Cette semaine, focus sur le squash dans le Club ! La discipline, qui sera olympique en 2028 à Los Angeles, débarque en force sur notre antenne avec le circuit PSA World Tour, mais aussi les championnats du monde par équipes qui se sont déroulés en janvier 2025, lors desquels l'équipe de France masculine a ramené une belle médaille de bronze.
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00:00Et oui c'est le club, bonjour à toutes et à tous, 128ème numéro, et oui ça passe vite avec ce club qui est un club house aujourd'hui en quelque sorte puisqu'on va parler de squash autour de ce plateau avec du gratin autour de moi, notamment les deux numéros 1 français de la discipline.
00:28C'est un plaisir d'avoir à ma droite Mélissa Alves, 18ème joueuse mondiale, bonjour Mélissa, merci d'être avec nous, plaisir de vous retrouver, vous avez vu on a pimpé les plateaux et le décor pour vous recevoir.
00:42Merci en tout cas d'être avec nous, merci aussi à Victor Croix, numéro 12 mondial, numéro 1 français, d'être en notre compagnie, double champion d'Europe je crois, on est ok.
00:52Merci Victor de nous rejoindre aujourd'hui sur ce plateau et puis vous êtes bien encadré par le directeur technique national de la fédération depuis un petit peu plus de 4 ans maintenant il me semble, Eric Silvestri, bonjour Eric.
01:06Merci d'être venu dans le nord pour assister à ce numéro du club, plein de choses à évoquer, évidemment l'essor de cette discipline qui va connaître une visibilité hors pair dans quelques années maintenant avec sa première participation au JO, ce sera à Los Angeles en 2028.
01:24Et puis cet accord, eh oui, cocardier avec Sport en France pour une diffusion dans l'hexagone, des commentaires français, des magazines, tout ça tout ça, on va évoquer en tout cas ce qui fait votre actualité et les forces de cette discipline qui va conquérir vos cœurs, je suis sûr, derrière votre écran avec cette émission.
01:44C'est parti ? On y va ? Pour parler de ce jeu d'échecs qui se dispute à mille à l'heure, on lance la première partie, fait débat.
01:55Intéressons-nous d'abord à vous, amis champions qui êtes présents autour de ce plateau, Mélissa, Victor, avant d'être champion vous avez été des enfants et vous avez découvert cette discipline.
02:10Victor, je vous sollicite sans plus tarder avec une petite photo que Sylvain Aurégie a retrouvée de vous, très très jeune, vous avez embrassé la discipline très tôt.
02:22Vous avez quel âge avec ce petit brushing nonchalant là ?
02:27Là c'était, je crois que c'était en 2013 au championnat du monde par équipe masculin Mulhouse.
02:35Vous êtes ado, vous avez 12-13 ans.
02:36Oui c'est ça, j'ai 12-13 ans et je nettoie les parquets entre les jeux et j'ai eu la chance de voir les meilleurs joueurs mondiaux se battre au championnat du monde et c'était vraiment un souvenir, je m'en souviens encore.
02:49Et vous vous en souvenez encore et est-ce que vous vous souvenez de comment vous viviez le squash ? Parce qu'à entendre votre voix, on a quand même déjà l'impression d'un certain émerveillement là.
02:58Ouais, à cette époque on avait quand même Grégory Gauthier et Camille Sam qui étaient presque au pic de leur forme, peut-être surtout pour Greg.
03:08Camille a encore monté au classement et a été meilleure un peu plus tard, mais ouais j'étais encore un gamin qui regardait Squash TV le soir très tard quand les tournois étaient à niveau.
03:20Oui, il paraît que papa vous a autorisé à regarder ces matchs-là avec Grégory Gauthier qui est quand même un rôle modèle pour vous, ancien joueur du monde, ancien numéro 1 mondial.
03:28Bien sûr, bien sûr, on a regardé beaucoup de matchs ensemble, c'est mon papa mais c'est aussi mon coach référent de toujours, donc on a une relation assez spéciale.
03:37Et puis ouais, à cette époque j'avais aussi la chance de jouer sur le circuit européen, donc à 12-13 ans de voyager dans tous les pays européens, c'est quand même une chance et ça je l'ai quand même compris très très vite.
03:50Melissa, vous avez une demi-génération de plus que Victor. Vous, votre première expérience avec le squash, elle se fait dans quel contexte ? En Guyane ?
03:59En Guyane, complètement par rapport à Kourou. Je devais faire du tennis, un peu je pense comme beaucoup de jeunes et puis finalement…
04:06Vous vous êtes toupée là !
04:08Je suis complètement toupée, il y a le club de squash, un entraîneur qui venait de Créteil d'ailleurs, qui est arrivé la même année où moi je décide de m'intégrer au tennis.
