Avec Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme
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NewsTranscription
00:00Soud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:08Notre invité ce matin, il est 8h36, Jean-Philippe Tanguy, qui est député Rassemblement National de la Somme,
00:14qui était membre de la CMP, la Commission Mixte Paritaire Sénat Assemblée Nationale,
00:19qui s'est occupée du budget. Vous étiez Monsieur Budget du Rassemblement National.
00:24Jean-Philippe Tanguy, bonjour.
00:25Bonjour Monsieur Bourdin, merci pour votre attention.
00:27La France a un budget, le gouvernement Bayrou n'a pas été censuré. Est-ce que vous êtes satisfait ?
00:33Non, personne, en tout cas Rassemblement National, n'est satisfait du fait que M. Bayrou ne soit pas censuré.
00:39Mais on fait de la politique avec la réalité. La réalité, c'est qu'à partir du moment où le Parti Socialiste
00:44avait annoncé la trahison de son programme commun avec les Insoumis, la censure ne pouvait plus passer.
00:50Donc les Insoumis ont voulu maintenir cette espèce d'apparence de cirque permanent
00:55pour faire croire que c'est une force d'opposition, alors qu'évidemment c'est eux qui ont empêché Jordan Bardella
00:59d'avoir une majorité et d'appliquer un programme de rupture.
01:02Donc nous, malheureusement, on prend acte du fait que ces manœuvres en juin dernier
01:06ne nous ont pas permis d'être majoritaire et d'avoir appliqué un programme qui aurait bien changé les choses.
01:10Il n'y aura pas de bon budget tant qu'il n'y aura pas une majorité Rassemblement National.
01:14Mais Jean-Philippe Tanguy, si le PS avait censuré, vous auriez censuré ?
01:18Les conditions auraient été tout à fait différentes parce que ça aurait eu des conséquences politiques concrètes.
01:22Vous auriez censuré ?
01:23On ne peut pas réécrire l'histoire. Le débat aurait été différent, les responsabilités à prendre auraient été différentes.
01:27Je ne sais pas si vous auriez réécrit l'histoire. Je vous pose une question simple.
01:30Si le PS avait censuré, est-ce que vous auriez censuré ?
01:33Je ne peux pas savoir, moi seul.
01:35Vous ne pouvez pas savoir ?
01:36Je ne peux pas savoir parce que les conséquences n'auraient pas du tout été les mêmes.
01:38Il aurait fallu avoir une discussion, agir, peser le pour et le contre.
01:42Les conséquences auraient été totalement différentes.
01:44Là, c'était un vote de façade.
01:45Mais vous étiez favorable à la censure, vous l'avez dit dimanche.
01:47Oui, tout à fait.
01:48Qu'est-ce qui vous a fait ? C'est Marine Le Pen qui vous a fait changer d'avis ?
01:51Oui, c'est le principe d'appartenir à un collectif politique.
01:55Vous pouvez exprimer vos arguments, vos thèses, et vous êtes plus forts ensemble que tout seul.
02:02J'ai appartenu pendant longtemps à une force politique où on était tout seul, à Debout-la-France.
02:05On ne faisait rien avancer.
02:07Au bout de dix ans de combat, on était toujours au même niveau qu'au tout début, malgré les vérités qu'on pouvait dire.
02:13Le collectif, c'est important. La discipline, c'est important.
02:16Parce que si on veut gagner contre les forces que représente Emmanuel Macron,
02:20ce que j'appelle désormais l'extrême-argent, il faut être solidaire, il faut aller ensemble.
02:25Marine a exposé avec Bardella des arguments qui nous ont convaincus.
02:30Ce qui fait qu'il y avait unanimité dans le groupe.
02:32Si le PS avait censuré, vous auriez censuré.
02:35Probablement, disait hier Sébastien Chenu.
02:38C'est vrai, oui.
02:39Les conséquences politiques auraient été concrètes.
