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  • 11/02/2025
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et voilà, vous avez suivi en direct, en intégralité, cette séance de questions au gouvernement.
00:05Dans ce débrief, nous retrouverons celle des quelques colonnes, Stéphanie Dépierre et Marco Pommier.
00:10Marion Becker sera également avec nous, elle a assisté depuis les tribunes de l'hémicycle.
00:15Clément Perrault, pardon, vous l'avez reconnu évidemment.
00:17Et puis, dans notre émission, nous retrouverons, comme chaque mardi, Hugo Perchoir.
00:22On verra ce que lui et sa communauté ont retenu de cette séance de questions au gouvernement.
00:27Marion Becker, vous étiez, je le disais, nos yeux, nos oreilles dans l'hémicycle.
00:32Vous retenez un échange entre le député insoumis Paul Vannier et le Premier ministre.
00:36Il est question d'un établissement scolaire, Notre-Dame-de-Bétarame,
00:40où plusieurs plaintes, de très nombreuses plaintes, ont été déposées contre le personnel pour des faits de violences sexuelles.
00:46Le député insoumis voulait savoir ce que savait François Bayrou de ces violences.
00:52Exactement, Elsa. Et dans un premier temps, François Bayrou, le Premier ministre, a dénoncé la méthode, dit-il, d'inventer des rebonds au scandale.
01:02Et par là, il dénonce les méthodes de Mediapart, qui a révélé l'affaire, et les méthodes du député LFI Paul Vannier.
01:10Le Premier ministre a donc choisi de répondre aujourd'hui dans l'hémicycle.
01:13Il dément avoir jamais été informé des actes de violences et d'agressions sexuelles dans cet établissement privé, Notre-Dame-de-Bétarame.
01:23Sinon, dit-il, je n'y aurais pas scolarisé mes enfants.
01:27François Bayrou, qui affirme également être parti du ministère de l'Éducation nationale avant que la première plainte n'ait été déposée,
01:37il estime ainsi qu'il n'a pas pu être au courant de ces accusations d'agressions sexuelles.
01:45François Bayrou, qui annonce par ailleurs qu'il va porter plainte pour diffamation contre les accusations qui le concernent.
01:52Merci beaucoup, Marion Becker. Béatrice Bellamy, bonjour.
01:56Vous êtes députée horizon et indépendante de Vendée. François Picmal, bonjour.
02:00Bonjour.
02:01Députée La France Insoumise de Haute-Garonne.
02:03On revient sur le thème principal de cette séance des questions au gouvernement.
02:07Les 20 ans de la loi sur le handicap, avant d'en débattre ensemble, je vous propose d'écouter Catherine Vautrin, la ministre de la Santé.
02:14Si je pense au nombre d'AESH, nous sommes passés de 84.000 à 148.000, 2.000 de plus encore cette année.
02:23Nous voyons que des efforts ont été faits et pour autant, vous avez raison, nous devons continuer.
02:29Lorsque vous parlez de cette petite Mathilde, une enfant de 5 ans, qui a été diagnostiquée dès l'âge de 3 ans,
02:36qui depuis 2 ans a été accompagnée en école maternelle, dans cette approche qui est une approche à la fois éducation nationale et médico-sociale,
02:46puisque autour de l'institutrice ou de l'instituteur, il y a deux personnels qui s'occupent de l'enfant,
02:52nous devons pouvoir nous inscrire dans une suite de parcours de soins,
02:56c'est-à-dire qu'à l'école élémentaire, nous devons continuer.
03:00Et c'était la députée de la droite républicaine de Corrèze, Frédérique Meunier, qui a interpellé la ministre.
03:05On la retrouve au micro de Stéphanie Despierre.
03:07Bonjour, qu'est-ce que vous avez pensé de la réponse que vous a fait la ministre ?