04:15Finalement, je m'emmène au squash, j'aime beaucoup mon entraîneur, j'aime le sport, j'aime mes coéquipiers d'entraînement à l'époque et puis je ne change jamais, je ne vais jamais au tennis, au final je reste dans le squash.
04:23Donc ça se concrétise, la passion plus sur votre rapport quotidien au squash qu'avec un guide, un modèle comme pour Victor qui a eu Grégory, c'est ça ?
04:36Oui, moi à 5 ans, c'était mon entraîneur que j'adorais, le sport était super fun et puis voilà, c'était un moment où j'allais avec les copains de l'école, j'avais beaucoup de mes amis d'école qui étaient aussi dans le squash.
04:47C'est une petite ville, Kourou, donc il n'y a pas 50 000 clubs, il y a du squash, du tennis, du foot et puis voilà, moi j'ai choisi le squash.
04:55J'avais tous mes amis là-bas, mon entraîneur, c'est comme ça que moi, l'amour du sport est vraiment venu grâce à mon entraîneur beaucoup.
05:00Alors la découverte de la discipline, ce n'est pas Eric qui va me démentir, ne fait pas le champion ou la championne à venir, vous partagez dans le processus de formation qui est le vôtre un point commun,
05:09vous avez déjà dû en parler ensemble mais c'est assez commun dans le squash, c'est d'avoir connu une expérience universitaire américaine.
05:17Qu'est-ce que ça apporte ? Vous, c'était du côté de Philly, je crois de Philadelphie.
05:21On va chercher à l'époque une bourse pour financer des études supérieures avec le squash, qu'est-ce que ça représente pour vous ce moment-là aujourd'hui ?
05:31Est-ce que c'était un passage obligé vers la professionnalisation ? Je crois que ce n'était pas vraiment le cas pour vous.
05:35Non pas du tout, moi j'avais décidé d'utiliser un peu mon niveau en squash pour rentrer dans une grosse université et d'avoir un diplôme, de continuer mes études qui me tenaient à cœur et de jouer en même temps pour l'université.
05:47Ce n'était pas exactement dans le but de devenir professionnelle après à la base et après au final, le niveau universitaire qui est quand même très compétitif,
05:55et puis il y a une bonne ambiance et on s'amuse vraiment dans ces universités et ces compétitions, m'a donné au final envie de me lancer sur le circuit professionnel.
06:03Moi c'est à un moment que j'ai eu le déclic, c'est là-bas que j'ai eu le déclic pour finalement faire une carrière.
06:08Mais je n'étais pas rentrée en université pour ensuite devenir professionnelle.
06:13Victor, le processus s'il vous parle, celui de Melissa ou vous, dans cette logique un petit peu de savoir ce que vous vouliez et avec un papa aussi dans le game,
06:24vous partez aux Etats-Unis à Harvard qui est quand même déjà réputée, quand on donne le nom ça évoque beaucoup de grandeur.
06:31Vous partez avec cette volonté et cette aspiration d'aller voir le trait haut niveau.
06:37Oui, c'était un peu différent. Moi quand je suis parti à l'université aux Etats-Unis, c'était après avoir essayé toutes mes chances pour essayer d'avoir un projet sportif et académique en France qui tenait la route.
06:51On n'était pas encore sport olympique à l'époque donc c'était difficile.
06:54On voit quelques images de votre retour. Je vous coupe à Harvard avec des images de la PSA, un petit reportage qui vous était consacré.
07:03Pendant ce moment, ça évoque quoi ces souvenirs après ce projet académique dont vous nous parliez ?
07:09Oui, c'est toujours un plaisir de revenir sur le campus. Beaucoup de souvenirs. Ma vie a beaucoup changé depuis que je suis parti là-bas. J'ai rencontré ma copine.
07:18Maintenant, tous mes coéquipiers d'équipe, quand je pars en compétition, je peux toujours en trouver un un peu partout dans le monde.
07:26On part à New York donc c'est vraiment l'opportunité de revoir tout le monde.
07:34Quand je suis parti aux Etats-Unis, j'avais vraiment pour but que 4 ans plus tard, je serais joueur professionnel.
07:43C'était vraiment un moyen de faire mon cursus universitaire et de trouver cet équilibre entre les études et le sport.
07:51C'était vraiment important dans mon éducation familiale de faire des études et de ne pas être joueur professionnel à 18 ans.
08:00Je ne pense pas lui avoir déjà dit, mais Mélissa comme Marie-Stéphane qui sont allés à peine, m'ont beaucoup aidé dans cette volonté à partir aux Etats-Unis en me disant que c'était possible.
08:15Il y a des Français et des Françaises qui sont partis là-bas. Je pense que Mélissa a été l'une des premières et ça m'a ouvert la voie.
08:23Eric, vous l'ancien prof de PS, j'imagine que ce double projet ça doit non seulement vous parler, mais pour la maturité du champion à venir, c'est quelque chose qui doit être important.