02:43Mais c'est normal. Vous ne pouvez pas prendre les mêmes décisions
02:46quand ce sont des décisions qui ont un effet concret sur les gens, sur le pays, sur la nation,
02:50et quand ce sont des votes de façade qui visent essentiellement à faire de la communication entre les gauches,
02:56entre le PS et les Insoumis.
02:58Nous, on n'est pas là pour jouer les arbitres des élégances et surtout mentir aux Français
03:03parce que les Insoumis cachent leur responsabilité essentielle.
03:06C'est grâce à eux, à cause d'eux plutôt, que M. Macron a été réélu deux fois
03:11parce que lors des dernières législatives, il y a quand même eu des manipulations
03:14dans les candidatures à grande échelle puisque tout ce petit monde s'est désisté
03:18soit pour Macron, soit pour la gauche, contre Jordan Bardella.
03:21Sinon, on serait très majoritaire.
03:23Puisque je rappelle que jamais à une élection législative sous la Ve République,
03:26une force politique n'a fait autant de voix que le RN aux élections législatives.
03:30C'est quand même un vrai problème.
03:32J'ai une question toute simple que beaucoup d'auditeurs se posent et m'ont posé.
03:37D'ailleurs, comment pouvez-vous être dans l'opposition
03:39et ne pas censurer le gouvernement auquel vous vous opposez ?
03:42— Parce que la censure, ce n'est pas un jeu.
03:44Et que la politique, ce n'est pas non plus...
03:46— C'est qu'on est dans l'opposition, on est dans la majorité, non ?
03:49— Oui, mais vous avez raison.
03:51— Vous êtes dans l'opposition ?
03:52— Mais bien sûr qu'on est dans l'opposition.
03:53On n'a pas voté celui-ci.
03:54— Et vous ne vous opposez pas ?
03:55— Mais si, on s'oppose.
03:56Par exemple, j'ai déposé au nom du groupe Rassemblement national
03:59du soutien de Marine Le Pen et de l'ensemble des députés,
04:02devant le Conseil constitutionnel, un recours pour annuler un certain nombre d'articles
04:07dans ce budget qui est passé hier, qui sont anticonstitutionnels.
04:12L'article 4, 5 sur le marché européen de l'électricité, on peut en reparler.
04:16Ou un article sur l'article 60 qui a fait passer une foncière d'État
04:21qui va transférer potentiellement tout l'immobilier de l'État
04:25à un établissement avec des risques de dérive de gestion considérables
04:29et surtout une absence de débat démocratique là-dessus.
04:31Donc on s'oppose concrètement par des actes réels
04:34et pas, comment dire, en alimentant la communication des insoumis.
04:38— Vous vous opposez ?
04:39— On voit bien qu'aujourd'hui, d'ailleurs ça va favoriser Macron,
04:43la gauche va se déchirer.
04:45Alors que qui de sérieux chez les insoumis
04:48pouvait croire que les socialistes ne trahiraient pas
04:50à partir du moment où ils feront réélire François Hollande ?
04:52Il y a un moment, c'est tellement ridicule et c'est tellement se moquer des Français
04:56que nourrir ce cirque en permanence, c'est pas notre fonction.
05:00Trahir, parce qu'ils ont voté avec Emmanuel Macron.
05:04Parce qu'ils n'ont pas voté la censure, pardon.
05:06Comme vous d'ailleurs.
05:07D'ailleurs, les filles ne s'y sont pas trompées puisque j'ai vu l'affiche.
05:11PSRN, côte à côte, derrière Emmanuel Macron.
05:14Marine Le Pen, Olivier Faure, côte à côte.
05:17— Mais ce qui est bien avec les insoumis, c'est qu'ils sont tellement excessifs
05:20que ce qu'ils disent paraît insignifiant.
05:22D'ailleurs, ils ont retiré leur propre visuel tellement ils ont eu peur
05:25de leur propre mensonge.
05:26Donc écoutez, tout ça est ridicule.
05:28— La seule force politique qui a soutenu Macron, tout le monde le sait,
05:30tous les Françaises et les Français le savent, y compris ceux qui sont
05:34contre le RN, c'est que les insoumis ont systématiquement sauvé M. Macron
05:39et sauvé M. Attal et même sauvé Mme Borne et sa réforme des retraites,
05:43rappelons-le.
