CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.
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00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans 100% Politique.
00:04Pendant une heure, on va décrypter l'actualité avec nos invités.
00:07Je vous les présente dans un instant.
00:08Mais avant, il est 23h, passé de une minute.
00:10Isabelle Piboulot est avec nous.
00:12On fait un point sur les dernières actualités avec vous.
00:14Isabelle, l'actualité que nous allons développer ce soir.
00:19Bonsoir Olivier, bonsoir à tous.
00:21Les fouilles du bois des Templiers à Longjumeau ont pris fin à la tombée de la nuit.
00:26Le mystère demeure autour des circonstances de la mort de Louise,
00:2911 ans, plus de 120 fonctionnaires de la police nationale ont été mobilisés.
00:34L'enquête pour meurtre sur mineurs est toujours en cours.
00:37Les dernières informations et réactions à suivre dans 100% Politique.
00:41Un débat brûlant à venir.
00:43Le droit du sol interroge.
00:45François Bayrou est prêt à discuter.
00:47Gérald Darmanin et Bruno Retailleau veulent des durcissements.
00:50Le RN désacte.
00:52La situation à Mayotte notamment a remis le sujet sur la table.
00:55Mais que dit concrètement la loi aujourd'hui ?
00:58Une explication dans un instant.
01:00109 milliards d'euros d'investissement.
01:02C'est ce que promet Emmanuel Macron pour l'intelligence artificielle en France.
01:06L'IA s'invite dès demain à Paris pour deux jours au Grand Palais.
01:10Des chefs de gouvernement et les patrons des géants de la tech sont attendus.
01:14Le Président de la République a évoqué les prémices de ce sommet chez nos confrères de France 2.
01:19Si vous l'avez raté, vous l'entendrez dans cette émission.
01:23Exactement Isabelle.
01:24Et Emmanuel Macron d'ailleurs pour mettre un coup de projecteur sur la question de l'intelligence artificielle
01:28qui a publié une vidéo sur les réseaux sociaux qui a fait beaucoup réagir.
01:32Qu'en pensent nos invités ?
01:34Je vous poserai la question dans un instant.
01:36Alexandra Avrilisi, une avocate, bonsoir.
01:38Magali Vissante est également avec nous, communicante politique.
01:42Ça va être intéressant d'avoir votre avis d'ailleurs sur cette communication du Président de la République.
01:46Fabrice Hakoun, ça vous parle aussi vous l'IA, l'intelligence artificielle,
01:49essayiste, entrepreneur, c'est un peu votre métier.
01:51Ça tombe bien que vous soyez là.
01:53Joseph Touvenel, éditorialiste politique.
01:56Votre sagesse aussi va nous éclairer ce soir.
01:59Il y a 15 jours, je formais des élèves syriens sur la problématique de l'intelligence artificielle.
02:06Eh bien ça tombe bien, vous êtes là ce soir, donc on va en parler dans un instant.
02:10Je formais ou je les formais, j'en sais rien.
02:12Parce que j'avais un point de vue un peu particulier par rapport à ce qu'ils entendent d'habitude.
02:15Eh bien on ira les voir, on leur demandera.
02:18Bon, en tout cas, on en parle dans un instant.
02:20Mais l'actualité est surtout marquée aujourd'hui par ce visage.
02:24Ce visage qui nous déchire le cœur, celui de la petite Louise, 11 ans, son corps sauvagement mutilé
02:30qui a été retrouvé, vous le savez, dans la nuit de vendredi à samedi dans un bois de l'Essonne.
02:34Elle avait disparu à la sortie de son collège.
02:37Une enquête pour meurtre a été ouverte et des fouilles sur la scène de crime ont eu lieu.
02:42Tout au long de l'après-midi, plus de 120 policiers mobilisés.
02:46L'arme du crime n'a toujours pas été retrouvée.
02:49Ce sont les dernières informations.
02:51Dans les communes d'Épinay-sur-Orge, de Longjumeau et bien au-delà.
02:54Dans toute la France d'ailleurs, c'est l'effroi, la tristesse et aussi l'inquiétude pour les parents français.
03:00Les messages de condoléances, les hommages, les fleurs ont essémé tout au long de la journée.
03:05La petite Louise, il est vrai qu'il s'ajoute à une liste beaucoup trop longue.
03:10Le point sur place avec Mathilde Kouwilers-Fleurnoy et on en parle ensuite.
03:16C'est ici que Louise était scolarisée devant ce collège
03:19où des hommages successifs se sont organisés au cours de ce dimanche.
03:25Des hommages spontanés où beaucoup de personnes sont venues déposer des fleurs,
03:29allumer des bougies ou encore déposer des dessins et des mots.
03:32Beaucoup d'enfants également et des parents, sûrement des camarades de classe
03:37et des personnes aussi qui ne la connaissaient pas forcément
03:39mais qui nous ont dit que c'était important pour eux de venir se recueillir près de ce collège.
03:45Concernant l'enquête, on n'a pas beaucoup de pistes pour l'heure
03:49mais une nouvelle battue a été déployée ce dimanche pour tenter de récolter des indices
03:54sur ce qui s'est passé dans le bois des Templiers
03:56où le corps de la fillette a été retrouvé dans la nuit de vendredi à samedi.
04:00Plus de 120 policiers ont été mobilisés sur place ainsi que des drones
04:04pour tenter de retrouver l'arme blanche.
04:06Pour l'heure, l'enquête se poursuit, toutes les pistes sont envisagées.
04:10Effectivement, grosse pression pour les enquêteurs car les Français ont besoin de savoir.
04:15C'est vrai que Magali Vicente, la semaine dernière, c'était le petit Elias
04:18qui faisait la une de l'actualité et les week-ends se succèdent
04:23et malheureusement nous souhaiterions parler d'autre chose
04:26mais les meurtres se répètent, les marches blanches se répètent
04:30et c'est l'inquiétude aussi pour les parents, c'est l'effroi.
04:33Il y a vraiment finalement ce sentiment, ce n'est même plus un sentiment, c'est un sauvagement.
04:37Je reprends les mots de Gérald Darmanin d'ailleurs ce soir qu'on entendra tout à l'heure.
04:40Oui, on parle malheureusement d'un sauvagement parce qu'on voit bien la violence
04:45avec laquelle systématiquement nos jeunes enfants et nos jeunes adolescents sont agressés
04:51et on parle des week-ends mais c'est aussi la semaine malheureusement et c'est devenu quotidien.
04:57On ne peut qu'avoir une pensée et des émotions très fortes auprès de la famille en ce moment.
05:0311 ans c'est terrible et 11 ans avec apparemment ce déchaînement de violences potentielles.
05:10Je n'ai pas de mots ce soir, on attend de savoir ce qui s'est vraiment passé
05:17et on ne peut que comprendre l'inquiétude des familles qui habitent à proximité
05:22et même finalement partout puisqu'on voit bien que personne aujourd'hui n'est épargné
05:26par cet ensauvagement que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural.
05:29Cette inquiétude on l'a entendu effectivement tout au long de la journée
05:32dans des témoignages d'habitants du département.
05:35Alors il y aura une cellule psychologique demain bien évidemment pour les enfants,
05:39pour les professeurs également.
05:42C'est vrai que plusieurs hypothèses aujourd'hui sont sur la table.
05:46On n'a pas beaucoup avancé dans l'enquête.
05:48On va faire le point avec Tanguy Hamon et on en parle ensuite si vous le voulez bien.
05:52L'enquête se poursuit pour comprendre les circonstances de la mort de Louise et savoir qui l'a tuée.
05:57Rien n'est laissé de côté par les enquêteurs.
06:00Il existe de très nombreuses hypothèses.
06:02Il pourrait s'agir d'une mauvaise rencontre, d'un rôdeur qui a croisé sa route.
06:07Même si rien ne permet d'affirmer que des atteintes sexuelles ont été commises à son nom,
06:11la piste du prédateur ne peut pas être écartée.
06:14Il y a aussi la possibilité que le ou les auteurs des faits soient de son entourage,
06:19un camarade de collège, un proche de sa famille.
06:22Il se peut aussi que l'on s'en soit pris volontairement à elle
06:25pour faire du mal à sa famille.
06:27Bref, tout est sur la table.
06:29Le travail des enquêteurs est énorme.
06:31On espère pour la famille de la jeune fille que des réponses seront apportées.
06:36Effectivement, c'est important Alexandre Avry-Lysine,
06:38d'autant que la région, le secteur dans lequel la petite Louise a disparu
06:44et a été retrouvée est relativement calme.
06:46C'est pour ça que je le disais aujourd'hui partout en France.