08:35C'est quelque chose qu'on porte au niveau de la FED et c'est vraiment ce double projet.
08:39On essaie d'accompagner les joueurs d'un haut niveau au mieux dans un parcours socio-professionnel, voire scolaire quand ils sont plus jeunes.
08:47C'est vraiment très important.
08:51Je me permets, tant que je vous tiens, de raccrocher un petit peu les wagons de ces étudiants qui deviennent champions.
08:59En revenant sur le sportif, quatre ans de présence pour vous.
09:04Comment vous avez vu évoluer ces deux joueurs, précisément l'un qui a grandi sportivement dans cet intervalle de quatre ans, une qui était déjà aux affaires, mais qui s'est étoffée au point d'obtenir son meilleur classement aujourd'hui.
09:18Comment l'un et l'autre vous les voyez évoluer ?
09:22Déjà avec une grande fierté, puisqu'ils ont un parcours qui, depuis quatre ans que je suis arrivé, Victor était encore aux Etats-Unis.
09:30Mélissa avait un parcours un petit peu plus chaotique parce qu'elle passait par des blessures, etc.
09:35Donc c'était un peu compliqué de voir le plein potentiel de Mélissa.
09:39Mais là, sur les quatre ans à venir, c'est beaucoup de fierté pour un DTN d'avoir des fers de lance comme ça, autant chez les filles que chez les garçons.
09:46Je suis très fier de leur parcours et puis ils représentent bien la France, donc c'est super pour la fédé.
09:54Il y a eu ce quart de finale à l'US il y a quelques années, en 2021, si on regarde dans le rétro Mélissa.
10:01Et cette consistance aujourd'hui, vous la mettez sur quoi ? La consistance sur l'année qui est plus présente.
10:09C'est vraiment uniquement les blessures ou il y a des choses qui ont changé ?
10:11Après le confinement, vous avez beaucoup parlé de l'approche mentale, notamment de la discipline.
10:17C'est un cocktail de tout ça ?
10:19Oui, c'est vrai que moi, je n'ai eu pas beaucoup de chance en début de ma carrière.
10:22J'ai eu beaucoup de blessures et des longues blessures, surtout lourdes, qui laissent des traces mentales au final.
10:27Ça se laisse sur le corps, mais au final, plus dans la tête.
10:30Heureusement, je l'ai réalisé à peu près cette année, que c'était aussi important pour le corps, mais la tête aussi, qui était blessée, on va dire.
10:35Et de travailler là-dessus, ça m'a permis en tout cas, jusqu'à maintenant, de ne pas me blesser.
10:39Et du coup, je vois tout de suite que j'ai atteint mon meilleur classement.
10:42Tu es du bois là, ou de la peau de seins, je ne suis pas loin.
10:45Je vois tout de suite que j'ai atteint mon meilleur classement et j'espère que ça va continuer.
10:49Parce que le niveau de jeu, on s'entraîne tous les jours avec Victor très dur.
10:52On sait, je pense, tous les deux, de quoi on est capable.
10:55Après, on a tous envie d'être dans le top et il ne faut pas négliger tous les petits détails.
10:59Et je pense que c'était un détail qu'il fallait que j'aborde, que j'ai enfin travaillé.
11:04Et voilà, on voit que ça paye, comme vous le dites maintenant, le meilleur classement.
11:06Et j'espère l'augmenter très rapidement.
11:09Victor, de votre côté, ça fait deux ou trois ans que vous faites partie du GOTA maintenant.
11:14Est-ce que l'enfant qu'on a vu tout à l'heure en photo, aspiré à ces classements, à cette vie-là ?
11:22Oui, j'en rêvais déjà.
11:26Il faudrait qu'il serait fier de vous.
11:28Oui, bien sûr. J'ai toujours voulu aussi être numéro mondial, donc il y a encore du chemin.
11:32Je suis content de là où je suis, mais je ne suis pas forcément satisfait encore.
11:36Il y a encore un long chemin.
11:39Et voilà, j'ai eu mon meilleur classement à date en 2023.
11:45Je suis un peu au 7e mondial, je suis un peu redescendu au classement.
11:49Donc l'objectif, c'est de revenir dans le top 8 mondial pour pouvoir ensuite viser plus haut.
11:54Vous étiez tous les deux présents avec vos équipes de France respectives en décembre dernier à Hong Kong.
11:59Les championnats du monde par équipe, on les a proposés à nos téléspectateurs sur Sport en France.
12:06On va faire un petit retour sur ces deux compétitions, à commencer par vous, Victor et les messieurs.
12:13On rappelle que les meilleures nations s'affrontent aux meilleurs des trois matchs sur ce format-là,
12:18en mode braquette, en mode tableau.
12:20Avant la demi-finale, puisque vous avez eu la breloque, la 3e place, le bronze en tant que tête de série numéro 3.