05:44— Mais Marine Le Pen est une socialiste.
05:46Moi, ce n'est pas moi qui le dis.
05:47Vous savez qui dit cela ?
05:49— C'est Wauquiez.
05:50— Et Zemmour.
05:51— Ah, Zemmour.
05:52— Quoi, Zemmour, quoi ?
05:53— Elle a cru que c'était Wauquiez parce qu'il a fait à peu près la même sortie avant-hier.
05:56— Zemmour, mais c'est ce qu'il a dit encore il y a 5 jours.
05:59— Mais quand Marine Le Pen se battait déjà, Eric Zemmour votait pour François Mitterrand.
06:04Écoutez, moi, je ne suis pas là pour faire le psy ou le curé de gens
06:08qui ont beaucoup de choses à se reprocher et qui, par leurs excès,
06:10essaient d'effacer leur propre turpitude.
06:13Dire que Marine Le Pen est socialiste, c'est grotesque.
06:16Il y a un moment, en fait, ce sont tellement des non-arguments,
06:18et c'est tellement un peu triste d'ailleurs pour la qualité du débat public
06:21que tout ça me paraît pas très intéressant.
06:23Marine Le Pen, elle s'est toujours battue contre les records de prélèvements obligatoires,
06:28contre l'État obèse, pour un service public de qualité, pour la justice sociale.
06:33— Pour une réduction de la dépense publique.
06:35— Pour une réduction, effectivement, de la dépense publique,
06:37pour plus de pouvoir d'achat, pour récompenser les travailleurs.
06:39Et ce n'est pas du socialisme, parce que si le socialisme, c'était la justice fiscale,
06:44je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de Français qui pensent cela.
06:46— Bon, réduction de la dépense publique, pourtant pas de suppression de fonctionnaires.
06:51C'est ce qu'elle a dit il y a huit jours sur LCI. On est bien d'accord.
06:54— Pas de suppression aveugle. Enfin, de la question portée sur le fait qu'il faut...
06:57— C'est pas aveugle. Elle a dit que c'est une politique de droite, la suppression de fonctionnaires.
07:02— Non, mais parce que la question, c'était qu'il fallait donner un nombre.
07:04Une espèce de fétichisme du nombre, comme si déjà les fonctionnaires, par essence,
07:07étaient responsables de la dérive de l'État, alors qu'évidemment, l'essentiel,
07:11la quasi-totalité font un service public auprès des gens,
07:14parce que les fonctionnaires, c'est essentiellement ceux qui éduquent nos enfants,
07:17ceux qui soignent, ceux qui assurent l'ordre, ceux qui encadrent, comment dire, les militaires.
07:23Donc le fétichisme du chiffre, ce qu'a fait Nicolas Sarkozy, je vous rappelle,
07:27donner des chiffres en pâture et puis en fait, après, dépenser toujours plus d'argent.
07:31Donc tout ça n'a pas beaucoup d'intérêt.
07:32— Mais suppression de fonctionnaires ou pas ? Vous étiez au pouvoir.
07:34Est-ce que vous supprimeriez des fonctionnaires ?
07:36— Ce qui compte dans l'ordre, c'est supprimer des structures, supprimer des agences,
07:41supprimer le militaire territorial.
07:42— Ça veut dire supprimer des fonctionnaires.
07:43— Et à la fin...
07:44— Quand on supprime l'agence, on supprime l'emploi.
07:46— Effectivement. Et à la fin, vous pouvez avoir un allègement des postes de fonctionnaires
07:49et surtout mettre les fonctionnaires sur le terrain au service des gens
07:52et pas dans de la bureaucratie ou dans de la surnormalisation
07:56qui pose tout un tas de graves problèmes.
07:58— Donc on supprime des agences, mais on supprime pas des fonctionnaires.
08:00— Si, si. Sauf que c'est dans cet ordre-là.