06:49Demain, les parents m'ont en tête.
06:51J'ai un enfant qui a exactement le même âge que Louise.
06:54Je vais me poser des questions.
06:56On va faire attention et c'est trop récurrent.
06:59Comme vous l'indiquiez tout à l'heure, on en a assez de tous ces drames,
07:04de toutes ces marches blanches tous les mois,
07:08pas toutes les semaines heureusement,
07:10mais quand même de façon très récurrente ces derniers temps.
07:13Nous avons des enfants qui sont assassinés sauvagement.
07:18Il faut absolument qu'on puisse réagir.
07:23Je pense aussi bien évidemment à la famille de la petite Louise,
07:28mais aussi à toutes les familles qui ont des enfants
07:31qui sont scolarisés dans cet établissement.
07:33C'est vrai que j'imagine qu'ils sont là dans une réelle psychose
07:37pour demain envoyer leurs enfants,
07:39étant donné qu'on n'a toujours pas arrêté l'assassin.
07:42J'ai cru comprendre qu'ils allaient essayer de sécuriser
07:46les abords de l'établissement scolaire,
07:49mais néanmoins je comprends que tous les parents,
07:52notamment et surtout de cet établissement,
07:57sont réellement inquiets pour leur progéniture.
08:02Effectivement, et ce qu'on a pu constater,
08:04nos journalistes nous le racontaient,
08:06et on l'a pu le voir hier, c'est l'unité qui s'est formée
08:10dans cette petite commune d'Épinès-sur-Orge depuis hier.
08:14Nos journalistes nous ont raconté que la population
08:16les remerciait d'être là,
08:17puisqu'on a entendu qu'il y a la tristesse,
08:19la colère, l'inquiétude, et aussi la colère Joseph Tounel.
08:23Parce qu'on a entendu depuis hier pas de récupération politique.
08:26Il ne s'agit pas de faire de la récupération politique,
08:29mais il s'agit aussi d'informer.
08:32On voit aussi qu'il y a quelque part chez certains
08:36cette volonté surtout de mettre tout sous le tapis.
08:40Et c'est ça aussi qui suscite la colère chez les Français,
08:43puisque les Français ont besoin de savoir
08:45et les Français ont de l'inquiétude.
08:46Les Français comme tout le monde ont un besoin de vérité.
08:49Et là on voit que les faces sombres de la société ressortent
08:52avec la violence, l'insécurité, ces meurtres d'enfants
08:55qui sont, pour un certain nombre d'idéologues, cachés,
08:59mis au secourant, c'est pas grave, il ne faut pas en parler.
09:03C'est un fait divers, or c'est plus qu'un fait divers.
09:05Mais dans le même temps, moi j'ai été frappé aussi.
09:08Il y a aussi le respect, et la population montrait le respect
09:13par rapport à la famille, par rapport à la mort d'un enfant.
09:16Mais j'ai été frappé aussi de voir des tweets
09:18qui s'en prenaient à la grande sœur.
09:20C'est elle qui avait envoyé, vous savez, avec urgent, etc.,
09:23qui vit un drame absolu.
09:25Elle a perdu sa petite sœur dans des conditions abominables,
09:27elle avait lancé la vie de recherche,
09:29et j'ai vu des tweets qui s'en prenaient à elle
09:31du fait des positions politiques qu'elle a pu prendre.
09:34Mais dans notre société, il y a un temps de respect,
09:37il y a un temps pour le deuil, il y a un temps
09:39pour la souffrance de l'autre, même si on peut avoir
09:41des désaccords, ou tel et tel désaccord.
09:43Et moi, j'ai été frappé, peiné, et je me dis,
09:46il faut bien qu'on fasse comprendre que l'humanité de chacun,
09:50c'est aussi la compassion.
09:52Et si on n'est plus capable d'avoir de compassion,
09:55même avec quelqu'un avec qui on peut avoir des désaccords,
09:57on se déshumanise.
09:59– Je l'ai tout à l'heure entièrement raison.
10:01Mais effectivement, ça réveille aussi, ce n'est pas un fait divers,
10:04finalement, dans la tête de beaucoup d'entre nous,
10:07beaucoup de Français.
10:08Gérald Darmanin, non plus, ne prend pas ce terrible drame
10:12comme un triste fait divers, mais ça va bien au-delà,
10:15on va l'écouter, et vous réagirez favorablement.
10:19– Bien sûr qu'il y a un ensauvagement de la société,
10:21il faudrait être sourd et aveugle, ou vivre dans un milieu
10:23extrêmement privilégié pour ne pas le voir.
10:25Les Français le voient, il y a des violences
10:27beaucoup plus fortes, les tentatives d'homicides
10:29ont largement augmenté dans d'autres pays,
10:31les attaques au couteau ont largement augmenté dans d'autres pays.
10:33Ça ne veut pas dire qu'à tous les coins de rue,
10:35il y a un meurtre, ça veut dire qu'il y a plus de violence
10:38dans la société, et une jeunesse de plus en plus violente,
10:41qui par ailleurs est diffusée de plus en plus
10:43sur les médias et les médias sociaux.
10:45Mais c'est un fait, ça ne touche pas que la France d'ailleurs,
10:47ça touche toutes les sociétés.
10:48– C'est un échec collectif pour vous qui êtes au gouvernement
10:50depuis plusieurs années ?
10:51– Toute l'Europe est concernée par cette montée de violence, c'est un fait.
10:54– D'ailleurs, il y a eu une attaque au couteau,
10:56à Dublin également cet après-midi, Fabrice Haccoud.
10:58Mais c'est vrai que dans ce cas de la petite Louise,
11:00effectivement, on est face à un nouvel homicide horrible,
11:03d'une enfant, et là encore, avec ce qui semblerait être un couteau,
11:07en tout cas un objet tranchant une arme blanche,
11:09qui a été utilisée, je le disais, ce n'est pas la première fois,
11:12fait de société et non plus fait d'hiver.
11:14– Oui, et si on prend, bien entendu que la première pensée qu'on a,
11:18c'est pour la famille, la compassion, etc.
11:20Mais à un moment donné, parce que c'est une répétition,
11:23il faut peut-être voir quel éclairage ça apporte sur la société en général.
11:27Il faut prendre un tout petit peu de hauteur sur cet événement,
11:29et dire quel éclairage ça apporte.
11:31On a depuis maintenant à peu près 10 ans, un président qui a totalement,
11:36et je l'ai dit dès le début de son premier mandat,
11:39qui se fiche totalement du régalien.
11:41En fait, le régalien a été totalement abandonné.
11:43Au début, on nous parlait de Start-up Nation, etc.
11:45Il y a une volonté de totalement occulter le régalien,
11:50qui n'intéresse pas du tout le président de la République.
11:52Et donc, ça redescend en pluie.
11:53Le deuxième élément important, c'est que vous avez en France,
11:56aucun sujet ne fait l'unanimité.
11:59Il y a normalement des sujets qui devraient faire l'unanimité.
12:02La sécurité.
12:03– Bien sûr.
12:04– Mais même la décapitation d'un professeur ne fait pas l'unanimité,
12:08y compris au sein du corps enseignant.
12:10– Parce que la sécurité, certains vous diront que c'est de droite.
12:13– Oui, vous avez des professeurs et des personnels enseignants
12:18et des membres de la société civile, d'ailleurs,
12:20qui ont clairement dit que Samuel Paty n'aurait pas dû traiter ce sujet-là,
12:26comme si le fait de le traiter justifiait qu'on le décapite.
12:29Donc, on a quand même une société française qui est fracturée
12:32parce que l'idéologie politique, et en particulier l'idéologie politique de gauche,
12:37interdit de traiter les sujets, on va le voir d'ailleurs tout à l'heure
12:40avec l'immigration, interdit de traiter certains sujets
12:42dès qu'ils touchent à la sécurité.
12:44Parce qu'ils considèrent que la sécurité est une valeur fasciste.
12:47C'est comme ça.
12:48Ils considèrent que finalement, tous ces enfants qui meurent
12:51et qui sont tués, c'est la variable d'ajustement,
12:54c'est le prix à payer pour ce qu'on a pu faire auparavant.
12:59Alors, dans certains cas, parce qu'on a été colonisateur
13:01et que donc on doit accepter aujourd'hui de payer le prix et de se taire,
13:05il y a quand même un gros problème autour de l'unanimité.
13:09Que devrait faire ? On le voit aussi avec les otages.
13:11Je veux dire, il n'y a pas d'unanimité autour de ces sujets-là,
13:13et ça n'est pas normal.