03:11Ecoutez, c'est une réponse malgré tout encourageante, dans la mesure où elle prend bien conscience des cas spécifiques,
03:17puisque je lui ai fait état du cas de Mathilde,
03:21et j'espère qu'au-delà de ces mots, il y aura des actes qui suivront très rapidement derrière.
03:28Qu'est-ce qu'il manque ? Des moyens, de la volonté politique, de l'organisation,
03:32pour aider à intégrer les personnes victimes de handicap, notamment à l'école ?
03:37Oui, je pense qu'il manque surtout de moyens.
03:40En réalité, il y a toujours des grandes idées, il y a toujours des grandes envies,
03:44mais derrière, si vous n'y mettez pas les moyens, ce n'est pas possible.
03:48Vous voyez, le cas de Mathilde, elle suit un parcours scolaire très spécifique,
03:53dans une unité scolaire en maternelle.
03:56Il n'y a que deux classes dans ce style-là en Corrèze pour sept élèves.
04:00Demain, elle va passer en primaire, il n'y a plus de classe.
04:03Et il manque des moyens pour qu'on puisse mettre en place ces classes-là.
04:07Et c'est ce que j'espère, c'est qu'elle va se pencher sur ces situations,
04:10qui sont des situations courantes, mais tellement problématiques pour les familles.
04:14Merci beaucoup.
04:15Merci.
04:16Merci beaucoup Stéphanie Dépierre et au-delà de la jeune Mathilde en Corrèze,
04:20j'imagine que dans chacune de vos circonscriptions,
04:22cette question de la scolarisation des élèves en situation de handicap,
04:26et souvent, c'est des situations, des parcours du combattant pour les parents.
04:30Béatrice Bellamy, vous avez beaucoup de témoignages dans votre circonscription
04:34de parents qui ne savent pas faire, comment faire pour que leurs enfants
04:37puissent suivre une scolarité classique.
04:40Alors oui, c'est vrai qu'on a des parents qui s'expriment,
04:43qui expriment leur désarroi, parce que c'est un sujet qui touche,
04:46bien évidemment, des familles.
04:48Et quand ça touche les familles, ça touche les parents dans leur quotidien,
04:51dans leur engagement de parents.
04:53Et d'autant plus que moi qui suis une élue à La Roche-sur-Yon,
04:57je suis une élue locale, et comme tous les élus de La Roche-sur-Yon,
05:02je m'occupe d'une école.
05:04Et donc je m'occupe de l'école Léonce Guard, qui est une école inclusive,
05:08et qui également a des enfants en situation de handicap,
05:12donc on travaille auprès du conseil d'école,
05:15on travaille avec les enseignants pour pouvoir accueillir
05:17dans de bonnes conditions, et que les parents aussi comprennent
05:20qu'il y a des écoles qui peuvent accueillir,
05:22et il y a des écoles aussi qui s'appellent Ulysse,
05:25et qui sont bien souvent plus adaptées.
05:27Mais aussi les parents souhaitent absolument,
05:29est-ce que je peux comprendre, que leurs enfants soient accueillis
05:32dans des écoles dites normales, bien souvent, et c'est ce qu'on entend.
05:36François Picmal, vous aussi, vous êtes parfois face à la détresse de parents,
05:40c'est un parcours du combattant, il y a la reconnaissance
05:42à la maison départementale des personnes handicapées,
05:44est-ce que je vais avoir une AESH en accompagnant pour mon élève ?
05:48C'est vraiment compliqué aujourd'hui, alors que les parents veulent
05:52effectivement que leurs enfants puissent s'épanouir à l'école.
05:55Oui, vous avez raison, pour être précis, par exemple, en Haute-Garonne,
05:58on estime qu'il manquait, à la dernière rentrée scolaire,
06:01entre 300 et 600 AESH, qui parfois, et souvent,
06:05exercent leur métier dans des conditions extrêmement difficiles.
