Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:04C'est bien sûr l'information de la matinée de la mi-journée.
00:00:07Le principal suspect dans l'affaire de la petite Louise est passé aux aveux.
00:00:11ONL a mis une trentaine d'heures depuis le début de sa garde à vue pour faire ses aveux aux enquêteurs.
00:00:17L'enquête n'est pas du tout terminée, bien sûr, car il s'agit maintenant de connaître le mobile,
00:00:21de retrouver l'arme blanche utilisée.
00:00:24C'est un travail minutieux des enquêteurs qui doivent aussi aller vite,
00:00:28paradoxalement, dans cette affaire qui tient en haleine les Français
00:00:32et angoisse les parents d'Épinay-sur-Orge, mais pas uniquement, évidemment.
00:00:35Y a-t-il une faillite collective dans une telle affaire
00:00:38alors que le principal suspect était connu, semble-t-il, pour des faits de violence sur sa sœur ?
00:00:43Le suspect habitait la même commune, le même lotissement de maisons,
00:00:47à quelques mètres de la petite Louise.
00:00:50Et puis à noter, bien sûr, la prise de parole attendue du procureur d'Evry à 18h,
00:00:55avec de nombreux détails autour d'une affaire pour laquelle on pense d'abord,
00:00:58surtout et avant tout aux parents de la fillette.
00:01:01Et tout d'abord, place au journal.
00:01:02Bonjour à vous, chère Sandra.
00:01:04Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:06Vous le disiez, c'est l'information de la matinée.
00:01:08ONL a reconnu avoir tué Louise, 11 ans.
00:01:11Son ADN, on le rappelle, a été découvert sur les mains de la collégienne.
00:01:15Le principal suspect de 23 ans et trois de ses proches sont toujours en garde à vue.
00:01:20Une des pistes étudiées pour comprendre son passage à l'acte serait une défaite à un jeu vidéo.
00:01:24Un habitant du quartier de la fille est à Épinay-sur-Orge à réagir à cette annonce.
00:01:29Je trouve ça malheureux.
00:01:31Ça ne devrait pas exister.
00:01:32On est tous des parents, des grands-parents.
00:01:34Mais c'est ce que vous entendez tous les jours.
00:01:36Mais c'est dramatique.
00:01:37Puis quand c'est à la porte de chez nous, on se sent encore davantage touchés.
00:01:41Dans toute la France, ça fait peur.
00:01:44On est à la merci de n'importe quoi.
00:01:46C'est le problème.
00:01:49Mais bon, c'est malheureux pour la petite.
00:01:51Si on donnait les moyens à la justice aussi, si on avait plus de force de l'ordre,
00:01:55si les policiers avaient plus de droits.
00:01:58Parce qu'à chaque fois qu'on regarde des informations, c'est pour que des policiers soient pénalisés.
00:02:03Donc moi, je suis pour donner des droits à la police, donner des droits à la police municipale
00:02:09et que la peur du gendarme soit rétablie.
00:02:16Les terrains de sport ne sont pas épargnés par la violence.
00:02:19Un joueur de l'équipe de foot de Mot est en détention pour tentative d'homicide.
00:02:23Dimanche dernier, une bagarre a éclaté à la mi-temps d'un match contre les U20 de Damari Lellis.
00:02:28Des jeunes damariens armés sont sans son prix à eux.
00:02:31Le gardien de but est accusé d'avoir porté un coup de couteau à l'un des agresseurs présumés.
00:02:36Son pronostic vital est toujours engagé.
00:02:39Et puis Emmanuel Macron et le Premier ministre indien sont à Marseille aujourd'hui.
00:02:43Les deux dirigeants ont rendu un hommage aux soldats indiens morts en France pendant la Première Guerre mondiale.
00:02:50Cette visite s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre leurs pays.
00:02:53On retrouve Dunia Tengour et Stéphanie Roquier en direct de Marseille.
00:02:58Comment se passe la visite d'Emmanuel Macron ?
00:03:03Alors Sandra, la visite d'Emmanuel Macron aux côtés du Premier ministre indien Narendra Modi se poursuit ici à Marseille.
00:03:10Un programme très chargé avec ce matin, vous l'avez dit, un hommage aux soldats indiens tombés en France durant la Première Guerre mondiale.
00:03:17L'inauguration d'un consulat indien avec un bain de foule et de nombreuses acclamations, il faut le dire, pour accueillir Narendra Modi.
00:03:25Il y a eu ensuite un passage par la tour CMA-CGM que vous pouvez voir derrière moi sur ces images de Stéphanie Roquier.
00:03:32Et enfin, pour finir, la visite du chantier du réacteur à fusion nucléaire d'Iter à Kadarach.
00:03:39L'occasion pour les deux chefs d'État de renforcer encore un peu plus leurs relations diplomatiques mais aussi commerciales.
00:03:47Et pour Emmanuel Macron de repositionner la France mais aussi Marseille dans le jeu international, notamment avec son grand port maritime.
00:03:56Et une façon peut-être, chère Sandra, pour Emmanuel Macron de refaire vivre son plan Marseille en grand.
00:04:03Merci Dunia Tengour et Stéphanie Roquier. Voilà, Sonia, ce que l'on peut retenir de l'actualité à la mi-journée.
00:04:08Merci Sandra. Vous connaissez l'expression, le titre du livre, un président ne devrait pas faire ça.
00:04:13Eh bien, on peut l'adapter aujourd'hui, un président devrait faire ça.
00:04:16Un président devrait quand même, quand même, s'exprimer sur une affaire qui tient en haleine les Français, qui émeut, qui angoisse les parents.
00:04:24Quoi qu'on pense, évidemment, on ne peut pas dire qu'il est dénué de toute compassion, pas du tout.
00:04:30Mais je pense qu'une réaction aurait été, je pense, à la hauteur de la situation.
00:04:36Quelles que soient les circonstances, quelle que soit le mobile, même si l'affaire n'a pas d'aspect...
00:04:40Pardonnez-moi, ce n'est pas un débat. Je voudrais juste dire ça par rapport à la compassion qu'on peut avoir aux parents.
00:04:45Même s'il n'y a pas d'aspect politique, je pense qu'on peut tous partager.
00:04:48Je pense à ce moment précis aux parents, et vous le faites aussi.
00:04:52Je vous salue, Elisabeth Lévy, Kevin Bossuet, Olivier Dartigolle, Philippe Bilger.
00:04:58Et tout d'abord, je vous le disais, dans l'affaire de la petite Louise, le principal suspect, on en parle avec vous,
00:05:02cher Célia Barod, bonjour. Notre spécialiste pour les justices, il est passé aux aveux.
00:05:06Il a mis une trentaine d'heures à avouer aux enquêteurs, à la police judiciaire, ce qui s'est, semble-t-il, passé,
00:05:12qui a recueilli ses aveux. Il faut saluer d'abord le travail de ces enquêteurs.
00:05:16Malgré le deuil abyssal, le moment est important pour la famille, pour savoir ce qui a pu se passer.
00:05:21Restons prudents, parce qu'évidemment, tout suspect peut revenir, Célia, évidemment, sur ses aveux.
00:05:27Toutefois, dans cette affaire, ce sont des aveux qui sont corroborés par des éléments objectifs.
00:05:31Alors, racontez-nous ce qui s'est passé.
00:05:33Vous l'avez rappelé, Sonia, une trentaine d'heures, puisque ce jeune homme de 23 ans a été placé en garde à vue lundi soir aux alentours de 20h.
00:05:41Une garde à vue qui a été prolongée et qui peut se terminer au maximum ce soir à 20h.
00:05:47Mais avec ses aveux, plus tout un faisceau d'indices qui nous rassuraient et nous mettaient sur cette piste
00:05:55concernant son implication dans le meurtre de Louise, puisqu'il a reconnu être l'auteur du meurtre de Louise,
00:06:03donc meurtre sur une mineure de 15 ans. Il a été reconnu par les voisins, par les nombreux témoignages
00:06:10qui ont été réalisés dans le cadre de l'enquête de voisinage.
00:06:14Beaucoup de personnes ont assuré le reconnaître sur cette photo qui laisse apparaître un jeune homme en doudoune noire avec une casquette.
00:06:22Et sa propre petite sœur, selon nos confrères du Parisien, l'aurait également reconnue, identifiée.
00:06:28Elle aurait déclaré que son frère avait une veste similaire et une casquette similaire.
00:06:33Cette même petite sœur, qui apparemment aurait été victime de faits de violence de la part d'Owen L.
00:06:40dans le passé, avec des signalements à la police.
00:06:43Tout cela reste à être confirmé de la part du procureur d'Evry, qui va s'exprimer à 18h.
00:06:49Lors de cette conférence de presse, on peut s'attendre aussi à ce qu'il y ait des informations sur ses antécédents judiciaires,
00:06:55sur son profil, sur ses déclarations en garde à vue.
00:06:58Quel est le mobile ? Comment a-t-il pris contact avec Louise ? Comment l'a-t-il emmené aussi jusque dans les bois ?
00:07:05Les deux familles se connaissaient peut-être, puisqu'on l'a vu sur la carte des lieux de la commission des faits
00:07:14concernant le trajet de Louise après sa sortie du collège.
00:07:17Tout est dans un périmètre restreint.
00:07:20On attend avec impatience cette conférence de presse du procureur d'Evry.
00:07:24Il va être déféré, Owen L. devant un juge d'instruction, en vue de sa mise en examen.
00:07:29Et ensuite, il faudra connaître s'il va être placé sous contre-judiciaire ou mis en détention provisoire.
00:07:34Je pense que dans une affaire de crime, la logique, la protection des personnes impose.
00:07:39Vous avez raison, mais vous avez tellement raison de rester prudente, chère Célia.
00:07:44En tous les cas, on voit à travers tout ce que vous avez dit, l'utilité et l'importance primordiales de la vidéosurveillance,
00:07:49ce qui a permis quand même d'identifier et de savoir qu'il était lui-même l'homme à la doudoune sombre.
00:07:54Maintenant, il y a cette suite judiciaire et puis la sidération des voisins.
00:07:59Nous sommes sur place, vous avez décrit ce périmètre extrêmement restreint.