13:14Il devrait y avoir, on devrait tous se fédérer autour de certains sujets,
13:17dont la sécurité.
13:18Parce que je rappelle quand même que l'insécurité
13:20est probablement une des choses les plus injustes
13:23parce qu'elle touche en priorité les plus démunis,
13:25contrairement à ce qu'on pensait.
13:26Donc, c'est la gauche qui défend l'insécurité,
13:29alors que c'est elle qui devrait normalement défendre la sécurité.
13:31Pour revenir, je vous propose, pour clore peut-être ce terrible drame,
13:37cette terrible actualité, je vous propose de regarder ce sujet
13:40puisque nos équipes sur place, tout au long de la journée,
13:42ont recueilli des témoignages d'habitants.
13:44Regardez.
13:45Les gens sont tristes d'apprendre que tu es parti.
13:50C'est par ces quelques mots que cet ancien élève du collège André Mauroy,
13:54fréquenté par Louise, est venu lui rendre un dernier hommage.
13:57Comme lui, depuis ce matin, des centaines de personnes
14:00viennent déposer des fleurs, des bougies et de nombreux mots
14:03devant les grilles de l'établissement scolaire.
14:06Ça nous fait mal, très mal, pour les parents, pour les petites
14:09et les pauvres, avoir une humeur comme ça, c'est pas juste.
14:13Ça touche tout le monde, ça nous touche tout le monde
14:15et puis c'est malheureux.
14:17De nombreux riverains d'Épinay-sur-Orge sont présents,
14:20ainsi que des dizaines de camarades de classe
14:23accompagnés de leurs parents.
14:25On la voyait tout le temps, toute sourire.
14:28C'était une bande de 3-4 filles.
14:30Elles étaient tout le temps toutes ensemble, pleines de vie.
14:33Ça fait mal pour elle et pour sa famille.
14:37Ça nous a ravagées.
14:39C'est indescriptible ce qui se passe.
14:43C'est pas possible sur un enfant.
14:48Je me mets à la place de cette maman, de cette famille
14:51et je trouve ça tellement triste.
14:56Je n'ai pas les mots pour vous expliquer.
14:58Deux jours après le meurtre de Louise, l'heure est au recueillement.
15:02L'enquête, elle, doit se poursuivre pour faire la lumière
15:05sur cette tragique disparition.
15:08Effectivement, des témoignages poignants, magali-vissantes.
15:11Et c'était Pierre Lelouch, l'ancien ministre,
15:13qui était sur ce plateau cet après-midi
15:15et qui disait tout à fait justement que peut-être aussi
15:19chaque citoyen, désormais, est appelé à aller vers l'autre,
15:22à connaître son voisin, à connaître davantage son univers,
15:26à aller vers les gens pour justement pouvoir identifier,
15:29en cas de problème, dans ce cas-là, pouvoir alerter,
15:32pouvoir secourir, pour voir s'il y a un enfant
15:36qui se retrouve tout seul, le connaître et se dire
15:38que fais-tu tout seul ?
15:39Peut-être réapprendre ce lien, justement, aujourd'hui.
15:43Est-ce que ce n'est pas l'une des leçons qu'il va falloir tirer
15:45peut-être après ce terrible drame ?
15:47Tout à fait, vous avez raison de le souligner.
15:49La problématique, c'est qu'on a de plus en plus de gens
15:52qui sont très individualistes.
15:53On le voit bien aussi quand il se passe quelque chose
15:56dans notre société, on a plus de gens qui prennent
15:58des vidéos et des photos de ce qui se passe
16:00plutôt que d'intervenir.
16:01Alors certes, les gens craignent aussi pour leur vie,
16:04mais pour l'avoir vue plusieurs fois,
16:07quand on prend l'exemple dans les transports au commun,
16:09quand il y a des personnes qui se font agresser
16:12et qu'on les laisse se faire agresser
16:14parce qu'on a peur pour sa vie, alors que finalement
16:16à trois ou quatre, le problème serait réglé.
16:18C'est aussi ça, prendre conscience de ce qui se passe
16:21autour de soi, s'arrêter dans la rue
16:23quand il y a des personnes, on ne sait pas,
16:26des fois il y a des personnes qui sont seules,
16:27qui sont perdues, on le voit tous les jours.
16:29Dans Paris, il se passe plein de choses
16:31et en fait, on a plein de personnes qui passent,
16:33qui ont un casque sur les oreilles
16:35et qui préfèrent ne pas voir et mettre des œillères
16:37plutôt que de s'intéresser.
16:38Exactement, et c'est parce que demain,
16:40il va y avoir des parents qui vont s'inquiéter
16:42pour leurs enfants, qui vont les déposer,
16:43qui vont aller travailler et qui peut-être
16:45n'ont pas de personnes à qui dire
16:47est-ce que tu peux vérifier si mon fiston,
16:49si ma fille, effectivement, Joseph Tounel
16:51est bien entrée, il va falloir aussi
16:53que nous, citoyens, on fasse preuve d'unité
16:56justement face à ce mal qui nous frappe aujourd'hui.
16:59Il y a deux niveaux, le premier niveau,
17:01c'est le régalien de l'État, et ça a été dit,
17:03l'État a déserté en partie le régalien
17:06pour s'occuper de tout à fait autre chose
17:08alors qu'il devrait se recentrer
17:10et effectivement, la sécurité,
17:13c'est une des premières libertés.
17:15La liberté de déplacement, la liberté de vivre
17:17en sécurité, c'est le devoir de l'État.
17:19Mais en même temps, l'État n'est pas seul.
17:21L'État, c'est une nation avec une population
17:24et c'est à chacun d'entre nous aussi
17:26de veiller à l'autre et de veiller sur l'autre.
17:29Alors, ça se passait et ça se passe encore
17:31plus facilement en zone rurale,
17:33dans les petits villages où tout le monde
17:34connaît tout le monde, mais on doit aussi
17:37le ramener dans nos villes, reprendre
17:40ses habitudes, de regarder ce que fait l'autre.
17:44Alors, c'est toujours des équilibres à trouver,
17:46il ne faut pas non plus aller dans la société
17:47de la surveillance où on va espionner le voisin.
17:50Mais là, on a perdu, il y a des indifférences,
17:53on le voit, y compris au sein d'un même immeuble
17:55où des gens ne se connaissent pas,
17:57alors que ça fait dix ans qu'ils sont
17:59sur les six mêmes étages.
18:00Dans la rue, c'est exactement pareil,
18:02dans notre société, nous sommes des citoyens.
18:05Un citoyen, c'est celui qui est dans la cité,
18:07on doit participer à la vie de la cité
18:09et c'est notre devoir aussi de veiller
18:11à ce que chacun puisse être en sécurité.
18:13Faire un bouclier face à ces meurtriers,
18:15face à ces cinglés, finalement,
18:16de plus en plus nombreux aujourd'hui.
18:18Cela dit, terminez-moi ce qui me frappe aussi,
18:20c'est que dans le Régalien, il y a s'occuper
18:23de problèmes graves comme les problèmes psychiatriques
18:25et tous ceux qui se promènent dans les grandes villes,
18:27près des gares, vont voir des personnes
18:30qui sont en totale déliquescence,
18:33qui peuvent faire n'importe quel geste
18:35du jour au lendemain, moi je peux vous en inviter,
18:37dès demain matin, gare de Lyon,
18:39tous les jours, je les vois,
18:40ils sont totalement à la dérive.
18:41Et là, l'État aussi a renoncé,
18:43parce qu'on ne s'occupe pas du tout
18:44de ces populations,
18:45qui sont des cartes psychiatriques lourdes.
18:47Ça soulève toutes ces questions,
18:49vous avez tout à fait raison.
18:50Pour le moment, je vous le rappelle,
18:52l'enquête se poursuit,
18:54pas d'hypothèses privilégiées à cette heure,
18:56les enquêteurs qui travaillent d'arrache-pied,
18:58nous suivons tout cela de très près,
19:00bien évidemment, pour vous, pour CNews.
19:03Autre sujet, à présent,
19:06qui lui aussi fait la lune de l'actualité,
19:08c'est la question de l'identité,
19:10qui est à nouveau au cœur des débats.
19:11Qu'est-ce qu'être français ?
19:12François Bayrou veut poser la question,
19:15mettre la question sur la table.
19:16Le même François Bayrou, d'ailleurs,
19:18qui, quand Nicolas Sarkozy lançait ce débat,
19:20il y a 15 ans, n'avait pas de mot assez dur,
19:22on peut le rappeler aussi.