06:08Une AESH, parce que c'est souvent des femmes,
06:11elle a en charge, en moyenne, quatre enfants qui souffrent
06:15ou qui ont des handicaps, et souvent, elles se retrouvent
06:19avec cinq, six, voire dix enfants.
06:22Il y a des écoles où, par exemple, Laura, une parent d'élève,
06:25m'expliquait que sa fille n'était pas prise en charge,
06:28parce qu'il n'y avait que deux AESH, alors que pour l'effectif
06:32qui en avait besoin, il en aurait nécessité six.
06:35Vous avez parlé des ULYSSES. Dans les ULYSSES aussi,
06:38il n'y a pas des structures ULYSSES partout, malheureusement,
06:40pour accueillir les enfants, et on sait que pour le faire
06:43dans de bonnes conditions, moi, j'étais enseignant en lycée professionnel
06:46avec des collègues qui travaillaient en ULYSSES et pour qui
06:49j'ai une grande estime, eh bien, il faudrait qu'on ait des effectifs
06:53qui soient de 10 pour pouvoir avoir du temps pour s'occuper
06:56correctement des enfants qui en ont besoin.
06:59Vous posiez la question, Béatrice Bellamy, de l'école inclusive,
07:02et on va effectivement le faire avec tout le respect
07:05qu'on doit aussi à ses parents, mais effectivement,
07:08est-ce que l'école inclusive, certains syndicats le dénoncent,
07:11a eu en contrepartie le fait que les établissements spécialisés,
07:16il n'y en a plus beaucoup ? Est-ce que vous comprenez
07:19à la fois cette volonté des parents, effectivement,
07:21que les élèves puissent avoir une scolarité la plus normale possible,
07:24mais le manque aussi parfois de structures spécialisées
07:27pour peut-être gérer des handicaps que l'école ne peut pas gérer ?
07:32Oui, bien évidemment qu'on ne peut que constater
07:36qu'il est grandement nécessaire de s'attaquer, j'ai envie de dire,
07:40à cette problématique. Il nous faut des établissements
07:43pour accueillir ces enfants qui nous touchent particulièrement
07:47en tant que maman moi-même, évidemment que je l'entends
07:50autour de moi, donc évidemment qu'il nous faut des structures.
07:53Les structures, ce qu'il s'est passé, c'est qu'on a oublié aussi,
07:57on a oublié de les construire pendant des dizaines d'années,
08:00et on se retrouve aujourd'hui à un constat, à se dire comment fait-on ?
08:03Des parents qui déménagent parfois en Belgique,
08:06ou dans d'autres pays frontaliers.
08:08Et on parlait des AESH tout à l'heure, on recrute encore 2000,
08:11nous a annoncé la ministre Catherine Beaudrin tout à l'heure,
08:14mais pour autant, la problématique aussi, c'est de recruter ces AESH.
08:19C'est compliqué d'avoir le profil à s'engager aussi
08:23sur un métier qui est difficile.
08:25Métier mal payé, difficile.
08:27Rehausser néanmoins dans la rémunération,
08:30mais c'est un métier qui est compliqué.
08:32C'est sûr qu'il faut être armé déjà psychologiquement soi-même
08:35pour s'occuper d'enfants, il faut être passionné,
08:38et puis heureusement qu'on en trouve des AESH dans les écoles
08:41et qui font un beau métier avec passion.
08:44Et tous les parents en côtoient souvent chaque matin
08:47quand ils déposent leurs enfants.
08:49François Picmal, sur ce débat, sur l'école inclusive,
08:52pour vous, les parents doivent pouvoir choisir
08:55quelle scolarité est la mieux adaptée pour leurs enfants
08:58ou on peut avoir aussi besoin de certaines structures
09:01adaptées spécifiquement à des élèves en situation de handicap.
09:04Ce sur quoi j'aimerais qu'on soit clair,
09:07c'est que le manque de moyens et le fait que le métier de l'AESH,
09:11les AESH font partie de nos essentiels dans notre pays.