00:08:03Ce quartier finalement du principal suspect, qui est aussi le quartier de la famille de Louise, où se trouve Régine Delfaux.
00:08:10Régine, nous avons vu malheureusement tant et tant de reportages de voisins qui habitent à côté d'un suspect,
00:08:18et puis après d'un meurtrier quand c'est confirmé, et qui font état de leur sidération.
00:08:24Ils n'auraient jamais imaginé évidemment cela de leurs voisins.
00:08:28On imagine aujourd'hui combien ce choc doit être immense auprès des riverains et des voisins de cet individu, de ce principal suspect ce matin.
00:08:36Oui absolument Sonia, on a pu interroger certains riverains, des voisins qui ne connaissaient pas forcément ONL,
00:08:44et qui nous disaient mais ce n'est pas possible, vous imaginez, il habite à 50 mètres de chez nous,
00:08:49ici c'est un quartier résidentiel, pavillonnaire.
00:08:52On est devant le domicile de ONL et de ses parents, un quartier, toujours la rue, qui est toujours avec un périmètre de sécurité,
00:09:01des policiers qui sont là, parce qu'il faut quand même vous dire aussi qu'il y a beaucoup de badauds qui viennent voir la maison où habite ONL.
00:09:10On discutait tout à l'heure avec des grands-parents qui habitent le quartier, qui nous disaient que depuis vendredi,
00:09:16nous n'avons pas fermé l'œil de la nuit, puisqu'il y a eu d'abord cet hélicoptère en plus près,
00:09:20on a appris, on a retrouvé le corps de Louise, et ils nous disaient mais on ne comprend pas, on est grands-parents, on est parents,
00:09:27personne n'est en sécurité, les enfants, on fait très attention.
00:09:31Alors il y a cette piste qui est privilégiée, toujours à prendre avec beaucoup de conditionnels de jeux vidéo,
00:09:36alors la grand-mère me disait mais moi mes petits-enfants je joue aux jeux vidéo, alors est-ce que je dois aussi m'inquiéter ?
00:09:42Et vous voyez, il y a cette psychose Sonia, où en fait c'est l'assidération évidemment,
00:09:48puisque comment un jeune homme de 23 ans peut s'en prendre à une enfant, une enfant de 11 ans ?
00:09:53Et Célia Barotte vous l'a dit, avec plusieurs dizaines de coups, avec un objet tranchant,
00:09:58et comment ça peut se passer ici au regard, en fait comme les gens disaient, certains le décrivent comme un jeune plutôt discret ?
00:10:07Effectivement, Régine Delfour, et on voit ce décor d'un lotissement de maisons d'Épinay-sur-Orge,
00:10:14avec la proximité finalement de ces habitations évidemment, des gens qui se...
00:10:18C'est pas privilégié ?
00:10:19Oui, effectivement, Célia, comme il y en a partout en France.
00:10:22Il a reconnu les faits, cela veut dire aussi, il a reconnu, parce que parlons aussi de quoi il s'agit,
00:10:29c'est-à-dire une extrême violence avec une arme blanche tranchante, un déchaînement de coups,
00:10:34avec une fillette lardée de plusieurs coups, de couteaux, je ne sais pas, mais en tout cas d'armes blanches,
00:10:39qui n'a pas encore été identifiée à l'heure actuelle.
00:10:41On ne sait pas, voilà la nature, la forme de cette arme, en tout cas on parle d'une arme tranchante
00:10:46qui a blessé et tué Louise sur plusieurs parties d'organes vitaux.
00:10:54On parle d'une dizaine de coups de cette arme, donc une arme dont on est toujours à la recherche,
00:11:01on est toujours à la recherche aussi de cette fameuse doudoune.
00:11:04Alors est-ce que le procureur d'Evry va nous confirmer que cette doudoune a été retrouvée lors d'une perquisition ?
00:11:09Beaucoup de mystères, beaucoup de questions restent encore sans réponse,
00:11:15et puis apparemment sa petite amie qui était également placée en garde à vue serait passée elle aussi aux aveux.
00:11:21En fait, cette prolongation de garde à vue permet aux enquêteurs de mettre la pression,
00:11:26permet d'avoir un maximum d'éléments à présenter au juge d'instruction.
00:11:32ONL est donc un voisin de Louise, autrement dit quelqu'un qu'elle a dû croiser des dizaines de fois, voire plus.
00:11:39La fille a des dizaines de fois, avant cette fois, tragique et sanglante.
00:11:42Il ne s'agit pas donc d'une personne qu'elle ne connaissait pas, il ne s'agit pas de quelqu'un qui est venu de l'extérieur.
00:11:47Le principal suspect, semble-t-il, fait partie de l'environnement de la commune.
00:11:51C'est probablement même le même lotissement de maison, peut-être le même trottoir à une centaine.
00:11:57J'ai une question. Il ne s'agit pas, évidemment, personne n'a rien vu, n'a rien soupçonné.
00:12:03J'ai interrogé hier une société du voisinage où une petite fille, on n'est pas en pleine nuit, rentre de l'école,
00:12:12et c'est vrai que peut-être qu'avant il y avait certaines mœurs, traditions.
00:12:17Attention, ce n'est pas du tout une manière de culpabiliser qui que ce soit.
00:12:20Mais où on gardait un œil sur les enfants des autres.
00:12:23Aujourd'hui, on n'a pas le droit de poser la question.
00:12:26Vous avez raison, mais il y a eu des crimes d'enfants depuis Gilles Deray.
00:12:31Vous pouvez dire que tout le village gardait un enfant, mais il faut aussi être...
00:12:36Des crimes abominables, ils ne sont pas nés dans ce monde moderne, simplement.
00:12:41Je termine la question. Est-ce qu'on doit quand même plus, d'ailleurs c'est à nous tous,
00:12:46être attentifs au voisinage, au comportement, aux déviances éventuelles ?
00:12:50C'était quand même quelqu'un de violent par rapport à sa sœur.
00:12:53Quand vous êtes parent et que vous avez un individu, peut-être aussi qu'il pouvait être violent avec ses parents, on ne sait pas.
00:12:59Mais quelle est la responsabilité, moi je dis, d'un entourage collectif ? Est-ce qu'on la pose ou est-ce que c'est tabou ?
00:13:05Je suis d'accord avec vous Sonia. On a l'impression d'une société individualiste où finalement l'autre ne compte plus.
00:13:13Et on ne fait même plus attention aux signes, en effet, qui peuvent apparaître ici et là.
00:13:19Et vous l'avez très bien rappelé, on est dans une petite ville, dans un quartier où tout le monde se connaît.
00:13:24Et il est quand même assez étonnant de se dire que personne n'a rien vu.
00:13:28Et saluons encore une fois la présence de la vidéosurveillance.
00:13:32Parce qu'il y a beaucoup de gens qui nous racontent que c'est intrusif dans la vie privée alors que ça permet de résoudre certaines enquêtes.
00:13:40Mais interrogeons-nous en effet sur la sociabilité, sur les liens qu'il y a entre nous tous.
00:13:45Et peut-être qu'il faut être un petit peu plus attentif.
00:13:49Et moi je le dis aussi en tant que prof parce que parfois je vois dans ma salle de classe, peut-être parfois des cas de maltraitance.
00:13:54Je peux avoir quelques soupçons. Il y a beaucoup d'enseignants qui vont mettre ça de côté.
00:13:58Mais il faut faire hyper attention parce qu'il y a parfois ce qui se passe sous nos yeux, ça peut avoir une proportion très importante.
00:14:05Et le signaler, on peut sauver des vies par exemple.
00:14:08Kévin, Elizabeth, est-ce que vous ne vous êtes pas interrogé à l'aune de cela ?
00:14:13Qui habite à côté de vous ? Est-ce que vous avez déjà croisé une fillette dans votre immeuble, seule, rentrée de l'école ?
00:14:21Et je me suis dit, tiens, je ferai attention cette fois-ci. Alors qu'avant, je saluais, je passais mon chemin. Je pense que c'est humain.
00:14:27Vous avez parfaitement raison.
00:14:31Ce que j'essaye de vous dire, c'est que vous pouvez croiser de grands psychopathes et de grands criminels sans absolument qu'il y ait le moindre signe.
00:14:40Là, il y avait de la violence. Après on en parlera sans doute.
00:14:44Je suppose qu'enfermer tous les gens violents ou tous les gens qui n'ont pas une option.
00:14:48Non mais c'est la question qu'on va devoir se poser bien entendu.
00:14:52Mais si vous voulez, ce que j'essaye juste de vous dire, c'est qu'en dehors des conditions actuelles où effectivement plus personne ne laisse ses gamins en réalité jouer dehors comme ça.
00:15:01Mais alors, pardonnez-moi, je prends l'exemple. Vous êtes une maman ou un père infirmier.
00:15:08Et vous êtes boulanger ou boulangère. Vous vous réveillez à 5 heures du matin.
00:15:12Vous êtes au travail tout le temps. Vous n'avez ni la possibilité ni les moyens aussi de faire garder ou accompagner votre enfant.
00:15:18Qu'est-ce que vous faites dans ces conditions et vous habitez là ?
00:15:21Bien sûr, celui qui a les moyens, on le sait, on peut avoir...
00:15:25Qu'est-ce qu'on fait ? Vous allez pister votre enfant pendant une semaine et après ?
00:15:30Mais vraiment, c'est pour ça qu'il y a quand même un aspect politique quelque part.
00:15:34C'est-à-dire comment on rassure profondément les parents.
00:15:38Il n'y a pas un parent aujourd'hui en France qui ne s'est pas posé la question, qui s'est dit qu'est-ce que je fais ?
00:15:43Est-ce que je mets une puce dans le téléphone ? Est-ce que je léolocalise ?
00:15:47La société a indiscutablement changé.
00:15:49Moi, j'ai souvenir mon enfance adolescence où il y avait un autocontrôle social positif autour de moi quand bien même ma mère n'aurait pas été à mes côtés.
00:15:57Où on savait qui faisait quoi, où on était dans une communauté humaine, à l'échelle d'un quartier.
00:16:02Et où ce que vous avez décrit existait.
00:16:05Je pense que la société a évolué, Kevin a utilisé le terme d'individualisme.
00:16:09Et où on prend moins soin les uns des autres indiscutablement.
