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00:00Pour parler de sujets graves avec, on l'espère, un peu de légèreté.
00:04Sujet grave avec Thibaud de Montbréal que je salue de nouveau.
00:07Bonjour.
00:08Parce que l'impuissance de l'État face à l'immigration,
00:10336 700 premiers titres de séjour ont été délivrés l'an dernier,
00:14dont 100 000 pour les étudiants, un record depuis 45.
00:17On parle d'immigration légale contre 21 600 expulsions de clandestins.
00:23Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
00:26Il était hier soir sur France 5.
00:28Moi, je ne pense pas que l'immigration soit mauvaise pour le pays.
00:31Vous ne dites pas que ce n'est pas une chance pour la France,
00:34comme le dit Bruno Retailleau.
00:35C'est une chance d'avoir des immigrés qui y travaillent,
00:37qui s'assimilent, qui respectent la République.
00:40Mes deux grands-pères étaient une chance, je crois, pour moi,
00:42parce que je suis dans votre plateau.
00:44Et en même temps, ça peut être aussi, lorsque l'immigration est irrégulière,
00:47lorsqu'on n'est pas capable de l'assimiler,
00:49lorsqu'il y a des problèmes de logement, d'urbanisme,
00:51une difficulté pour la France comme pour les personnes qui viennent.
00:53Donc moi, je trouve que dire c'est une chance ou une malchance,
00:56c'est comme caricaturer à un propos qui n'est pas celui de la réalité que nous vivons.
01:00Thibaud de Montréal, on voit bien la difficulté,
01:02même pour Gérald Darmanin, de parler de ces sujets-là en France.
01:07Je pense qu'il y a une difficulté initiale qui est liée à la méthode.
01:13Depuis des années, depuis des décennies, en réalité,
01:15la question migratoire en France,
01:18pour des raisons politiques notamment liées aux années 80, est passionnelle.
01:22Or, l'immigration, c'est comme d'autres très grands sujets qui concernent
01:26la vie et le futur de tous les États,
01:29c'est une question de souveraineté,
01:31comme l'est l'industrie, la défense, etc.
01:34Et donc, on ne devrait parler d'immigration
01:37que à l'aune de réflexion sur la souveraineté.
01:41Et c'est intéressant ce qu'on vient d'entendre,
01:42la leçon qu'on vient d'entendre de Gérald Darmanin,
01:44parce que la première chose qu'il dit,
01:45c'est qu'il se situe en termes de chance ou pas chance.
01:49Et moi, je vais vous dire, je n'ai aucune idée
01:51de la question de savoir si l'immigration est une chance pour la France ou pas.
01:55Ce qu'il faut, ce que j'essaie de faire,
01:57avec mes équipes du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure,
02:00c'est de réfléchir en termes politiques sur l'intérêt de notre pays
02:05et les conséquences de l'immigration en termes de sécurité,
02:09en termes sociaux, en termes culturels et en termes de besoins économiques.
02:13Et quand on prend ces critères objectifs,
02:15de quoi se rend-on compte ?
02:16Vous avez évoqué, Pascal Praud, le chiffre 2024,
02:19avec 336 000 premières demandes de visa.
02:22En réalité, il faut y ajouter les premières demandes d'asile
02:25parce qu'à chaque fois, que ce soit au titre de visa
02:29ou au titre de demande d'asile,
02:31ce sont des gens qui entrent en France pour la première fois.
02:33Et les premières demandes d'asile, c'est 131 000
02:36auxquelles on ajoute les 336 000 premières demandes de visa
02:39et on arrive à 1 000 ou 2 000 près, à 470 000.
02:44Et depuis quelques années, maintenant, je donne toujours comme exemple
02:47la ville à laquelle la population correspond
02:49parce que c'est beaucoup plus éloquent pour les gens qui nous écoutent
02:52et c'est l'équivalent de la ville de Toulon.
02:53Oui, sauf que vous avez dit demande d'asile.
02:56Oui.
02:57Mais sur ces 130 000 demandes d'asile, combien sont validées ?
03:0250 %.
03:03Autant que ça ?
03:04Oui, et c'est un chiffre qui est en légère augmentation,
03:06c'était 46 % l'année d'avant.
03:07Mais Pascal, ça prend plus d'un an pour avoir la réponse
03:10et ensuite, en cas de rejet, il y a les recours.
03:12C'est pour ça qu'il faut raisonner en termes...
03:14Parce qu'ils sont là ?
03:16Oui, bien sûr.
03:16Les demandes d'asile sont là, effectivement.
03:18Donc, la question à se poser...
03:20Oui, la question à se poser, on peut prendre en début de raisonnement
03:24les chiffres par catégorie,
03:26mais la seule question à se poser en termes de capacité d'absorption
03:29pour le pays, pour son système social, pour ses services publics,
03:32c'est la masse.
03:33C'est la masse qui compte.
03:34Quelqu'un qui va à l'hôpital aux urgences et qui est étranger,
03:39peu importe qu'il soit étudiant en situation régulière,
03:43qu'il soit en situation irrégulière, etc.
03:45Est-ce que tous ces gens-là ont le droit aux prestations sociales minimum ?
03:49Quasiment toutes.
03:51Le RSA, non. Pas avant 3 ans.
03:53Mais autrement, toutes ont le droit d'aller dans un hôpital français.
03:56Absolument.
03:56Les 500 000 dont on parle là ?
03:58Absolument.
03:58Même les demandes d'asile auxquelles on n'a pas encore répondu ?
04:01Non seulement ça, mais eux, ils ont un petit picule mensuel,
04:05ils sont hébergés, etc.
04:07C'est-à-dire que les 70 000 à qui on dit non,
04:10ils ont quand même quelque chose ?
04:11Alors, les 70 000 à qui on dit non,
04:14normalement, ils doivent quitter le territoire.
