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00:00Mais d'abord Eugénie Bastie est avec nous sur Europe 1, bonjour Eugénie.
00:03Bonjour à tous.
00:04Vous revenez ce matin Eugénie sur les chiffres de l'immigration qui marquent un nouveau record.
00:08Oui on l'a appris hier, il y a eu 336 700 premiers titres de séjour délivrés en 2024,
00:13un chiffre en hausse par rapport à 2023, qui était lui-même en hausse par rapport à 2022.
00:18C'est tout simplement le record depuis 1945, on n'a jamais autant délivré de titres de séjour.
00:23Il y a quelques semaines on a prené un autre chiffre record de 2024,
00:27863 000 bébés sont nés en France, c'est tout simplement le chiffre le plus bas depuis 1945.
00:33Natalité en chute libre, immigration en roue libre,
00:37ces deux records dessinent les contours de la France de demain.
00:40Ils disent tout de notre pays, incapable de freiner son déclin démographique,
00:44incapable de freiner la spirale immigrationniste,
00:47incapable aussi de voter la moindre économie.
00:492024 devait être l'année des fiertés françaises pour Emmanuel Macron,
00:54mais elle fut surtout l'année des impuissances françaises.
00:57Les hommes politiques et les médias peuvent continuer à se battre sur les mots,
01:00à chipoter sur les définitions,
01:02le mur de la réalité est là,
01:04l'incapacité de l'État à assumer ses missions essentielles et totales et sans appel.
01:08La semaine dernière, on débattait du mot submersion,
01:11employé par François Bayrou, terme jugé par certains alarmistes.
01:15Ces chiffres de l'immigration viennent-ils lui donner raison ?
01:18J'ai regardé dans le dictionnaire des synonymes de submersion,
01:22inondation, débordement, naufrage.
01:24Il ne me semble pas que ces mots soient exagérés pour qualifier notre politique migratoire incontrôlée.
01:29Le seul tort de François Bayrou est d'avoir parlé de sentiments.
01:32On ne fait pas de politique sur un sentiment.
01:34L'élite progressiste se lamente souvent qu'on ne puisse pas débattre en France
01:37car personne ne s'accorderait sur les faits.
01:39Mais en matière d'immigration, les faits continuent d'être niés
01:43avec une opiniâtreté qui défie la raison par des universitaires, des médias, des intellectuels.
01:48Pour le journal Le Monde, par exemple,
01:50Bayrou a franchi la ligne rouge en parlant de submersion.
01:54Le Grand Quotidien parle même de faute sémantique.
01:57Ce qui le dérange, c'est moins la réalité tragique que la faute sémantique.
02:00Le démographe Hervé Lebras, lui, affirme que la submersion n'existe pas,
02:04tout en déclarant qu'il faudrait rendre Mayotte au comore.
02:074,1 millions de personnes ont un titre de séjour dans notre pays.
02:1122% de la population sur deux générations est issue de l'immigration.
02:15Alors, à partir de quel seuil est-on autorisé à parler de submersion ?
02:18J'aimerais bien qu'on me réponde à cette question.
02:20Est-ce qu'il faut attendre d'être submergé pour avoir le droit d'employer ce mot ?
02:23Comme il faudrait attendre que la France soit transformée en désert
02:26pour avoir le droit de parler de réchauffement climatique ?
02:28D'ailleurs, remarquons que si le climato-scepticisme est combattu,
02:32l'immigration-scepticisme, lui, a toujours le vent en poupe.
02:35C'est ce déni qui nourrit l'impuissance.
02:37Alors, on a l'impression d'ailleurs d'une totale impuissance de l'État
02:39à faire quoi que ce soit pour endiguer ses flux migratoires.
02:43Oui, c'est ça qui est frappant.
02:44Afouera, dehors, c'est le cri du président argentin Ravier Milehi
02:48pour couper dans la dépense publique.
02:50Dehors, c'est un mot que nos gouvernements ne savent pas mettre en œuvre
02:53et qu'il s'agisse de supprimer des dépenses superflues
02:56ou de fermer ou de contrôler les frontières.
02:58Record de déficit, record d'immigration, record de baisse de natalité.
03:02Malgré le verbe ronflant de nos dirigeants, la France s'enlise dans la paralysie.
03:07Au Danemark, en Italie et plus récemment aux États-Unis,
03:10on a su pourtant prouver que des politiques volontaristes
03:13pouvaient changer les choses.
03:15On verra dans les mois qui viennent si la politique énergique de Bruno Retailleau
03:19contre l'immigration illégale porte ses fruits.
03:21Si ce n'est pas le cas, la tentation dégagiste ou afouériste
03:26sera plus forte que jamais.
03:28Signature Europe 1, Eugénie Bastier. Merci beaucoup.