitter,
12:19je n'ai pas vu beaucoup de gens dire, désolé, on a avancé, je n'ai pas vu.
12:24– J'aimerais qu'on continue à en parler deux secondes dans un instant,
12:26parce que ça fait partie du people quand même,
12:27donc j'aimerais bien avoir l'avis de Géraldine,
12:28et je vais vous dire ce qui va se passer pour Harry aussi dans les prochains jours,
12:31et j'aimerais bien avoir le témoignage de Bernard,
12:32parce que Bernard, il s'en est pris plein la gueule.
12:35– Ben, moi aussi.
12:36– Arrêtez de vous mettre au même niveau que Bernard.
12:38Arrêtez, Bernard, il l'a défendu ici tous les jours,
12:40il s'en est pris plein la gueule, vraiment, arrêtez de dire des bêtises,
12:43ça n'a rien à voir, ce n'est pas du tout le même degré
12:45de lynchage qu'il y a eu entre Bernard et vous, excusez-moi.
12:48Donc Bernard, j'aimerais bien savoir comment vous avez vécu tout ça,
12:50parce que c'est incroyable ce qui s'est passé.
12:52Et Bernard, bravo Bernard.
12:54Là, Bernard Montiel, il a gagné énormément de points, moi,
12:57je trouve que c'est vraiment quelqu'un de bien,
12:58parce qu'il ne l'a pas lâché, Harry habitant.
13:00Et c'est vrai que vous avez été un des seuls.
13:02– Ah oui, mais ça a été…
13:04– Ah non, mais en personnage public, ce qu'on parlait de Gilbert Coulis,
13:06il n'est pas connu, Gilbert, on l'adore son produit.
13:07– Oui, mais il n'est pas du grand public.
13:08– Mais en public, il n'y a que Bernard Montiel qui ne l'a pas lâché.
13:11Voilà, donc c'est important de le dire,
13:13parce qu'ils se sont tous sauvés comme des rats.
13:16Ceux qui étaient tout contents de tourner avec Harry Habitant
13:18et d'aller l'embrasser aux premières des spectacles,
13:20on ne les a pas vus.
13:20– Tous ceux qui allaient en vacances avec le restaurant, ils ont disparu.
13:24– Il avait été mis en examen au début pour viol, les charges étaient effritées,
13:28et puis là, il vient d'obtenir un non-lieu définitif de la cour d'appel de Paris,
13:32donc il est exonéré de toutes charges pour cette affaire qui remontait à 2021,
13:36qui le poursuit depuis, voilà.
13:38C'est fini pour lui, il est définitivement blanchi par la justice.
13:41– Alors, si on veut être honnête, il faut quand même dire
13:44qu'il existe une dernière voie de recours qui est la chambre criminelle.
13:47La Cour de cassation pourrait quand même…
13:52pourrait en décider autrement, peu probable, mais…
13:55– Oui, mais bon, en tout cas, pour l'instant, on est là.
13:57– Bernard Montiel, vous avez longtemps défendu Harry Bitton,
14:02même sur ce plateau d'ailleurs, et c'est vrai que vous vous êtes fait fracasser derrière.
14:05– À fracasser, ça a duré très très longtemps, j'ai même suspendu les réseaux,
14:08c'était pas très grave, mais c'était tellement violent et tellement étonnant.
14:11Alors, moi je les cite parce que j'ai été très vexé, blessé, quand l'on puisse…
14:16Moi, j'avais simplement parlé de présomption d'innocence,
14:18c'est pour ça que je dis, Zia Hijlin a été extrêmement violente,
14:21Barbara Pravi a été extrêmement violente,
14:23qui est une fille qui a du talent et du charme,
14:25mais là, j'ai pas compris pourquoi cette violence telle, c'était du n'importe quoi.
14:29Alors après, vous apprenez que Barbara elle-même a eu des gros soucis dans sa vie,
14:33et je la respecte, après elle a dû parler elle-même de sa vie,
14:36des violences qu'elle a subies, etc. Hijlin, j'ai pas compris.
14:40Enfin, quoi qu'il en soit, je crois que ces femmes-là devraient s'excuser,
14:43et même des mouvements qui l'ont très violemment agressée,
14:46qui allaient devant les portes de ces concerts, protester,
14:49et toutes ces féministes comme les Nous Toutes,
14:53et puis les Me Too aussi, je crois que ça a été tellement violent pour lui
14:56pendant toutes ces trois années d'instruction,
14:58voilà, tiens, regardez ce qui est arrivé, voilà.