19:23L'identité nationale n'appartient pas aux politiques,
19:25c'est ce qu'il tenait,
19:26ajoutant que rien n'est pire
19:28que d'en faire un sujet d'affrontement.
19:30Pour aujourd'hui, changement de cap,
19:32ce n'est plus un tabou.
19:33Voilà, c'est ce qu'on peut constater.
19:34En tout cas, pour Marine Le Pen,
19:36elle, comme pour une majorité de Français,
19:38on le constate,
19:39l'heure n'est plus à la réflexion
19:41sur cette question,
19:42sur la question migratoire,
19:43mais à une action ferme,
19:45une action déterminée.
19:46En d'autres termes, pour Marine Le Pen,
19:48le blabla, c'est terminé.
19:50Écoutez-la.
19:51On n'est plus au niveau du débat, là.
19:52Vous voyez, ça fait 25 ans qu'on débatte ça,
19:54ça commence à bien faire.
19:56Il y a une chose qui est mieux que le débat,
19:58c'est le vote.
19:59Voilà.
20:00Alors, s'il veut,
20:01il fait un référendum pour changer la loi,
20:05car il ne s'agit même pas de changer la Constitution,
20:07c'est uniquement la loi.
20:09Est-ce que vous êtes d'accord pour le projet de loi
20:11supprimant l'acquisition de la nationalité
20:14par le droit du sol ?
20:15Voilà.
20:16Et il fait le référendum.
20:17Et on arrête de parler,
20:18on arrête de débattre,
20:19on arrête de blablater,
20:20on propose aux Français
20:22de donner leur avis
20:24et on le respecte.
20:25Moi, il n'y a que ça qui arrivera à me convaincre.
20:28Fabrice Hakoun,
20:29je ne connais pas vos convictions politiques,
20:30mais au moins, je pense que sur ce point,
20:32arrêtons de blablater,
20:33vous rejoindrez Marine Le Pen,
20:34puisque j'ai lu votre ouvrage
20:36et c'est un peu ce que vous écrivez finalement.
20:38Oui, tout à fait.
20:39En fait, je pense qu'il y a un problème déjà
20:40de définition de ce qu'est l'identité nationale.
20:42On a, avec le temps,
20:44depuis à peu près 30 ans,
20:46complètement occulté
20:49la dimension des valeurs,
20:50et en particulier des valeurs républicaines,
20:52ce qu'est la République française
20:54et la nation française.
20:55On a complètement occulté ça
20:56des programmes scolaires.
20:57Aujourd'hui, on n'apprend plus
20:58ce qu'est l'identité nationale française,
21:00les valeurs.
21:01Et donc, on s'est replié vers un concept
21:04qui est complètement idiot en France,
21:05qui est l'identité génétique.
21:07C'est-à-dire qu'en fait,
21:08on considère pour beaucoup aujourd'hui
21:09qu'être Français,
21:11c'est être Français de souche,
21:12parce qu'on avait nos ancêtres
21:15qui étaient des Gaulois
21:17avec des casques ailés
21:18et des grandes moustaches.
21:19Ce n'est pas ça, être Français.
21:20Être Français, c'est Romain Garry qui disait
21:22« Je n'ai aucune goutte de sang français
21:24et pourtant la France coule dans mes veines. »
21:26C'est-à-dire, c'est ça la réalité.
21:27Être Français aujourd'hui,
21:28c'est adhérer à un socle de valeurs.
21:31C'est adhérer à un récit national.
21:32C'est pour ça que moi, je peux le dire,
21:33en étant la première génération
21:34née en France,
21:35que les Gaulois sont mes ancêtres.
21:36Mais pas parce que je descends d'eux,
21:39bien sûr,
21:40mais parce que j'adhère à ce socle de valeurs
21:43qui est le socle de valeurs
21:44de la République française,
21:45parce que je suis attaché,
21:46parce que tout en étant de confession juive,
21:48je suis un amoureux de la France,
21:49des églises et des clochers.
21:50C'est ça la réalité en fait.
21:51C'est ça la réalité.
21:52Et aujourd'hui,
21:53c'est comme ça qu'il faut définir
21:54ce qu'est la France,
21:55à travers un socle de valeurs,
21:57à travers un corpus de valeurs.
21:58Or, comme on a complètement occulté ça
22:00parce que c'est interdit de parler
22:01des racines chrétiennes de la France,
22:03parce que c'est interdit de parler
22:04des valeurs républicaines,
22:05parce que c'est interdit de parler
22:06d'universalisme,
22:07donc on se réfugie
22:10dans un débat identitaire malsain.
22:13Et on affronte
22:14et on fait s'affronter les identités.
22:15Mais il n'y a plus besoin de débat
22:16puisque chacun sait ce qu'est être français.
22:18Vous l'avez dit vous-même.
22:20Et en revanche d'ailleurs,
22:21c'est vrai que le débat aujourd'hui
22:23est focalisé sur cette question
22:25du droit du sol,
22:26Alexandre Avry-Lysine.
22:27Mais de manière plus générale,
22:28au fond,
22:29la problématique,
22:30elle est où ?
22:31C'est que les Français,
22:32eh bien,
22:33ils voient cette immigration massive.
22:35François Bayrou parle
22:36de submersion migratoire.
22:38Et la crainte première,
22:39c'est voir cette islamisation
22:41dans certains quartiers.
22:42En fait, la problématique,
22:43elle est là.
22:44Non mais la vraie problématique,
22:46ce n'est pas tant l'immigration,
22:48c'est que c'est l'immigration incontrôlée.
22:51Parce qu'il faut que les personnes
22:53qui ont la volonté et le désir
22:55de venir vivre en France,
22:57ils adhèrent aux valeurs
22:59de notre République.
23:00Il faut qu'ils aient
23:01une volonté d'intégration.
23:03Ils ne peuvent pas simplement vivre
23:06exactement de la même façon
23:09qu'ils vivaient
23:10dans leur pays d'origine.
23:11Si vous faites le choix
23:13d'aller vous installer en France,
23:15il faut à minima respecter la France
23:18et ses valeurs républicaines.
23:20En tout cas au sein de la Macronie.
23:21On a pu le constater.
23:22En fin de soirée,
23:23les violents ne sont pas
23:24tout à fait accordés.
23:25Parce que pour le Gérald Darmanin,
23:26je reviens à cette question
23:27du droit du sol,
23:28il faut effectivement le supprimer.
23:31Mais ce n'est pas le cas,
23:32par exemple, pour Roland Lescure,
23:34le député vice-président
23:36de l'Assemblée nationale.
23:37On va écouter les deux hommes
23:39en en parlant ensuite.
23:40Je pense qu'il y a une famille poétique.
23:42On peut se dire des choses
23:43sans vouloir avoir des excommunications.
23:45Je pense que ce n'est jamais bon signe
23:47d'une partie poétique
23:48quand on veut excommunier des gens.
23:50Deuxièmement, il y a des désaccords
23:51depuis longtemps.
23:52Avec M. Lescure, par exemple,
23:53il est pour la légalisation de la drogue.
23:54Moi, je n'ai jamais été pour.
23:55M. Lescure, il est assez à gauche.
23:57Moi, je suis un homme de droite.
23:59Normal, on a le droit d'en discuter.
24:01Mais ça veut dire que les Français
24:02n'auraient pas le droit
24:03d'exprimer leur volonté
24:04de se dire que pour adhérer à la nation,
24:06il faut vouloir aimer la France
24:08et il faut montrer
24:09qu'on a envie d'être français.
24:13Gérald Darmanin nous a rejoints il y a huit ans
24:15sur une élection.
24:17J'espère qu'il n'a pas oublié
24:19toutes les raisons pour lesquelles
24:20nous avons gagné cette élection.
24:21Tout ce qu'on avait fait depuis,
24:23avec lui y compris,
24:24et que j'espère qu'on va continuer
24:26à faire ensemble.
24:27Mais les valeurs pour lesquelles
24:28je me suis engagé,
24:29je peux vous dire,
24:30celle-là, je ne la laisserai pas tomber.
24:31Donc Gérald Darmanin devrait aussi
24:32s'aligner sur ses valeurs
24:33puisqu'il vous a rejoints
24:34il y a huit ans.
24:35En tout cas, on aura ce débat avec lui
24:36et j'espère qu'on l'aura
24:37de manière franche et ouverte
24:39Alors ce qu'elle révèle,
24:40cette division au sein de la Macronie,
24:41au fond, c'est qu'effectivement
24:42le débat est sur la table.
24:44Mais la réalité, c'est que
24:46le référendum sur la question
24:47du droit du sol,
24:48il n'est pas pour demain.
