Camille George reçoit Bertrand De Surmont, président de Planète CSCA
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00:00Bonjour à tous, bienvenue sur le plateau de l'Opinion la GFI au cœur des 32e rencontres
00:14de l'AMRAE à Deauville. J'ai le plaisir d'accueillir Bertrand de Surmont, président
00:19de Planète CSCA. Alors Planète CSCA c'est le syndicat des quartiers d'assurance en
00:26France. Exactement, syndicat patronal. Important de le préciser. Alors est-ce que vous pouvez
00:32peut-être déjà commencer par nous faire un très rapide point sur l'état du marché
00:36de l'assurance des entreprises. Oui alors le marché de l'assurance cette année on
00:42le dit en détente. Alors c'est vrai pour un segment de clientèle, le segment de clientèle
00:51de ceux qui viennent à l'AMRAE pour faire cours. Donc plutôt grands comptes, grandes
00:56entreprises, grands comptes, grands risques. Parce que pour le reste, les ETI, les PME,
01:04les pros, c'est que ça reste quand même compliqué. On a des compagnies qui sortent
01:11de certaines branches, qui disparaissent de pan entier de branches assurables. MMA on
01:17l'a vu. Il y en a qui n'y rentrent pas encore, qui ne sont pas encore tout à fait revenus.
01:22Le marché est en train de bouger et la somme de tout ça fait que voilà, il y a les grands
01:31pour lesquels ça se détend et il y a les autres pour lesquels c'est encore compliqué.
01:35C'est encore compliqué et très sélectif. De plus en plus sélectif parce qu'on voit
01:40bien que les réassureurs imposent aux assureurs le fait de sortir toutes les garanties de
01:45tous les contrats. Tout ce qu'on a appelé garantie silencieuse, souvenez-vous à la
01:49sortie du Covid, avec la perte d'exploitation qui avait fait pareil. Et donc le risque cyber
01:54sort. Et donc maintenant, chaque contrat est apprécié en tant que tel, ce qui n'est pas
02:00forcément mauvais. Mais voilà, c'est plus compliqué parce que ça permet à un instant
02:06de donner à un acteur de dire de la branche cyber ou de la branche X ou de la branche Y,
02:12je sors et il peut en sortir effectivement très facilement.
02:15Et alors, il y a un vrai sujet d'assurabilité aussi qui se pose aujourd'hui pour les entreprises,
02:21pour tous les assurés d'une manière générale, mais pour les entreprises et notamment les
02:28dom-toms en France. Alors il y a les ultramarins, il y a les collectivités locales plus près de nous.
02:33Il y en a aussi aux dom-toms, les collectivités locales d'ailleurs.
02:37Exactement. Je trouve que les territoires ultramarins, c'est un vrai sujet qui nous
02:43tient particulièrement à cœur parce qu'on a bon nombre de nos adhérents qui y sont,
02:49qui sont implantés. Et on a bien vu, on est allé à la réunion au mois de novembre et on a bien vu
02:59qu'en fait, le problème au niveau assurance, mais ça dépasse largement le cadre de l'assurance,
03:06c'est qu'on considère les ultramarins comme si c'était un seul territoire, une seule problématique,
03:12un seul risque. Mais c'est complètement différent. En matière d'assurance, il faut rester à ce
03:19niveau-là. Ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie et ce qui s'est passé aux Antilles n'a absolument
03:24rien à voir. Alors qu'on parle d'un même risque qui est mouvement populaire. Alors,
03:29émeute, risque émeute. Et on constate à la fin de la journée que les assureurs sortent,
03:40pour certains, de risques situés à la réunion, sous prétexte qu'ils ont été affectés en
03:49Nouvelle-Calédonie. Et donc, il y a une espèce de mélange des gens qui est compliqué. Je ne dis
03:56pas que tout est simple, parce qu'il y a des risques tempête, des risques éclos. Il ne s'agit
04:00pas de nier l'évidence. Mais voilà, il faut, je crois, se garder de faire un amalgame de tous
04:11ces risques qui impactent, on le voit et on va le voir, fortement, l'activité économique dans les
04:17ultramarins. Il y a un vrai sujet ultramarin au niveau assurance. Et les pouvoirs publics,
04:24nous, on les a alertés, parce qu'il faut absolument qu'on trouve une solution. Parce
04:29que vous bloquez l'assurance dans les ultramarins, comme dans l'Hexagone, vous bloquez le financement.
04:35Bien sûr, toute l'activité économique. Donc vous bloquez l'économique. Ce n'est pas plus
04:39compliqué que ça. Aujourd'hui, dans les territoires ultramarins, on ne peut plus couvrir
04:44leurs risques émeutes. C'est compliqué. Je crois qu'aux Antilles, c'est terminé. À la Réunion,
04:53il n'y a plus que deux compagnies sur quatre qui souscrivent. Je ne parle pas de la Nouvelle
04:59Calédonie. D'accord. Le message pour conclure, c'est un appel à plus de pragmatisme. Mais oui,
05:05oui, du pragmatisme. Partons du terrain.