L'ancien avocat Gilbert Collard témoigne : «J'ai été confronté à des mineurs assassins, il n'y en a pas un qui regrette. [...] Alors que c'est ce qu'il y a de plus lourd à porter sur le plan humain»
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00:00J'ai été amené, dans ma carrière, vous vous en doutez, à fréquenter beaucoup de mineurs assassins.
00:08Franchement, il n'y en a pas un qui regrette.
00:10– Oui.
00:10– On est d'accord, hein ?
00:11– Il n'y en a pas un qui regrette ?
00:13– Non, je n'en ai pas vu un seul regretter, pas un.
00:16– Enfin, ils ont mis la...
00:18– Non, je n'ai pas vu, on se rejoint là, je veux dire,
00:20je n'ai pas vu un seul assassin me dire, je regrette d'avoir tué.
00:23– Il n'y a pas d'empathie.
00:25– C'est ce qu'il y a de plus lourd à porter, sur le plan humain.
00:29Alors, on peut réécrire Jean Valjean, les misérables et tout ce qu'on veut,
00:34mais moi, je n'ai pas vu un meurtrier me dire, je regrette d'avoir tué.
00:38– Donc, ils sont irrécupérables.
00:40– Ils sont très, très dangereux, oui.
00:42Parce que, vous le disiez tout à l'heure, il y a un plaisir de tuer.
00:46Voilà, ça, on n'ose pas le dire, on n'ose pas le raconter.
00:49– Donc, ils sont irrécupérables.
00:50– Moi, je le pense, oui.
00:52On n'ose pas le raconter, mais il y a une jouissance effrayante.
00:54– Donc, il faut protéger la société.
00:55– Du crime, on a peur de le dire.