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[#Reportage] Dr. Patrick Mbavu, Coordinateur du COLL-MP7 pour parler des difficultés des médecins et pharmaciens affectés

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00:00Pour parler des conditions de travail des médecins et pharmaciens affectés le 7 octobre
00:062024, nous avons au téléphone le coordinateur de ce collectif, le docteur Patrick Mbavouf.
00:12Alors merci docteur pour votre disponibilité.
00:15Vous dites avoir été affecté depuis quatre mois déjà et vous êtes sans poste budgétaire
00:21ni matricule et vous dénoncez également les conditions de travail que vous jugez difficiles
00:27sur place.
00:28En tout cas, combien de personnes sont exactement concernées par cette situation et actuellement
00:33où sont vos collègues du collectif ?
00:34Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour votre intérêt concernant cette question
00:40qui nous touche et il est important pour moi de recadrer la chose.
00:45Ce ne sera pas une protestation.
00:47Nous allons effectuer un communiqué de presse à l'intérieur duquel on va interpeller l'opinion
00:54publique et les autorités concernant notre situation.
00:58Pour ce qui est de répondre de façon directe à votre question, il y a un peu plus de 200
01:06médecins et pharmaciens qui sont concernés par cette note d'affectation, cet arrêté
01:15d'affectation datant du 7 octobre 2024.
01:18Tous les agents sont en poste, du moins environ 80% sont en poste et le reste est monté sur
01:31Libreville.
01:32Pour ceux qui sont en poste, il y en a qui étaient déjà repartis sur Libreville, mais
01:41par bonne volonté et sur conseil de plusieurs, ont décidé de revenir s'enquérir de la
01:49situation parce qu'ils avaient loué des liens avec les populations locales.
01:54Mais sinon, en réalité, à un moment donné, pratiquement tous ceux qui ont été affectés
02:01sont remontés sur la capitale parce qu'il n'y a pas de mesure d'accompagnement.
02:06Avez-vous des cas concrets, notamment des structures particulièrement touchées par la
02:11vétusté ?
02:12Décrivez-nous un peu plus les difficultés concrètes rencontrées sur le terrain.
02:16Déjà, si je dois vous citer, je peux commencer par exemple par le centre de santé urbain
02:22de Koulamoutou, dont les bâtiments sont vétustes et pour lesquels il y a une absence de
02:30logement pour le personnel affecté.
02:32Il n'y a pas d'ambulance pour effectuer des évacuations sanitaires appropriées du
02:36patient. En cas d'évacuation, on serait obligé de prendre un taxi, ce qui n'est pas déjà
02:45correct et c'est même un danger, on met en danger la vie d'autrui, sans compter que le
02:51plateau technique est pauvre ou carrément inexistant.
02:56Vous comprenez ?
02:57Ça, c'est pour ne parler que du centre de santé urbain de Koulamoutou.
03:03Il y a également le centre de santé d'Aboumi.
03:06Voilà, tous ont un point commun, ce sont les bâtiments vétustes et il n'y a aussi pas
03:12de logement pour le personnel médical qui est affecté.
03:17À l'issue de votre rencontre du 3 février, vous entendez annoncer la cessation de toutes
03:23les activités.
03:24Pourquoi ne pas privilégier la voie du dialogue et ne craignez-vous pas d'ailleurs qu'au final,
03:30ce soient les patients qui sont davantage impactés par cette situation ?
03:37C'est une très bonne question et je vous remercie d'ailleurs de la poser.
03:41Sachez que nous sommes des êtres humains, on considère ces patients-là comme nos parents.
03:47C'est à leur détriment, malheureusement, que si les choses arrivaient à ce niveau,
03:53nous serions obligés de partir.
03:55Nous ne voulons pas partir.
03:56Je tiens à préciser qu'on nous a affectés sans numéro matricule, sans poste budgétaire.
04:01On est parti à l'aveugle parce qu'on a décidé, par patriotisme, par amour de notre pays,
04:08de répondre présent à l'appel que la nation a fait et on est parti depuis plusieurs mois.
04:14Nous avons juste atteint un point d'asphyxie psychologique et physique également.
04:20On aura beau patienter, mais les charges quotidiennes, mensuelles, etc.,
04:25de la famille et des proches, elles n'attendent pas.
04:30On se retrouve donc coincé, stressé et on n'est pas épanoui.
04:34Donc, la voie du dialogue a été choisie de prime abord.
04:37Nous avons utilisé et usé toutes les voies de recours légales.
04:43Malheureusement, nous avons eu l'impression de nous adresser à un mur
04:47parce qu'il y a moult raisons qui nous sont communiquées.
04:50Il ne me faudrait plus de 24 heures pour les citer ici.
04:54Ce n'est seulement qu'hier que nous avons eu une notification
04:57selon laquelle une séance de travail était requise par le ministre de la Santé dans son cabinet.
05:03Et actuellement, il y a un travail qui est en train d'être effectué.
05:06C'était le docteur Patrick Mbavo,
05:09coordinateur du collectif des médecins et pharmaciens affectés le 7-10-2024.

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