12:26On y reviendra avec Éric, c'est le contrat qui semble rempli, en tout cas sur le papier.
12:31Avant la demi-finale, pas beaucoup de tests, on va dire.
12:34Vous franchissez ce tableau avec beaucoup de brio, 10 matchs et un seul jeu perdu.
12:40Il me semble qu'Àtre-Encontre gagnait un max de confiance, même sans top 50 affrontés.
12:44Puis la route s'élève brutalement, évidemment, avec l'Égypte.
12:48D'ailleurs, parenthèse, Éric, est-ce que vous pouvez nous dire ce que représente l'Égypte chez les messieurs,
12:52et peut-être encore plus chez ces dames aujourd'hui sur le circuit mondial ?
12:56C'est un préambule qui me semble important, peut-être.
12:59L'Égypte, c'est la meilleure nation du monde depuis de nombreuses années déjà.
13:04C'est l'Everest qu'il faut sans arrêt franchir, gravir, que ce soit chez les garçons ou chez les filles.
13:10Je ne compte plus les joueurs qui sont dans le top 10 mondial, encore une fois, chez les garçons et chez les filles.
13:17Plus la relève, plus toute cette densité de joueurs qu'il faut battre à chaque match, à chaque compétition.
13:22C'est notre challenge. On n'est pas loin, mais c'est quand même la référence au niveau du squash.
13:30Avant, en tout cas, cette présence à Hong Kong, les Égyptiens avaient remporté 6 des 7 dernières finales chez les hommes.
13:37On parlera des femmes tout à l'heure.
13:39Vous avez donc la possibilité, parce qu'on peut considérer ça comme une opportunité, de les affronter en demi-finale.
13:46Et puis, vous ne faites pas que les regarder jouer, parce que vous avez été à deux points du match face à Ali Farag, le numéro 1 mondial.
13:53J'ai bien compris que Mélissa allait dire non, elle ne va pas lui en reparler, ce n'est pas possible.
13:59On voit les images, mais vous savez quoi ? Pour changer la donne, on va vous demander de les commenter,
14:05ces quelques images que vous avez dû déjà débriefer avec votre staff perso, Victor.
14:11Évidemment, c'est un gros défi que de se lancer face à Farag, et pourtant, vous menez 2-0.
14:18Oui, mon staff a fait le boulot d'analyser ce match.
14:23Moi, je sais que c'est encore un peu dur de regarder les images, je n'ai pas vu le match en entier encore.
14:28C'est vrai ?
14:30On vous passera la clé USB en sortant du chat.
14:33D'un côté, je suis très fier d'avoir fait un si beau match.
14:37Il faudra que je le regarde pour m'en rendre compte.
14:41J'ai déjà dit que vous êtes passé à 2 points du match ?
14:43Oui.
14:45Qu'est-ce qui vous a permis d'entrer face à un ancien d'Harvard aussi bien dans cette rencontre ?
14:54Qu'est-ce que vous imaginez qu'il aurait pu être fait différemment pour boucler cette rencontre et lancer les bleus ?
15:01Déjà, de jouer à un ancien d'Harvard.
15:04Ali, c'est un des joueurs qui m'a inspiré le plus dans ma carrière, du fait que je suis parti à Harvard.
15:11Je me suis dit que c'était possible de faire des études et devenir numéro mondial.
15:15Il l'a montré, et il le montre aussi tous les jours.
15:18Lui aussi, il a son nom au cintre d'Harvard, dans la salle, comme vous le voyez tout à l'heure.
15:22On échange beaucoup aussi en dehors du cours, on est assez proches.
15:25Pour moi, ce qui était important quand je suis rentré sur ce match, c'est qu'il n'y ait pas d'amis sur le terrain.
15:33Mon objectif, c'était d'aller chercher la victoire.
15:37C'est toujours un peu spécial quand on joue pour l'équipe de France.
15:41On est arrivé sur cette demi-tour, sans forcément avoir trop de difficultés avant.
15:48C'est parce qu'on a fait le boulot pour finir rapidement nos matchs.
15:52Ce qui n'a pas toujours été le cas dans les éditions précédentes.
15:57C'était une partie importante de notre championnat pour nous.
16:00Réussir de gagner nos premiers matchs avec la manière, pour arriver sur cette demi-finale frais et prêts à lancer toutes nos armes.
16:12C'est ce que j'ai fait contre Ali, je suis passé à deux points du match.
16:16C'est très frustrant parce qu'on se dit que derrière, en menant un match à zéro, les choses auraient pu être différentes.
16:25Mais je me rapproche personnellement petit à petit de ce niveau.
16:30Je suis assez fier de ce que j'ai produit et j'espère pouvoir amener la victoire pour l'équipe de France.
16:35Le Seraï vous disait qu'il manquait de matchs référents ces derniers temps.