24:49Puisqu'il y a bien évidemment
24:50toute une procédure longue,
24:52compliquée.
24:53Il faut que l'Assemblée nationale
24:54le vote.
24:55Ce n'est pas pour demain.
24:56Bon, il y a le mérite
24:57du débat sur la table.
24:58Voilà ce qu'on peut dire,
24:59finalement, Magali Vissant.
25:00Oui, et puis encore,
25:02on parle de référendum,
25:03mais quelles questions
25:04dans le cadre du référendum ?
25:05Et ça aussi, ça fait débat
25:07parce que quelles questions
25:08pour quelles actions derrière ?
25:09Parce que poser des questions
25:11pour faire juste une opération
25:12de communication sur le référendum
25:14et sur le droit du sol,
25:15ce qui est un peu aussi
25:16la direction prise par Marine Le Pen
25:18qui veut aller très vite,
25:19ça ne servirait à rien
25:20et les Français auraient encore
25:21le sentiment d'avoir été pris
25:22pour des andouilles.
25:25Donc non, il faut vraiment
25:27avoir une réflexion de fond.
25:28Et moi, je rebondis sur les propos
25:30de Fabrice que je partage.
25:31C'est qu'on ne règlera pas
25:33la problématique juste du droit du sol
25:35si on ne va pas sur ce débat de fond
25:37sur l'identité.
25:38Il est fondamental, certes,
25:40il y en a beaucoup
25:41qui le critiquent en disant
25:42c'est stop aux réflexions,
25:44maintenant il faut avancer.
25:45Mais n'empêche que l'un sans l'autre
25:46ne fonctionnera pas
25:47parce que oui,
25:48la France a renié ses valeurs
25:50par peur, par manque
25:51de courage politique
25:52et qu'aujourd'hui, il faut revenir
25:53sur cette définition.
25:54L'identité, elle est fondamentale.
25:56L'identité, c'est ce qui nous lie.
25:57Et donc ça, ça doit être réinscrit,
25:59ça doit être redéfini.
26:00Parce que moi,
26:01quand j'entends Manuel Bompard
26:02qui dit qu'être français,
26:03c'est même pas une langue,
26:04je crois que je l'ai bien fait.
26:05C'est ce qu'il a dit aujourd'hui,
26:06effectivement.
26:07Il y a de quoi prendre peur
26:10sur la notion et le partage
26:12de ce qu'est l'identité française.
26:13En fait, la question,
26:14on se dit, c'est pas
26:15comment rester français,
26:16c'est comment rester français
26:17plutôt que qu'est-ce qu'être français
26:18aujourd'hui, finalement,
26:19la question de France.
26:20Il y a quand même plusieurs niveaux.
26:21D'abord, Roland Lescure,
26:22il est très intéressant
26:23quand il parle des valeurs
26:24de la Macronie.
26:25Moi, j'aimerais savoir lesquelles.
26:26Celles des jours impaires
26:27ou celles des jours pairs.
26:28Parce que c'est tellement
26:29à géométrie variable
26:31que celles du jour,
26:32c'est peut-être celles qu'il indique
26:33et demain, ce sera autre chose.
26:36Ça a été dit,
26:37mais c'est aussi une culture,
26:40ce sont des valeurs communes.
26:42Alors, quand on est
26:43sur le territoire national
26:44d'une famille,
26:47on est imbibé normalement
26:48de cette culture
26:49et de cette histoire.
26:50C'est aussi se projeter
26:51et accepter une histoire.
26:53C'est ce que nous a très bien dit
26:54à l'instant Fabrice.
26:55On se met dans son histoire.
26:56Ça ne veut pas dire
26:57qu'on dit que tout est beau
26:58dans notre histoire.
26:59On peut la critiquer,
27:00mais ça devient notre histoire.
27:02Moi, je fais la comparaison
27:04avec les enfants
27:05qui sont adoptés.
27:07Les adoptions qui se passent bien
27:09génétiques, il n'y a pas.
27:11L'adoption qui se passe bien,
27:12ce sont des enfants
27:14qui se sentent acceptés
27:15dans la famille.
27:17Bien sûr, c'est leur famille
27:18et qui se mettent
27:19dans la transmission
27:20de leur histoire familiale
27:22et leurs grands-parents
27:23sont leurs grands-parents
27:24et leurs arrière-grands-parents
27:25sont leurs arrière-grands-parents.
27:27Et ça coule.
27:28Là où il y a problème,
27:29c'est quand ça ne coule pas.
27:31C'est exactement la même chose
27:33pour des populations,
27:34des gens qui viennent
27:35de l'étranger,
27:37qui veulent devenir français.
27:38Est-ce que je me mets
27:39dans la culture ?
27:40Je me mets dans l'histoire
27:41en gardant, évidemment,
27:42une part de mon identité.
27:44On ne va pas demander
27:45à quelqu'un qui a une culture.
27:47Mes amis qui sont
27:49d'origine de Kabylie,
27:50qui ont été chassés
27:51de façon ignoble
27:53par le FLN
27:54et qui sont en France,
27:55c'est eux qui font
27:56le meilleur méchoui.
27:58Donc ils ont gardé.
27:59Et c'est tout à fait normal.
28:01Mais ils se sont mis
28:03dans l'histoire
28:04et notre culture française.
28:06Et là, ça ne pose pas de problème.
28:07Peut-être pour revenir
28:08et conclure sur cette question
28:09très précise du droit du sol.
28:11Alors effectivement,
28:12on peut le rappeler
28:13et nous en parlions
28:14d'ailleurs avec vous hier, Joseph.
28:15C'est vrai qu'historiquement,
28:16le droit du sol,
28:17il a été réhabilité,
28:19Alexandre Avry-Lysine,
28:20parce que la France
28:21avait un intérêt,
28:22qu'il soit militaire
28:23pour renflouer
28:24les rangs de l'armée
28:25ou encore main-d'oeuvre.
28:27Effectivement.
28:28Aujourd'hui, ce n'est plus le cas.
28:29C'est très clair.
28:30Or, le droit du sol,
28:31reconnaissons-le,
28:32c'est un fait,
28:33c'est aussi un appel d'air
28:34pour les populations immigrées.
28:36Il y a aussi cet aspect
28:37et quand vous dépassionnez
28:38le débat,
28:39aujourd'hui, la France
28:40n'a plus intérêt
28:41avec le droit du sol.
28:42Mais quoi qu'il en soit,
28:43en plus,
28:44la population française
28:46est vieillissante.
28:48Donc quoi qu'il en soit,
28:49on aura toujours
28:50ce besoin de main-d'oeuvre
28:52et je pense qu'on n'a aucun intérêt
28:55à fermer complètement
28:56nos frontières, encore une fois.
28:58Mais il faut que ce soit
29:00beaucoup plus encadré,
29:02contrôlé.
29:03Le problème du droit du sol
29:04à Mayotte,
29:05c'est qu'il y a des femmes
29:07qui vont exprès
29:08pour accoucher à Mayotte,
29:11alors même qu'elles ne vivent
29:12pas à Mayotte,
29:14elles prennent un bateau
29:15pour accoucher,
29:17pour que leurs enfants
29:18aient le papier.
29:19Et après, effectivement,
29:20le fait d'avoir un enfant
29:22qui est français
29:23par rapport au dispositif
29:25qui est mis en oeuvre
29:26et qui respecte
29:28le droit à la vie privée
29:30et familiale,
29:32fait que ces personnes
29:34peuvent après prétendre
29:36avoir des titres
29:38de séjour.
29:39Et là, c'est un problème.
29:41Et à l'extérieur,
29:42il n'y a pas qu'à Mayotte.
29:43Il y a l'avion qui existe
29:44et il y a...
29:45Oui.
29:46Le nombre de...
29:47Je rebondissais par rapport
29:49à l'actualité.
29:50Parce que Mayotte,
29:51ça a pris...
29:52On a laissé faire
29:53depuis des années,
29:54alors que le problème
29:55était déjà là.
29:56Et les Mahorais...
29:57Alors, les Mahorais,
29:58on ne va pas les traiter
29:59de racistes.
30:00On ne va pas les traiter
30:01d'anti-islamistes.
30:02Ils sont musulmans
30:03à 99 %.
30:04Bien sûr.
30:05Et ils n'ont pas forcément
30:06ma couleur de peau.
30:07Et donc, pourtant,
30:08ça fait des années
30:09qu'ils nous disent
30:10au secours,
30:11on est en train
30:12d'être envahis
30:13et ce n'est plus gérable.