04:17Ils peuvent faire appel du rejet de leur demande d'asile.
04:22Pendant ce temps-là, ils peuvent rester.
04:23Ensuite, lorsque une fois les voies de recours épuisées,
04:28il est confirmé, pour ceux pour lesquels c'est confirmé,
04:31qu'ils ne sont pas éligibles à l'asile,
04:33ils doivent quitter le territoire.
04:35Ceux qui ne le font pas et qui sont contrôlés
04:38se voient délivrer une OQTF.
04:40La fameuse OQTF.
04:41L'obligation de quitter le territoire.
04:43Mais, vous imaginez bien que la plupart ne le font pas.
04:46En plus, le temps a passé.
04:49Très souvent, ils sont très bien conseillés par des associations
04:52sur les conditions qui leur permettent de rester,
04:55de trouver des moyens de raccrocher des titres légaux.
04:58Beaucoup font un enfant.
05:01Un certain nombre se marient.
05:02Moi, avec mon centre de réflexion,
05:04je fais des réunions publiques dans toute la France,
05:05avec notamment des élus.
05:07Et les élus me disent, partout aujourd'hui,
05:10qu'il y a régulièrement des mariages
05:12dont ils s'interrogent sur la réalité du sentiment
05:16et se sont arrêtés des mariages blancs
05:17parce que c'est une des manières d'avoir le droit de rester sur le territoire.
05:20Il est 11h12, Thibaud de Montbrillat est avec nous.
05:22Il est président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
05:25Vous êtes sur Europe 1.
05:26Il est 11h12.
05:28Nous sommes le mercredi 5 février de l'année 2025.
05:32Je m'arrête là. A tout de suite.
05:33Réagissez au 0, 1, 80, 20, 39, 21, 11h, de 11h à 13h.
05:38Vous écoutez Pascal Praud et vous sur Europe 1.
05:41Europe 1.
05:42Pascal Praud et vous de 11h à 13h sur Europe 1
05:44et avec notre invité, Pascal, l'avocat Thibaud de Montbrillat.
05:47Président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure
05:49après les chiffres d'hier qui sont les plus importants
05:52depuis la libération,
05:53le nombre d'entrées étrangers en situation légale.
05:58Bien évidemment, parce que ce qu'on n'a pas dit, Thibaud de Montbrillat,
06:01c'est qu'on n'a pas d'idée par définition
06:03des gens qui sont entrés illégalement en 2024 dans ce pays.
06:07On ne sait pas si c'est 5 000, 10 000, 20 000, 50 000, 100 000.
06:09Alors ce qu'on appelle les gens en situation irrégulière, les illégaux,
06:12c'est soit les gens qui sont rentrés illégalement,
06:14soit les gens qui avaient un visa et dont le visa est expiré et qui sont restés,
06:17ou les gens qui ont fait une demande d'asile qui a été rejetée.
06:20Certaines s'y sont essayées.
06:23En 2022, le ministère de l'Intérieur,
06:25Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
06:27a fait une estimation, on ne sait pas sur quel fondement,
06:30mais entre 600 000 et 900 000 étrangers en situation irrégulière en France.
06:35Ça paraît très optimiste.
06:37Un indice objectif qu'on a eu, c'est pendant le premier confinement,
06:40en mars, avril, mai 2020,
06:42le nombre de gens qui, tout à coup, sont allés aux soupes populaires
06:46et qui sont donc les invisibles,
06:49les gens qui travaillent parfois au noir, etc.,
06:51enfin souvent au noir,
06:52et qui, tout à coup, sont apparus pour avoir des aides alimentaires,
06:55plusieurs centaines de milliers.
06:57Éric Ciotti, avec un calcul qui était assez convaincant en 2022,
07:01lui, il arrivait à 2 millions.
07:02Et je pense que si on regarde les chiffres dont on a parlé tout à l'heure,
07:06et que l'on sait qu'ils se cumulent depuis des années,
07:09et que le taux de reconduite effective des gens qui sont en situation irrégulière
07:13est toujours inférieur à 10 %,
07:14l'année dernière, il était de 7 %,
07:16c'est très difficile d'imaginer qu'on ne soit pas à 1, 2,
07:19et peut-être même un peu plus de 2 millions.
07:21Je ne veux pas dire de chiffres parce que je ne sais pas,
07:24mais très sincèrement, on est forcément à plusieurs millions.
07:27Gérald Darmanin, ministre de la Justice,
07:31il était hier soir sur France 5,
07:33et il constate lui-même une forme d'impuissance de l'État
07:37pour réguler cette immigration.
07:39Il faut que lorsqu'on édicte des règles,
07:41ce soient des règles comprises par tout le monde,
07:43rapidement comprises,
07:44et que quand on dit non à quelqu'un, il doit s'en aller,
07:47et quand on dit oui, on doit vite l'intégrer.
07:48Et là où on est mauvais, la loi immigration nous aide,
07:51quelqu'un qui demande l'asile en France,
07:5270 % des gens qui demandent l'asile, on dit non.
07:54Mais on dit non au bout de 2 ans et demi.
07:55Entre temps, il a fait un gamin,
07:56entre temps, il s'est peut-être marié,
07:58entre temps, peut-être qu'il a travaillé
07:59dans un restaurant où on va manger,
08:00et il va donc demander une régularisation,
08:03non plus au titre de l'asile,
08:04mais au fait qu'il a une vie privée familiale en France.
08:06Personne n'est bon dans cette histoire,
08:08ni l'État qui a édité des règles qui n'ont pas été suivies,
08:10ni l'étranger qui, s'il a fait un enfant
08:12et qui a commencé à travailler, se dit
08:14ce pays est un petit peu fou.
08:15Ça fait 40 ans que j'entends ça, Thibaud de Montbréal.