08:02— Vous les mettez sur le terrain. C'est pareil. Ils sont toujours employés par la fonction publique.
08:05— Au passage, vous avez un allègement des structures.
08:07Mais ce qu'a voulu dire Marine Le Pen, pour quand même en parler souvent avec elle,
08:12au-delà de la petite phrase, c'est que le but, c'est pas de supprimer des fonctionnaires
08:15pour supprimer des fonctionnaires.
08:17C'est supprimer des structures, alléger la France, alléger les normes, alléger cet étouffement.
08:22Vous savez, moi, j'étais encore avec une directrice d'école et son équipe
08:26dans une petite commune de ma circonscription.
08:29Mais hier en Centaire, elle me disait qu'elle arrivait à 7h30, la directrice d'école,
08:32au lieu de 8h15 parce qu'elle avait beaucoup de papiers et de bureaucratie.
08:35Donc même les enseignants aujourd'hui, même les directeurs d'école
08:38sont empêtrés, empêchés de bien travailler par la bureaucratie.
08:42Donc on voit bien que c'est pas une opposition entre des fonctionnaires,
08:45puisque évidemment, cette femme et son équipe étaient des fonctionnaires d'État.
08:48Et l'efficacité, c'est les fonctionnaires contre la bureaucratie.
08:52C'est ceux qui veulent travailler contre la bureaucratie.
08:55– Bien, un mot encore sur ce budget, des recours, on est bien d'accord.
09:01Est-ce que vous avez déposé un recours sur l'abaissement à 25 000 euros
09:04de chiffre d'affaires du seuil de franchise de TVA pour les micro-entrepreneurs ?
09:08– Malheureusement non, car c'est une erreur politique,
09:10mais ce n'est pas anti-constitutionnel.
09:12C'est la différence et c'est dur pour ceux qui nous entendent.
09:15Il y a des graves erreurs politiques, mais le conseil constitutionnel
09:17n'est pas là pour juger en politique, il juge en droit.
09:20Donc en droit, comment dire, la mise sous tutelle du nucléaire français
09:24présente des faiblesses qui me permettent d'attaquer en droit.
09:28La création d'une espèce d'agence qui va s'occuper de l'immobilier de l'État
09:31avec des graves risques de dérive présente des faiblesses en droit.
09:35Malheureusement, cet amendement, puisque c'est un amendement du Sénat,
09:38modifié en CMP par le gouvernement.
09:41D'ailleurs, on n'en a pas vraiment parlé, si vous voulez tout savoir,
09:43c'est quand même un vrai problème.
09:45– Vous n'en avez pas parlé en CMP ?
09:46– Non, voilà, c'est un vrai problème.
09:47– Ah bon ? Ça n'a pas été évoqué ?
09:49– Ça a été peut-être évoqué, mais en quelques secondes.
09:52Il faut savoir comment se passe une CMP.
09:54D'ailleurs, le Rassemblement National est contre ce déroulement.
09:56On n'est pas les seuls, pour le coup la gauche aussi, il faut être honnête,
09:59est contre ce mode de déroulement.
10:00Il reste en huis clos, donc c'est très difficile, il n'y a pas de transparence.
10:03Et il faut voir qu'on voit des centaines, voire parfois des milliers d'articles,
10:08et surtout d'amendements, en quelques minutes et en quelques secondes,
10:11et donc parfois ça passe.
10:12Et si vous voulez, si les rapporteurs du Sénat de l'Assemblée
10:15ne veulent pas aborder un sujet,
10:17et bien c'est très difficile pour les opposants en CMP de l'obtenir.
10:22Et surtout, on a beaucoup de difficultés à en parler.
10:24Moi, j'ai fait quelques tweets, on les a déjà reprochés.
10:28Moi, je suis donc pour la transparence,
10:29il faut que cette CMP se fasse devant les Françaises et les Français,
10:32devant les journalistes.
10:33Ce n'est pas normal que ce fasse à l'ombre de l'Assemblée et du Sénat.
10:39Ce n'est pas digne d'une démocratie moderne.
