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Transcription
00:00Avec ce film, il n'est plus question de subtilement faire des références christiques.
00:04Ici, il va être question de les montrer au grand jour.
00:07Ce qui nous amènera à suivre avec douleur, tristesse et effroi,
00:10le calvaire d'un homme qui subira la cupidité, le sadisme et la barbarie du genre humain,
00:15au nom de l'amour et du pardon.
00:17Mel Gibson ne nous laissera aucun répit à travers sa mise en scène.
00:21Mais au-delà de toute violence et haute évidence,
00:23c'est la puissance de ses personnages qui prédomine et qui offre à son film une humanité déchirante.
00:28Ici, la souffrance de Jésus n'est pas ressentie à travers ses innombrables plaies ouvertes,
00:32mais à travers le regard de Marie, campée par l'incroyable Maya Morgan Stern,
00:37qui parvient à insuffler à son personnage une sincérité bouleversante, surtout au niveau du regard.
00:43Car c'est aussi ce qui va caractériser le cinéma de Gibson, la puissance du regard.
00:47Dans La Passion du Christ, il est omniprésent,
00:50que ce soit à travers le regard malicieux du diable,
00:52représenté ici comme un être à la fois vicieux et attirant,
00:55sans oublier les yeux incroyablement perçants de Jésus,
00:58qui seront retouchés numériquement et qui dégageront une incroyable sérénité, une grande confiance.
01:03Cependant, c'est le regard de Marie qui racontera le plus de choses.
01:06Le regard d'une mère qui commence par ne pas comprendre les raisons de cette violence,
01:10qui subit cette violence par procuration,
01:12avant l'acceptation de cette souffrance qui la conduira à prendre sur elle et à soutenir son fils jusqu'au bout du chemin,
01:18pour finir par cet incroyable regard qui nous est destiné à nous, les êtres humains,
01:23et qui nous met face aux conséquences de nos actes.
01:26En tout cas, c'est comme ça que moi, j'ai perçu ce regard.
01:30Au-delà de la violence, c'est ce que je trouve le plus intense dans le cinéma de Gibson,
01:34la puissance des regards.
01:36On y ressent chaque émotion, la peur, la haine, la souffrance, la détermination.
01:42Et on le doit aussi à la direction d'acteur exceptionnelle de Gibson,
01:46car étant lui-même un comédien expérimenté et très talentueux,
01:49il parvient à faire ressortir le meilleur de ses comédiens et s'avère être plus que pertinent sur ses choix de casting.
01:55Je pense notamment à Rudy Youngblood, qui comptera Pat de Jaguar,
01:58acteur alors inconnu à l'époque du film, et toujours aujourd'hui malheureusement,
02:02mais qui parvient à bouffer la caméra par sa présence incroyable.
02:06Tout passe à travers ses yeux perçants.
02:08Dans un registre différent, Jim Caviezel, qui est d'une douceur envoûtante
02:12et qui livre une prestation inimaginable jusqu'alors.
02:15Malheureusement, le rôle de sa vie lui aura fermé les portes du succès,
02:19et ça, Gibson l'avait pressenti.
02:21Lui proposant le rôle à l'époque, en lui précisant que ça signerait la fin de sa carrière,
02:25et que même lui, il n'aurait pas accepté.
02:27Il a d'ailleurs refusé le rôle de Jésus 15 ans avant La Passion du Christ,
02:30car même lui ne se sentait pas capable d'assumer un rôle aussi fort.
02:33D'ailleurs, Mel Gibson ne voulait à la base jouer dans aucun de ses films.
02:37Il le dit lui-même en parlant de son premier film, L'Homme sans visage.
02:51J'ai parlé à un directeur et il m'a dit « Qu'est-ce qui se passe ? »
02:54Il m'a dit « Ne t'inquiète pas. » Je lui ai dit « Merci Clint. »
02:57Et il m'a dit « L'Homme sans visage, comme on l'appelle. »
03:00Et il m'a dit « Beaucoup de choses sont juste subliminales. Tu les rappelles quand tu as besoin. »
03:08Je lui ai dit « Ok. » Et il avait raison.
03:11Beaucoup de choses arrivent et sortent quand tu as besoin.

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