08:18Moi, j'ai 5 points, très rapides.
08:21Le premier, c'est qu'il faut arrêter de raconter
08:23des choses qui, culturellement, sont fausses.
08:25Il y a un certain nombre de gens,
08:26et parfois des gens de haut niveau,
08:27qui se baladent partout en disant que, de toute façon,
08:29la France a toujours été une terre d'immigration.
08:31C'est absolument faux.
08:33La France est devenue une terre d'immigration
08:34à partir du milieu du 19ème siècle,
08:36et encore, cette immigration était-elle chrétienne
08:38jusqu'au début des années 60 ?
08:40C'est-à-dire que le contexte,
08:41et de nombre, et culturel,
08:43n'avait rien à voir.
08:45Le deuxième, c'est qu'il faut casser l'attractivité.
08:47On en a dit un mot tout à l'heure,
08:48sur les droits sociaux, etc.
08:50La France est le pays qui a le plus d'étrangers
08:52qui viennent demander des visas,
08:54parce que même quand ils entrent dans d'autres pays d'Europe,
08:56alors que les règlements européens font qu'ils devraient rester
08:58dans le pays de première entrée, ça s'appelle,
09:00eh bien ils veulent venir en France
09:01parce qu'ils ont plus de droits.
09:03Donc il faut devenir moins attractif.
09:04Le troisième, c'est qu'il faut arrêter
09:06de financer les associations qui jouent contre notre camp.
09:09C'est-à-dire que l'État et les collectivités locales
09:11payent des associations dont l'objet
09:13consiste à faciliter l'entrée et le maintien
09:16de gens en situation irrégulière.
09:18Le quatrième point,
09:19c'est qu'il faut une fermeté absolue
09:22envers les pays d'origine
09:23pour augmenter le taux effectif de reconduite,
09:25parce que vous savez qu'on ne peut pas
09:27reconduire un étranger dans son pays
09:29si le pays d'origine ne le reprend pas.
09:31Donc il faut, pardon, mais tordre le bras diplomatiquement
09:34à ces pays pour qu'ils les acceptent.
09:35Et le cinquième,
09:36c'est que la France est un des deux pays en Europe avec l'Allemagne
09:39à avoir un poids suffisant
09:41pour peser auprès des instances européennes,
09:43parce qu'une partie du problème n'est pas français,
09:45mais européen.
09:46Et il faut que nous ayons un poids et une volonté
09:48et un courage politique suffisant,
09:50ce qui n'est évidemment pas le cas depuis toutes ces années,
09:53pour mener, pour prendre le lead
09:55d'une réforme profonde du droit de l'immigration en Europe.
09:58Voilà mes cinq points.
10:00Qui, effectivement,
10:01est-ce que c'est applicable ou pas ?
10:03Aujourd'hui, sans doute pas,
10:05sauf ceux qui nécessitent juste du courage politique
10:07et ceux qui...
10:08Ces points, s'ils étaient validés
10:10par un scrutin et par l'adoption,
10:13l'arrivée d'une majorité
10:15qui viendrait gouverner sur un programme comme ça,
10:17bien sûr, ça donnerait une légitimité
10:19qui permettrait sans doute de le faire.
10:20Jean-Luc Mélenchon était hier soir à Nantes.
10:21Une nation créole, annonce-t-il.
10:24Nous sommes voués à être une nation créole
10:27et tant mieux que la jeune génération
10:30fasse le grand remplacement
10:33de l'ancienne génération.
10:35Bah oui, chaque génération remplace la précédente,
10:38chaque génération est un peuple nouveau.
10:40Mais vous, vous avez cette tâche à accomplir,
10:43guérir ce pays des plaies du racisme
10:46et du différentialisme
10:48et de l'indifférence.
10:49L'indifférence des lâches
10:51qui regardent ailleurs quand il y a un génocide.
10:54La honte,
10:55vous la porterez si vous ne faites rien.
10:57Comme ont porté la honte
10:59ceux qui ont regardé à Nantes et ailleurs
11:02passer les bateaux maigriers
11:04sans avoir rien à dire.
11:06Alors ce qui est intéressant, effectivement,
11:07c'est que ça, ça a trois jours,
11:09le grand remplacement dans la bouche
11:11de Jean-Luc Mélenchon.
11:13Jusqu'à présent, c'était une théorie
11:16du complot, nous disait-on,
11:18et elle n'était que dite par l'extrême droite
11:21et notamment Éric Zemmour.
11:23Éric Coquerel va dans ce sens,
11:25c'est le député de la France Insoumise,
11:27il était ce matin sur CNews et Europe 1,
11:28il y a une nouvelle France, dit-il.
11:30Ce que nous disons, c'est qu'il y a une nouvelle France.
11:31Par exemple, en 1958,
11:34un Français sur dix avait un grand-père,
11:36un grand-parent étranger.
11:37Aujourd'hui, c'est un sur quatre, d'accord ?
11:39Et je voudrais donner beaucoup d'éléments comme ça.
11:42En 1958, 50% des Français
11:44habitaient dans les villes, aujourd'hui 80%.
11:45Donc effectivement, il y a un nouveau pays,
11:47une nouvelle France, une nouvelle génération.
11:49Le problème, ce n'est pas qu'il y ait une nouvelle France,
11:53le problème, c'est que vous avez sur le sol de France
11:56des gens qui ne traduisent pas l'ADN de France,
12:00qui refusent parfois ses mœurs,
12:02son histoire, ses traditions,
12:04sa culture, etc.
12:06Et c'est ça qui pose souci.
12:07Si cette immigration était assimilée
12:11ou reconnaissait ou aimait même
12:13tout simplement la tradition française,
12:15peut-être il y aurait-il moins de soucis.
12:17Emmanuel Macron, c'était en 2016,
12:19l'immigration est une chance, disait-il.