10:41– Jean-Philippe Tanguy, plusieurs propositions de loi LR aujourd'hui,
10:44à l'Assemblée nationale, restriction du droit du sol à Mayotte.
10:49Qu'est-ce que j'ai encore ?
10:51Prioriser les travailleurs dans l'attribution des logements sociaux.
10:54Vous votez ça ?
10:55– Oui, bien sûr.
10:57– Vous ne l'avez pas soutenu en commission.
10:59– Non, mais si le texte, à la fin, répond aux enjeux,
11:02oui, nous le verrons.
11:04Vous savez, c'est compliqué, c'est comme souvent le cas,
11:06surtout à l'Union Européenne, ceci dit,
11:08que les textes peuvent avoir des bonnes intitulés,
11:10paraître bien, et le diable se cache dans les détails.
11:14Donc, il faut faire attention.
11:15Et donc, on verra en séance vraiment ce qui est voté.
11:18Les Républicains étant peu nombreux,
11:20il arrive quand même que parfois, les textes soient bien éloignés des promesses.
11:24– Bien, suspension des allocations familiales
11:26pour parents d'enfants délinquants,
11:28ça vous convient, j'imagine.
11:30– Oui, c'est une proposition que nous avions faite dans nos propres niches
11:32et les Républicains ne nous avaient pas soutenus à l'époque.
11:34– Vous êtes très proche finalement avec les Républicains,
11:36enfin, avec Bruno Retailleau, j'ai vu leur lavaler de dire qu'ils viennent chez nous.
11:40– Oui, tout à fait, mais pour gagner des voix,
11:42les Républicains parlent comme nous, et quand ils sont au gouvernement,
11:44ils font comme les socialistes.
11:45Par exemple, la régularisation des clandestins au bout de 7 ans,
11:48ça c'est Bruno Retailleau.
11:49Nous, on est contre toute régularisation.
11:51Et quand il était dans l'opposition, vous pouvez retrouver ses déclarations,
11:53Bruno Retailleau était contre les régularisations de clandestins.
11:56À l'époque, il avait raison, les clandestins sont des délinquants,
11:59désolé de le dire, mais ils ne respectent pas la loi.
12:01Soit ils sont rentrés en France de manière illégale,
12:03soit ils sont restés en France de manière illégale.
12:05Ils ont donc enfreint la loi.
12:07Il n'y a pas de raison de récompenser des gens qui ont enfreint la loi,
12:09même si à titre individuel, ils peuvent être sympathiques.
12:11– La croissance sera faible en France en 2025,
12:15on parle de 0,9, mais ce sera sans doute moins,
12:18alors qu'en Espagne, on est à 2,6.
12:20Pourquoi ?
12:21Je rappelle les mesures du gouvernement espagnol qui est socialiste,
12:24tourisme très fort, consommation des ménages très forte,
12:281,5 million d'habitants supplémentaires en 3 ans,
12:30prix d'électricité beaucoup plus bas qu'en France,
12:33gros investissement, recul de l'âge de départ à la retraite,
12:36semaine de 32 heures, forte immigration de travail,
12:39et gouvernement socialiste.
12:41Ça vous va cette politique ?
12:44– Et absence de budget, ça fait 2 ans que les socialistes
12:47n'ont pas réussi à faire passer leur budget.
12:49Ecoutez, je crois qu'il y a deux choses.
12:52La première chose, c'est que l'Espagne profite aussi
12:55d'un certain nombre de bénéfices au sein de l'Union européenne
12:58qui aujourd'hui lui sont très utiles sur le coût du travail,
13:01sur le marché unique, un tourisme qui est structurellement
13:04moins cher que dans d'autres pays, et donc paradoxalement,
13:07quand le pouvoir d'achat en Europe s'affaiblit,
13:09il y a plus de tourisme en Espagne parce qu'il est beaucoup moins cher.
13:12– Ça reste la deuxième nation la plus visitée derrière la France.
13:15– Oui, tout à fait, et c'est que l'Espagne est très dynamique,
13:19envoie une image dynamique, mène une politique dynamique.