00:16:14Moi, la seule dimension qui me préoccupe là, tout en félicitant le travail des pensants à la famille et féliciter le travail des enquêteurs,
00:16:22c'est savoir est-ce que dans l'itinéraire de cette personne de 23 ans, il y a eu, oui ou non, des alertes, je ne dis pas des signaux, des alertes réelles.
00:16:33Ou après, il n'y a pas eu un travail psychoéducatif ou familial ou une prise en charge ou judiciaire.
00:16:41C'est-à-dire, moi, c'est le seul élément aujourd'hui dont on ne dispose pas, que le procureur évoquera peut-être.
00:16:49Tout le reste participe, j'ai envie de dire, on dit souvent la banalité du mal,
00:16:54des choses qu'on peut accepter si jamais on se dit qu'on n'aurait pas pu les anticiper et pointer une faille.
00:17:03Un point quand même, parce que si une partie de sa famille, semble-t-il, aurait participé à une non-dénonciation,
00:17:09quand même, la sœur qui a été victime et qui elle-même reconnaît et qui participe activement à la manifestation de la vérité,
00:17:19dans une même famille, imaginer aussi le drame, le psychodrame aussi que peut vivre cette...
00:17:26Moi, je pensais à elle hier aussi, je ne sais pas à quel âge elle a.
00:17:29Elle a dû subir elle-même des violences et la voilà elle-même qui identifie contre le père, la mère, semble-t-il, et la petite amie.
00:17:36Ce n'est pas rien.
00:17:38Sonia, vos réflexions sont tout à fait pertinentes.
00:17:44C'est vrai qu'à une certaine époque, sans que ce soit total, on s'estimait un petit peu le gardien aussi des autres.
00:17:53Mais le climat actuel, et vous l'avez dit, Kévin, fait qu'aujourd'hui on a même scrupule,
00:18:00parfois, à s'intéresser à la vie d'autrui, parce qu'on se dit, ils ont chacun leur fer, il faut faire attention.
00:18:08Mais pour compléter et peut-être même infléchir mon propos, je dirais qu'il y a aussi, tragiquement,
00:18:16la terrible imprévisibilité du crime dans certains univers.
00:18:20Personne ne peut dire, malheureusement, ne peut promettre plus jamais ça, mais enfin,
00:18:25on va aborder la sécurité des écoles, on va aborder ce sujet.
00:18:29Ce partage est à faire, tout de même, me semble-t-il.
00:18:32En faisant ce partage, tout à l'heure, quand j'ai démarré l'émission, j'ai compté vraiment les réactions.
00:18:37Et que ce soit Emmanuel Macron, ça aurait été un autre président, on aurait fait la même chose.
00:18:40Alors depuis deux jours, c'est une avalanche de réactions sur l'intelligence artificielle, formidable.
00:18:46Quand même, pardonnez-moi, vous faites un message pour dire, quelles que soient les circonstances,
00:18:51je m'associe à l'angoisse des parents de France et à l'indicible deuil des parents.
00:18:57Est-ce que je peux vous répondre ? J'ai vraiment un doute sur le sujet, pardon.
00:19:01Je voudrais vous contredire, je suis désolée.
00:19:04D'abord, je voudrais, avant de le faire, vous dire qu'évidemment, comme nous tous,
00:19:08comme n'importe quel être humain, j'ai la plus grande compassion et effroi en songeant à cette vie
00:19:14qui n'a pas lieu, si vous voulez, c'est ça qui me... je trouve ça vraiment terrible.
00:19:18Donc c'est pas du tout un défaut de compassion, mais je ne suis pas sûre, vraiment.
00:19:23Je pense que le président n'aurait jamais dû intervenir pour Naël.
00:19:27Non, non, mais je commence par dire ça parce qu'on m'a dit, vous allez critiquer.
00:19:31Il est intervenu pour Naël. Je ne suis pas sûre, si vous voulez, que le rôle du président soit,
00:19:37à chaque fois qu'il y a un crime abominable, d'intervenir pour dire sa compassion.
00:19:42On est dans une société où nous demandons énormément de compassion.
00:19:46Moi, la seule chose que je trouve importante et sur laquelle il devrait intervenir,
00:19:51mais il ne peut pas le faire immédiatement, c'est comme l'a dit Olivier.
00:19:54Vous parlez de faillite collective. Moi, je ne sais pas. Est-ce que...
00:19:58Non, non, on a posé une question. Vous écouterez dans quelques instants Thibault de Montbréal
00:20:01qui a dit que quand un enfant meurt ainsi, il y a quand même un problème.
00:20:06Il y a une faillite quelque part.
00:20:08Il existe dans toutes les sociétés.
00:20:10Ou de la psychiatrie. Pardonnez-moi, je déteste psychiatriser les débats, mais là, c'est une piste.
00:20:14Ou de violences qui n'ont pas été identifiées, ou un parcours judiciaire qui n'a pas été...
00:20:18Mais ça existe dans toutes les sociétés, admettez-le.
00:20:20Oui, mais moi, je vis en France, voyez-vous.
00:20:22Mais la question... Pardonnez-moi, vous dites...
00:20:24Moi, j'interroge des responsables politiques tous les jours.
00:20:27Et je les interroge sur ce sujet.
00:20:29Donc je ne vois pas pourquoi celui qui préside au pays ne réagirait pas aussi.
00:20:32Oui, mais je rejoins tout de même Sonia, Elisabeth Lévy.
00:20:36Dieu sait que j'ai beaucoup de choses à reprocher au président Macron.
00:20:40Ce n'est pas un reproche.
00:20:41Sur le plan régalien, mais pas là.
00:20:43Parce qu'il faut imaginer avec quelle vigilance impossible
00:20:48il devrait discriminer entre les réactions.
00:20:52La question n'est pas... Je n'attends pas de lui, malheureusement.
00:20:56Vous vouliez un mot de compassion.
00:20:58Non, d'humanité.
00:21:00Oui, mais on est d'accord.
00:21:02Écoutez, ce n'est pas rien.
00:21:03Mais c'est énorme, bien sûr.
00:21:04Vous êtes le père de la nation.
00:21:06Mais il devrait le faire tout le temps.
00:21:07Si vous êtes le père de la nation, vous agissez en père de la nation.
00:21:12Mais on le dit d'abord.
00:21:13Il n'y a pas... Vous savez, nos reporters, Régine Delfour,
00:21:15que tout à l'heure vous me disiez, avant d'arriver sur place,
00:21:18tant de voisins et d'habitants m'ont dit
00:21:21« Ah, on n'aimerait pas que ça arrive.
00:21:23Mais si ça arrivait à un responsable politique, comment il réagirait ? »
00:21:26Non, non, attendez, attendez.
00:21:28C'est-à-dire que vous êtes tout de suite...
00:21:30On se met tellement à la place des gens, mettons-nous aussi,
00:21:34et que les puissants se mettent à la place.
00:21:36Et simplement un mot...
00:21:37Mais vous avez raison, Sonia.
00:21:39D'abord, le président de la 5e n'est plus du tout un père de la nation.
00:21:44Mais ça, c'est un autre problème.
00:21:46Moi, pour ma part, je suis parfaitement d'accord avec Sonia.
00:21:49Mais ce ne devrait même pas être un débat.
00:21:50Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:21:52Vous n'avez pas l'air d'être d'accord.
00:21:53Non, mais un président de la République, c'est comme vous l'avez très bien dit,
00:21:57c'est le père de la nation.
00:21:59Et ne pas comprendre que ce drame a bouleversé la nation tout entière,
00:22:03c'est être complètement déconnecté.
00:22:05Et c'est passer à côté de son rôle.
00:22:08Moi, je suis désolé.
00:22:10Quand on est président de la République, on représente tous les Français.
00:22:13Regardez le magnifique témoignage de Naïma M. Fadel hier soir sur le plateau.
00:22:17Elle a été prise aux tripes.
00:22:19Et je connais beaucoup de parents qui ont été aussi émus
00:22:22par rapport à ce qui se passe vis-à-vis de Louise.
00:22:25Donc moi, ce qui explique cela, c'est une totale déconnexion.
00:22:28Et je pense que monsieur le président de la République
00:22:30a aussi une forme de mépris pour les questions sécuritaires
00:22:34que je pense qu'il les trouve très artificielles.
00:22:37Alors, Kévin, en fait, en réalité, la question, il avait,
00:22:40quand on a appris cette terrible tragédie,
00:22:42il était à la télévision pour parler d'intelligence artificielle.
00:22:46Quelqu'un aurait pu dire, voilà, avant de répondre à vos questions,
00:22:48monsieur, madame le journaliste, permettez-moi un mot.
00:22:51Je m'adresse aux parents de la petite Louise.
00:22:53Je suis président de la République, père de la nation.
00:22:56Je pense à vous.
00:22:57Oui.
00:22:58Et je parle de l'intelligence artificielle.
00:23:00Et je mets en avant mes deepfakes.
00:23:02Et je montre, voilà, c'est tout.
00:23:04En réalité, comme l'a dit Elisabeth,
00:23:06nous ne serions pas choqués s'il n'avait pas eu
00:23:08des réactions intempestives à propos de certains drames.
00:23:13Naël, Michel Zecler, il y a des années,
00:23:17c'est parce qu'il a toujours choisi de manière parfaitement...
00:23:21C'est une enfant dont, vous voyez, tous les médias en parlent.
00:23:24C'est partout, c'est partout.
00:23:25Ça change aussi les habitudes des parents, finalement.
00:23:28Non, mais la question sur laquelle j'ai un doute en vous écoutant, c'est...
00:23:32Vous savez, Nietzsche dit que nul ne ment autant qu'un homme indigné.
00:23:37Et j'ai un peu peur, si vous voulez, des flots émotionnels.
00:23:40L'émotion est absolument légitime.
00:23:42Mais pour moi, l'émotion est quand même plus ou moins quelque chose de privé.
00:23:46Et j'estime que, et le rôle du président, et dans le fond,
00:23:50au bout d'un moment, le rôle des commentateurs
00:23:52est aussi d'essayer de ce qu'on va faire, évidemment,
00:23:54de réfléchir, de penser ce qui se passe.
00:23:56Mais un militaire, un jour, m'a confié.
