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00:00On va changer de sujet à présent avec ce professeur suspendu pour ses liens avec la mouvance islamiste radicale.
00:06Ça s'est passé au Blanc-Ménil, il a été suspendu le 20 janvier dernier.
00:11Problème, le professeur avait déjà été signalé en 2019.
00:14Il est directeur de l'école et professeur.
00:17Il avait été signalé en 2019 par des habitants de la commune et par des parents d'élèves de l'école primaire pour son comportement prosélite.
00:23Je ne sais pas si vous vous rendez compte.
00:24En 2019, il est suspendu six ans après, le 20 janvier dernier.
00:30Donc en 2025, il aura fallu attendre six ans pour que les gens soient entendus.
00:36Ça veut dire qu'on n'écoute ni les parents d'élèves.
00:38Évidemment, les parents d'élèves de l'époque, en 2019, il y a longtemps que leurs enfants ont passé le bac, j'imagine.
00:44On n'écoute ni les parents d'élèves, on n'écoute ni les habitants de cette commune.
00:47Et pendant six ans, ce professeur, ce directeur d'école a pu continuer à exercer,
00:52tout en ayant effectivement ce comportement.
00:56Est-ce que ça vous fait réagir, Olivier Dardigolle, cette information ?
00:59Ça me met un peu dans de l'assidération.
01:01Quand on est parent, moi je suis parent, j'ai trois enfants dont deux sont en école primaire.
01:09Moi, ça me rend dingue d'imaginer qu'un de mes fils puisse se retrouver dans une classe avec un professeur,
01:14avec un directeur d'école qui puisse tenir de tels propos sans finalement que rien ne se passe.
01:20On peut le signaler.
01:20Il y a eu d'alertes.
01:21Mais si, il y a eu des alertes.
01:23Oui, mais sans qu'elles n'aboutissent.
01:24Elles n'ont pas abouti.
01:27C'est ça le problème.
01:28Mais on reste...
01:30On n'a pas de mots, voilà.
01:33Comment on fait pour ne pas avoir de mots à la radio face à une information ?
01:36Le pire, c'est qu'il a reçu une interdiction de se déplacer en dehors du Blanc-Ménil durant trois mois
01:41au moment des Jeux Olympiques, puisqu'il était sous surveillance depuis la période des Jeux Olympiques.
01:47Il était sous surveillance, sauf qu'il pouvait continuer à exercer son métier librement.
01:52Ça me fait penser à ces hommes violents, les femmes qui me déposent des mains courantes.
01:56Elles disent, oui, mon mari est violent, il m'a déjà tapé.
01:58Et puis voilà, on dit, oui, OK, d'accord.
02:00Et puis la fois d'après, la femme meurt sous les coups de son compagnon.
02:03C'est juste...
02:05Oui, on a l'impression que c'est du laxisme, de la lâcheté, de la peur.
02:09Vous avez raison, parce que le parallèle est très juste.
02:12Tout est sidérant dans ce que je lis de cette affaire.
02:15Voilà, de la même manière qu'ils fréquentent une mosquée qui, visiblement,
02:19est considérée comme radicale par la justice.
02:20Alors, ça veut dire que donc, on a le droit d'avoir une mosquée radicale jugée par la justice
02:25et que la mosquée soit toujours ouverte et soit toujours en activité.
02:28En fait, il y a plein de choses qui sont un peu...
02:30qui me paraissent totalement un peu ubuesques et un peu surréalistes dans l'affaire.
02:34Mosquée qui était fréquentée, d'ailleurs, par un des membres du commando de l'attentat du Bataclan.
02:40Donc la mosquée, elle est jugée radicale par la justice, mais visiblement, elle est toujours ouverte.
02:44Donc, j'imagine qu'il y a plein de personnes qui vont dans cette mosquée.
02:48Et puis, pour la suite, c'est une sorte de succession de signalements par des habitants
02:52qui sont à la fois résignés, courageux, parce que moi, je trouve qu'il faut être courageux
02:55aujourd'hui en France pour faire des signalements sur l'islam radical, par exemple.
02:58Moi, je ne sais pas.
03:00Je sais que moi, sur TPMP, pardonne-moi Olivier, les rares fois
03:04où nous avons parlé de l'islam radical dans l'émission par rapport à,
03:08je ne sais pas, des émissions de télé ou par rapport à des problèmes sociétaux et tout ça.
03:13Il faut voir, après, la peur.
03:14On a peur, en fait.
03:16On a peur parce qu'on est menacé, parce qu'on est identifié.
03:18Moi, ma fille avait été identifiée suite à des propos que j'avais eus dans l'émission sur The Voice.
03:22Enfin, vous vous rendez compte de la folie.