09:14Elles sont totalement dévalorisées,
09:16tant au niveau des conditions de travail qu'au niveau salarial.
09:20C'est un choix politique.
09:22Nous, ce que nous portons, c'est une revalorisation
09:25de la formation et des salaires des AESH,
09:28ce qui laisserait une palette plus large de possibilités
09:31également aux parents d'élèves.
09:33Vous savez, tout pénètre dans la difficulté
09:36que peuvent rencontrer les personnes en situation de handicap,
09:39bien sûr dans l'éducation, mais aussi dans le logement.
09:42On a parlé de l'école, parlons du logement.
09:45La Fondation pour le Logement des Défavorisés
09:48a fait une étude très intéressante
09:51et a décrit un nombre record de sans-abri, malheureusement,
09:54et que 30 à 50 % d'entre eux ont un handicap physique.
09:57De même, dans l'accès au logement,
10:00on sait qu'une personne en situation de handicap
10:03va avoir beaucoup plus de difficultés à pouvoir trouver un logement.
10:06Et d'autant plus depuis que la loi Elan est passée,
10:09sous le précédent mandat de M. Macron,
10:12qui réduit les nouveaux logements mis en chantier
10:15accessibles aux personnes en situation de handicap de 20 %,
10:18ce sont des choix politiques,
10:21et mon collègue Sébastien Peitaville a très bien rappelé.
10:24On va parler de cette question avec Hugo Perchoir,
10:27mais en un mot, vous en avez fait des lois à l'Assemblée ?
10:30La loi de 2005, dont on fête les 20 ans,
10:33des lois sur le logement, et on voit bien,
10:36des lois aussi sur l'emploi, mais elles ne sont pas forcément respectées.
10:39Si on reprend la loi de 2005,
10:42moi je n'étais pas là pour la voter,
10:45et bien évidemment que 20 ans après, on fait un constat
10:48qui a été largement abordé pendant les questions au gouvernement,
10:51à 50 %, on va dire qu'il nous reste encore un objectif à atteindre,
10:54on en est tous conscients,
10:57et je pense que c'est un sujet qui est transpartisan,
11:00parce que tous les gouvernements successifs sont responsables aussi
11:03de ce 50 % de l'état des lieux qu'on en fait.
11:06Et on a vu que beaucoup de groupes ont consacré une de leurs questions
11:09à cette question du handicap, on va rejoindre Hugo Perchoir,
11:12sur Twitch, avec votre communauté, cette séance de questions gouvernement.
11:15Alors quel est votre top 3 ? Qu'avez-vous retenu ?
11:18Oui, tout à fait, bonjour Elsa et bonjour aux députés.
11:21Ce qui est arrivé en troisième position, c'est évidemment la question
11:24sur Merwan Belhazard, cet humoriste
11:27qui a été viré suite à des polémiques
11:30sur les réseaux sociaux. En deuxième
11:33position, c'est évidemment les questions sur la loi
11:36de 2005, et en première place
11:39c'est évidemment Betaram
11:42qui n'a pas manqué de faire réagir mon chat. Beaucoup dans le chat
11:45ont été choqués de la réponse de François Bayrou
11:48et plusieurs ont dit avoir hâte
11:51des prochains articles de Mediapart sur le sujet.
11:54Oui, et François Bayrou qui lui aussi annonce une plainte,
11:57donc on suivra cet épisode judiciaire. Vous aviez des questions
12:00à poser à nos invités. Quelle est votre question, Hugo, pour Béatrice Bellamy ?
12:03Oui, tout à fait madame la députée, c'est une question sur
12:06le handicap d'un de mes abonnés,
12:09de Tranche Kiddy. Au-delà de les proposer,
12:12comment appliquer des mesures encore plus contraignantes comme
12:15des amendes ou des fermetures pour pousser les établissements accueillants
12:18du public, les transports, les entreprises qui ne respectent
12:21pas la loi de 2005 ?
