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00:00Et alors, c'est un bonheur de recevoir celui qui est, d'après mes recherches, le seul Maurice célèbre encore vivant.
00:07C'est vrai ? Oui, j'ai cherché.
00:09J'aime bien l'idée.
00:10J'en ai pas trouvé d'autre.
00:11J'adore l'idée.
00:12Bonjour Maurice Barthélémy.
00:13Bonjour Thomas.
00:14Non mais c'est vrai, vous en connaissez d'autres ou pas ?
00:15Vivant...
00:16Cherchez un chez vous.
00:17Vivant, il y en a, mais célèbre, je ne sais pas.
00:19Célèbre.
00:20Ça a dû vous faire un sacré coup la disparition de Maurice Béjart.
00:23On va parler, cher Maurice, de votre film « Tout le bleu du ciel », adapté du roman
00:34de Mélissa D'Acosta, qui est un carton sur Netflix après l'avoir été sur TF1.
00:39Mais d'abord, votre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître.
00:43Voici le premier.
00:44You're going to San Francisco Be sure to wear some flowers in your hair
00:57C'est de qui ça ?
00:58San Francisco ?
00:59George McKenzie.
01:00Non, Scott McKenzie.
01:01Fort, fort.
01:02Parce que moi je ne l'aimais pas du tout.
01:04Scott McKenzie.
01:05Chanson « Flower Power » par excellence, parce que vous aviez une mère, Maurice Barthélémy,
01:11qui avait littéralement des fleurs dans les cheveux.
01:13J'avais une mère un peu hippie.
01:16Elle se pointait dans la cour de récré quand j'étais petit, elle arrivait pieds nus,
01:21elle était avec une peau de mouton en gilet.
01:24Moi je n'y assumais pas du tout, parce que j'étais un enfant hyper classique.
01:27Et comment elle vous habillait du coup ?
01:29Par exemple, j'ai une photo de moi avec une sorte de gilet taillé dans une sorte de toile cirée.
01:36C'est du lino.
01:39C'était du lino quoi.
01:41En cas d'intempéries.
01:45Elle était prof d'espagnol, c'est ça ?
01:47Elle était prof d'espagnol, mais elle est devenue conteuse par la suite.
01:49Elle était d'Haïti, ma mère.
01:51Elle racontait des contes d'Haïti jusqu'à la fin de sa vie.
01:55Et du coup, à la maison, l'ambiance était un peu 68 arts ?
01:58Ah oui, c'était l'auberge espagnole chez moi.
02:00Tous les week-ends, on recevait tous les gens de Paris,
02:03parce que moi je vivais en Picardie, et ils venaient passer le week-end.
02:07Il y avait une ambiance de festival chaque week-end.
02:09Ça doit être plus facile de devenir artiste quand on grandit dans cet univers-là.
02:12Oui, mais en même temps, ça m'apportait une forme d'insécurité,
02:16parce que c'était tellement le boxon à la maison,
02:18que j'étais devenu un enfant hyper classique.
02:21J'étais limite un enfant énarque.
02:25Moi, je ne souhaitais que l'ordre.
02:28Une sorte de mini-Rotaïo.
02:31Les parents qui font la fête à une heure du matin,
02:33t'as l'enfant qui se dit, c'est fini là maintenant !
02:35Vous arrêtez, on arrête maintenant !
02:37C'est une belle leçon.
02:38Papa, tu enlèves ce joint.
02:39On s'oppose toujours à ses parents.
02:41C'est ça le truc.
02:42Et alors cette chanson aussi, elle doit vous rappeler un souvenir.
02:51Promises de Cranberries.
02:53Comment est-ce que vous vous êtes retrouvés, Maurice Barthélémy,
02:55avec Maïwenn, avec Jean-Paul Roux, dans ce clip de Cranberries ?
03:00Ça s'appelle une anomalie de l'histoire.
03:02En fait, c'était Olivier Dahan qui a réalisé la môme,
03:05qui réalisait ce clip et qui cherchait à l'époque une équipe drôle.
03:09Il était assez drôle, Olivier Dahan, parce qu'il disait,
03:11moi, je n'ai pas d'humour, donc je fais appel à des gens qui en ont.
03:14Et donc, il était venu chercher nous, les Robins.
03:17Et quand on nous a dit, est-ce que vous voulez faire partie d'un clip des Cranberries ?
03:22On a dit évidemment que oui, c'est fou quoi.
03:24Et vous avez pu parler avec eux ?
03:25Non, pas du tout.
03:26On a tourné un autre jour.
03:28Donc, on ne les a jamais rencontrés.
03:29Oui, parce que dans le clip, on ne vous voit jamais ensemble.
03:31On n'est pas ensemble.
03:32On a tourné dans un studio.
03:34Mais pour l'anecdote, c'est rigolo.
03:36Les Robins des bois, c'était notamment ça.
03:39Ah, seigneur, vous voici.
03:41Eh bien, il est donc vrai que Titus m'abandonne.
03:45Il faut nous séparer.
03:47Et c'est lui qui l'ordonne.
03:52N'accablez point, madame.
03:54Un pince malheureux.