15:01Et c'était comme ça tous les jours,
15:04et maintenant il est totalement innocenté, on va voir ce que ça donne.
15:06– Alors il sera au 18 février en spectacle.
15:08– À partir du 18 février à La Cigale, oui, il reprend sa tournée,
15:11et entre-temps, comme vous le disiez tout à l'heure,
15:14il n'a eu aucun projet, tout le monde s'est barré,
15:16il y avait juste un noyau d'amis.
15:18– C'est un truc de fou, c'est qu'il n'y a plus un mec qui lui a parlé.
15:21– C'est incroyable.
15:22– Ils venaient tous l'appeler, ils faisaient la promo avec lui,
15:24ils faisaient les beaux, viens Harry, viens, on sort là, viens, on sort là.
15:27Tout le monde voulait sortir avec Carrie Abidjan,
15:29tous les mecs, parce qu'il est très sympathique, on rigole.
15:32Du jour au lendemain, plus personne ne sortait avec lui.
15:34– Une mort sociale.
15:35– Et même au restaurant, quand on était au restaurant avec lui,
15:37quand même, nous on s'est toujours vus, évidemment,
15:38le pauvre était dans un état désespéré, franchement désespéré.
15:43Et je voyais les gens le fuyer, c'est-à-dire genre,
15:46les gens se barraient du restaurant, après dîner,
15:48ils faisaient ainsi, genre, de loin, tu vois, genre…
15:50– Je suis le seul qui l'a fui avant, et qui l'a pu la fui après.
15:55Non mais c'est vrai, je l'adore, je l'adore Harry, mais il me tue.
15:59Ben Harry, il ne faut pas qu'elle voit Harry, parce qu'il parle très fort des fois.
16:01Il m'adore, il est très drôle.
16:02– Il est très, très drôle, c'est vrai.
16:04– Et dans son spectacle, il est…
16:05– Harry, c'est l'un des mecs les plus drôles.
16:07– Ah oui, il est très, très drôle, et dans son spectacle,
16:09il évoque l'affaire, évidemment, il évoque l'affaire,
16:11il a envie d'en parler, parce que c'est quand même…
16:12– Alors nous, on en a beaucoup parlé ici aussi,
16:14thérapeutiquement pendant très longtemps,
16:17et aujourd'hui, c'est pour ça qu'on voulait vraiment laisser
16:20une grosse place à cette affaire.
16:23Voilà, donc on rappelle Harry Habitant, donc il y a eu un…
16:28– Un non-lieu par la cour d'appel, et Bernard le rappelait,
16:317 magistrats, 3 ans d'instruction, donc ça a été une instruction
16:35à charge et à décharge, mais c'est abouti à un an.
16:36– Mais moi, je reviens encore sur le métier, c'est quand même…
16:39le métier, c'est quand même exceptionnel.
16:40N'en attendez rien.
16:41Vous savez, moi, j'en ai jamais rien attendu,
16:44c'est-à-dire, moi, je fais ma route tout seul,
16:45vous savez, moi, j'ai pas d'invités ici, j'en veux pas.
16:47– C'est bien sage de penser comme ça.
16:48– Pas besoin, vous savez, moi, j'ai pas besoin d'eux,
16:51voilà, et heureusement, j'ai pas besoin d'eux,
16:53parce que franchement, c'est quand même…
16:55ils sont quand même exceptionnels.
16:57– Ah oui, votre trébuchée, on vous marche plutôt dessus.
16:59– C'est des piétines.
17:00– Vraiment, mais c'est vraiment…
17:02et puis ils sont tous là en train de parler,
17:03« Ah, t'as vu le truc ? T'as vu ce qui t'est arrivé ?
17:05T'as vu le truc ? T'as vu ? »
17:07C'est extraordinaire.
17:09– C'est vrai.
17:10– Mais c'est fou, parce qu'on pourrait penser l'inverse, en fait.
17:12On pourrait penser exactement l'inverse,
17:14qu'il y a une solidarité, finalement, au sein de la profession.
17:16– Ah, il n'y en a pas.
17:17– On aurait pu penser que finalement…
17:19justement, parce que tout le monde peut y être exposé, finalement,
17:21que le tribunal médiatique, il pourrait concerner tout le monde.
17:23On pourrait légitimement penser que, vous, mieux que personne,
17:27quelque part, vous pourriez être solidaire, en fait, et en fait, non.
17:30– Et même moi, on m'a traité, sur les réseaux sociaux,
17:32de soutien des violeurs, par exemple, vous voyez, c'était joli, ça.