12:24Avant de les soumettre à des amendes
12:27ces entreprises et de les contraindre à quoi que ce soit,
12:30il faut avant tout les accompagner ces entreprises.
12:33Je reviens à ce que je disais précédemment,
12:36ça commence sur le terrain, bien évidemment. Moi, je suis une élue de terrain
12:39et à La Roche-sur-Yonge, je vous cite l'exemple de ma ville.
12:42Moi, je suis arrivée en 2014 comme élue municipale.
12:45Nous avions une concierge municipale déléguée au handicap.
12:48En 2020, nous avons une adjointe déléguée au handicap.
12:51Pourquoi avoir créé ce poste d'adjoint ?
12:54Et bien tout simplement pour accompagner
12:57les entreprises, pour accompagner les structures,
13:00pour nous accompagner, nous aussi les élus, pour que ce sujet
13:03soit réellement transpartisan, je l'ai dit,
13:06interministériel également, mais également
13:09qui nous concerne tous, nous les élus des territoires.
13:12Parce que ça se fabrique, cette application
13:15de cette loi, elle se fabrique si on est tous volontaires
13:18et motivés pour faire en sorte que les choses soient
13:21concrètes. Il ne suffit pas de construire
13:24et de faire des grandes théories, il faut pouvoir l'appliquer.
13:27Et je vous assure que nous, on fait attention
13:30à ce que les commerces soient accessibles,
13:33à ce que les structures soient accessibles. Je suis une élue au sport,
13:36donc à ce que les bâtiments scolaires soient accessibles, à ce que les clubs
13:39sportifs développent aussi du handisport
13:42dans les différentes disciplines pour jouer aussi l'inclusion
13:45qu'une personne handicapée, elle soit comme moi,
13:48qui suis peut-être valide ou à demi-valide, on puisse faire
13:51le même sport, on puisse pratiquer les mêmes activités.
13:54Ma volonté, elle est là, en tant qu'élu local, en tant que parlementaire.
13:57Une question croisée à nos deux parlementaires
14:00avant de revenir sur l'intelligence artificielle,
14:03mais déjà une question pour chacun, Hugo.
14:05Oui, question tout simple. Et vous, dans vos groupes
14:08et vos partis politiques, elles sont où, les personnes en situation
14:11de handicap, de mémoire ? Je crois que dans les handicaps
14:14visibles dans l'hémicycle, il y a Sébastien Paye-ta-vie
14:17chez les écologistes et José Borin qui est aveugle
14:20au RN. Et vous, dans vos groupes, ils sont où ?
14:24Pour vous répondre, vous avez cité notre collègue
14:27Sébastien Paye-ta-vie, c'est vrai.
14:30Mais moi, j'ai connu une élue qui est actuellement
14:33élue d'opposition à la municipalité de Toulouse
14:36et qui est en situation de handicap et qui n'a pas les moyens
14:41de pouvoir exercer correctement sa fonction d'élue
14:44parce que ça demande un certain nombre de moyens.
14:47En accessibilité, ne serait-ce que pour accéder à la salle
14:50du conseil municipal, ce n'était pas accessible
14:53pour son fauteuil, par exemple.
14:56Et dans vos partis, dans vos formations politiques ?
14:59Dans nos mouvements, il y a des personnes en situation de handicap,
15:02mais si vous voulez, je ne vais pas vous...
15:05C'était plutôt sur l'accessibilité. Est-ce que pour vous, c'est important
15:08dans vos formations politiques de pouvoir accueillir...
15:11C'est ce qu'on appelle le fait de ne pas prendre en compte
15:14les situations des personnes en situation de handicap,
15:17c'est ce qu'on appelle le validisme.
15:20Moi, je suis valide, je ne suis pas en situation de handicap,
15:23donc je n'ai pas la même perception de l'espace public
15:26et des entraves que je vais avoir dans l'espace public.