12:21L'immigration, c'est une chance pour quelque pays que ce soit.
12:23Parce que c'est l'arrivée de femmes et d'hommes
12:25qui permettent de donner plus de vitalité à un pays,
12:29qui permettent d'accroître sa force de production.
12:31Ce n'est pas personne comme ça.
12:32Mais bien sûr, c'est pour ça que je vous le dis.
12:34Et à votre avis, pourquoi est-ce que les gens ne le comprennent pas ?
12:36Mais les gens ne le comprennent pas
12:37parce qu'une insécurité, une peur s'est installée.
12:39Le cœur du problème, qui est celui de la société française,
12:42n'est pas l'accélération du flux
12:44de notre immigration économique
12:46ou de ce qui n'est pas du domaine des réfugiés.
12:49Je tiens à vous le dire.
12:50Pour notre pays, et sur le long terme,
12:52l'immigration, c'est une chance.
12:54Thibaud de Montbrial, qui est avec nous ce matin sur Europe 1,
12:58président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
13:01Vous réagissez au propos du Président de la République
13:03qu'en 10 ans, je ne sais pas s'il dirait la même chose aujourd'hui.
13:05Je vous ai dit tout à l'heure
13:06que je pense qu'il ne fallait pas se mettre
13:07dans le passionnel chance ou pas chance.
13:09Ce que je peux juste dire en complément
13:11de ce que j'ai dit tout à l'heure,
13:12c'est que ce que dit le Président de la République,
13:13qui ne l'était à l'époque pas encore,
13:15qui était candidat, c'est objectivement faux.
13:17Pourquoi ?
13:18Parce que parmi les mensonges
13:19qui sont répétés ad nauseam,
13:22il y a celui qu'il y a des besoins économiques majeurs.
13:24Je vous rappelle qu'il n'y a que 15% des étrangers
13:27qui, au regard des visas attribués,
13:30il n'y a que 15% d'immigration économique.
13:32Et je vous rappelle également
13:33que le taux de chômage des étrangers
13:35est le double du taux de chômage des Français.
13:38Donc, ce que dit Emmanuel Macron est factuellement faux.
13:41Et je voudrais revenir sur les propos de la France insoumise.
13:44Vous reviendrez juste après.
13:45Je veux dire que c'est la France insoumise
13:46Oui, après la pause.
13:47C'est irresponsable, dangereux, électoraliste.
13:49Et la France insoumise joue le jeu du pire
13:52pour des raisons bassement
13:54qui les regardent de façon électorale.
13:56C'est très dangereux.
13:57Camel qui est chauffeur-livreur,
13:59bonjour, vous habitez Marseille, Camel.
14:01Est-ce que vous... Bonjour !
14:02Vous avez quel âge, Camel ?
14:04Vous avez quel âge ?
14:0443.
14:06On s'est déjà vu au téléphone, M. Proulx.
14:08Je sais bien, mais je rappelle pour les auditeurs
14:10qui n'étaient peut-être pas présents ce jour-là.
14:11Est-ce que vous êtes, vous-même,
14:13un Français issu de l'immigration, Camel ?
14:16Oui.
14:17C'est-à-dire, c'est votre père, c'est vous-même,
14:20c'est votre... Vous êtes né en France ?
14:22Non, mais attendez.
14:23Moi, je suis né à Marseille.
14:25Je suis Français.
14:26Oui.
14:26Mes parents...
14:27Vous êtes né... Ça, c'est drôle.
14:28C'est vraiment une réponse de Marseillais.
14:30Vous êtes né en France ?
14:30Non, je suis né à Marseille.
14:32Eh bien, vous savez qu'à Marseille, on n'est pas Français,
14:34on est Marseillais avant d'être Français.
14:35Mais je vous adore les Marseillais,
14:38mais je vous taquine.
14:39Donc, vous êtes né à Marseille.
14:40Vous êtes né à Marseille, il y a 43 ans.
14:42Votre père, il est né où ?
14:43Mon père est né en Algérie, à Oran.
14:45Mais l'Algérie était française,
14:47quand il est né, votre père, peut-être.
14:48L'Algérie était française, exactement.
14:49Bon, votre père, il est toujours de ce monde ou il n'est plus ?
14:52Non, il est décédé.
14:53C'est comme ma mère qui est née en Algérie
14:56pendant... qui était un département français.
14:59Oui, alors là, c'est une histoire très particulière.
15:01Mais voilà, c'est une histoire très particulière.
15:03Je ne peux pas dire que vous êtes un immigré,
15:04parce que vous êtes né en France,
15:05vos parents sont nés en France,
15:07et vous êtes l'histoire de la colonisation française.
15:12Ben, je suis l'histoire de mes parents
15:14qui ont vécu la colonisation française,
15:17qui ont vu le bon comme le mauvais de leur vécu,
15:22qui sont arrivés en France à l'indépendance de l'Algérie.
15:24Pourquoi ils avaient quitté la France ?
15:27Pourquoi ils avaient quitté Oran ?
15:29Ben, ils ont quitté Oran parce qu'il y a eu l'indépendance de l'Algérie.
15:33Ils ne pouvaient pas rester là-bas puisqu'ils étaient français.
15:35Ben, ils étaient français, mais ils étaient musulmans ?
15:39Ou ils étaient catholiques ?
15:41Mais, M. Pro, elle est où la différence du fait qu'ils soient musulmans ou catholiques ?
15:45Ben, ils auraient pu vouloir rester en Algérie ?
15:49Ben, voilà.
15:51M. Pro, elle est là la grosse erreur.
15:53C'est ça que je vous reproche.
15:54Pourquoi ?
15:56Mes parents sont nés dans un département français,
15:58qui à l'époque était un pays...
16:00L'Algérie était un département français.
16:03D'accord ?