17:35Parce qu'Isia Ijlin avait exhumé une vidéo, elle n'était même pas née,
17:40j'avais reçu sa mère, je tiens à raconter une histoire,
17:42si vous me permettez.
17:44– Ça m'avait blessée, je me souviens.
17:45– Ça m'avait beaucoup blessée, parce que sa mère est absolument divine, Aziza.
17:49Monsieur Ijlin m'avait appelé en me disant « reçois-la, je lui ai fait un titre »,
17:54elle est venue dans l'émission, une femme charmante, délicieuse, tunisienne,
17:58et elle avait un petit décolleté, tu vois, mais le décolleté classique,
18:01je te parle des années 86-87.
18:05Et je lui dis, à ce moment-là, Ben Ali, président tunisien,
18:09avait interdit le voile sur les lieux publics.
18:11Donc je pensais qu'elle était au courant, je lui dis, à sa maman donc,
18:14je lui dis, parce qu'elle était toute timide,
18:16elle était impressionnée sur le plateau en direct,
18:18c'était en direct le samedi après-midi.
18:19Je lui dis, vous voyez, vous avez un très joli décolleté,
18:23vous voyez, la Tunisie se libère aussi, s'ouvre et tout ça.
18:26Elle a juste pris ce petit morceau, sur les réseaux,
18:29c'est genre Montiel avec les yeux comme ça, sur la poitrine de sa mère.
18:32Elle n'était pas née, je vous signale, ces années-là,
18:35parce qu'elle est née cinq ans plus tard.
18:36– Si on le connaît de Bernard Montiel, il ne voit pas 10 mètres.
18:38– Non, c'était pour la mettre en confiance, c'était absolument vrai.
18:42– Il ne voit pas 1,50 m donc…
18:44– Et c'est vrai, et ce n'est pas une excuse,
18:45mais c'est vrai qu'à l'époque, les comportements étaient tout à fait différents
18:48et heureusement qu'on a changé et qu'on a évolué là-dessus.
18:50– Bien sûr, en tout cas, c'est vrai que les gens du métier,
18:55j'espère qu'ils n'y accoulent pas.
18:57Moi, ce que j'attends, c'est de voir s'il y a des réalisateurs,
19:02des producteurs, des chaînes qui vont le faire travailler.
19:07J'attends ça, et je vais vous dire la vérité, j'espère.
19:10– C'est un bon baromètre ça.
19:11– Mais les connaissants, franchement, je vais vous dire,
19:15moins ils prennent de risques, mieux ils se portent,
19:18et moins ils se mouillent, mieux ils se portent.
19:20– C'est dommage parce que c'est un talent incroyable.
19:21– Ah ben eux, ils ont toujours l'impression…
19:23– C'est pour ça que c'est un talent incroyable.
19:24– Après, il n'y a rien au-dessus de l'innocenté, non ?
19:26– Oui, mais…
19:27– Il ne peut pas être plus qu'innocenté ?
19:28– Je l'ai vu, les affiches, il y a marqué innocenté,
19:30non lieu, ça ne veut pas dire innocenté.
19:32– Exactement.
19:33– Ça commence déjà.
19:34Vous voyez même le film de Lelouch, c'est son dernier film,
19:38Lelouch a été exclu de la promotion.
19:43Il était dans Lelouch et on n'en a pas parlé.
19:46– C'est incroyable.
19:48Je vous dis, Gilles-Louis.
19:49– Non lieu, innocenté, non lieu, ça veut dire qu'il n'y a pas eu de procès,
19:52mais innocenté après un procès, c'est la même chose que non lieu,
19:55Il n'y aura pas de procès parce que les charges sont abandonnées.
19:57Donc il est innocent de ce dont on l'a accusé.
20:00– Non mais regarde ce qu'il y a sur les bancartes.
20:02– Non mais j'entends, mais il faut rétablir.
20:04– C'est même mieux, parce que ça veut dire qu'il n'y a même pas de matière,
20:07finalement, à procès, que les charges sont telles que ça ne mérite même pas
20:12d'aller au procès, ça s'arrête net, quoi.
20:15– Question, est-ce qu'un réhabitant peut se retourner
20:18contre les gens qui l'ont enlevé du film ?
20:20Voilà, par exemple, la production qui l'a enlevé du film qui avait permis.
20:24– C'est l'argent qui l'a permis, le préjudice, ouais.
20:28– Est-ce qu'il peut avoir un préjudice ?