00:23:58Je lui ai dit, mais comment vous faites ?
00:24:00Il était sur le terrain, et il était sur des terrains extrêmement compliqués.
00:24:03Et il était en Irak.
00:24:06Je lui ai dit, quand vous voyez cette horreur tous les jours,
00:24:08quand vous voyez les enfants...
00:24:10Il m'a dit, vous savez, j'ai été formée et éduquée
00:24:13pour ne pas ressentir et être dans la compassion.
00:24:16Et il m'a dit, ce qui me permet de tenir et d'agir aujourd'hui,
00:24:19c'est cette compassion.
00:24:21J'ai retenu ça.
00:24:22Je me suis dit, si c'était ça, le bras armé d'agir,
00:24:26l'action, ça peut être une forme de compassion.
00:24:28À l'ordre de quoi on fait notre débat, c'est à l'ordre de quoi
00:24:30un responsable politique qui puise un président de la République
00:24:32doit intervenir sur des sujets de cette nature-là.
00:24:36Moi, je crois sur un critère.
00:24:39L'émotion qui submerge, je prends le terme,
00:24:43pour le reprendre à mon goût,
00:24:46qui envahit le pays ou pas.
00:24:48Et là, il y a les familles françaises,
00:24:50les parents, ont dû dire le matin à leurs gamins,
00:24:54fais attention, regarde autour de toi,
00:24:57rentre vite après l'école, etc.
00:24:59Cette émotion, elle est collective, elle est nationale.
00:25:02Et normalement, le président devrait être en prise avec le pays
00:25:06pour ressentir ça et à sa manière,
00:25:09dans une épure, il n'y a pas besoin de faire de la com,
00:25:14d'avoir un mot.
00:25:16Maintenant, les moments médiatiques pour avoir un mot
00:25:18sont tellement à portée de main pour lui,
00:25:21notamment dans la séquence qui était la sienne,
00:25:23il est apparu ailleurs,
00:25:25il est apparu dans certaines formes de légèreté,
00:25:27avec cette vidéo qui, pour moi, est un drame le concernant.
00:25:31Et sur, de nouveau, le goût qu'il avait de sa mise en scène avec Lya,
00:25:37il y a quelque chose dans ces deux réalités
00:25:42qui s'entrechoquent et qui nous mettent très mal à l'aise.
00:25:45Ce mal-être, je le ressens pour nous tous.
00:25:50Vous avez toutes raison.
00:25:52Je vous en prie parce que nous sommes en retard.
00:25:54Vous allez voir que maintenant,
00:25:56la ministre de l'éducation nationale a réfléchi
00:26:01sur la sécurisation de l'école,
00:26:03des abords de l'école, bientôt des abords des maisons,
00:26:06pardonnez-moi Célia,
00:26:08et signalement au procureur, si vous avez un couteau.
00:26:11Célia, vous revenez dans la rédaction,
00:26:14dès que vous avez une information, c'est très important que l'on suive.
00:26:17Si il y a des informations sur le mobile, sur l'arme blanche retrouvée
00:26:21ou davantage sur la façon avec laquelle les enquêteurs sont arrivés
00:26:24après une nuit de garde à vue, à le faire passer aux aveux.
00:26:27Une courte pause et on se retrouve.
00:26:33Merci d'être avec nous, d'être fidèle à Midi News.
00:26:36Évidemment, l'information de la matinée, de la mi-journée,
00:26:38vous allez la développer Sandra.
00:26:40C'est dans l'affaire de la petite Louise, les aveux du principal suspect.
00:26:43Oui, ONL a reconnu avoir tué Louise,
00:26:4611 ans après près de 30 heures de garde à vue.
00:26:49Les raisons ne sont pas encore connues,
00:26:52mais son ADN, on le sait, a été découvert sur les mains de la collégienne.
00:26:56Le principal suspect de 23 ans et trois de ses proches
00:26:59sont toujours en garde à vue.
00:27:01Le procureur d'Evry tiendra une conférence de presse ce soir,
00:27:04à 18h, en direct sur CNews.
00:27:07Bruno Retailleau s'est lancé dans la course à la présidence des Républicains.
00:27:11Ça risque de raviver une guerre des chefs.
00:27:14L'entourage du patron des députés LR évoque une lourde responsabilité
00:27:18du ministre de l'Intérieur et déclare qu'il serait préférable
00:27:21qu'il puisse se consacrer à son action à Beauvau.
00:27:24Et puis à l'international, le Kremlin rejette l'idée
00:27:27d'un échange de territoires occupés entre Kiev et Moscou.
00:27:30Hier, Volodymyr Zelensky avait émis cette possibilité dans une interview.
00:27:33Dans le cadre de négociations de paix,
00:27:36le porte-parole de la présidence russe l'assure,
00:27:38les forces ukrainiennes occupant une partie de la région de Kursk
00:27:41seront anéantis ou chassés.
00:27:43Merci beaucoup Sandra. Je vous dis à tout à l'heure pour le rappel des faits.
00:27:47Et vous l'avez mentionné, les aveux du principal suspect dans l'affaire,
00:27:51dans la terrible affaire de la petite Louise,
00:27:53qui pose également beaucoup de questions de sécurisation
00:27:56des chemins aux abords des écoles.
00:27:59Il y a le cas particulier, si je puis dire, de la Seine-Saint-Denis,
00:28:02puisque le département, écoutez bien, renforce la sécurité
00:28:06autour d'une vingtaine, 21 précisément, collèges et lycées.
00:28:10Après le lynchage d'un collégien à Bobigny, c'était la semaine dernière,
00:28:14un dispositif policier qui est vraiment conséquent
00:28:17et qui va rester jusqu'aux vacances scolaires
00:28:19pour tenter de rassurer les parents.
00:28:21Je vous laisse imaginer ce qui se passe quand on le retire.
00:28:24Et surtout, qu'est-ce qu'on peut faire pour les autres collèges et lycées de France
00:28:27si on va dans cette logique sécuritaire du nombre et de la présence
00:28:30et, comme on dit, du bleu dans les rues.
00:28:32Pierre Mko et Inès Alikad nous présentent déjà ce qui est en cours en Seine-Saint-Denis.
00:28:38C'est aux abords de 21 collèges et lycées de Seine-Saint-Denis
00:28:42que la sécurisation est renforcée cette semaine.
00:28:45Les établissements sont placés sous la surveillance
00:28:48d'une centaine de fonctionnaires de police, selon la préfecture.
00:28:51Une mesure nécessaire, selon ce policier.
00:28:54C'est une mesure qui est nécessaire.
00:28:56Elle est nécessaire pour ramener l'apaisement aux abords des établissements scolaires.
00:29:00Elle est nécessaire aussi pour rassurer les parents d'élèves
00:29:03qui sont évidemment dans une forme d'appréhension
00:29:06face à la montée des violences et au fait de les constater quotidiennement.
00:29:11Une mesure qui intervient alors que plusieurs agressions physiques
00:29:14et avec des armements récemment éclatés dans le département.
00:29:17Les forces de l'ordre devront dialoguer avec les personnels enseignants
00:29:21le matin et le soir.
00:29:22Le problème, c'est que cette violence juvénile exponentielle
00:29:26est due à la nouvelle délinquance des jeunes,
00:29:32c'est-à-dire des jeunes qui sont dans une forme d'hypersensibilité,
00:29:35d'hypersusceptibilité et qui peuvent sortir le couteau pour trois fois rien.
00:29:40Donc ça ne s'arrêtera pas demain.
00:29:42Ce dispositif policier restera jusqu'au début des vacances scolaires.
00:29:467 collèges et 14 lycées sont concernés.
00:29:49L'école, ce sanctuaire perdu.
00:29:51Monsieur le professeur, je crois qu'on arrive à un point
00:29:53où l'absence de sursaut risque d'entraîner des réactions d'auto-protection, d'auto-justice.
00:30:00Écoutons, vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:30:02Ce matin, le propos de Thibaud de Montbréal,
00:30:04il est avocat spécialiste des questions de sécurité sur l'école.
00:30:08Je veux dire, l'éducation et la culture, ce sont les racines d'une société.
00:30:13Ça doit être protégé à tout prix.
00:30:15C'est précieux.
00:30:16C'est là où nos jeunes doivent apprendre notre histoire,
00:30:21qui nous sommes, doivent être formés, connaître la littérature,
00:30:26devenir des Français, devenir des citoyens français.
00:30:29C'est là que la fraternité, c'est le berceau de la fraternité, l'école.
00:30:33Et le problème aujourd'hui, c'est que c'est complètement infesté
00:30:37par une violence endémique.
00:30:39Violence endémique, infestée.
00:30:41Quand même, les mots rejoignent la réalité que vous connaissez vous-même.
00:30:45Bien sûr, c'est une réalité.
00:30:47Il y a déjà aux alentours des établissements scolaires
00:30:50où c'est de plus en plus compliqué avec ce phénomène de RICS
00:30:53qui est en pleine expansion.
00:30:56Et même quand vous entrez dans les établissements scolaires,
00:30:58la violence est partout.
00:31:00La violence est dans la cour de récréation
00:31:02parce que vous avez du harcèlement.
00:31:04Vous avez les grands, par exemple, troisièmes
00:31:06qui vont embêter les petits sixièmes qui vont leur taper dessus.
00:31:08Et vous avez aussi toutes les violences symboliques.
00:31:10Quand vous saccagez le cours d'un professeur,
00:31:12c'est une forme de violence symbolique
00:31:14vis-à-vis du professeur et vis-à-vis des autres.
00:31:16Quand vous insultez les autres, quand vous vous moquez des autres.
00:31:19Mais ce n'est que ça, continuellement.
00:31:21Et parfois, il y a des incidents très graves.
00:31:23Sur l'année scolaire 2022-2023,
00:31:25il y a quand même 13,7 incidents graves pour 1000 élèves.
00:31:29Peut-être que ça fait relativiser,
00:31:31mais on parle d'incidents extrêmement graves.
00:31:33Et là où c'est assez problématique,
00:31:3513,7. Et là où c'est assez problématique,
00:31:37c'est dans les lycées professionnels
00:31:39où on est autour de 20.
00:31:41Et dernière chose que je voudrais dire,
00:31:43c'est qu'on parle souvent d'une école comme étant un sanctuaire.