16:04En Algérie, il y avait des catholiques, il y avait des juifs et des musulmans.
16:09Non, mais ils auraient pu être du côté du FLN !
16:11Non, mais laissez-moi finir, M. Pro !
16:12Non, mais ils auraient pu être du côté du FLN !
16:14Mais c'est pas une erreur !
16:15Ils auraient pu être du côté du...
16:18Ma question n'est pas stupide.
16:19Quand il y a tout le monde, il y a des gens qui sont rentrés
16:21parce que vos parents n'étaient pas du côté du FLN, c'est ce que je voulais dire.
16:25Mais en étant français, M., de naissance,
16:27mon grand-père il s'est battu pour la France,
16:29il s'est battu, il est mort pendant la Seconde Guerre Mondiale pour la France.
16:32Donc mes parents sont rentrés en France du fait qu'ils sont nés en Algérie,
16:37qu'ils étaient français de naissance en Algérie.
16:40Ma mère votait en Algérie avec une carte d'électeur française.
16:44Et qu'elle ait été musulmane ou catholique ou juif,
16:47elle n'est pas là la différence.
16:49Il n'est pas là le problème.
16:51Non, mais convenez qu'il y en a qui ont fait le choix de rester
16:54parce qu'ils se sentaient, ils avaient envie de cette indépendance de l'Algérie.
16:59Vous parlez de gens qui ont voulu l'indépendance de l'Algérie,
17:02qui ont voulu l'indépendance de l'Algérie,
17:05qui ont fait partie du FLN, comme il y en a qui n'ont pas fait partie du FLN,
17:09comme beaucoup en Algérie en ce moment qui sont au gouvernement,
17:11qui ont été au FLN,
17:14et qui étaient des anciens généraux de l'armée comme M. Théboule.
17:18Eh bien tous ces gens-là, eux ils sont restés en Algérie.
17:20Mais moi mes parents, ils sont rentrés en France parce qu'ils étaient français,
17:24parce qu'ils n'avaient plus rien en Algérie.
17:25Quand l'Algérie a repris son indépendance, on les a foutus dehors.
17:28Avec les pieds noirs, avec tout ça. Et ils étaient musulmans.
17:32Ils ne sont pas restés en Algérie parce qu'ils sont rentrés en France en tant que français,
17:36pas en tant que chrétiens.
17:37Mais j'entends ce que vous dites,
17:40mais je vous répète, on ne se comprend pas l'un l'autre.
17:44J'entends ce que vous dites, mais il y a aussi des gens qui étaient nés français
17:47et qui ont choisi l'Algérie.
17:49C'est ça que je veux vous dire.
17:51Donc ce qui est pour soi, ma question, elle n'avait pas de malignité ma question.
17:55Elle n'avait aucune malignité.
17:57Vous l'avez perçue comme ça, mais elle n'en a pas.
17:59Je l'ai perçue comme ça parce que d'entendre qu'ils étaient musulmans ou chrétiens,
18:04ça m'a un peu énervé.
18:06Parce qu'il n'est pas là le problème.
18:07Et en plus, on parle d'une génération, M. Pro,
18:10vous allez peut-être être d'accord avec moi,
18:12ces gens-là n'étaient pas la même génération qu'on a au jour d'aujourd'hui,
18:15dans les années 90 ou les années 2000.
18:18C'est-à-dire ?
18:19Ce ne sont pas des gens...
18:20Ben, le problème...
18:21Votre débat aujourd'hui, c'est sur l'immigration.
18:25Est-ce que, franchement, vous croyez que mes parents,
18:26quand ils ont quitté l'Algérie, même qu'ils étaient français,
18:29ils sont arrivés en France en tant que français,
18:31est-ce que vous croyez franchement qu'ils ont rasé les murs ?
18:35Ils ont rasé les murs, ils avaient déjà le goût de la France
18:41parce que l'Algérie était française,
18:42donc l'éducation française, tout ça.
18:44Et ils avaient leurs deux cultures,
18:46leur culture musulmane et leur culture occidentale, on va dire, à la française.
18:52Alors, comment vous expliquez qu'aujourd'hui, les choses sont différentes ?
18:55Avec ces jeunes gens, vous avez 43 ans.
18:57Comment vous expliquez que ceux qui sont français,
19:00comme vous et moi, n'ont pas le même rapport à la France
19:04ou à la culture ou à ces mœurs que vos parents ou vous-même ?
19:08Ben, moi, je ne l'explique pas.
19:09Ben, c'est tout simple.
19:11Vous avez des gens...
19:13Par exemple, vous prenez les jeunes français qui sont nés en France,
19:16qui vivent dans des quartiers populaires,
19:18qui ne trouvent pas de travail,
19:20où les parents ont délaissé l'éducation,
19:23où l'école n'a plus le pouvoir d'autorité.
19:27Ces gens-là, ils sont délaissés, ils sont livrés à eux-mêmes.
19:30Et la seule issue, pour se faire entendre, c'est la délinquance.
19:35Et en parlant de délinquance, c'est le trafic de stupes
19:38qui a pris un emploi...
19:39Non, mais c'est un peu facile.
19:40C'est-à-dire que ce n'est jamais de la faute de personne.
19:43Ben si, c'est de la faute de personne.
19:45Pardonnez-moi, pardonnez-moi.
19:47Non, non, non, non, non, c'est pas...
19:49Attendez, Kamel, pardonnez-moi.
19:51Vos parents n'étaient pas des gens aisés, si je comprends bien.
19:54Ah ben non, ils sont arrivés une main devant, une main derrière,
19:56comme ils disaient.
19:57Et manifestement, vous, vous n'êtes pas tombé dans la délinquance.
20:01Ah ben non, et pourtant j'ai grandi dans les quartiers Nord.