30:14Eh bien, ce qui se passe
30:15à Mayotte
30:16de façon considérable
30:17est en train de se passer
30:18sur le reste du territoire...
30:19C'est un laboratoire.
30:20C'est l'interrogation,
30:21en tout cas.
30:22Et donc, où on attend
30:23d'être dans le mur,
30:24comme souvent
30:25les politiques font,
30:26parce que tant qu'ils n'ont
30:27pas le nez dans le mur...
30:28Où on anticipe.
30:29Où on anticipe.
30:30Ça demande juste
30:31une petite chose,
30:32du courage.
30:33En tout cas,
30:34ce n'est pas la question
30:35de l'immigration
30:36qui occupe notre chef de l'État,
30:37Emmanuel Macron,
30:38ces dernières heures,
30:39mais le sujet
30:40de l'intelligence artificielle
30:41puisque le sommet international
30:42de l'IA,
30:43il se tient à compter
30:44de demain à Paris.
30:45Alors, pour l'occasion,
30:46le chef de l'État
30:47a pris la parole
30:48l'après-midi.
30:49Il avait publié une vidéo
30:50qui a fait beaucoup réagir.
30:51On la verra tout à l'heure
30:52d'ailleurs.
30:53Mais le chef de l'État
30:54a annoncé, en tout cas,
30:55des investissements en France
30:56de 109 milliards d'euros
30:59dans les prochaines années.
31:00Investissements revenus
31:01d'entreprises privées.
31:02On va écouter
31:03Emmanuel Macron,
31:04Fabrice Hakoun.
31:05On vous écoutera après.
31:06L'IA, vous connaissez bien.
31:07Il faut le penser
31:08comme des assistants.
31:09Et donc,
31:10l'intelligence artificielle,
31:11ça ne va jamais remplacer
31:12l'homme.
31:13Ce n'est pas vrai.
31:14Je ne crois pas du tout
31:15moi à ça.
31:16Je vous le dis,
31:17c'est une série de technologies.
31:19On a des modèles
31:20qu'on appelle génératifs
31:21et en particulier
31:22des modèles de langage.
31:23Mais ça fait des décennies
31:24qu'on fait déjà
31:25de l'intelligence artificielle.
31:26Simplement,
31:27on a des capacités
31:28de calcul
31:29et justement
31:30d'opérationnalisation
31:31qui vont beaucoup plus vite
31:32et qui passent
31:33à une échelle
31:34beaucoup plus importante.
31:35Alors,
31:36Emmanuel Macron
31:37qui ajoute,
31:38les problèmes
31:39de l'intelligence artificielle
31:40vont nous permettre
31:41de mieux vivre,
31:42de vivre mieux
31:43et l'IA ne va jamais remplacer
31:44l'homme.
31:45Mais on a beaucoup,
31:46beaucoup des doutes
31:47justement sur le fait,
31:48sur cette crainte
31:49d'être un jour
31:50remplacé par l'IA
31:51et peut-être même
31:52le débat existe,
31:53on ne sera plus
31:54en mesure
31:55de gérer
31:56cette intelligence artificielle.
31:57Donc oui,
31:58il y a beaucoup
31:59d'interrogations,
32:00ça n'effraie pas
32:01Emmanuel Macron.
32:02Vous connaissez alors,
32:03dites-nous votre expérience.
32:04En fait,
32:05il y a deux choses.
32:06D'abord,
32:07ça fait à peu près
32:0820 ou 30 ans
32:09que l'intelligence artificielle
32:10a commencé à remplacer l'homme.
32:11C'est pas aujourd'hui.
32:12Les outils
32:13de robotisation
32:14des processus
32:15existent depuis des années
32:16dans le monde de l'assurance
32:17et vous avez
32:18depuis des années
32:19dans le monde bancaire,
32:20par exemple,
32:21il y a eu
32:22une très grande transformation
32:23qui s'est opérée
32:24dans le monde de l'assurance.
32:25Donc ça fait des années
32:26que ça n'existait
32:27pas aujourd'hui.
32:28Ça s'est considérablement
32:30accéléré
32:31ces dernières années
32:32avec l'IA générative.
32:33Ce dont parlait
32:34le président de la République
32:35mais il n'avait pas l'air
32:36de maîtriser parfaitement
32:37le sujet
32:38et donc affirmer
32:39que l'IA ne va pas
32:40remplacer l'humain,
32:41c'est ne pas se mettre
32:42en position
32:43d'anticiper.
32:44On en parlait
32:45il y a un instant.
32:46Mais oui parce que
32:47la réalité c'est quoi ?
32:48Je constate
32:49et après je prends des mesures.
32:50Donc il va falloir réfléchir.
32:51Il y a des métiers
32:52aujourd'hui
32:53qui sont des métiers
32:54qui demain
32:55n'existeront plus.
32:56Comment on fait ?
32:57Est-ce qu'on prévoit
32:58par exemple
32:59un revenu universel
33:00pour un certain nombre
33:01de personnes
33:02qui n'auront plus de travail ?
33:03La réflexion doit être mise
33:04sur le...
33:05Donc c'est un sujet politique,
33:06éminemment politique.
33:07Et les leaders de demain
33:08dans le monde
33:09seront ceux qui maîtrisent
33:10l'intelligence artificielle.
33:11Un autre sujet,
33:12l'éducation nationale.
33:13On ne pense pas
33:14à l'éducation nationale
33:16parce qu'il n'y a pas
33:17d'intelligence artificielle
33:18qui est rendue dans l'IA.
33:19C'est l'algorithmie.
33:20L'algorithmie c'est quoi ?
33:21C'est les maths.
33:22Donc on est en train
33:23de régresser en maths.
33:24Est-ce que vous croyez
33:25vraiment qu'en régressant
33:26en mathématiques
33:27on va améliorer
33:28nos capacités à anticiper l'IA ?
33:29Mais demain
33:30si les enfants
33:31d'aujourd'hui
33:32qui seront les adultes de demain
33:33ne maîtrisent pas
33:34l'intelligence artificielle,
33:35ne maîtrisent pas l'algorithmie,
33:36ils seront incapables
33:37de déceler dans un programme
33:38ou dans un outil
33:39le biais algorithmique.
33:40Parce que dans tout outil
33:41il y a un algorithme
33:42et dans cet algorithme
33:43il y a un biais algorithmique.
33:44Si vous n'êtes pas capable
33:45de déceler
33:46qu'il y a un biais algorithmique,
33:48vous allez devenir
33:49des utilisateurs idiots.
33:52On va devenir
33:53des utilisateurs idiots.
33:54Donc il faut être plus intelligent
33:55que les machines
33:56mais c'est ça l'enjeu.
33:57Il faut relancer l'enseignement
33:58des mathématiques
33:59dès le plus jeune âge.
34:00Il faut pousser les jeunes
34:01et leur expliquer
34:02pourquoi c'est essentiel
34:03même si on veut devenir
34:04demain avocat ou notaire
34:05de maîtriser les mathématiques
34:06et de connaître les mathématiques.
34:07Donc il faut absolument
34:08un programme global.
34:09Il faut une vue systémique,
34:11holistique de la société,
34:12un projet de société.
34:13Il faut une vision.
34:14Ce que n'a pas aujourd'hui
34:15Emmanuel Macron
34:16et ce que n'ont pas
34:17la plupart des politiques
34:18dans ce pays
34:19c'est la vision.
34:20La vision industrielle
34:21et la vision en termes
34:22de système d'information.
34:23Et quand on voit
34:24comment ils sont conseillés
34:25c'est bien inquiétant.
34:26Vous vous souvenez
34:27du Conseil national du numérique
34:28où la seule obsession
34:29et d'ailleurs ça avait coûté
34:30les 35 postes
34:31puisque les 35 membres
34:32du Conseil national du numérique
34:33avaient sauté
34:34et avaient démissionné
34:35c'est que l'obsession
34:36de la présidente de l'époque
34:37du Conseil national du numérique
34:38il y a quelques années
34:39sous Mounir Mahjoubi
34:40c'était d'intégrer
34:41Rokhaya Diallo
34:42dans le Conseil national du numérique.
34:43Vous voyez,
34:44c'était très intéressant
34:45pour conseiller le gouvernement
34:46sur le numérique
34:47dans les années à venir.
34:48Ce qu'on comprend
34:49avec vous Fabrice Hakoun
34:50c'est que les enjeux
34:51sont absolument vertigineux
34:52et en même temps
34:53vous nous dites
34:54pour moi le chef de l'État
34:55n'est pas à la hauteur
34:56et c'est ce que
34:57beaucoup de personnes
34:58ont pensé lorsque
34:59le chef de l'État
35:00a posté une vidéo.