13:22Après, dans le détail, il serait un peu trop long de revenir
13:24sur l'ensemble des mesures que vous avez données.
13:26– Recul de l'âge de départ à la retraite, c'est vrai,
13:28prix de l'électricité, c'est vrai.
13:30– C'est ça que je ne voulais pas dire puisque ça fait partie
13:32du programme du Rassemblement national.
13:34– Grâce au renouvelable, en grande partie.
13:36– Non, parce que l'Espagne profite beaucoup aussi
13:38de l'électricité française.
13:40– Vous aussi, grâce au renouvelable, vous ne pouvez pas dire non.
13:44Jean-Philippe Tanguy, c'est la réalité, bon après, elle est ce qu'elle est.
13:47– Non, non, je ne suis pas d'accord avec vous,
13:49mais on va avoir un débat sur la politique énergétique,
13:51je pense que ça nous emmènerait trop loin.
13:53– On est bien d'accord.
13:54– Et l'Espagne a aussi des centrales nucléaires.
13:56– Bien, Jean-Philippe Tanguy, Donald Trump, Marine Le Pen
13:59ne semble pas très enthousiaste, pourquoi ?
14:01– Mais pour une raison simple, c'est que Marine Le Pen
14:03elle défend les intérêts de la France et Donald Trump
14:05va défendre les intérêts des Américains.
14:07Et les intérêts des Américains sont souvent très frontaux
14:10par rapport aux intérêts français.
14:12Donc, moi depuis le début, et d'ailleurs tous les leaders
14:15du Rassemblement National l'ont affirmé,
14:18que les Américains aient choisi leur président bien grand en leur face,
14:22mais ce sera difficile pour la France,
14:24ce sera sans doute cruel pour la France.
14:26– Parce que l'Europe doit se rassembler, justement,
14:28contre, enfin contre, du moins en opposition aux mesures
14:32qu'on pourrait prendre.
14:33– Oui, et puis surtout défendre nos intérêts,
14:35il n'y a pas quoi contre les Etats-Unis,
14:36parce qu'il y a quand même pire que les Etats-Unis,
14:38il y a la Chine, la Russie, qui sont des régimes autoritaires
14:40ou des dictatures, donc qui défendent aussi leurs intérêts
14:42de manière très dure.
14:44J'aimerais que l'Europe des nations, que nous appelons de nos voeux,
14:47défende donc les nations et défende nos intérêts
14:50plutôt qu'être la carpette des Etats-Unis.
14:52Mais malheureusement, la Commission européenne depuis 30 ans…
14:54– Donc, il faut plus d'Europe ?
14:55– Ben, ça dépend qu'à l'Europe,
14:56mais si c'est l'Europe de la Commission européenne,
14:58c'est plus de carpette des Etats-Unis,
15:00donc toujours plus soumis aux Etats-Unis.
15:02– Avec une vraie défense commune ?
15:04– Oui, mais sauf que là…
15:06– Vous avez évolué quand même.
15:08– Non, pas du tout, parce que…
15:09– Vous étiez partisan du Frexit un temps, non ?
15:11– Non, mais le… comment on va dire ?
15:14La défense commune, ça ne veut rien dire.
15:16Aujourd'hui, la défense commune au sein des institutions européennes,
15:19c'est une défense américaine.
15:21Les Italiens ont des soldats américains sur leur sol,
15:24les Allemands ont des soldats américains sur leur sol,
15:26il y a sur le sol européen des équipements américains très lourds,
15:30y compris des bombes nucléaires,
15:32et donc tout ce petit monde est sous protectorat américain.
15:34Donc la seule solution, c'est ce qu'a dit le général De Gaulle,
15:37c'est que chaque pays soit autonome des Etats-Unis et ensemble…
15:39– Et ils achètent du matériel européen.
15:41– Oui, du matériel européen, par exemple français,
15:44par exemple la Pologne, malgré les milliards d'euros qu'on lui verse…
15:47– C'est ce qu'ont dit les Européens lundi soir.