00:31:45Mais en fait, les établissements scolaires sont des passoires.
00:31:47Vous avez régulièrement des intrusions.
00:31:49C'est les prisons qui sont devenues des sanctuaires aujourd'hui.
00:31:51Vous avez raison.
00:31:53Vous avez des intrusions de parents,
00:31:55des intrusions de trafiquants de drogue.
00:31:57Vous avez des anciens élèves qui viennent
00:31:59et qui font la paga.
00:32:01C'est ça aujourd'hui un établissement scolaire.
00:32:03Certains établissements scolaires.
00:32:05Il faut dire aussi qu'il y a des établissements
00:32:07protégés de cela.
00:32:09Oui, mais Elisabeth, merci de le dire.
00:32:11Mais d'où l'injustice flagrante, inégalité.
00:32:13On en parle peu.
00:32:15Mais imaginez l'endroit
00:32:17où vous apprenez,
00:32:19où vous avez l'instruction.
00:32:21Imaginez ce que c'est devenu.
00:32:23Mais les boîtes font ça en Seine-Saint-Denis.
00:32:25Elles prévoient des navettes pour accompagner leurs salariés
00:32:27de l'entreprise
00:32:29à la tête du métro.
00:32:31Avec des agents privés.
00:32:33Mais vous savez qu'un jour,
00:32:35il y aura des policiers pour surveiller les agents.
00:32:37Oui, bien sûr.
00:32:39Et qu'il y aura des forces de sécurité pour surveiller les policiers.
00:32:41Mais restons sur l'école,
00:32:43parce qu'il y a un dépôt de Montréal là-dessus.
00:32:45Si vous voulez assurer que les écoles
00:32:47devraient assurer leur sécurité idéologique et mentale,
00:32:49ça déjà on ne le fait pas,
00:32:51mais assurer la sécurité physique
00:32:53des établissements scolaires,
00:32:55ça paraît quand même le minimum
00:32:57qu'une société doit à sa jeunesse.
00:32:59Mais quid du chemin ?
00:33:01Quel trajet on va sécuriser ?
00:33:03Qu'est-ce qu'on répond ?
00:33:05Qu'est-ce qu'on dit aux parents ?
00:33:07Nous ne sommes pas responsables politiques,
00:33:09fort heureusement, parce que c'est abyssal.
00:33:11Qu'est-ce que vous dites ?
00:33:13Il faut leur dire la vérité.
00:33:15Il faut leur dire la vérité.
00:33:17Il y a toute une délinquance et une criminalité
00:33:19sur lesquelles on ne peut rien.
00:33:21Alors qu'est-ce que vous faites ?
00:33:23C'est la surveillance partout ?
00:33:25C'est-à-dire que vous, parents, vous mettez une puce ?
00:33:27Absolument, l'autorité de l'État,
00:33:29on met des policiers,
00:33:31on exécute les peines,
00:33:33on a un processus d'administratif contraignant,
00:33:37on réagit par rapport aux États
00:33:39qui se moquent de nous.
00:33:41Il y a toute une criminalité
00:33:43sur laquelle on doit agir.
00:33:45Mais pas la délinquance, Philippe.
00:33:47Il n'y a pas de délinquance
00:33:49sur laquelle on ne puisse rien.
00:33:51Il y a des crimes qui sont,
00:33:53comme on l'a dit, le mal absolu,
00:33:55les serial killers,
00:33:57à part les coffrets le plus vite possible,
00:33:59je ne suis pas sûre qu'on puisse les prévenir.
00:34:01En revanche, des délinquants,
00:34:03il y a quand même toute l'échelle
00:34:05de la sanction qui n'a pas lieu.
00:34:07Lorsqu'un jeune homme,
00:34:09par exemple, jamais condamné,
00:34:11tout à coup agresse une personne âgée,
00:34:13c'est l'irrésistible transgression
00:34:15contre laquelle on ne peut rien.
00:34:17Après, il faut condamner.
00:34:19Philippe, évidemment,
00:34:21on ne parle pas de ces cas-là.
00:34:23Non, mais c'est très important.
00:34:25Nous ne sommes plus dans la terrible affaire Louise.
00:34:27Par exemple, Elias,
00:34:29ce sont deux multiréitérants,
00:34:31deux multirécidivistes,
00:34:3316-17 ans, qui ont voulu soutirer son portable.
00:34:35Le garçon s'est défendu,
00:34:37il a été poignardé,
00:34:39il a été planté, comme ils le disent eux-mêmes.
00:34:41Les cas comme ça se multiplient.
00:34:43La réponse, filet de sécurité autour de l'école.
00:34:45Quand ce filet de sécurité part ?
00:34:47C'est pire dans le cas d'Elias,
00:34:49parce qu'on lui a donné des choix éducatifs.
00:34:51Est-ce qu'on pourra se dire
00:34:53à un moment donné
00:34:55qu'il devient insupportable
00:34:57de tout faire tomber sur l'école ?
00:34:59Je suis sûr, maintenant,
00:35:01que l'école ne peut pas, à elle seule,
00:35:03résoudre toutes ces tensions
00:35:05qu'on connaît dans notre société
00:35:07et les problèmes qu'on évoque régulièrement.
00:35:09Un sujet, parce qu'en fait,
00:35:11c'est la mise en œuvre qui pose problème,
00:35:13sur la délinquance des mineurs et des très jeunes mineurs.
00:35:15Aujourd'hui, celles et ceux
00:35:17qu'on écoute, qui sont des personnes de ressources,
00:35:19nous disent tous à peu près la même chose.
00:35:21Ils convergent sur une idée.
00:35:23Dès le premier moment
00:35:25de judicialisation,
00:35:27il faut qu'il y ait une peine
00:35:29et qu'elle soit exécutée.
00:35:31Ma seule question, c'est est-ce qu'on peut le faire ou pas ?
00:35:33Il faut changer la loi.
00:35:35Il y a la loi idiotte
00:35:37qui sépare la sanction...
00:35:39La césure, oui, on en a parlé.
00:35:41Pardon Sonia, désolée.
00:35:43Non, non, parce que tous les jours,
00:35:45on répète, ici même, matin, midi et soir,
00:35:47et le ministre de l'Intérieur a été prêt à me le dire,
00:35:49le droit ne protège plus les Français, il faut le changer.
00:35:51Mais dites la vérité. Dites pourquoi
00:35:53il n'est pas changé.
00:35:55Non, non, non, c'est pas
00:35:57qu'une question de majorité à l'Assemblée nationale.
00:35:59Non, mais déjà, pourquoi cette loi idiotte
00:36:01de la vie de tous les spécialistes
00:36:03a été votée ?
00:36:05Pourquoi cette loi idiotte a été pensée ?
00:36:07Elle a été mise en musique ?
00:36:09Elle a été déclinée ?
00:36:11Mais parce qu'il y a une idéologie
00:36:13de la seconde chance, de la troisième chance,
00:36:15de la dixième chance.
00:36:17Vous savez, j'ai souvent donné l'exemple,
00:36:19et ça vaut, par exemple, pour les naturalisations
00:36:21ou les papiers, ou tout ce que vous voulez.
00:36:23Je vous assure qu'il est plus difficile, en France,
00:36:25de suivre un parcours classique, légal,
00:36:27et d'avoir ces papiers, que d'entrer illégalement
00:36:29et de les avoir, dans bien des cas.
00:36:31Je ne peux pas généraliser.
00:36:33Pourquoi ? Mais reconnaissez que cette loi,
00:36:35comme l'a dit Olivier,
00:36:37c'est la seule chose sur laquelle tout le monde est d'accord.
00:36:39Rapprochement du crime.
00:36:41Mais ils l'ont voulu.
00:36:43Et elle est passée. Elle a été votée.
00:36:45Mais elle a été inspirée par une philosophie
00:36:47et une idéologie
00:36:49catastrophiques.
00:36:51Philippe, les mêmes, aujourd'hui,
00:36:53je ne parle pas de Bruno Rotailleau, mais imagine un autre ministre de l'Intérieur
00:36:55qui a été sénateur ou qui a été parlementaire
00:36:57et qui dit que le droit ne protège plus, on a envie de lui dire
00:36:59mais, monsieur l'ancien parlementaire,
00:37:01peut-être que vous êtes opposé à ce moment-là,
00:37:03mais d'autres parlementaires ont voté ça.
00:37:05Bien sûr. Mais parce qu'il faut accepter
00:37:07l'idée que la loi 2021
00:37:09catastrophique, vous avez raison
00:37:11Elisabeth, a été inspirée
00:37:13par,
00:37:15j'allais dire, une philosophie
00:37:17de gauche sur l'enfance.
00:37:19Et aujourd'hui, il est très dur
00:37:21de revenir sur elle alors que
00:37:23tout le monde admet qu'elle est une
00:37:25catastrophe. Vous savez, les gens,
00:37:27les personnes, d'une gauche
00:37:29sulpifiante. Non, mais même
00:37:31la gauche, si je puis dire, France Insoumise,
00:37:33dans les sondages, elle veut la sécurité pour ses
00:37:35enfants, elle veut la protection. Les électeurs.
00:37:37Oui, oui, mais je parle de la vraie,
00:37:39c'est des électeurs. C'est autre chose.
00:37:41Je parle de ceux que nous interrogeons dans les sondages.
00:37:43Ils veulent.
00:37:45C'est très intéressant de voir, d'ailleurs.
00:37:47Donc, vous avez la volonté populaire.
00:37:49Vous avez des ministres qui sont pour cela,
00:37:51mais ça ne passe pas. Mais vous n'avez toujours pas répondu
00:37:53à la question énorme et cruciale.
00:37:55Non, mais là, une fois que vous avez décidé...
00:37:57Moi, j'ai ma réponse. Je pense que le pouvoir n'a plus le pouvoir sur ce sujet-là.
00:37:59Une fois que vous avez décidé qu'il fallait
00:38:01une sanction, évidemment.