16:40Je pense que c'est une belle réponse et ça vous a amené le petit boost nécessaire pour la suite.
16:46Oui, ça reste une défaite. La victoire, on peut bien jouer.
16:50Après, ça reste à deux points du match.
16:53Il faut bien gagner des matchs pour que ce soit des matchs référents.
16:57Mais j'en ai d'autres, des matchs référents.
16:59Je sais que je suis capable de jouer à ce niveau.
17:00J'ai déjà battu les meilleurs joueurs du circuit.
17:04Maintenant, il faut que je réussisse à retrouver une certaine régularité.
17:09La compétition est quand même très forte.
17:12Elle se resserre beaucoup aujourd'hui entre les jeunes qui montent et les joueurs un peu plus expérimentés
17:18qui restent sur le circuit pour essayer de tenter les JO dans trois ans.
17:23Je sais que j'ai les capacités et il faut réussir à être un peu plus régulier sur le tour.
17:32Les Bleus qui s'inclinent 2-1.
17:34La messe qui était dite dès la défaite de Baptiste Mazotti, 24ème mondial,
17:37face à Mostapha Hassal, numéro 2 mondial, lui aussi dans le deuxième match.
17:41Demi-finale et donc troisième place pour les hommes et un top 8 pour les femmes.
17:46Là aussi, Mélissa, on fera le bilan avec Eric dans quelques secondes.
17:49Mais avant cela, à la place qui vous était peut-être assignée.
17:54Alors, j'imagine qu'à l'instar de Victor, quand on est compétitrice,
17:58on se dit qu'on aimerait faire plus haut.
18:01Mais l'Egypte, vous, est arrivée dès les quarts de finale.
18:04Oui, après un top 8 mondial, on est quand même content.
18:07C'est quand même un bon résultat.
18:09Mais bien sûr qu'on veut beaucoup plus.
18:11L'objectif, c'est d'augmenter au classement pour éviter justement de jouer l'Egypte en quart de finale.
18:15Mais voilà, je pense qu'on est à la place qu'on méritait.
18:19On va, nous, bosser les filles pour augmenter nos classements respectifs,
18:23pour être mieux classées dans les six lignes,
18:26pour pouvoir avoir peut-être des tableaux un peu moins difficiles
18:30que de prendre l'Egypte en quart, qui est la nation qui domine depuis des années.
18:34Parce que c'est le ranking moyen des trois filles qui fait votre positionnement dans le bracket ?
18:39Oui, les quatre, c'est vrai.
18:41C'est ça qui détermine notre position.
18:42Les garçons qui sont tous un peu mieux classés que nous, en moyenne,
18:46ont pu être beaucoup mieux classés et éviter l'Egypte en quart.
18:50Et ils ont fait le travail, comme ils ont dit, en faisant des bons matchs avant
18:53et en arrivant sur cette demi-très frais.
18:55Et donc, on a pu assister vraiment à une belle bataille.
18:58Il me semble que Victor est passé à deux points du match.
19:01Voilà, je m'en rappelle.
19:03Et c'était vraiment top.
19:05Et on a vibré avec eux, vraiment.
19:07J'adore votre humour froid, Mélissa.
19:10C'est génial.
19:12On était à fond derrière.
19:14On a vraiment rêvé de cette victoire.
19:17Et du coup, voir à quel point ils étaient prêts du but,
19:19je suis sûre, je suis absolument certaine qu'on verra la victoire
19:23et qu'on pourra enfin parler du match référence, même si, comme il dit, il y en a plein.
19:26Mais c'était un super moment, en tout cas pour les filles comme pour les gars,
19:29de voir qu'ils n'étaient pas loin, tout simplement, pas loin du but.
19:32Comme il dit, à 1-0, ça change la donne beaucoup.
19:34Bien sûr, le momentum peut vaciller.
19:37Je n'entends pas nécessairement dans la bouche de Mélissa et Eric
19:42qu'il y ait des regrets.
19:44Je parle sous votre contrôle, évidemment, Mélissa, sur cette place finale.
19:46De votre côté, quand vous tirez le bilan hommes et femmes,
19:50on le vulgarise en disant qu'on est dans les clous.
19:53Le contrat est rempli.
19:55Est-ce que ça a été votre analyse aussi avec les différents managers,
19:58Thierry Lincou chez les messieurs et Yann Ménégaud chez les dames ?
20:01On y va toujours pour gagner, de toute façon.
20:03Même si, comme vous dites, on est dans les clous,
20:05on y va pour gagner avec une vraie ambition
20:09et de vraies chances de pouvoir y parvenir.
20:13Même si, comme l'a très bien expliqué Mélissa,
20:16c'est un petit peu plus compliqué chez les filles
20:18puisqu'il y a une hétérogénéité de placement
20:20qui fait qu'on ne peut pas réellement, en équipe,
20:22concurrencer les meilleures nations.
