La journaliste Karima Brikh à propos de l'insécurité : «Il y a des transports en commun que je ne vais pas prendre après 22 heures parce qu'il y a ce sentiment d'insécurité.»
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00:00Vous savez, je vais m'y aller de cette histoire en fait, c'est-à-dire moi, mes liens avec
00:05le pays ici, ça fait 20 ans. Moi, j'ai étudié en France il y a 20 ans, ça fait quelques
00:09années que j'habite ici, ça fait 20 ans que je viens à Paris et je vois la différence
00:14justement. Et cette espèce d'immobilisme, ce déni de la réalité, ça a des impacts,
00:20j'ai l'impression que ça détruit le pays de l'intérieur.
00:22Est-ce que ça a changé votre quotidien?
00:23Et ça a changé, oui, parce qu'il y a cette inquiétude aujourd'hui de se dire, quand
00:27on sort, finalement, le soir, qu'est-ce qu'on fait?
00:30Est-ce que vous avez des précautions pour passer en sécurité?
00:33Ben oui, absolument. Il y a des transports en commun que je ne vais pas prendre le soir
00:37après 22 heures, parce qu'il y a ce sentiment-là, et ce n'est pas juste un sentiment, c'est
00:42une réalité, on le voit sur les chiffres du ministère de l'Intérieur aussi, on voit
00:47les tentatives d'homicides, on a vu les chiffres là-dessus et on voit aussi ces prénoms qui
00:53se rajoutent, ça vient chercher l'imaginaire, évidemment, on continue notre quotidien,
00:58mais on voit ces prénoms, et moi, ça me choque, ça me bouleverse, on voit les prénoms
01:04de mineurs, et ça s'accumule, ce n'est pas tous la même chose, mais on voit par exemple
01:10dans le cas de Philippine, de Lola, Thomas, Nicolas, et combien d'autres?
01:15Elias.
01:16Elias.
01:17Bien sûr.
01:18Et on parle maintenant de Louise, 11 ans, qui peut, qui peut s'acharner sur un enfant
01:22de 11 ans.