00:38:03Quand vous... Parce que vous avez
00:38:05une gradation dans les délires
00:38:07et crimes commis par les gens. Je ne sais pas
00:38:09ce qu'avait fait, par exemple, celui-là ou d'autres,
00:38:11si vous voulez, mais
00:38:13dans le cas des meurtriers présumés
00:38:15ou assassins présumés, je ne sais pas
00:38:17quelle est la qualification, d'Elias,
00:38:19non seulement,
00:38:21il n'y avait pas eu de sanction, mais en plus, la mairie
00:38:23avait prodigué
00:38:25de l'aide éducative à ses familles.
00:38:27Mais la question que je vous pose,
00:38:29que fait-on avec des jeunes
00:38:31qui n'ont visiblement plus
00:38:33ou pas, ou jamais eu
00:38:35le sens du bien et du mal,
00:38:37pas d'empathie, qu'est-ce qu'on fait ?
00:38:39Mais pardonnez-moi, pour des jeunes
00:38:41qui commettent des crimes aussi atroces
00:38:43que les adultes,
00:38:45les gens qui travaillent sur le sujet,
00:38:47comme le docteur Maurice Berger, ils sont jugés comme les adultes.
00:38:49Et il a donné, le docteur Maurice Berger,
00:38:51c'était ici même à Midi News, il a dit
00:38:53« J'ai demandé une fois à un mineur
00:38:55qui a sauvagement
00:38:57attaqué un autre mineur,
00:38:59il a failli le tuer. Pourquoi tu n'es pas allé juste ? »
00:39:01« Qu'est-ce qui t'a retenu ? »
00:39:03« Je ne lui ai dit rien, c'est mon pote
00:39:05qui m'a tiré par la capuche. »
00:39:07Mais avant,
00:39:09qu'est-ce qu'on fait de ces bombes violentes en fait ?
00:39:11Il y a quand même des réponses.
00:39:13Pardonnez-moi, je voudrais qu'on écoute
00:39:15un moment d'émotion, parce qu'Olivier en a parlé,
00:39:17c'était Naïma M. Fadel,
00:39:19c'est une mère,
00:39:21c'est une citoyenne.
00:39:23En fait, peu importe,
00:39:25la question n'est pas d'avoir
00:39:27au nom des enfants,
00:39:29je pense qu'on ressent tous la même chose.
00:39:31Et veiller sur ceux des autres.
00:39:33Et je sais qu'il y en a qui le font
00:39:35très bien autour de ce plateau.
00:39:37Écoutons alors l'inquiétude d'une mère,
00:39:39l'émotion d'une mère.
00:39:41« Dans notre pays,
00:39:43on est en insécurité,
00:39:45on a peur pour nos enfants.
00:39:47Moi, la petite Louise, ça aurait pu être mon enfant.
00:39:49Il y a quelques années,
00:39:51quand je l'ai laissée rentrer de l'école,
00:39:53en primaire déjà, ils allaient à l'école,
00:39:55ils rentraient de l'école.
00:39:57Là, j'ai une gamine de 25 ans que je géolocalise.
00:39:59Et elle le sait.
00:40:01Vous voyez ? Et je lui dis, tu prends un Uber.
00:40:03Le soir, quand tu es finie, à 11h,
00:40:05tu prends un Uber.
00:40:07Et quand tu rentres, tu me le dis.
00:40:09Et quand je m'endors, je me réveille
00:40:11pour regarder si ma gamine
00:40:13est bien rentrée à la maison. »
00:40:15Bien. Voilà pour l'émotion
00:40:17de Naïma. Je voudrais qu'on revienne
00:40:19aux faits dans l'affaire Louise,
00:40:21parce que nous sommes avec Justine Sercarat,
00:40:23qui est devant le service régional de la police judiciaire
00:40:25de Versailles, où justement le principal
00:40:27suspect est actuellement
00:40:29en garde à vue prolongée.
00:40:31Que sait-on à l'heure actuelle, Justine ?
00:40:35« Il s'appelle Owen,
00:40:37il a seulement 23 ans, vit à Épinay-sur-Orge,
00:40:39à proximité du domicile de Louise.
00:40:41Et ce matin, il a reconnu les faits,
00:40:43selon le procureur d'Evry.
00:40:45Il est donc juste derrière nous
00:40:47ici à Versailles.
00:40:49Il sera présenté dans la journée
00:40:51à un juge d'instruction
00:40:53à la suite de sa garde à vue
00:40:55qui devrait se terminer aujourd'hui
00:40:57pour une potentielle
00:40:59mise en examen.
00:41:01Son père, sa mère et sa petite amie
00:41:03sont actuellement entendus
00:41:05pour non-dénonciation de crime.
00:41:07Et ce soir, il devrait y avoir
00:41:09une conférence de presse tenue par le procureur d'Evry.
00:41:11On devrait donc en apprendre
00:41:13davantage sur les motivations du suspect. »
00:41:15Bien sûr, Justine Sarkaz,
00:41:17je vous remercie.
00:41:19Ce rendez-vous à suivre sur CNews
00:41:21avec la prise de parole, c'est important
00:41:23Philippe Bilger.
00:41:25« Il nous dira ce qu'il en est
00:41:27et j'espère qu'il sortira de ce ridicule
00:41:29Owen L.
00:41:31Je ne vois pas au nom de quoi
00:41:33on ne donne pas le nom de ce jeune homme.
00:41:35Franchement...
00:41:37Quel rapport ?
00:41:39Aucun ?
00:41:41Il n'a pas tort.
00:41:43Dans ce cas-là, pour tous.
00:41:45Pour tous.
00:41:47Pour tous.
00:41:49Ça va être très important, Sonia,
00:41:51vous avez raison.
00:41:53Le procureur va faire un communiqué,
00:41:55il a le droit de le faire
00:41:57et j'espère qu'il saura
00:41:59faire l'exact synthèse
00:42:01entre l'information
00:42:03qui nous est utile
00:42:05et qui ne s'aventurera pas
00:42:07dans des zones qu'il ne peut pas encore connaître.
00:42:09La prudence du procureur
00:42:11l'amènera vers...
00:42:13Ils ne le font pas tous,
00:42:15comme nous sur ce plateau.
00:42:17Les traces ADN,
00:42:19qui est vraiment la preuve
00:42:21reine, la reconnaissance
00:42:23par vidéosurveillance,
00:42:25l'importance sur les caméras,
00:42:27le plan psychologique,
00:42:29qu'il ne pourra pas tout dire.
00:42:31Et les aveux.
00:42:33Et peut-être l'arme
00:42:35du crime.
00:42:37Une courte pause, on va se retrouver.
00:42:39Le policier Rudy Manin
00:42:41va nous rejoindre.
00:42:43Je voudrais insister sur le travail des enquêteurs.
00:42:4530 heures de garde à vue
00:42:47après une nuit de garde à vue,
00:42:49les aveux,
00:42:51c'est pas rien.
00:42:53Avec des changements de stratégie, etc.
00:42:55Nous vous parlons également,
00:42:57je crois que vous avez vu passer le sujet
00:42:59de cette ex-djihadiste,
00:43:01djihadiste un jour,
00:43:03mais qui est tranquillement
00:43:05assigné à résidence.
00:43:07Que feriez-vous si vous étiez dans ce village,
00:43:09dans cette commune ?
00:43:11Si vous achetez votre pain à côté de celui
00:43:13dont le frère a assassiné,
00:43:15tué, toutes ces victimes
00:43:17du Bataclan ?
00:43:19Je déménage.
00:43:21Il faut avoir les moyens de partir.
00:43:23Que fait l'Etat ?
00:43:25Une courte pause et on se retrouve.
00:43:29Merci d'être avec nous.
00:43:31Beaucoup de sujets dans cette deuxième partie
00:43:33de Midi News.
00:43:35Nous prendrons la direction de Lure,
00:43:37en Haute-Saône, pour vous parler de la colère
00:43:39des habitants, de leur inquiétude
00:43:41par rapport à une assignation à résidence.
00:43:43On peut le comprendre d'un ancien combattant
00:43:45de Daech, frère d'un des assaillants
00:43:47du Bataclan dans leur commune.
00:43:49Mais l'information principale de la matinée
00:43:51reste les aveux.
00:43:53Dans l'affaire terrible de la petite Louise,
00:43:55vous en parlez dès l'ouverture de votre journal.
00:43:57Rebonjour à vous, chère Sandra.
00:43:59Rebonjour Sonia, rebonjour à tous.
00:44:01C'est maintenant cinq jours après
00:44:03le meurtre de Louise.
00:44:05Le principal suspect a reconnu les faits.
00:44:07Il aura fallu près de 30 heures de garde à vue
00:44:09pour obtenir les aveux d'ONL.
00:44:11Le motif de son acte n'est pas encore connu.
00:44:13Dans le quartier où vivait la fille
00:44:15de 11 ans, à Épinay-sur-Orge,
00:44:17le choc et l'incompréhension dominent.
00:44:19Reportage de Laurent Cellerier et Régine Delfour
00:44:21avec le récit de Corentin Alonso.
00:44:23À Longjumeau, comme à Épinay-sur-Orge,
00:44:25les habitants ne comprennent pas
00:44:27comment un tel drame a pu se produire
00:44:29à quelques pas de chez eux.
00:44:31On est tous dans le quartier bouleversé
00:44:33de par l'action
00:44:35et de savoir qu'à 50 mètres de chez nous.
00:44:37On ne peut pas deviner.
00:44:39Mon petit-fils joue dans la rue tout le temps.
00:44:41Moi, j'ai toujours habité Épinay.
00:44:43Ça a toujours été très calme.
00:44:45Et puis du jour au lendemain,
00:44:47il arrive une catastrophe comme ça.
00:44:49Quand ça se passe près de chez nous,
00:44:51forcément, ce n'est pas la même chose.
00:44:53On est triste pour la famille, bien sûr.
00:44:55Et puis de savoir que quelqu'un
00:44:57est capable de faire ça.
00:44:59Des interrogations qui sont pour le moment
00:45:01sans réponse.
00:45:03Les habitants suivent heure par heure
00:45:05les avancées de l'enquête dans les médias.
00:45:07Encore là, tout à l'heure, avant de sortir,
00:45:09j'ai regardé et j'ai entendu qu'en effet,
00:45:11on avait retrouvé le meurtrier.
00:45:13Franchement, oui, c'est quand même aussi
00:45:15un choc de savoir ça.