20:24Mais chez les gars, c'est le cas.
20:26Quand on y va, on y va pour gagner la médaille d'or.
20:30On a cette ambition-là, on la partage avec le staff,
20:32on la partage avec les joueurs.
20:34Après, on tire les conclusions.
20:35Et oui, au final, on partage un peu de frustration,
20:40comme l'a expliqué Victor.
20:42Mais on est dans les clous, on est à notre place.
20:45Que ce soit top 4 chez les hommes ou top 8 chez les filles,
20:48pour l'instant, collectivement, on est à notre place.
20:50Voilà.
20:52Et on va pouvoir maintenant se projeter sur des objectifs,
20:54si vous le voulez bien, après votre actualité,
20:56messieurs, dames, les champions,
20:58l'actualité de votre discipline de manière générale.
21:01Et je peux vous assurer qu'elle est étoffée.
21:06La Fédération Française de Squash est à l'honneur
21:10autour de ce plateau.
21:12Ménica Alves, Victor Croin nous font l'amitié d'être avec nous,
21:15ainsi qu'Éric Sylvestri,
21:17le directeur technique national de la Fédération,
21:20que je sollicite d'emblée.
21:22Eh ouais, Éric.
21:24Parce qu'on a évoqué l'élite,
21:26mais de manière générale,
21:28est-ce que vous pouvez évoquer la santé du Squash aujourd'hui ?
21:32Il y a beaucoup de gens qui se revendiquent pratiquants,
21:35je crois qu'il y en a plus de 200 000 dans l'Hexagone.
21:38Est-ce que ça se transforme au niveau des licences,
21:42des clubs, de la vie, de la discipline,
21:44d'un point de vue fédéral ?
21:46Comme toutes les autres fédérations,
21:48on a été freinés par la période du Covid,
21:52donc ça a été un petit peu compliqué.
21:54Donc là, on se relance en termes d'augmentation
21:56du nombre de licences.
21:58Oui, on est 20 000 licenciés,
21:59200 000 pratiquants dans nos 250 clubs.
22:04Donc oui, la fédération se porte bien.
22:06C'est relativement stable ?
22:08C'est relativement stable,
22:10c'est même en légère augmentation d'année en année.
22:12Donc on reprend un petit peu du poil de la bête,
22:14si j'ai envie de le dire comme ça.
22:16Est-ce qu'il résiste ce sport,
22:19comme le tennis peut avoir du mal à le faire,
22:22à d'autres pratiques loisires,
22:24comme le paddle, justement,
22:26comme des sports qui sont une forme de sport,
22:29une nouvelle vague ?
22:31Est-ce que le squash arrive à résister ?
22:34Encore une fois, c'est comme tous les autres sports.
22:36La concurrence, ce n'est pas les autres sports.
22:38C'est les écrans télé, c'est les réseaux sociaux.
22:41Donc par rapport aux nouveaux pratiquants,
22:44par rapport aux jeunes, par rapport aux scolaires,
22:46ce sont les réseaux qui sont nos concurrents.
22:50Mais je crois qu'on a une vraie complémentarité
22:53entre le squash, le paddle, le tennis,
22:55qui fait que nos clubs,
22:56généralement, organisent ces pratiques-là
22:59au sein de leur structure.
23:02Donc c'est plutôt complémentaire.
23:04On parle des réseaux comme un concurrent.
23:07Ils seront un vecteur de notoriété important
23:10avec cette annonce,
23:12celle de l'arrivée au programme olympique d'été,
23:15j'en frissonne,
23:17des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
23:20Une grande première, donc, pour le squash.
23:23Bon, ça change tout, évidemment.
23:26Eric, de ce point de vue-là,
23:28comment on se prépare à cette arrivée ?
23:31J'ai plein de questions aussi pour nos champions
23:33autour de cette annonce, de cet événement.
23:35Mais déjà, vous, en tant que fédération,
23:38en tant qu'organe, qu'est-ce que ça change ?
23:40On s'y prépare déjà par rapport au projet sportif,
23:43au projet de haut niveau.
23:45Donc finalement, nos principaux partenaires
23:48que sont le ministère
23:50et que sont l'Agence nationale du sport
23:52nous donnent plus de moyens,
23:54ce qui nous permet d'aller encore plus loin
23:56au niveau de bénéficier de préparateurs mentaux,
24:00de bénéficier d'un data scientiste,
24:02d'accompagner peut-être un petit peu mieux nos joueurs,
24:05en tout cas d'essayer.
24:07Donc voilà, il y a tout un projet sportif,
24:10un projet de haut niveau
24:12sur l'objectif des Jeux olympiques
24:15qui fait que c'est très motivant pour tout le monde
24:17et ça dynamise tout le monde,
24:19que ce soit les joueurs, que ce soit le staff,
24:21mais jusqu'au niveau des clubs,
24:23jusqu'aux entraîneurs de club et jusqu'aux jeunes.