15:29C'est des processus où on apprend des personnes en situation
15:32de handicap tout ce qui peut les entraver dans la vie quotidienne
15:35et qui nous semble peut-être anodin, anecdotique,
15:38mais qui est une véritable contrainte.
15:41Je pense que c'est quelque chose de collectif à avoir
15:44des formations pour tout le monde et ça nous renvoie aussi
15:47à l'inclusivité des espaces publics et des villes inclusives
15:50de manière générale.
15:53On est aussi sensible à cette question
15:56de pouvoir accueillir des militants en situation de handicap,
15:59des élus en situation de handicap également ?
16:02Oui, on a autour de nous une personne malvoyante,
16:05une personne en fauteuil roulant.
16:08Les partis politiques font attention aussi
16:11à pouvoir accueillir tout le monde.
16:14Est-ce qu'on y fait attention ?
16:17Je pense que naturellement, des militants se présentent
16:20même s'il y a un handicap physique.
16:23On ne le voit pas ce handicap.
16:26Il y a avant tout la volonté de devenir militant,
16:29de défendre une cause, quelle qu'elle soit.
16:32J'aimerais bien évidemment que des personnes à mobilité réduite
16:35soient encore plus nombreuses à nos côtés
16:38sans faire de différence, je vous assure.
16:41On a un cœur suffisamment grand pour ça.
16:44La dernière question est pour François Pigmal sur un autre thème.
16:47Sans transition sur l'intelligence artificielle,
16:50il y a la carotte et le tuba qui vous demandent
16:53comment comptez-vous prendre en compte le désastre écologiste
16:56selon lui que va être le développement de l'IA en France
16:59et on peut même élargir dans le monde ?
17:02C'est une vraie question qui a un impensé total
17:05du sommet qui a lieu en ce moment.
17:08Dans le programme de l'avenir en commun qui vient d'être réactualisé,
17:11on a l'idée d'avoir des datacenters publics
17:14où on peut justement maîtriser l'empreinte carbone que ça peut avoir.
17:17Ces datacenters pour traduire un peu,
17:20c'est des immenses centres où on peut stocker les données,
17:23ça consomme une énergie folle et donc plus on développe
17:26l'intelligence artificielle, plus on en a besoin.
17:29Tout à fait, il y a la fameuse expression après nous
17:32plus que les fourmis et les rats, peut-être l'intelligence artificielle.
17:35Mais si on ne maîtrise pas cette nouvelle technologie
17:38qui arrive, on risque d'endommager de manière écologique
17:41la planète et l'espèce humaine particulièrement.
17:44C'est une vraie question que nous on réfléchit dans notre programme,
17:47notamment en allant plus loin que le simple fait
17:50de dire l'intelligence artificielle est là.
17:53La vraie question, c'est de savoir à qui va profiter
17:56l'intelligence artificielle, pour qui on la fait
17:59et à quoi doit-elle servir.
18:02Ce sont des questions d'intérêt public et je suis sûr
18:05qu'on va avoir le débat maintenant.
18:08Tout à fait, merci beaucoup Hugo.
18:11On vous retrouve tous les mardis dans d'autres émissions
18:14et sur Légistrim le mercredi.
18:17Cette question de l'environnement, c'est vrai qu'en fait
18:20quand on dématérialise les choses, on a le sentiment
18:23que c'est moins de papier, c'est peut-être plus écologique.
18:26C'est une énergie folle qu'on va devoir utiliser.
18:29Est-ce qu'il faut s'en préoccuper ?
18:32Est-ce qu'on n'est pas un peu à la traîne quand on regarde ça ?
18:35La vigilance, bien évidemment.
18:38Mais on ne peut pas non plus rester à la traîne
18:41de l'intelligence artificielle.
18:44Bien évidemment que c'est en même temps une chance
18:47que nous avons aujourd'hui, impulsée par le président
18:50Emmanuel Macron, de vouloir développer, investir
18:53dans un partenariat aussi avec des Etats membres
18:56qui nous accompagnent.