00:45:17C'est une personne d'Épinay qui habite
00:45:19une petite rue comme ça, pavillonnaire,
00:45:21qui a pu commettre un acte pareil.
00:45:23Le procureur de la République d'Évry
00:45:25tiendra une conférence de presse
00:45:27ce mercredi à 18h afin de faire
00:45:29un point précis sur le déroulement
00:45:31de l'enquête.
00:45:33C'est aujourd'hui que l'Assemblée nationale
00:45:35se penche sur une proposition de loi
00:45:37pour durcir la justice des mineurs.
00:45:39Comparution immédiate, sanction des parents,
00:45:41dérogation à l'excuse de minorité.
00:45:43Plusieurs mesures seront étudiées.
00:45:45Le texte avait été proposé par Gabriel Attal
00:45:47quand il était Premier ministre.
00:45:49Aujourd'hui, il souligne une nouvelle fois
00:45:51l'urgence de restaurer l'autorité
00:45:53de la justice. Écoutez.
00:45:55On a une ordonnance de 1945
00:45:57qui dit qu'un mineur
00:45:59ne doit pas être jugé
00:46:01comme un majeur.
00:46:03Je ne propose pas de remettre ça en cause.
00:46:05Je propose de considérer avec lucidité
00:46:07qu'un mineur de 2025
00:46:09n'est pas un mineur de 1945.
00:46:11Qu'on a vu ces dernières années
00:46:13une violence de plus en plus débridée
00:46:15chez les jeunes. Qu'il y a deux fois plus
00:46:17de mineurs qui sont mis en cause
00:46:19pour coups et blessures.
00:46:21Vous dites qu'il faut s'adapter à l'époque.
00:46:23L'époque a changé, il faut s'adapter à l'époque.
00:46:25Oui, bien sûr. On voit qu'il y a une forme de banalisation
00:46:27de la violence.
00:46:29A l'international, le Kremlin rejette l'idée
00:46:31d'un échange de territoires occupés
00:46:33entre Kiev et Moscou. Hier,
00:46:35Volodymyr Zelensky avait mis cette possibilité
00:46:37dans une interview dans le cadre
00:46:39de négociations de paix. Le porte-parole
00:46:41de la présidence russe l'assure.
00:46:43Les forces ukrainiennes occupant une partie
00:46:45de la région de Kurs seront anéanties
00:46:47ou chassées.
00:46:49Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:46:51Medi-News continue avec vous, Sonia.
00:46:53Merci, Sandra. Avec plaisir. On vous retrouve
00:46:55tout à l'heure, évidemment, pour le rappel
00:46:57de l'information, toujours réactualisée
00:46:59en fonction de ce qui se passe, notamment
00:47:01dans l'affaire de la petite Louise.
00:47:03Je salue la présence sur ce plateau
00:47:05de Rudy Mana. Merci d'être avec nous.
00:47:07Bonjour à vous, porte-parole du syndicat
00:47:09Allianz. Notre spécialiste
00:47:11pour les justices, Sabrina Berlain-Bouillet,
00:47:13nous a rejoints. Merci d'être là.
00:47:15Sabrina, toujours avec Philippe Bilger,
00:47:17avec Olivier Dartigold,
00:47:19avec Elisabeth Lévy, avec Kevin Bossuet.
00:47:21Il est vrai que nous parlons
00:47:23de certains sujets. Tout à l'heure, nous avons parlé
00:47:25de la réaction ou non-réaction qu'un président
00:47:27de la République devrait avoir, je vois,
00:47:29sur les réseaux sociaux, qui ne sont qu'une focale,
00:47:31évidemment, des réactions que nous pouvons avoir,
00:47:33qu'il y a parfois des réactions
00:47:35exacerbées. Les gens ne comprennent pas
00:47:37votre avis ou le mien,
00:47:39mais bon, c'est le principe du débat.
00:47:41Dites-le moi, qui se fait courir ?
00:47:43Non, pas du tout.
00:47:45Personne ne manque, évidemment, ni d'empathie
00:47:47et encore moins, évidemment,
00:47:49quand il s'agit d'enfants. C'est pour ça qu'on dit
00:47:51que c'est une affaire qui tient encore
00:47:53en haleine toute la France, parce que ce n'est pas
00:47:55parce qu'il y a des aveux que l'enquête
00:47:57est terminée. C'est vrai qu'il y a
00:47:59plusieurs éléments, les griffures
00:48:01sur les mains, les contradictions
00:48:03dans l'agenda, l'enquête de voisinage.
00:48:05Sabrina, est-ce que vous pouvez nous faire un résumé
00:48:07de tout cela et qui a probablement
00:48:09conduit à ces aveux ?
00:48:11C'est l'information de la matinée, vous l'avez dit.
00:48:13Le suspect principal du meurtre de Louise,
00:48:15Owen Hell, est passé aux aveux.
00:48:17Son ADN avait donc été retrouvé sur les mains
00:48:19de la victime. Owen Hell a donc
00:48:21reconnu l'effet lors de sa garde à vue.
00:48:23Une garde à vue qui est toujours en cours dans les locaux
00:48:25de la police judiciaire de Versailles
00:48:27qui devrait se terminer au plus tard ce soir.
00:48:29À ce stade, nous ignorons encore le mobile
00:48:31du meurtre de Louise,
00:48:33l'arme du crime. Une arme blanche tranchante
00:48:35n'a pas encore été identifiée
00:48:37par les enquêteurs. Alors, la suite,
00:48:39le suspect de 23 ans, Owen Hell,
00:48:41devrait être déféré,
00:48:43c'est-à-dire être transféré
00:48:45des locaux de police jusqu'au
00:48:47tribunal d'ici quelques heures.
00:48:49Il sera alors présenté à un juge d'instruction
00:48:51en vue d'une mise en examen.
00:48:53Il est probablement
00:48:55d'un placement en détention provisoire
00:48:57étant donné la menace que représente
00:48:59ce jeune homme. Je vous rappelle aussi que
00:49:01trois membres de sa famille, de son entourage familial,
00:49:03son père, sa mère et sa petite amie,
00:49:05sont toujours aussi placés en garde à vue
00:49:07pour non-dénonciation de crime.
00:49:09Et le procureur d'Evry tiendra
00:49:11une conférence de presse ce soir à 18h
00:49:13pour, espérons apporter,
00:49:15les derniers éléments de cette enquête.
00:49:17Tout à fait, ce sera une émission spéciale
00:49:19autour de Laurence Ferrari à cet
00:49:21horaire. Merci Sabrina, restez
00:49:23avec nous, dans quelques instants,
00:49:25on va écouter les premières réactions également
00:49:27des habitants, des voisins
00:49:29dans ce petit lotissement.
00:49:31Hier, j'ai eu cette phrase,
00:49:33elle a suscité aussi des réactions, j'ai dit
00:49:35il y a, avant de
00:49:37connaître le nom de ce suspect principal,
00:49:39ceux qui se sont précipités,
00:49:41peut-être pour joindre la famille,
00:49:43ou pour dire non à la récupération,
00:49:45alors qu'on ne savait rien. Et il y a ceux qui aussi,
00:49:47dès les premiers gardes à vue,
00:49:49qui n'étaient pas les suspects,
00:49:51qui ont parlé
00:49:53d'une origine, et ce n'était pas le cas.
00:49:55Moi je trouve que les deux,
00:49:57c'est indigne,
00:49:59par rapport à ce qu'on vit, mais c'est
00:50:01aussi une forme de, comment dire,
00:50:03d'introspection par rapport à un métier
00:50:05où tout va très vite. Une chaîne d'information,
00:50:07il faut qu'on attende. Parfois il y a
00:50:09une leçon politique, parfois il y a une leçon plus
00:50:11sociétale, sur des sociétés individualistes,
00:50:13ou pourquoi on ne fait pas attention
00:50:15aux enfants des autres. – C'est le même bout d'une même réalité
00:50:17que celle d'une obscénité.
00:50:19C'est-à-dire ne pas pouvoir faire silence
00:50:21dans un moment-là, ne pas vérifier, envoyer
00:50:23sur les réseaux sociaux de fausses informations,
00:50:25que d'autres s'emparent
00:50:27immédiatement
00:50:29pour faire un contre-feu. Bon, il faut
00:50:31se tenir éloigné, à distance. On a quand même
00:50:33des éléments qui arrivent, là, sur le,
00:50:35vous l'avez dit Sonia, sur
00:50:37les témoignages de la petite sœur.
00:50:39– Oui. – Qui indique que,
00:50:41je mets tout ça au conditionnel,
00:50:43aurait été victime à plusieurs
00:50:45reprises d'une violence très forte
00:50:47de son frère, sous les yeux impuissants,
00:50:49je cite les parents,
00:50:51et qu'elle aurait eu peur de mourir
00:50:53sous les coups de son frère. – Oui, donc une violence…
00:50:55– Tout ça au conditionnel, c'est des sources journalistiques
00:50:57qui, bien sûr, il faut avoir,
00:50:59si le procureur à 18h confirme
00:51:01ces premiers éléments,
00:51:03et que cela aurait été traité, déjà entendu,
00:51:05par des services de police. – Voilà.
00:51:07– Alors aussi, il y aura peut-être un précédent
00:51:09dans les services de police qu'il faudra regarder.
00:51:11– Le procureur nous en dira plus.
00:51:13Pour revenir sur ce que vous disiez,
00:51:15vous aviez totalement raison sur la décence.
00:51:17Aujourd'hui, nous, le syndicat Alliance,
00:51:19très clairement, on a dit,
00:51:21on ne prendra pas la parole sur les
00:51:2348 premières heures, tant qu'il n'y a pas d'interpellation.
00:51:25C'est pas notre rôle. On a des enquêteurs
00:51:27qui travaillent. On a une famille qui est dans
00:51:29une souffrance absolue.
00:51:31Absolue. Et on commence à sortir
00:51:33des photos, des noms
00:51:35de peut-être coupables.
00:51:37Je trouve que c'est absolument
00:51:39indécent. Bien évidemment, l'enquête a progressé.