35:01Alors un mérite
35:02de cette vidéo
35:03c'est qu'aujourd'hui
35:04on parle d'intelligence artificielle
35:05et c'est que
35:06aujourd'hui on parle
35:07d'intelligence artificielle.
35:08Mais regardez à partir
35:09de quel exemple
35:10le chef de l'État
35:11a mis ce sujet
35:12au cœur du débat.
35:13Regardez cette vidéo
35:14postée par le chef de l'État
35:15cet après-midi.
35:16Bien joué.
35:47C'est assez bien fait
35:48et ça m'a plutôt fait rire
35:49mais plus sérieusement
35:50avec l'intelligence artificielle
35:51on peut faire de très grandes choses
35:52changer la santé
35:53l'énergie
35:54la vie dans notre société
35:55et donc la France et l'Europe
35:56doivent être au cœur
35:57de cette révolution
35:58pour saisir toutes leurs chances
35:59et pour pousser aussi
36:00les principes qui sont les nôtres
36:01ceux en quoi nous croyons.
36:02C'est le but de ce sommet
36:03pour l'action sur
36:04l'intelligence artificielle
36:05c'est dès demain à Paris
36:06alors je compte sur vous.
36:07Ok, là c'est bien moi.
36:13Alors,
36:14Magali Vissante
36:15communicante politique
36:16pour la communication pure
36:17mais cette vidéo
36:18elle n'est pas passée
36:19elle a fait beaucoup réagir
36:20sur les réseaux sociaux
36:21et notamment
36:22les Français
36:23qui ont trouvé
36:24et bien cette manière
36:25de communiquer
36:26totalement déconnectée
36:27absurde en même temps pour
36:30je le dis
36:31le sujet de l'IA
36:32ce n'est pas simplement
36:33ces petites vidéos
36:34ces deepfakes
36:35finalement
36:36c'est tout à fait autre chose.
36:37C'est ça
36:38il y a plein de sujets
36:39au travers de cette vidéo
36:40et voyez toute la problématique
36:41de la communication
36:42c'est-à-dire qu'on ne pourrait croire
36:43au regard de ce que
36:45Emmanuel Macron a publié
36:46finalement
36:47et bien
36:48le Président de la République
36:50a pris la dimension
36:51de l'enjeu
36:52de l'intelligence artificielle
36:53et ça on pourrait le croire
36:54si Emmanuel Macron
36:55avait l'habitude
36:56dans sa communication
36:57d'être dans une forme
36:58d'autodérision permanente
36:59ce qui n'est pas le cas
37:00puisque
37:01on le sait
37:02ce n'est pas le billet
37:03utilisé par Emmanuel Macron
37:04donc là
37:05ce qui se passe
37:06c'est que forcément
37:07le réflexe automatique
37:08quand on visionne cette vidéo
37:09c'est de se dire
37:10mais il perchait en fait
37:11le Président de la République
37:12il n'a pas du tout compris
37:13les enjeux
37:14et en fait il est en train
37:15de tourner quelque chose
37:16quand même qui a
37:17on parle de vision
37:18on parle d'ambition
37:19on parle d'enjeux
37:21sur tous les plans
37:22de la société
37:23et en fait
37:24il est en train d'utiliser
37:25le côté juste
37:26deepfake
37:27le côté un peu satirique
37:30de l'intelligence artificielle
37:31donc de minimiser
37:32finalement le sujet
37:33au-delà des enjeux
37:34sauf que si
37:35si ça avait été
37:36son habitude
37:37on aurait pu croire
37:38qu'effectivement
37:39là c'était plus authentique
37:40on n'aurait pas pris
37:41la vidéo
37:42de cette façon
37:43donc vous voyez
37:44tout le biais
37:45et les enjeux
37:46de la communication
37:47quand on a commencé
37:48quand on communique
37:49quand on commence
37:50à communiquer sur soi
37:51il faut vraiment faire
37:52très attention
37:53parce que quand on change
37:54le biais de communication
37:55finalement on brouille
37:56le message
37:57et là les gens
37:58n'ont pas compris
37:59la seule chose
38:00que ça a permis
38:01c'est qu'effectivement
38:02on parle du sommet
38:03alors que jusqu'à présent
38:04on n'en parlait pas
38:05mais après
38:06le Président de la République
38:07a dit aussi une phrase
38:08il a dit
38:09le monde accélère
38:10on ne peut pas ralentir
38:11en fait ça fait un moment
38:12si vous prenez les propos
38:13de Clara Chapaz
38:14qui a tweeté
38:15qui a dit
38:16qu'on va sensibiliser
38:17d'ici 2027
38:182 millions de français
38:19via les cafés
38:20de l'intelligence artificielle
38:21enfin en 2025
38:22on n'est plus
38:23à la sensibilisation
38:24sur l'intelligence artificielle
38:25donc oui
38:26cette vidéo
38:27et puis rappelons le contexte
38:28nous ouvrons ce journal
38:29avec le meurtre de Louise
38:30la question du droit du sol
38:31de l'immigration
38:32qui tracasse les français
38:33sans parler du pouvoir
38:34d'achat
38:35bien évidemment
38:36ça c'est le quotidien
38:37des français
38:38et on voit
38:39le chef de l'État
38:40pour parler de l'IA
38:41sujet qui
38:42voilà
38:43nous n'ayons pas
38:44c'est effectivement
38:45Joseph Touvenel
38:46un sujet d'une importance majeure
38:47mais peut-être
38:48qu'en niveau communication
38:49le chef de l'État
38:50aurait pu apporter
38:51le sujet différemment
38:52oui mais
38:53je crois qu'il n'a pas conscience
38:54qu'il est chef de l'État
38:55c'est quand même
38:56un petit sujet
38:57parce qu'on peut
38:58se permettre des choses
38:59à certains postes
39:00beaucoup moins
39:01quand on est
39:02le chef de l'État
39:03parce qu'on n'est pas
39:04regardé
39:05que par les français
39:06on est regardé
39:07que par les Français
39:08on est regardé
39:09quasiment
39:10par le monde entier
39:11et je peux vous dire
39:12que les retours
39:13sur l'effet SSI
39:14d'Emmanuel Macron
39:15quand on va à l'étranger
39:16moi de part
39:17mes fonctions européennes
39:18je me déplace beaucoup
39:19c'est pas grandiose
39:22ah oui vous
39:23effectivement
39:24sur ce qu'on appelle
39:25l'intelligence artificielle
39:26déjà
39:27il y a une tromperie
39:28dès le départ
39:29ce n'est pas
39:30une intelligence
39:31c'est une inintelligence
39:32c'est une puissance
39:33de calcul extraordinaire
39:34formidable
39:35qui va calculer
39:36et faire des choses
39:37bien plus rapidement
39:38que le cerveau humain
39:39mais ce n'est pas
39:40une intelligence
39:41si on prend
39:42comme définition
39:43comme intelligence
39:44la faculté de comprendre
39:45la faculté de comprendre
39:46dans la compréhension
39:47il y a la compréhension
39:48relationnelle
39:49émotionnelle
39:50ce que n'a certainement
39:51pas la machine
39:52et ce que n'aura pas
39:53la machine
39:54la machine
39:55est au service
39:56de celui
39:57qui fait les algorithmes
39:58avec les biais
39:59qui peuvent être mis
40:00volontairement
40:01ou involontairement
40:02et c'est un des sujets
40:03qu'il va falloir traiter
40:04mais ce n'est pas
40:05une intelligence
40:06et là où le débat
40:07doit être mis sur la table
40:08c'est justement
40:09ce qu'est l'être humain
40:10tout à l'heure
40:11je parlais de compassion
40:12et la machine
40:13n'est pas capable
40:14de compassion
40:15la machine
40:16n'est pas capable
40:17d'amour
40:18et je ne connais pas
40:19un être humain
40:20qui ne peut vivre
40:21sans aimer
40:22sans être aimé
40:23et donc
40:24ne nous faisons pas
40:25le fantasme
40:26de cette machine
40:27hyper puissante
40:28dans ses modes de calcul
40:29et qui peut rendre
40:30de grands services
40:31mais ce n'est qu'un objet
40:32et comme tout objet
40:33c'est la façon
40:34de faire
40:35c'est la façon
40:36dont on s'en sert
40:37qui pourra être
40:38positif ou négatif
40:39et pour l'emploi
40:40c'est comment
40:41on va
40:42faire changer
40:43accompagner
40:44mais dans le même temps
40:45on se rend compte