20:04Mais pourquoi ? Parce que j'avais des parents...
20:06Donc ce n'est pas lié, ce n'est pas lié
20:09au fait que, je ne sais pas ce que faisait votre père ou votre mère,
20:12s'ils travaillaient tous les deux ou pas...
20:14Oui, mes parents ont travaillé, oui.
20:16C'est pas lié, donc, à une forme de difficulté sociale qu'avaient vos parents.
20:21C'est pas lié à ça, puisque...
20:23Bon, donc vous vous dites, aujourd'hui,
20:26comme ces jeunes gens sont en difficulté sur le plan matériel,
20:30ils n'ont qu'une solution, c'est de se tourner vers la délinquance.
20:33Mais parce qu'il n'y a que ça !
20:35Mais il n'y a que ça, et à votre époque, pourquoi vous, vous avez bossé ?
20:38À mon époque, il y en avait de la délinquance,
20:40Monsieur Promet, essayez de comprendre un truc.
20:42Mais vous, vous n'êtes pas tombé...
20:45Non, mais vous êtes en train de me faire passer pour quelqu'un
20:48qui va presque leur donner raison de faire ce qu'ils font.
20:51C'est pas ça !
20:52Mais je ne dis pas ça, Kamel !
20:54J'essaye de comprendre pourquoi ce qui a marché avec vous et votre génération
20:57et vos parents ne marche plus aujourd'hui.
20:59Et bien, c'est l'éducation, c'est tout !
21:01On ne peut plus éduquer !
21:03L'éducation n'est plus dans le système.
21:05C'est-à-dire que les parents n'arrivent plus à éduquer leurs gosses,
21:09ils ont perdu le flux de l'éducation.
21:11L'école, c'est terminé parce qu'il n'y a plus d'autorité,
21:14c'est l'autorité.
21:15Moi, je suis désolé, moi j'ai pris des claques,
21:17j'ai pris des coups quand je faisais des bêtises.
21:19Ça ne m'a pas empêché...
21:21Non, et puis il y a quelque chose d'important,
21:22c'est que vous, vous aviez votre père et votre mère,
21:24et qu'aujourd'hui, les mères sont parfois seules,
21:26et que le modèle culturel a explosé.
21:28Alors Thibaud de Montbrial, que vous connaissez,
21:29a peut-être une question à vous poser,
21:30mais il vous la posera tout de suite après la pause.
21:32Mais on est d'accord, Kamel ?
21:34Je vous assure, on est d'accord ?
21:35Quand vous me dites, moi ça me fait de la peine,
21:37quand vous me dites que je n'aime pas ça chez vous,
21:39le procès d'intention que vous me faites,
21:41mais on est d'accord, tout ce que vous dites là,
21:44depuis quelques minutes...
21:46Non, monsieur Pro, je ne vous fais pas de procès d'intention.
21:50Je ne vous fais pas de procès d'intention.
21:52Moi, tout ce que vous venez de dire, je suis d'accord avec vous.
21:55Moi aussi.
21:57Je ne vous fais pas de procès d'intention,
22:00attention, ce n'est pas pareil.
22:02Voilà, moi je cherche...
22:03En fait, moi je n'ai pas de...
22:05Comme nous, comme tous les Français,
22:06d'ailleurs, on n'a absolument aucun souci avec l'immigration,
22:09si tant est que ceux qui viennent sur le sol de France
22:12acceptent l'idée que la France existe.
22:15Qu'elle a ses règles, qu'elle a ses règles,
22:17qu'elle a sa tradition, qu'elle a ses mœurs,
22:20qu'elle a ses cultures, etc.
22:22Et je n'ai pas envie que...
22:24Alors, bien sûr que l'évolution doit exister.
22:26Et on va parler...
22:28Un mot de Thibaud de Montbrial.
22:30Bonjour Kamel, j'ai juste une question à vous poser.
22:32Est-ce que vous seriez, vous, comme électeur français,
22:35comme citoyen français,
22:36favorable à une restauration,
22:38à une politique de restauration massive de l'autorité,
22:41de réduction de l'immigration,
22:43pour permettre de remettre les choses d'équerre
22:46et pour permettre aux plus jeunes,
22:48qui sont les plus défavorisés,
22:49d'avoir des bonnes conditions d'insertion
22:51avec un cadre devenu plus serein ?
22:53Est-ce que, oui ou non,
22:54vous, personnellement, seriez d'accord avec ça ?
22:55Eh bien, vous allez répondre après la publicité
22:57à cette question sur Europe 1,
22:59à 11h43,
23:01avec Thibaud de Montbrial,
23:03avec Kamel.
23:04A tout de suite !
23:05Europe 1, Pascal Praud.
23:0711h à 13h sur Europe 1, Pascal.
23:09On a eu une discussion passionnante avec Kamel,
23:10qui est chauffeur-livreur à Marseille.
23:12Et la question a été posée par Thibaud de Montbrial.
23:15Et Kamel va répondre à cette question.
23:18Kamel ?
23:19Oui, oui.
23:20Alors...
23:22Ce que je pense, moi,
23:24ce qu'il faudrait faire...
23:26C'est sûr qu'il faudrait contrôler l'immigration en France.
23:29Qu'elle soit légale ou illégale.
23:32Dans un premier temps, l'immigration illégale,
23:34il faut vraiment mettre des vis.
23:37Parce que, c'est sûr que...
23:39C'est un socialiste qui disait
23:41qu'on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
23:43Mais la France doit prendre sa part
23:45de la misère du monde.
23:47Parce que, nos pays occidentaux,
23:50on a su exploiter ces pays-là.
23:53Et en même temps, on s'est attiré un peu
23:56de cette immigration de miséreux
23:59qui viennent en France.
24:01Mais bon, on est un peu fautifs là-dessus.