03:23Donc moi, je trouve que quand on est parent d'élèves, il faut être courageux pour aller signaler.
03:26Ta fille avait été menacée parce que tu avais parlé de Géraldine ?
03:29Géraldine, il faut être courageux, surtout que ça ne sert à rien,
03:31puisque ça nous montre que ça ne sert à rien.
03:32En plus, d'autant plus qu'on n'est même pas protégés.
03:34On n'est même pas protégés.
03:35On a Emmanuel qui est en ligne avec nous.
03:37Bonjour Emmanuel.
03:39Bonjour Mickaël.
03:40Bonjour Géraldine.
03:41Bonjour.
03:41Bonjour Fabien.
03:42Bonjour.
03:43Bonjour Gauthier.
03:44Je me laisse en sortir.
03:45Vous êtes dans la Somme, Emmanuel.
03:46Vous habitez où ?
03:48À Amiens.
03:49Alors, est-ce que vous pouvez baisser la radio derrière vous,
03:50parce qu'on s'entend en écho, Emmanuel ?
03:52Ah non, c'est parce que je suis bien sagement assis dans ma voiture radio éteinte.
03:56C'est juste que je vais baisser le son du téléphone.
03:59Je pense que c'est ça, en fait, qui va faire écho dans la caisse de résonance dans la voiture.
04:02Bon, Emmanuel, ça vous fait réagir, cette affaire, ce professeur suspendu ?
04:09Oui, alors ça me fait réagir d'autant plus.
04:10Parce que vous êtes un ancien enseignant ?
04:11Je suis un ancien enseignant, tout à fait.
04:13Alors, en fait, bon, ben là,
04:16tous les jours, on voit qu'on peut toucher le fond, là, ça continue.
04:19Donc, en fait, instituteur et de surcroît directeur d'école,
04:24voilà, donc, suspendu par un rectorat.
04:26Ça veut dire que les enfants sont totalement sous sa responsabilité,
04:29huit heures par jour ?
04:31Tout à fait.
04:31Et en plus, je vais venir sur le chapitre du volet directeur,
04:36qui n'arrange rien à l'histoire, bien au contraire.
04:39Donc, proche de la mouvance islamiste radicale,
04:41bon, ce qui est dramatique, comme vous l'avez soulevé vous-même,
04:44Michael, premier signalement il y a six ans,
04:48quand même pour trois faits, prosélytisme, refus de contact.
04:52Alors là, je pense que c'est une erreur au niveau de la transmission médiatique des choses.
04:56Refus de contact physique avec les femmes, non.
04:59C'est tout simplement qu'il devait refuser et le contact, comment dire, téléphonique,
05:04et tout simplement de s'adresser à des mamans d'élèves, j'imagine.
05:08Je pense que c'est plutôt ça, ça a été désigné en tant que contact physique,
05:12mais ce n'est pas ça.
05:13Bon, mais c'est quand même grave.
05:14Et puis, bien sûr, alors ça, ça reste à vérifier.
05:17Signe physique, donc j'imagine ostentatoire,
05:19une pratique religieuse rigoriste.
05:21Bon, donc, ce qui est dramatique dans un premier temps,
05:23c'est qu'à l'époque, l'enquête n'avait rien révélé.
05:26Enfin, en tout cas, rien n'était ressorti, comme l'a souligné Gauthier.
05:29Donc, ça déjà en soi, c'est grave.
05:32Mais en plus, pour bien enfoncer le clou bien douloureux,
05:36dans le cadre des JO de cet été,
05:39le ministère de l'Intérieur a quand même diligenté
05:42une mesure de contrôle administratif à l'encontre de cet individu.
05:47Et il faut savoir que ce genre de mesure,
05:49c'est forcément édicté à l'encontre soit d'individus radicalisés,
05:53soit d'individus condamnés pour terrorisme ou apologie du terrorisme.
05:57Donc, comme le dit très justement Géraldine,
06:00là, on est en plein laxiste et en pleine lâcheté des pouvoirs publics.
06:05Quand j'étais enseignant, ça remonte à une vingtaine d'années,
06:08au début des années 2000,
06:11j'avais vraiment la vocation, je voulais être enseignant depuis la sixième,
06:14ma vocation a volé en éclats à cause, justement,
06:18du fait que j'avais affaire à des chefs d'établissement
06:21qui ne réagissaient déjà absolument pas au manque de respect
06:25et même aux violences auxquelles mes anciens collègues et moi étions confrontés.
06:29Et bien sûr, les directeurs d'établissement tenaient leurs consignes des rectorats
06:34qui eux-mêmes les tenaient des différents ministères de l'éducation
06:38qui, depuis, non, et puis bien avant d'ailleurs,
06:40n'ont absolument pas gagné en courage et en réactivité.