15:49– Oui, mais ils disent que ça fait 30 ans qu'ils y vivent.
15:51Vous savez, monsieur Bourdin, je vous écoute depuis longtemps,
15:53vous avez beaucoup d'expérience, vous connaissez des gens
15:55qui connaissent très bien la politique internationale
15:57et la politique de défense,
15:59et ça fait 30 ans que c'est dit,
16:02et à la fin, ils retournent toujours à la niche des Américains,
16:05parce que un certain nombre de pays européens
16:08ont fait le choix du parapluie américain
16:10et d'être en orbite des Etats-Unis.
16:12La France, il faut le dire, et le Royaume-Uni,
16:14qui n'est plus dans l'Union Européenne,
16:16ce sont les deux seuls pays, pardon, il y a la Pologne aussi,
16:18qui font un effort financier de défense depuis toujours
16:20pour garder une vraie armée.
16:22Et les autres, ils n'ont pas une vraie armée.
16:24Vous parlez de l'Espagne, l'Espagne n'a plus de vraie armée,
16:26il faut dire les choses, moi j'aime bien les Espagnols,
16:28mais ça fait longtemps qu'ils ont choisi de ne plus être
16:30une nation indépendante, d'ailleurs pendant la guerre d'Irak,
16:32il suffit de regarder qui soutenait les Américains,
16:34il y avait les Italiens, les Polonais, voilà.
16:36— Bien, Jean-Philippe Tanguy, si nous étions au pouvoir,
16:38nous ferions avec l'Algérie
16:40ce que Trump a fait avec la Colombie,
16:42c'est ce qu'a dit hier Jordan Bardella,
16:44c'est pas compliqué, au pouvoir,
16:46donc vous mettriez de force des Algériens clandestins
16:48dans des avions militaires
16:50direction l'Algérie. — Absolument.
16:52— Et si l'Algérie refuse l'atterrissage
16:54de ses avions ? — Il y aura des mesures
16:56de rétorsion très dures,
16:58fin de tous les visas, et fin surtout
17:00des échanges monétaires entre la diaspora
17:02algérienne en France et l'Algérie.
17:04— Donald Trump, qui veut déplacer
17:06les habitants de Gaza et les envoyer
17:08en Égypte même, et en Jordanie,
17:10même s'il a mis un peu d'eau dans son vin,
17:12c'est un déplacement forcé de population,
17:14une violation du droit international,
17:16selon vous ? — Ah oui, si ça va
17:18au-delà des paroles et du, comment dire,
17:20aussi des excès permanents
17:22de M. Trump, qui parle beaucoup
17:24pour optionner autre chose, ce serait une violation
17:26grave du droit international.
17:28— Pour vous espérer, oui.
17:30— J'ose espérer que ces déclarations
17:32ont un autre but, et le but
17:34de faire bouger les plaques tectoniques
17:36du Moyen-Orient, voilà. Bon, je pense qu'il y a
17:38un autre objectif, en tout cas je l'espère, parce qu'effectivement,
17:40ce serait une grave entorse au droit international
17:42puis au droit humain, tout simplement.
17:44— Bien, Jean-Philippe Tanguy, une dizaine d'écrivains,
17:46donc Amel Daoud, Mélissa d'Acosta,
17:48Joël Dicker et d'autres,
17:50refusent de participer à un déjeuner,
17:52celui de l'Express, déjeuner
17:54des plus gros vendeurs de livres,
17:56avec Jordan Bardella.
17:58— Oui, mais c'est la posture, c'est le théâtre.
18:00— C'est pas question de banaliser le mal, vous êtes le mal,
18:02Jean-Philippe Tanguy.
18:04— Dans ce cas-là, il faut expliquer à tous les Français
18:06qui ont acheté ce livre, qu'ils sont le mal.
18:08Écoutez, tout ça est ridicule,
18:10ces gens essaient de se donner une bonne conscience,
18:12prendre des résistants d'opérettes,
18:14s'ils veulent combattre le mal,
18:16je crois qu'il y a suffisamment de vrais adversaires.