24:04Nous, la France, l'Europe,
24:06je veux dire les pays assez riches
24:08qui ont colonisé tous ces pays-là.
24:11Ensuite, il y a une autre chose.
24:15Il y a l'immigration légale.
24:17Où on a besoin de gens
24:19pour venir travailler en France.
24:21Ça représente 15% de l'immigration en France.
24:23Bon, 15%.
24:25Si on veut limiter...
24:27Moi, je suis d'accord pour un truc.
24:29Si maintenant, on met des règles.
24:33Mais par contre, si on veut plus d'immigration en France,
24:35comme beaucoup le prônent,
24:37il faut plus d'immigrants en France.
24:39Il n'y a pas de soucis.
24:41Par contre, on va avoir des problèmes d'embauche
24:43dans le bâtiment, dans les services,
24:45dans la restauration,
24:47dans la médecine.
24:49On ne trouve plus de médecins.
24:51On est obligé d'aller chercher des médecins.
24:53C'est un problème, les médecins.
24:55On a fait n'importe quoi.
24:57Camel, pardonnez-moi.
24:59Moi, je vais vous en trouver des médecins.
25:01Et ça va être rapide.
25:03Camel, je vais vous trouver des médecins
25:05très rapidement pour une raison simple.
25:07C'est que les médecins
25:09se sont protégés et ont fait un système
25:11pour eux-mêmes. On ne peut même pas redoubler
25:13la première année de médecine.
25:15Donc, évidemment, tu as organisé
25:17la pénurie de médecins.
25:19Et aujourd'hui, en 2025, tu n'en as plus.
25:21Merci Camel, parce qu'il est très en retard.
25:23Merci à vous, merci Camel.
25:25Bonne journée à tous et à bientôt avec plaisir.
25:27Merci grandement.
25:29Merci également à Camel.
25:31Sur les médecins, évidemment qu'il y a
25:33plein de gosses qui veulent faire médecine.
25:35Je vais vous citer un exemple.
25:37Il se trouve que je connais un petit peu
25:39et que je suis cet exemple cette année.
25:41J'ai un étudiant que je connais
25:43très bien qui est non plus
25:45en première année de médecine puisqu'on fait
25:47une année prépa aujourd'hui à médecine.
25:49Avant d'entrer en première année de médecine.
25:51Ils sont 650.
25:53Ils vont en garder 60.
25:55Ils vont en garder 60.
25:57Donc si tu veux regarder plus, déjà,
25:59tu en gardes 40 de plus et vous en aurez.
26:01Mais vous avez organisé la pénurie
26:03de médecins et après on s'étonne qu'il n'y ait pas de médecins.
26:05Bon, on a fait
26:07avec les études de médecine
26:09comme on fait sur 1000 sujets
26:11n'importe quoi.
26:13Et quand tu discutes avec un médecin libéral,
26:15je me souviens avoir eu cet échange avec Marty,
26:17il dit oui je sais, on a fait n'importe quoi.
26:19Bon, on a fait n'importe quoi mais on change pas quand même.
26:21Vous vous rendez compte que vous ne pouvez pas redoubler votre première année
26:23de médecine. C'est un truc de fou
26:25quand même. T'as le droit de rater
26:27dans la vie ta première année de médecine.
26:29Bon Kamel, je vous remercie en tout cas.
26:31Monsieur Proulx, une petite parenthèse.
26:33Oui, même une grande.
26:35Non, je vais pas trop abuser.
26:37Mais non, pourquoi pas.
26:39Vous savez, moi,
26:41je vous connais au niveau de la télé
26:43depuis que je suis gamin quand vous étiez à Téléfoot.
26:45Déjà à l'époque.
26:47En 93, vous aviez quel âge ?
26:4910 ans ?
26:51Je suis né en 81.
26:53Donc vous vous souvenez du soir de
26:55Marseille Milan ?
26:57Ah bah oui.
26:59C'est inoubliable.
27:01Il n'y a qu'à Marseille qu'on a l'étoile.
27:03C'est le chauvinisme marseillais ça.
27:05C'est bien.
27:07Et vous habitez où dans Marseille ?
27:09Moi, si vous voulez,
27:11j'ai quitté la région marseillaise.
27:13Je suis en Bretagne maintenant.
27:15Bon, alors ça c'est
27:17la meilleure de l'année.
27:19Il vient de nous parler
27:21de Marseille où tu habites.
27:23J'habite à Plougastou.
27:25Qu'est-ce que vous voulez dire ?
27:27Je partage.
27:29Monsieur Proulx, juste un truc.
27:31Dans vos émissions,
27:33je vais vous avouer une chose.
27:35Je vous écoute à la radio, mais à la télé,
27:37j'arrive plus à vous regarder.
27:39Pourquoi ?
27:41Non, vous me voyez très bien.
27:43Il n'y a pas de problème.
27:45Pourquoi ?
27:47Vous savez, par exemple,
27:49monsieur Goldnaden,
27:51un avocat brillant,
27:53il a tendance à m'énerver.
27:55Je vous l'ai déjà dit.
27:57Mais c'est votre cul.
27:59C'est des mecs.
28:01Là, on va croire
28:03que les gens vont penser qu'on a coupé.
28:05On a mis un brouillard.
28:07C'est même pas le cas.
28:09Vous savez ce que vous faites, Kamel ?
28:11Vous venez à Paris de temps en temps ?
28:13Ça m'arrive de venir à Paris.
28:15Vous venez dans le studio.
28:17Venez nous parler dans le studio.
28:19À l'occasion, oui.
28:21Et même face à Gilles William.
28:23Venez nous parler. Moi, j'adore ça.
28:25Ce monsieur,
28:27je l'écoutais à la radio quand il était sur RMC à l'époque.
28:29Oui, mais cette radio
28:31n'existe plus, malheureusement.
