Les deux skippers Vulnérable, qui ont terminé à la septième et neuvième place de l'édition 2024 du Vendée Globe, sont revenus sur leurs courses respectives, aussi enrichissantes que frustrantes.
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00:00Ça me reste quand même un concurrent, après je l'ai doublé sur une avarie de grand voile à la fin,
00:11mais il m'a doublé aussi sur une avarie de voile que j'ai eue juste avant, donc après le truc s'est un peu équilibré.
00:16C'est vrai que c'est sympa aussi d'avoir les deux bateaux qui arrivent proches à l'arrivée.
00:20Moi ça va, les nuits sont encore un petit peu agitées et il y a encore beaucoup d'émotions qui se bousculent dans ma tête,
00:39comme un départ de Vendée Globe, une arrivée, c'est l'aboutissement de quelque chose et puis il y a beaucoup d'effervescence autour de ces arrivées.
00:49Même si on n'a pas gagné le Vendée Globe, ça reste un succès.
00:52Cette mutualisation à deux bateaux, elle était là aussi pour augmenter un peu notre niveau de jeu et puis réussir à mutualiser sportivement plein de choses.
01:02En avant-saison et depuis deux ans, on a trusté pas mal de podiums avec Sam.
01:09Après le Vendée Globe, c'est une course qui reste une course à part, avec plein de rebondissements, avec plein de choses qui se passent.
01:15C'est souvent difficile d'être déçu quand on revient d'une aventure comme celle-là.
01:18En fait, ce qui me marque le plus, c'est comment s'écore le Vendée Globe.
01:22Ça dure deux mois et demi en mer, mais en fait, ça prend tellement longtemps à mettre en place, ça prend tellement de monde, tellement d'énergie.
01:28On n'a pas envie de juste souvenir le Vendée Globe dans lui-même, on a envie de souvenir les années de préparation pour en arriver là.
01:34Avec l'équipe terriere et le projet, on est quand même une trentaine de personnes à plein temps.
01:39Et c'est surtout toute cette tranche de vie, on va dire, que j'ai envie de souvenir.
01:45Bien sûr qu'il y a un petit peu de frustration et on aimerait bien gagner toutes les courses, mais c'est comme ça.
01:51Je n'ai pas envie qu'il y ait d'amertume parce qu'on a essayé de faire ce qu'il fallait.
01:57Après, c'est une course, mais c'est aussi une belle aventure.
02:02On est dépendant aussi de situations météo, de cases, de plein d'événements qui peuvent nous arriver sur le chemin et qui font le résultat aussi à la fin.
02:12C'est une course qui est longue, donc on a aussi le temps pendant la course de faire un peu le deuil, de cogiter un peu ce qui nous arrive.
02:20Je suis parti sur ce Vendée Globe avec un objectif, c'est d'en profiter, de passer un bon moment parce que c'est quand même important.
02:26On part déjà pour deux mois et demi, c'est un projet qui se monte depuis très longtemps avec beaucoup de monde.
02:31Et d'aller en mer pour se plaindre ou de ne pas passer un bon moment, je ne vois pas ça juste et ce n'était pas mon objectif.
02:37C'était vraiment une envie particulière de passer un bon moment sur ces deux mois et demi en mer et je suis content que ça s'est vu de l'extérieur.
02:53C'est une course où on craint toujours l'avari un peu rédhibitoire qui fait qu'on ne terminera pas.
03:00J'avais un bateau qui était super prêt, un vrai bateau de Vendée Globe, donc je suis hyper fier, qui m'a donné beaucoup de plaisir.
03:07C'est vrai que sur la fin de course ou en tout cas la remontée de l'Atlantique, j'ai eu une avarie de voile assez importante sur la voile principale du bateau.
03:15C'est la seule crasse que le bateau m'a faite sur ce tour du monde.
03:19Putain, je ne sais pas dans quoi je suis là, mais c'est la merde, c'est vraiment la merde.
03:25Je vais tout défoncer là. Putain !
03:28C'est sûr que sur la fin de course, entre la situation météo qui fait que la flotte derrière recolle plus cette avarie, ça fait beaucoup sur cette fin de course et ça fait le résultat qu'on connaît, septième à l'arrivée.
03:43La crainte d'abandonner le Vendée Globe, c'est quelque chose qui existe quasiment en permanence, parce que c'est quasiment le plus gros risque de prendre le départ du Vendée Globe.
03:51Après, quand la voile a cassé, j'ai eu la chance que c'était déjà assez proche de l'arrivée.
03:55Tom a déjà eu la même expérience, il y a un an et demi, donc j'ai vu qu'il a pu finir sans grand voile.
03:59Donc à aucun moment, ça m'a entré dans l'esprit que le Vendée Globe était en danger.
04:04Bonjour tout le monde, ici nous sommes avec un bateau.
04:08C'est un bateau qui a été coupé en deux.
04:13Par contre, ça change beaucoup l'histoire de la course.
04:16Je savais que les dernières semaines, ça allait changer, j'allais perdre des places.
04:20C'est plutôt une histoire d'aventure et d'aller jusqu'au bout, plutôt qu'une histoire de performance, juste comment c'était jusqu'à ce moment-là.
04:27Il n'y aura pas forcément une suite à deux bateaux, parce que c'est un projet qui est allé jusqu'au Vendée Globe.
04:34C'est une fin de cycle aussi.
04:36C'est vrai que nous, l'équipe, on va se concentrer plutôt sur des courses équipage avec Ocean Race Europe, The Ocean Race.
04:42Je sais que ça m'a des grosses envies pour le prochain Vendée Globe 2028.
04:48Certainement, nos chemins vont se séparer un petit peu, mais je vais continuer à suivre de près son parcours et on continuera à échanger.
04:56Je pense qu'il a tout dit Thomas, mais oui, j'ai envie de revenir en 2028.
04:59Comment et quand et avec qui, ce n'est pas exactement très clair, mais l'envie est là.
05:04En tous les cas, les deux ans passés, la première Vendée Globe passée avec Thomas Rayon et Thomas Rayon Racing, c'était très enrichissant.
05:11J'espère qu'en recroisant sur l'eau, on naviguera ensemble.
05:15Peut-être en équipage, je serai invité dans les années à venir.
05:20Je viens de rentrer dans ma troisième campagne de Vendée Globe.
05:23Trois départs. Il faut une vraie grosse envie pour aller sur ce genre de course.
05:30C'est déjà une première question qu'il faut que je me pose.
05:34Pour ça, j'ai besoin d'un petit peu de temps aussi et de digérer celui-là avant de penser à la suite.
05:40Mais je me poserai la question.