20:31– La réponse est oui, alors c'est à nuancer, mais la réponse est oui,
20:37parce qu'on pourrait considérer qu'il y a eu une atteinte
20:40à la présomption d'innocence et que s'il a été évincé en raison
20:43des charges qui pesaient sur lui, alors même qu'il n'était pas condamné,
20:47on pourrait en débattre, en tout cas, c'est un vrai débat.
20:49Mais le problème, c'est qu'après, on va dire que ce n'était pas pour ça,
20:52– Voilà, il faut prouver qu'il a été évincé pour ça, et ça, c'est impossible.
20:56– Benjamin Mandy, par exemple, c'est le voleur qui a fait de la prison,
20:59qui a perdu tout, son club, ses sponsors et tout ça,
21:02alors qu'il a été innocenté, lui, il se retourne carrément contre son club
21:06pour récupérer parce qu'il a juste tout perdu.
21:08– Oui, mais généralement, ils mettent en avant le principe de précaution.
21:12– Oui, c'est ça.
21:12– Les entreprises, les productions de cinéma, les chaînes de télé,
21:15les radios, peu importe, c'est vraiment le principe de précaution,
21:18on ne sait jamais.
21:19– On ne se mouille pas.
21:19– On ne se mouille pas, ils ont peur d'avoir une manifestation
21:21devant la radio, dans la télé, dans le truc, donc c'est juste ça, c'est simplement ça.
21:24– Et les annonceurs…
21:25– Et c'est ça qui fait beaucoup de tort, finalement,
21:27parce que c'est presque une accusation à un moment donné, à tort.
21:29– C'est encore plus dégueulasse que la presse, c'est ça.
21:31Justement, pourquoi il y a le principe de précaution ?
21:33Parce que la presse s'est emmêlée, parce que tout le monde a tweeté,
21:35parce que tout le monde s'est jeté sur lui, donc principe de précaution,
21:38tu perds énormément d'argent parce que des gens ont tweeté comme des chiens,
21:41en lynchant, en disant voilà, c'est bon, il est coupable, c'est ça qui est dégueulasse.
21:45– C'est pour ça qu'il devrait pouvoir se retourner.
21:46– Je voudrais juste dire sur un truc, Cyrille, c'est que c'est pour ça que,
21:49aussi, en rapport à ce que vous disiez, c'est que le risque maintenant,
21:54c'est que les productions, quand même, au nom du principe précaution,
21:57pour ne pas faire de scandale, parce que quand même,
22:00eh bien, l'évince quand même, alors qu'il est innocenté, en fait.
22:03– Exactement.
22:03– C'est au nom de ce fameux principe de non-scandale, quelque part.
22:07– Oui, il n'y a pas de fumée sans feu.
22:08– Mais il y avait une violence incroyable, par exemple,
22:09vous avez montré ces jeunes filles qui manifestaient dehors,
22:12vous savez, elles engueulaient toutes ceux qui allaient le voir en spectacle,
22:17elles les insultaient, les filles insultaient les femmes.
22:19Et il y en avait toujours une qui rentrait durant le spectacle,
22:22qui se levait d'un coup et qui les traitait de violeurs
22:24et de trucs d'imagine pour saboter le spectacle.
22:26– Si Harry, si il nous regarde, déjà, je l'embrasse,
22:28et s'il veut, on peut le recevoir,
22:30n'en touche pas à mon poste, pour la promotion de son spectacle,
22:33vraiment que sur son spectacle.
22:35Parce que je sais qu'il a peur de faire aussi des…
22:37– Il ne veut pas parler, il ne veut rien dire.
22:39– Il croit qu'on va lui parler que de ça.
22:40– Forcément.
22:40– S'il veut, il ne parlera que de son spectacle.
22:42– De la cigale à partir du 18 février.
22:43– Voilà, que de son spectacle et de ce qu'il y a dans son spectacle.
22:46Et qu'ils viennent ici, à l'Union Européenne, nous faire marrer.
22:48– Vous voyez, si je peux donner juste un petit mot,
22:50ça c'est une super habitude à prendre.
22:52Que finalement, la télé fasse de la télé, que la justice fasse de la justice.
22:56Et que quand effectivement les comédiens viennent en télé,
22:58qu'on arrête de les emmerder avec leurs histoires
23:01qu'ils ont à régler devant la justice.
23:02Et que là, ils sont là pour faire leur promo de leur spectacle,
23:05de leur bouquin, de ce que vous voulez.
23:06Et qu'on ne mélange pas les genres en permanence.
23:08Ça rendrait un vrai service à tout le monde.

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