40:46que l'automatisation
40:47le manque de présence
40:48humaine
40:49relationnelle
40:50vraie
40:51devient un manque
40:52et dans des endroits
40:53où on avait supprimé
40:54on a rétabli
40:55la présence humaine
40:56donc voilà
40:57il faut accompagner
40:58ces changements
40:59il faut les organiser
41:00et par exemple
41:01dans le domaine militaire
41:02sans doute qu'il faudra
41:03changer les lois
41:04internationales
41:05puisque aujourd'hui
41:06maintenant avec
41:07l'intelligence artificielle
41:08vous avez des armes
41:09qui vont se conduire
41:10elles-mêmes
41:11ce n'est même pas
41:12un être humain
41:13ça va être des guerres
41:14de robots
41:15on arrive dans
41:16les guerres de robots
41:17donc à mon sens
41:18là-dessus
41:19il va falloir
41:20qu'on fasse
41:21comme l'interdiction
41:22des armes chimiques
41:23parce que la présence
41:24humaine
41:25c'est la présence
41:26qui peut à un moment donné
41:27même si la guerre
41:28c'est toujours
41:29quelque chose de terrible
41:30garder dans la guerre
41:31certaines règles
41:32de l'humanité
41:33ce sont des sujets
41:34sur lesquels
41:35il faut se pencher
41:36et puis enfin
41:37je vais terminer
41:38Emmanuel Macron
41:39il est gentil
41:40il nous annonce
41:41109 milliards
41:42mais ce n'est pas lui
41:43qui les donne
41:44exactement
41:45alors nous soulignons
41:46c'est effectivement
41:47le privé qui va investir
41:48ces 109 milliards
41:49on peut le raper
41:503 minutes 30
41:51si il nous reste utile
41:52ça passe tellement vite
41:53et vous le savez
41:54le dimanche soir
41:55on aime bien vous demander
41:56d'avoir un regard différent
41:57sur l'actualité
41:58une autre approche
41:59en tout cas
42:00avec vos personnalités
42:01de la semaine
42:02on va vous découvrir
42:03dans un instant
42:04mais Alexandra Avry-Bizine
42:05pas vous
42:06vous avez choisi
42:07Bruno Retailleau
42:08me semble-t-il
42:09oui voilà
42:10parce que moi
42:11j'avais écouté
42:12avec attention
42:13son intervention
42:14son allocution
42:15de vendredi
42:16et c'est vrai que
42:17bon là
42:18j'avais envie
42:19de rebondir
42:20sur ce sujet
42:21est-ce que
42:22effectivement
42:23il avait eu
42:24quand même
42:25des idées
42:26qui étaient
42:27le discours
42:28était assez intéressant
42:29par rapport
42:30au fait
42:31qu'il voulait
42:32sensibiliser
42:33les citoyens
42:34sur le fait que
42:35là il avait
42:36une réelle volonté
42:37de lutter
42:38contre la criminalité
42:39organisée
42:40que ce soit
42:41tant pour
42:42les problèmes
42:43de stupéfiants
42:44que aussi
42:45justement
42:46que pour
42:47les passeurs
42:48qui réduisent
42:49parfois
42:50en état
42:51d'esclavage
42:52des personnes
42:53qui sont dans
42:54un état
42:55d'une particulière
42:56vulnérabilité
42:57j'avais trouvé
42:58que
42:59c'était
43:01son discours
43:02avait été quand même
43:03assez intéressant
43:04discours de fermeté
43:05et on a vu aussi
43:06la réalité sur le terrain
43:07avec
43:08cette opération
43:09de police
43:10qui a mal tourné
43:11des passeurs
43:12et qui a été armée
43:13d'armes de guerre
43:14américaine
43:15c'est pas rien
43:16là aussi
43:17ça devrait
43:18nous alerter
43:19fortement
43:20sur l'état
43:21de la situation
43:22notamment
43:23concernant
43:24les passeurs
43:25alors
43:26une personne
43:27que vous avez
43:28choisi
43:29la plus jeune
43:30skippeuse
43:31du Vendée Globe
43:32qui a passé
43:33la ligne
43:34en 25ème position
43:35on voit sa joie
43:36alors peut-être
43:37un mot
43:38chacun vos tours
43:39Magali
43:40comment ne pas
43:41terminer
43:42un dimanche soir
43:43sur une note
43:44d'optimisme
43:45de courage
43:46de résilience
43:47avec cette joie
43:48ce dynamisme
43:49qu'elle a porté
43:50tout au long de la course
43:51donc moi
43:52je voulais saluer
43:53c'est exceptionnel
43:54ce qu'elle a fait
43:55à son âge
43:56elle nous a montré
43:57des images
43:58de courage
43:59et de résilience
44:00effectivement
44:01exemple à suivre
44:02Fabrice Hakoun
44:03et puis
44:04tout dire
44:05c'est-à-dire
44:06elle est jeune
44:07c'est une femme
44:08très très courageuse
44:09c'est la discipline
44:10probablement
44:11une des disciplines
44:12les plus dures au monde
44:13c'est solitaire
44:14et puis elle incarne
44:15elle incarne
44:16elle incarne
44:17ce qu'on aime
44:18de la France en fait
44:19et ça c'est une réalité
44:20on a besoin
44:21de gens qui incarnent
44:22et qu'ils soient autres
44:23que des footballeurs
44:24si vous voulez
44:25des aventuriers
44:26des héros
44:27c'est un travail de fond
44:28c'est souvent ingrat
44:29vous voyez
44:30c'est tout le contraire
44:31de ce qu'est le football
44:32par exemple je suis désolé
44:33pour ceux qui aiment le football
44:34mais
44:35j'ai toujours un peu
44:36de colère
44:37à l'égard
44:38de gens qui gagnent
44:39des centaines de millions
44:40pour courir derrière un ballon
44:41et qui en plus
44:42donnent des leçons
44:43non le problème
44:44c'est qu'ils gagnent
44:45des centaines de millions
44:46pour courir derrière un ballon
44:47c'est pas grave
44:48mais ce qui est énervant
44:49c'est qu'ils viennent
44:50vous donner des leçons
44:51vous vous souvenez
44:52au moment des élections
44:53pour savoir
44:54ce qu'il fallait voter
44:55alors que même
44:56si vous êtes un homme
44:57on l'appelle
44:58l'Everest de la voile
44:59donc c'est une épreuve
45:00ce tour du monde
45:01sans escale
45:02et sans aide
45:03si ce n'est
45:04les vacations radio
45:05c'est quelque chose
45:06de très dur
45:07de très difficile
45:08c'est une aventure extraordinaire
45:09et moi j'ai horreur
45:10de la parité obligatoire
45:13mais si on veut
45:14parler des femmes
45:15qui réussissent
45:16qui font quelque chose
45:17qui ont des capacités
45:18etc.
45:19ben voilà
45:20elle a 23 ans
45:21elle est 25ème
45:22il y avait 40 personnes
45:23au départ
45:24c'est quelque chose
45:25c'est énorme
45:26et puis
45:27il y a un autre exemple
45:28c'est quand on l'a mis à la voile
45:29toute petite
45:30elle avait envie d'arrêter
45:32parce que ça la bassinait
45:34et c'est son père
45:35qui lui a dit
45:36on t'a inscrit pour l'année
45:37ben voilà
45:38tu termines ton année
45:39bon ben alors
45:40les enfants sont couchés
45:41mais écoutez vos parents
45:42ce qui l'a attiré
45:43c'est la compétition
45:45c'est à dire qu'à un moment donné
45:46on lui a donné
45:47un challenge
45:48au lieu d'être juste
45:49dans une petite barquette
45:50à faire des ronds dans l'eau
45:51on lui a donné
45:52alors là
45:53elle s'est révélée
45:54elle est optimiste
45:55et voilà
45:56c'est une belle histoire
45:57on peut en tirer
45:58des enseignements
45:59effectivement
46:00un grand merci
46:01à tous les 4
46:02d'avoir analysé l'actualité
46:03ça fait du bien aussi
46:04de terminer sur une note positive
46:07vous avez raison Magali
46:08actualité très douloureuse
46:09aujourd'hui
46:10vous l'avez vu
46:11qui continue
46:12avec Isabelle Piboulot
46:13l'édition de la nuit
46:14dans un instant
46:15je vous souhaite
46:16une très belle nuit
46:17très belle semaine
46:18sur notre antenne
46:19à tous
46:20et à très vite
46:21merci à tous les 4
46:22et à Coralie de Laplace
46:23qui m'a aidé
46:24à préparer cette émission
46:25ainsi que Sophie Normand-Couturier
46:27à très vite sur CNews
46:28bonne nuit