24:24C'est d'avoir un vrai focus du squash
24:26sur l'ensemble du territoire
24:28et sur l'ensemble des pratiquants.
24:30Victor, Melissa, on peut le dire,
24:32vous êtes sur un cycle olympique.
24:34Ça y est, vous êtes lancé sur un projet à long terme.
24:36Ça fait quoi cette annonce
24:39et la manière de la concrétiser au quotidien,
24:42j'imagine, en s'adaptant avec cet objectif-là ?
24:44Oui, bien sûr.
24:46Déjà, c'était une grande joie,
24:48presque quelque chose qui était dur à réaliser
24:51quand on a su que le squash était olympique.
24:52Personnellement, j'ai attendu que ça soit officiel
24:55parce que quand c'était officieux,
24:57on s'est dit qu'on allait attendre.
24:59Les rumeurs, ça peut faire très mal.
25:01Ça m'a fait beaucoup réfléchir
25:03sur ma façon d'aborder ce cycle olympique,
25:06de repenser mes programmations
25:09de tournois et d'entraînement
25:11pour pouvoir vraiment penser à long terme
25:13sur un pic de forme aux JO à LA.
25:17Je me suis rapproché d'athlètes olympiques aussi
25:20pour pouvoir voir comment ils fonctionnent
25:22et surtout des sports de raquettes.
25:24On a un circuit professionnel qui est très dense
25:28comme le tennis peut l'être.
25:30Mais avec une autre temporalité,
25:32pas calendaire pour vous.
25:34Oui, c'est plutôt calé sur les saisons,
25:36on va dire, d'école scolaire.
25:39Donc, essayer de faire un peu moins de tournois
25:42pour pouvoir avoir des phases de développement
25:45un peu plus longues.
25:47Après, il y a les compétitions internationales
25:49auxquelles il faut aussi participer
25:50en plus du circuit professionnel.
25:52Et l'objectif, vraiment,
25:55c'est vraiment l'objectif de carrière aujourd'hui.
25:57C'est de gagner cette médaille d'or historique aux JO à LA
26:02parce que ce sera peut-être la dernière.
26:04Donc, on se bat pour essayer d'être aussi à Brisbane en 2032
26:09mais il n'y a aucune garantie.
26:11Donc, pour nous, on met les bouchées doubles
26:13pour pouvoir performer à LA dans trois ans.
26:16Le karaté peut témoigner.
26:18Le karaté peut témoigner
26:20après avoir été à Tokyo pour un one-shot.
26:22Mélissa, je me permets cette question
26:24un peu intime et personnelle
26:26mais est-ce que ça change aussi
26:28une deadline de carrière ?
26:30Vous qui êtes un peu plus âgée que Victor.
26:32Est-ce que c'est une perspective
26:34qui a rebattu les cartes ?
26:36Oui, on se demande un peu toujours
26:38quand on fait carrière, c'est quand j'arrêterai ?
26:40Quand est-ce que mon corps va me dire stop ?
26:42Je ne dis pas que ce serait la fin sûre
26:44mais c'est vrai que ça donnerait
26:46une belle note de fin des Jeux Olympiques
26:48comme Victor.
26:50J'ai attendu que ce soit officiel
26:52avant de pouvoir célébrer
26:54et de me dire qu'il y aura le squash au Jeux.
26:56J'aurais eu de grandes chances d'y participer
26:58parce que c'est notre rêve
27:00en tant qu'athlète de pouvoir aller au Jeux
27:02et de représenter la France.
27:04Mais je pense qu'il y a beaucoup d'athlètes
27:06qui se sont dit je vais au Jeux
27:08et ça s'arrête après.
27:10On voit que maintenant on arrive
27:12à faire du sport maintenant
27:14de plus en plus vieux.
27:16Il y a beaucoup d'athlètes
27:18qui jouent dans la raquette.
27:20Il y a encore Gaël Monfils
27:22qui a joué dans la nuit
27:24les huitièmes de finale Open d'Australie
27:26à 38 ans.
27:28C'est sûr qu'on pourrait se dire
27:30que ce serait la note de fin
27:32mais pourquoi pas plus au final
27:34parce que quand on joue
27:36et quand on y arrive
27:38on a toujours envie de continuer.
27:40D'ici là messieurs-dames
27:42il faudra aussi briller
27:44sur les antennes de Sport en France
27:46parce qu'en termes de visibilité
27:48il y a des millions de magazines
27:50évidemment sur une antenne gratuite
27:52et ce sera l'occasion
27:54de vous retrouver régulièrement
27:56à défaut de pouvoir vous toucher
27:58de vous avoir à nos côtés
28:00on pourra vous voir en compétition.