03:57Attention, s'il vous plaît.
03:59Attention, s'il vous plaît.
04:01Le train.
04:0213 et 5 en vert.
04:03Un problème de Toulon.
04:04On rentre en gare.
04:08C'était un sketch.
04:09C'est le tout premier, je crois.
04:10Oui, c'est ça.
04:11Tout premier.
04:12Est-il facile de jouer Fèdre près d'une gare ?
04:14Et donc, il y avait Pef qui était en arrière,
04:16qui faisait toutes les voix de la gare.
04:18Et Marina et Pascal qui jouaient Fèdre.
04:21Ça, c'était le 4 novembre 1997.
04:24Le premier d'une très, très longue série.
04:26Vous savez combien vous avez produit de sketchs en tout ?
04:28Ah non, je n'ai pas calculé, mais j'ai un chiffre.
04:301600.
04:31Ah bah !
04:321600 en 18 mois.
04:35C'est pas mal de déchets, Thomas.
04:37Je tiens à le dire.
04:38Mais en même temps, c'était une telle urgence
04:40qu'on a beaucoup produit sans s'en rendre compte.
04:43Et jamais aujourd'hui, je voudrais recommencer ça.
04:46C'était compliqué.
04:47C'était trop.
04:48Oui, c'était beaucoup trop.
04:49C'était l'usine à gags, quoi.
04:50Oui, puis sur Comédie, il fallait fournir 35 minutes de...
04:53Non, oui, c'est ça, 35 minutes de sketch par jour.
04:56Donc, c'était vraiment énorme.
04:57Mais qu'est-ce que c'était bien quand on était de l'autre côté de la télé,
04:59Maurice Barthélemy ?
05:00Franchement, vous, vous avez certainement beaucoup travaillé.
05:02Mais pour les téléspectateurs, c'était un moment formidable.
05:05On a bien ri.
05:06Franchement, on avait un espace de liberté qui était unique.
05:08C'est-à-dire que Faroukja nous laissait vraiment carte blanche.
05:11Donc, on faisait vraiment ce qu'on voulait.
05:13Et c'était à nous de nous, comment dire, de nous auto-censurer.
05:16Parce que sinon, la chaîne nous laissait faire.
05:19Et vous vous voyez encore les uns les autres ?
05:21Oui, oui, on a un fil WhatsApp.
05:23Et donc, on échange beaucoup.
05:25Et c'est toujours les mêmes vannes.
05:26C'est-à-dire que même, on vanne sur Élise.
05:30Mais en même temps, on se souhaite bonne chance.
05:33Quand, par exemple, Jean-Paul sort l'étuche.
05:35Ou quand, récemment, j'ai sorti tout le bleu du ciel.
05:39Donc, il y a un côté très camarade entre nous.
05:41Allez, un dernier petit extrait.
05:43Ça va être tout noir !
05:45Ta gueule !
05:47Ça va être tout noir !
05:48Ta gueule !
05:50Ça va être tout noir !
05:52Ta gueule !
05:53Ta gueule !
05:55Ça va être tout noir !
05:59Votre fameux film...
06:00Ça va être tout noir !
06:03Alors, il paraît qu'en voiture, vous criez ça va être tout noir.
06:05Et les gens vous répondent encore.
06:06Oui, oui !
06:07Parce que ça, ça nous amuse.
06:08Ta gueule !
06:09Vous trouvez, moi, quand tout d'un coup, on part en virée près de chez lui.
06:12Dans sa maison de vacances.
06:13On gueule ça.
06:14Les gens répondent.
06:15Mais c'est assez étonnant.
06:16Parce que c'est rentré un peu dans les habitudes.
06:19Alors, il y a ceux qui sont initiés.
06:21Il y a ceux qui ne comprennent pas du tout l'esprit.
06:23Mais oui, oui, c'est assez rigolo.
06:25Comment c'est rentré.
06:26Un jour, on aura un autre film des Robin des Bois ?
06:28A priori, non.
06:29Je ne crois pas.
06:30Jamais ?
06:31Non.
06:32Alors, moi, je fais partie de ceux qui pensent que vraiment, les comiques vieillissent avec le temps.
06:36Et qu'il ne faut surtout pas réchauffer la marmite.
06:38Je croyais qu'il était question d'une émission de télé à un moment.
06:40À une époque, on y a pensé.
06:41Mais de toute façon, c'est un débat qui revient régulièrement entre nous.
06:44Et puis, il y a toujours Marina qui est contre.
06:46Parce qu'elle dit, non, non, c'est pas une mauvaise idée.
06:48Et puis, moi, je varie.
06:50Parfois, je suis pour.
06:51Parfois, je suis contre.
06:52En ce moment, je suis contre.
06:53Ah d'accord.
06:54Très bien.
06:55Pour l'instant, vous êtes réalisateur d'un excellent film dont on va parler dans un instant.
06:59Maurice Barthélémy.
07:00Tout le bleu du ciel, d'après le roman de Mélissa D'Acosta avec Camille Lou, avec Hugo
07:04Becker.
07:05C'est sur Netflix.
07:06Et ce serait vraiment dommage de passer à côté.