28:33Je l'écoutais avant de passer
28:35sur mon repas.
28:37Je blague.
28:39J'écoutais les deux, RMC et vous.
28:41Vous habitez où en Bretagne ?
28:43A Plérin.
28:45C'est dans le Morbihan ?
28:47C'est dans le Côte d'Armor.
28:49J'ai vu que le stade brioche
28:51est qualifié pour les quarts de finale.
28:53J'espère bien qu'ils vont dégager Nice.
28:55Ah oui, parce que si vous êtes de Marseille,
28:57vous pouvez me redire avec l'accent
28:59J'espère bien qu'ils vont dégager Nice.
29:01J'espère bien qu'ils vont dégager Nice.
29:03J'espère bien qu'ils vont dégager Nice.
29:05Et donc vous allez au match ce soir, non ?
29:07Non, moi je suis en déplacement
29:09sur la route, je suis à Vierzon.
29:11Et je descends dans le sud, je descends sur Marseille.
29:13Vous êtes à Vierzon, vous êtes à Plugano,
29:15vous êtes à Marseille, vous êtes partout.
29:17Je suis routier, monsieur Pro, je me balade.
29:19Mais je suis à Marseille tous les 15 jours.
29:21Mais votre résidence,
29:23vous habitez où toute l'année ?
29:25Ma résidence officielle maintenant est à Saint-Brieuc.
29:27Auprès de ma compagne,
29:29qui est bretonne.
29:31Donc l'amour qui vous a fait venir...
29:33Et vous savez quoi ?
29:35C'est un amour.
29:37On s'est connus à l'époque en 2000 à Marseille,
29:39quand elle habitait Marseille.
29:41Et on s'est retrouvés 20 ans après.
29:43Il fait quand même un peu plus beau en Bretagne qu'à Marseille.
29:45Il manque un peu le soleil quand même.
29:47Mais arrêtez, c'est magnifique.
29:49J'ai du mal à avoir mon bronzage.
29:51J'ai du mal à avoir mon bronzage.
29:53Mais arrêtez.
29:55Après vous savez ce que je dis moi pour plaisanter,
29:57j'ai du cuir d'arabe, je crains pas le soleil.
29:59Et qu'est-ce qu'a fait votre femme,
30:01votre compagne à Marseille ?
30:03Elle est secrétaire, assistante comptable.
30:05Et vous avez des enfants ensemble ?
30:07Non, on a failli en avoir un à l'époque.
30:09Mais malheureusement,
30:11elle faisait ses études, elle a été obligée d'avorter.
30:13Et du coup, on n'a pas d'enfant.
30:15Mais elle a eu une fille d'une relation
30:17qu'elle a eue à l'époque dans le séparation.
30:19D'accord. Et vous, vous aviez un enfant de votre côté ?
30:21Non, je n'ai pas d'enfant de mon côté.
30:23Donc vous êtes un homme...
30:25Voilà.
30:27Vous n'avez pas dit votre dernier mot peut-être ?
30:29Ben écoutez,
30:31je n'ai pas dit mon dernier mot.
30:33Pour faire des gosses, je peux commencer encore à en faire.
30:35Mais M. Pro, un truc.
30:37Oui, un truc.
30:39J'aimerais juste un truc, de temps en temps,
30:41dans vos émissions,
30:43faites une émission spéciale
30:45où apportez, mettez en avant
30:47des gens qui sont sortis
30:49des quartiers.
30:51Mais je suis d'accord, vous avez raison.
30:53Il y en a plein.
30:55Il y en a plein.
30:57Des Carim, des Christian, des Julien.
30:59Pas Jul, Jul c'est autre chose.
31:01Et puis il y a des filles aussi.
31:03J'aime bien Jul, j'aime bien.
31:05Mais des Catherine,
31:07peu importe.
31:09Des gens qui sont nés dans des quartiers,
31:11qui ont vécu dans des quartiers,
31:13que ce soit des musulmans, des chrétiens, des juifs,
31:15d'origine italienne, espagnole,
31:17arabe, peu importe.
31:19Faites une émission sur ces gens-là.
31:21Camel, en tout cas, on ne se connaît pas beaucoup,
31:23mais vous êtes un homme de bonne volonté, c'est l'essentiel.
31:25L'invitation,
31:27quand vous êtes à Paris, vous venez en studio.
31:29Je vais essayer de jouer au premier lien.
31:31Vous venez avec votre camion
31:33et puis vous venez avec votre fiancée. Elle s'appelle comment votre fiancée ?
31:35Laetitia.
31:37Ah, vous êtes avec Laetitia,
31:39c'est vous ?
31:45Elle est belle, Laetitia ?
31:47Elle est magnifique.
31:49Les Bretonnes sont belles.
31:51On vous embrasse, en tout cas, Camel.
31:53Nous sommes dans ce studio avec Jean-Christophe Couvy,
31:55qui est le secrétaire national du Syndicat de Police Unité.
31:57Écouter cela, ça fait plaisir ?
31:59Bien sûr. J'ai plein d'exemples
32:01autour de moi, de personnes qui sont
32:03sorties des quartiers sensibles,
32:05qui ont réussi leur vie.
32:07Restez avec nous, Jean-Christophe Couvy,
32:09sur Europe 1, comme ce Camel qui était
32:11à l'écoute d'Europe 1 et qui va le rester
32:13dans son camion de
32:15Vierzon. Il est 11h56,
32:17nous marquons une pause et nous allons
32:19basculer, vous savez qu'on bascule le mercredi à 12h.
32:21Je vais vous expliquer, Jean-Christophe Couvy.
32:23On bascule, on bascule !
32:25Je suis rugbyman, donc je sais faire basculer.
32:27On bascule, à tout de suite.
32:29Avec Pascal Praud, 11h à 13h, sur Europe 1.