28:02Vous en attendez quoi ?
28:04On prend des notes
28:06on va prendre connaissance
28:08de vos désidératas.
28:10Qu'est-ce que ça vous inspire
28:12et qu'est-ce que vous en attendez
28:14de cette visibilité accrue
28:16l'un comme l'autre ?
28:18Ce qui m'inspire surtout en France
28:20c'est ce peu de médiatisation
28:22qui ne permet pas
28:24de rendre le squash un peu plus accessible
28:26au plus grand nombre
28:28de faire rêver les jeunes aussi
28:30et avec ce contrat
28:32je pense que ça va pouvoir
28:34augmenter la médiatisation de notre sport
28:36et puis après c'est à nous les joueurs
28:38de faire le boulot sur le terrain
28:40de créer les émotions
28:42les résultats
28:44pour que ça puisse être repris
28:46par toutes les chaînes françaises
28:48je pense qu'on a aussi hâte
28:50hâte de voir le squash
28:52commenté en français
28:54que ça permette de faire
28:56un peu de pédagogie
28:58et d'expliquer notre sport
29:00au plus grand nombre.
29:02Le but c'est de faire rêver les jeunes
29:04c'est de leur montrer
29:06qu'on a la chance de jouer
29:08dans les plus beaux sites du monde
29:10à la gare de New York
29:12des fois on joue en face des pyramides
29:14sur la baie de Hong Kong
29:16on a la chance de voyager
29:18je pense qu'on va pouvoir le voir
29:20au plus grand nombre
29:22ça va être accessible
29:24ça va être commenté en français
29:26expliqué en français
29:28et puis peut-être partager un peu notre quotidien
29:30voir ce que ça représente
29:32une vidéo sportive de haut niveau
29:34d'un sport qui est peu médiatisé
29:36peu connu
29:38et puis l'objectif c'est de partager
29:40de transmettre des émotions
29:42sur sport en France
29:44que les gens puissent voir
29:46qu'on vit de notre sport
29:48qu'on a découvert la discipline
29:50pour vous identifier un petit peu
29:52aussi à ces champions
29:54on parle de vous comme champion maintenant
29:56un défi donc dans cette année
29:58sur sport en France
30:00est-ce que vous avez un tournoi
30:02un adversaire à battre
30:04Mélissa qui vous tient à coeur
30:06prochaine objectif
30:08moi je suis assez concentrée sur le classement
30:10monter mon classement
30:12c'est vraiment quelque chose
30:14qui me tient à coeur
30:16parce que du coup ça peut aider
30:18donc moi je suis très concentrée sur le classement
30:20parce que ça montre aussi la constance
30:22la régularité
30:24et moi c'est ce que j'aimerais améliorer
30:26pendant mon jeu
30:28donc voilà je suis 18
30:30l'objectif c'est de se rapprocher le plus vite
30:32du top 10 mondial
30:34en tout cas c'est l'objectif pour moi
30:36et puis essayer de ramener une médaille cette année
30:38avec l'équipe de France au championnat d'Europe
30:40c'est noté, Victor de votre côté
30:42je pense que comme Mélissa l'a dit
30:44le classement pour nous
30:46c'est quand même très important
30:48mais à part ça
30:50moi ça me tient aussi à coeur
30:52tout ce qui est compétition internationale
30:54que ce soit le championnat de France
30:56internationale et nationale, championnat de France
30:58championnat d'Europe individuel par équipe
31:00il y a les Jeux Mondiaux cet été aussi
31:02qui sont un peu les Jeux Olympiques
31:04des sports non olympiques
31:06donc voilà
31:08c'est des titres qui me tiennent à coeur
31:10que j'ai réussi à glaner
31:12les années précédentes
31:14et donc je vais essayer de défendre ces titres
31:16de la meilleure manière
31:18et on va se retrouver très très vite
31:20donc pour C.France
31:22l'un des premiers rendez-vous
31:24de cette année civile 2025
31:26sur l'antenne de sport en France
31:28on aura plaisir à vous retrouver
31:30sur l'appli aussi
31:32comme ce numéro du club
31:34car oui, il est déjà temps
31:36de se quitter Mélissa, Victor, Eric
31:38merci d'avoir été avec nous
31:40nous faire partager votre passion
31:42votre métier également
31:44et en savoir plus sur cette discipline
31:46vraiment incroyable
31:48on réagit les équipes autour de Pierre
31:50à la réalisation
31:52Nolan au cadre
31:54Clément au son
31:56et puis on n'oublie pas Sandrine
31:58qui était là aussi en coulisse
32:00au maquillage
32:02pour nous rendre mieux
32:04meilleure, plus beau
32:06présentable en tout cas
32:08voilà on va y arriver
32:10merci à toutes et à tous
32:12et on se retrouve très vite
32:14pour un nouvel opus du club
32:16bye bye