18:59C'est aussi un souffle qu'on donne à la France
19:02parce qu'on a pleuré il y a quelques années
19:05quand on n'avait pas de vaccins contre le Covid en France.
19:08On n'avait pas suffisamment investi pour le développer.
19:11La recherche n'était pas assez accompagnée
19:14sur le territoire national.
19:17Là, nous y sommes. Il faut saisir cette chance.
19:20Il faut être vigilant sur le reste, sur l'accompagnement.
19:23Mais il faut qu'on soit présent.
19:26Je ne relève pas le défi de vous faire dire du bien
19:29du président de la République. C'est un défi trop fort.
19:32Mais là, ce sommet à Paris sur l'intelligence artificielle
19:35avec des chefs d'Etat, la France veut être en pointe
19:38sur le sujet. C'est quand même une bonne chose.
19:41Pour nous, c'est un fiasco stratégique.
19:44Vous parlez d'accompagnement. Mais il ne faut pas accompagner.
19:47On a la France qui a déroulé le tapis rouge
19:50et qui a été utilisée par un paillasson,
19:53par un certain nombre de puissances autoritaires
19:56et de multinationales qui comptent capter
19:59les dividendes de l'intelligence artificielle
20:02sans que nous mettions en avant notre vision
20:05de souveraineté et stratégique.
20:08C'est ce que souhaite faire le président de la République
20:11qui a inventé une voie européenne entre la Chine et les Etats-Unis.
20:14C'est en cohérence avec ce que nous, nous portons.
20:17Nous pourrions dire par exemple que la France souhaite
20:20qu'au niveau international, à l'ONU, il y ait une mission
20:23qui soit confiée pour savoir comment on fait sortir
20:26l'intelligence artificielle et les outils numériques des GAFAM.
20:29Nous avons la matière grise pour le faire en France et ailleurs
20:32et nous pouvons montrer une autre voie que celle
20:35de nous dire que nous allons être les objets
20:38des grandes multinationales américaines.
20:41Certains représentants du gouvernement espéraient
20:44que monsieur Elon Musk vienne.
20:47Après ce qu'il a fait, son salut nazi
20:50et les déclarations qu'il a pu avoir,
20:53je dis que ce n'est pas un partenaire viable.
20:56C'est en train de mal se finir puisque vous avez vu
20:59les images de monsieur Vence qui est parti du sommet
21:02et qui n'a pas signé la déclaration finale.
21:05Je ne pense pas que ce soit une réussite pour monsieur Macron.
21:08Le ministre de l'Industrie, c'est lui qui répondait
21:11à la question sur l'intelligence artificielle.
21:14Ce sommet a aussi été l'occasion de très belles annonces.
21:17109 milliards d'euros, ce sont les investissements
21:20qui vont se déverser sur nos territoires,
21:23qui vont permettre de créer des emplois,
21:26qui vont permettre, en mettant à disposition des entreprises
21:29qui investissent dans les infrastructures,
21:32de construire notre souveraineté et notre indépendance
21:35en matière d'intelligence artificielle.
21:38C'est également la situation actuelle qui nous permet
21:41d'attirer ces investissements et de valoriser les atouts
21:44de la France en matière d'intelligence artificielle.
21:47On parle de ces 109 milliards, c'est sur des fonds privés,
21:50mais ça suscite peut-être de l'inquiétude
21:53de la part de certains de nos concitoyens
21:56pour qui l'intelligence artificielle, c'est peut-être
21:59une menace pour son emploi, pour qui se disent
22:02qu'il faut réussir à rassurer les gens
22:05qui peuvent voir cette IA comme une menace.
22:08D'où l'intérêt de toute cette communication aujourd'hui.
22:11Ça fera partie aussi demain et à moyen terme
22:14d'une éducation dont on a tous besoin.
22:17Bien évidemment, moi la première, je ne suis pas née
22:20dans cette ambiance de l'intelligence artificielle du tout.