06:44Donc, c'est quoi le problème ? C'est un manque de courage ?
06:46Ça veut dire qu'aujourd'hui, on ne prend pas les choses au sérieux ?
06:52En tous les cas, on ne prend pas la mesure du danger de ce type de signalement ?
06:56Alors, moi, je pense qu'en fait, la mesure du danger,
06:59bon, à part, oui, peut-être que la mesure n'est pas prise
07:03par des ultra-gauchistes et les filles en tête,
07:06mais non, je pense que le gouvernement est parfaitement conscient du danger.
07:11Ils sont dans un déni de façade,
07:14mais en fait, je pense que le fond, le vrai fond du sujet, c'est acheter la paix sociale.
07:19Parce que là, quand on fait fi de signalements pendant six longues années,
07:26c'est que soit on est complètement stupide, ce que je ne crois même pas,
07:29soit on est dans un déni de posture, de façade.
07:33Et voilà, je ne vois que cette alternative-là.
07:37Mais vous avez raison. Merci en tous les cas, Emmanuel, pour ces précisions.
07:41Je rappelle que vous étiez vous-même enseignant en école primaire également ?
07:46Non, en collège.
07:47En collège, quelle classe ?
07:49De sixième à troisième.
07:51Et vous enseignez quoi, Emmanuel ?
07:53J'enseignais les sciences, on appelait ça sciences nat à l'époque,
07:57mais c'est SVT, les sciences de la vie et de la terre.
07:59Absolument.
07:59Et vous vous interdisiez d'apprendre certaines choses ?
08:02Absolument pas, en plus, même dans le cadre de mes activités professionnelles qui ont suivi.
08:09Au contraire, j'étais amené à parler précisément de dévoler religion.
08:15Tout ce que j'essayais de faire comprendre, c'était justement,
08:17contrairement à ce genre de professeur, le fait que toute religion n'est que tolérance.
08:23Ce qui n'est visiblement pas le cas de cet individu.
08:27Et non, je ne me suis jamais interdit, Géraldine, de parler même de...
08:30Après, j'accable pas les professeurs.
08:32Quand on a peur, forcément, on s'empêche.
08:35Je trouve ça tout à fait légitime, surtout quand on ne se sent pas protégé.
08:38Merci, Emmanuel, d'avoir été avec nous cet après-midi sur Aurore.
08:41Merci à vous.
08:42Je vous en prie, est-ce que je peux me permettre juste une dernière petite chose rapidement ?
08:46Géraldine, je suis venu il y a dix jours sur le plateau de Cyril
08:50et j'avais amené votre minuscule...
08:53dans le but de vous le faire dédicacer, si vous aviez eu la gentillesse de vouloir le faire.
08:58Et malheureusement, je n'ai pas osé vous approcher puisque la sécurité l'empêche.
09:02Je suis inoffensive.
09:04Ah non, je sais bien, mais je ne voulais pas avoir de souci avec la sécurité que vous m'avez prévenue à l'avance.
09:09Donc comment pourrais-je vous faire signer ce livre ?
09:12Vous n'allez pas revenir sur le plateau TPMP ?
09:15Ah mais j'en ai bien l'intention, Géraldine.
09:16Ben alors, venez la prochaine fois, donnez-le à un monsieur de la sécurité.
09:19Bon, on va vous laisser tous les deux si vous voulez.
09:22Il faut donner à un monsieur de la sécurité, il ne peut pas aller voir directement Géraldine.
09:25Faites attention.
09:26Faites attention.
09:27C'est Cyril qui a instauré ça, je vous signale.
09:28Merci Emmanuel d'avoir été avec nous.
09:30Il y a un 5 kg de chair fraîche là-dessus.
09:31Dans un instant, nous serons en direct avec le papa de Camilia.
09:34Vous vous souvenez sans doute de cette petite fille de 7 ans morte tellement percutée à Valorice
09:38par un motard qui faisait une roue arrière.
09:40Six mois après, le papa a accepté de témoigner sur Europe 1.
09:43Il est en colère, on va la voir en direct avec nous.
09:46On va marquer une courte pause.
09:47Juste le temps de vous rappeler que ce week-end, Frédéric Taddeï vous donne rendez-vous.
09:51De 9h à 10h, c'est arrivé cette semaine et c'est arrivé demain.
09:55Deux émissions pour éclairer l'actualité des derniers jours et réfléchir aux événements
09:59à venir en compagnie d'invités et ce samedi, Frédéric Taddeï recevra Alain Bauer, professeur
10:04de criminologie.
10:05A demain donc en compagnie de Frédéric Taddeï sur Europe 1 et nous on se retrouve juste
10:09après cette courte pause.
10:10A tout de suite.

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