18:18— Amel Daoud, c'est un résistant d'opérettes ?
18:20— Oui, tout à fait, il n'a qu'à s'occuper de gens qui sont vraiment dangereux
18:22dans notre pays, je n'entends pas beaucoup là-dessus.
18:24— Amel Daoud, c'est un résistant d'opérettes ?
18:26— Oui, s'il pense que Déjeuner et Jordan Bardella
18:28aient dans la même pièce que Jordan Bardella
18:30qui fait 11 millions de voix, c'est Déjeuner avec le mal,
18:32il est ridicule, je le dis,
18:34moi j'ai lu ses livres,
18:36on peut être un excellent, un brillant écrivain,
18:38c'est arrivé souvent dans le passé,
18:40et avoir des opinions politiques complètement débiles.
18:42— Dites-moi, vous avez entendu la proposition d'Éric Piolle,
18:44qui veut dépister l'alcool
18:46et les stupéfiants
18:48à l'Assemblée nationale,
18:50vous en pensez quoi ?
18:52— J'ai l'impression qu'il contrôle trop les insoumis,
18:54et Guido, qu'il a trop de doutes sur eux.
18:56— Ah bon ? Pourquoi ?
18:58— Pourquoi ?
19:00— Ça fume et ça boit, l'Assemblée nationale ?
19:02— Non, non, non,
19:04tout ça est très caricatural.
19:06Ça fume, oui, mais malheureusement,
19:08il y a des gens qui fument, pour leur santé,
19:10je leur conseille d'arrêter,
19:12mais moi je ne suis pas le père de la morale.
19:14— Je ne parle pas de la cigarette,
19:16ça prend de la cocaïne.
19:18— J'en ai chopé un, un jour, avec un joint,
19:20dans votre groupe ?
19:22— Non, non, pas dans mon groupe, dans le groupe des insoumis.
19:24Malheureusement, ça existe.
19:26La banalisation de la drogue...
19:28— C'est qui ?
19:30— Pour le coup, ce n'est pas la première fois que je le dis,
19:32vous savez, moi, depuis que je suis élu,
19:34j'ai toujours, dès que l'occasion m'en est donnée,
19:36dénoncé la banalisation de la drogue
19:38dans les élites.
19:40Je crois que ça joue un rôle très important
19:42dans les cartels qu'ils ont dans notre pays.
19:44— Vous êtes sûr que ça n'existe pas au Rassemblement national ?
19:46— Je ne sais pas, malheureusement,
19:48on peut être partout. Moi, je ne suis pas prétentieux à dire
19:50qu'on est protégé des risques qui touchent
19:52la société française. Ce n'est pas le genre de la maison
19:54d'avoir ce genre de prétention. Ce que je dis,
19:56c'est que la banalisation de la drogue
19:58dans les plus hautes instances,
20:00tout en disant l'inverse dans les médias,
20:02joue évidemment un rôle dans le cancer qu'est la drogue
20:04dans notre société. Et je pense que
20:06quand les bourgeois, les enfants de bourgeois
20:08auront des peines très dures
20:10contre l'utilisation de la drogue, je crois
20:12que la drogue reculera dans notre pays,
20:14parce qu'il faut de la cohérence dans la lutte
20:16contre la drogue. Et le fait que
20:18ce soit dans les grandes écoles que j'ai fréquentées,
20:20dans les grandes entreprises que j'ai fréquentées,
20:22dans les milieux aujourd'hui que je peux fréquenter,
20:24les soirées, les machins,
20:26la drogue soit finalement banalisée
20:28est un gros problème d'hypocrisie déjà.
20:30Mais surtout, ça joue un rôle
20:32d'affaiblissement
20:34de la lutte contre la drogue.
20:36— Jean-Philippe Tanguy, merci d'être venu nous voir ce matin
20:38sur l'antenne de Sud Radio.
20:40Il est 9h, presque 9h.
20:42Patrick Roger, juste après
20:44les informations de 9h.