22:23Pour autant, il y a une start-up aujourd'hui française,
22:26le chat Baimstral, qui, je l'espère,
22:29va pouvoir nous accompagner, c'est une boîte récente
22:32qui est gérée par une entreprise, par des Français.
22:35Montrons l'exemple et puis allons-y.
22:38Il faut y croire, nous sommes capables de relever ce défi
22:41et de ne pas subir ce qu'on peut nous imposer
22:44venant de l'autre côté de l'Atlantique.
22:47Je vous ai demandé, Béatrice Bellamy, si c'était une menace.
22:50François Picmal, question un peu inverse.
22:53Vous avez montré vos réticences sur les questions écologiques,
22:56sur la force au sein du monde.
22:59Mais ce n'est pas une bonne chose, il y a peut-être des progrès.
23:02Vous y voyez quand même des choses bonnes
23:05et il y a quelque chose à en tirer de cette intelligence artificielle ?
23:08C'est comme toute nouveauté technologique,
23:11elle peut être bonne comme elle peut être mauvaise,
23:14tout dépend de l'usage qu'on en fait.
23:17C'est pour ça que nous avons un projet de société là-dessus,
23:20déjà en la mettant au pot commun de l'intérêt public
23:23parce que là, vous avez parlé des 109 milliards d'investissements.
23:2650 milliards viennent de l'Arabie Saoudite.
23:29On nous dit que ça va créer de l'emploi,
23:32mais on nous a dit pareil avec le e-commerce.
23:35Vous voyez les grandes plateformes comme Amazon
23:38qui ont détricoté des petits commerçants.
23:41Tout dépend de l'usage qu'on fait, c'est pour ça que nous,
23:44on propose une autre voie, celle de dire que la France
23:47a les chercheuses et les chercheurs, a la matière grise,
23:51d'être à l'initiative au niveau international pour proposer
23:54un autre chemin que celui imposé par les GAFAM
23:57qu'on connaît et des monomaniaques comme M.Musk.
24:00Sur cette question de la souveraineté française,
24:03c'est vrai que quand on voit des financements
24:06qui peuvent venir de l'étranger, c'est bien d'avoir de l'argent
24:09de pays étrangers, mais est-ce que ça ne pose pas la question
24:12de la souveraineté ? Est-ce qu'on aura complètement la main
24:15alors que des puissances pas forcément tout le temps recommandables
24:18nous donnent beaucoup d'argent sur cette question ?
24:21Que ce soit l'Arabie Saoudite, que ce soit le Canada,
24:24je pense qu'on n'y arrivera pas seuls. L'union fera la force
24:27et c'est ce qui nous permettra d'être compétents.
24:30Évidemment qu'il y a de la vigilance, évidemment qu'il peut y avoir
24:33de l'angoisse pour tout le monde, mais quand on voit
24:36que les priorités qui sont citées sont l'éducation,
24:39sont la santé et sont la justice, moi je dis allons-y,
24:42je pense qu'on en a tous besoin, particulièrement pour la santé.
24:45Soyons vigilants qu'aujourd'hui, la santé et notamment
24:48toutes les biotechnologies, si nous n'y allons pas,
24:51si nous ne faisons pas travailler l'intelligence artificielle
24:54pour nous accompagner sur les entreprises, eh bien on subira
24:57ce qui viendra des pays qui auront fait des alliances
25:00qu'on n'aura pas su saisir en son temps.
25:03Merci beaucoup Béatrice Bellamy, merci François Kricmal.
25:06J'en profite pour remercier ceux qui ont participé à cette émission,
25:09Stéphanie Despierre, Clément Perreault, Marion Becker
25:12et Hugo Auperchoir. Je serai ravie de vous retrouver
25:15demain pour une nouvelle séance de questions au gouvernement.
25:18On se retrouve à 13h55 avec toute l'équipe.
25:21Bonne après-midi à tous.

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