00:51:41Aujourd'hui, on est là pour témoigner
00:51:43du travail exceptionnel
00:51:45des policiers. J'espère qu'on aura l'occasion
00:51:47de le faire tout à l'heure, parce qu'ils ont travaillé
00:51:49de manière exceptionnelle. Les caméras
00:51:51de vidéoprotection,
00:51:53tout ce que les gauchistes
00:51:55exacerbés exécrent,
00:51:57aujourd'hui, ça a permis
00:51:59de retrouver cet individu
00:52:01qui, apparemment, avec les aveux
00:52:03qu'il a fait, laisse penser que ça
00:52:05serait lui, même s'il est toujours présumé innocent.
00:52:07L'ADN.
00:52:09Tout ça a fait qu'aujourd'hui, on a
00:52:11un travail formidable des enquêteurs. Et 72 heures
00:52:13après, on a trouvé le coupable.
00:52:15L'ADN, je l'ai rappelé hier soir, d'ailleurs,
00:52:17sur ce même plateau, c'est Nicolas Sarkozy
00:52:19qui l'avait mis en place en 2007.
00:52:21Ça avait été un scandale absolu.
00:52:23Aujourd'hui, l'ADN, il nous permet d'identifier...
00:52:25C'est la preuve reine, il n'y a rien à dire.
00:52:27Ça ferme une porte ou ça ouvre une autre.
00:52:29Rappelons,
00:52:31insistons sur la soeur de ce suspect.
00:52:33Si, réellement, et ça semble être le cas,
00:52:35elle a été victime de violences,
00:52:37de violences conséquentes
00:52:39dans un lieu intrafamilial
00:52:41extrêmement compliqué, imaginez
00:52:43ce qu'il faut de courage pour quand même
00:52:45aller dire, oui, moi je l'ai vu,
00:52:47l'homme à la doudoune, c'est mon frère,
00:52:49c'est celui qui me tabassait pendant des années.
00:52:51C'est un drame
00:52:53aussi familial qui doit être
00:52:55abyssal. Tout en sachant la pression
00:52:57qu'elle a dû ressentir, si tel est le cas,
00:52:59puisque ses parents sont placés
00:53:01en garde à vue pour
00:53:03non-dénonciation de crime. Ils encourtent
00:53:05eux aussi une peine de prison, allant jusqu'à
00:53:07trois ans de prison. Il y a un
00:53:09enjeu derrière. En effet,
00:53:11s'il s'avère que c'est bien elle qui a pris
00:53:13la parole, c'est un élan
00:53:15de courage. Mais imaginez tout cela
00:53:17dans un même quartier
00:53:19où se trouve actuellement Régine Delfaux.
00:53:21Régine, grâce à vous,
00:53:23vous nous faites remonter les témoignages,
00:53:25la sidération, le choc, et puis aussi
00:53:27maintenant, on va découvrir
00:53:29ce qui se passait dans cette
00:53:31maison, au sein de cette famille
00:53:33avec ce principal suspect
00:53:35et cette petite sœur, semble-t-il,
00:53:37qui a fait acte d'un...
00:53:39C'est la manifestation
00:53:41de la vérité. On va attendre que ce soit
00:53:43confirmé, mais enfin, quand même, c'est un acte de courage
00:53:45aujourd'hui.
00:53:47Oui, absolument, Sonia, puisque
00:53:49en fait, personne ne sait ce qui se passe
00:53:51dans les maisons. On est dans une zone
00:53:53pavillonnaire. Ce sont des maisons
00:53:55avec des jardins. C'est assez tranquille.
00:53:57C'est plutôt tranquille, ici, à Épinay-sur-Orge.
00:53:59C'est une petite ville
00:54:01de 10 000 habitants
00:54:03et les habitants, les riverains, nous disent
00:54:05qu'ils sont évidemment choqués par
00:54:07le meurtre de Louise, de savoir que c'est
00:54:09un jeune homme ici,
00:54:11d'ici, de cette ville.
00:54:13Et puis, ils sont aussi également
00:54:15au courant que sa petite sœur
00:54:17aurait été victime
00:54:19de violences par
00:54:21son grand-frère. C'est elle
00:54:23aussi qui aurait aidé,
00:54:25qui aurait reconnu son grand-frère
00:54:27sur cette image
00:54:29de vidéosurveillance.
00:54:31Alors, les riverains nous disaient
00:54:33qu'ils ne se sentaient plus en sécurité. Il y a même
00:54:35une femme qui me disait
00:54:37qu'en fait, il n'y a pas assez de caméras,
00:54:39de vidéosurveillance. Ici, moi, j'ai peur
00:54:41pour mes enfants de circuler
00:54:43seuls. Des grands-parents aussi
00:54:45qui s'inquiètent et qui
00:54:47se disent... Il y a aussi beaucoup...
00:54:49On entend ce discours aussi. Mais que font
00:54:51en fait les pouvoirs politiques ?
00:54:53Que font le gouvernement ?
00:54:55Que fait le gouvernement ? On ne les entend pas.
00:54:57Il faudrait peut-être vraiment prendre en
00:54:59compte la mesure
00:55:01de notre désarroi, de notre
00:55:03peur. – Très important. Je remercie
00:55:05Régine Delfour parce que là,
00:55:07elle nous
00:55:09inspire beaucoup de
00:55:11sujets majeurs. D'abord, vidéosurveillance,
00:55:13vous avez raison de le dire, monsieur le policier, mais pardon,
00:55:15ce n'est pas la panacée, c'est dans l'après.
00:55:17– Non, ce n'est pas la panacée, mais ça permet
00:55:19après, bien évidemment...
00:55:21Après, parfois, c'est préventif.
00:55:23Pourquoi je vous dis ça ? Parce que souvent,
00:55:25on a des délinquants
00:55:27qui essaient de scier les mâts où il y a les caméras
00:55:29de vidéoprotection. Ça veut dire que ça les gêne aussi
00:55:31quand il y a des caméras. Mais moi, je vous le dis
00:55:33de manière très claire, je ne comprends plus
00:55:35dans la France orange mécanique de 2025
00:55:37qu'il y a encore des maires
00:55:39qui disent qu'on ne veut pas de caméras
00:55:41de vidéoprotection. Soit ils sont hors sol,
00:55:43ce qui est probablement le cas,
00:55:45soit ils sont dans l'idéologie
00:55:47ou le clientélisme électoral,
00:55:49mais tout ça au prix
00:55:51de la sécurité de leurs administrés.
00:55:53Et ça, je trouve ça scandaleux.
00:55:55Bien sûr qu'on ne va pas résoudre
00:55:57tous les problèmes parce qu'on va mettre des caméras
00:55:59de vidéoprotection. On voit une ville comme Nice
00:56:01où il y en a partout parce qu'ils ont pris la décision
00:56:03depuis de nombreuses années, avec Christian Estrosi,
00:56:05de mettre des caméras. Il y a quand même de la délinquance.
00:56:07Mais je vous assure, en tant qu'enquêteur
00:56:09de police, je vous assure que ça nous aide.
00:56:11Et si ça ne nous aidait pas, je n'aurais aucun
00:56:13mal à vous dire que ça ne nous aide pas du tout.
00:56:15On n'a rien à gagner là-dedans.
00:56:17Mais ça nous aide. Donc,
00:56:19mettez des caméras de vidéoprotection, ça aide
00:56:21les enquêteurs policiers
00:56:23pour résoudre des affaires, notamment celle-ci.
00:56:25Beaucoup de... quasiment
00:56:27tous ceux qui sont parents, je suppose,
00:56:29passent en boucle
00:56:31dans leur tête ce qui peut se passer sur un chemin
00:56:33pour aller à l'école.
00:56:35Je ne sais pas, ça ne fait pas très longtemps
00:56:37que vous étiez, parce que vous êtes jeune, autour de cette table.
00:56:39Comment ça se passait ? Est-ce que vous étiez dans
00:56:41une commune assez importante, un village ?
00:56:43Est-ce que vous alliez seul à l'école ?
00:56:45D'abord, dans le quartier populaire où j'étais, il y avait un gardien d'immeuble
00:56:47et non pas un digicode. Et donc, c'était aussi
00:56:49quand nos parents n'étaient pas là, un moyen
00:56:51de surveillance, d'attention aux gamins.
00:56:53Il y avait des éducateurs sportifs,
00:56:55culturels. Il y avait nos enseignants,
00:56:57nos instituts, nos profs de collège.
00:56:59Il y avait une communauté humaine autour de nous.
00:57:01Il y avait les colonies de vacances.
00:57:03Enfin, je dis tout ça parce que...
00:57:05Il y avait le service public local.
00:57:07Non, mais ça faisait une communauté
00:57:09humaine d'adultes
00:57:11autour de nous,
00:57:13qui nous accompagnaient de notre prime
00:57:15jeunesse à notre adolescence.
00:57:17Mais attendez, ça, ce n'est pas la faute de l'État, en réalité.
00:57:19Non, je dis simplement que
00:57:21l'évolution de ces quartiers-là,
00:57:23pour différentes raisons...
00:57:25Mais la famille nucléaire, c'est aussi le fondement de l'Occident.
00:57:27C'est un peu les responsables politiques,
00:57:29pardon. Quand vous faites la promotion
00:57:31de certaines idéologies,
00:57:33parfois, vous n'aidez pas,
00:57:35quand vous n'aidez pas... Attention,
00:57:37je n'ai pas du tout de lien avec cette affaire,
00:57:39mais quand vous ne faites pas une promotion de politique
00:57:41familiale aussi, pour aider davantage,
00:57:43ou que vous enlevez, supprimez,
00:57:45je sais que ça tient à cœur
00:57:47Olivier Dardigolle, la police du quotidien,
00:57:49etc., c'est quand même une responsabilité.
00:57:51Je ne parle pas de cette affaire.
00:57:53Si les gens dans le métro regardent
00:57:55quelqu'un se faire enquiquiner ou plus sans réagir,
00:57:57ce n'est quand même pas la faute du gouvernement.
00:57:59Il y a aussi... J'ai beaucoup de gens
00:58:01à repartir sur son propre...
00:58:03Elisabeth, parlons d'un sujet tabou,
00:58:05parce que parfois, ici-même ou ailleurs,
00:58:07on aime comparer avec d'autres cultures.
00:58:09Moi, je viens aussi des deux cultures.
00:58:11Je viens d'une culture où souvent,
00:58:13on fait le reproche de certaines choses,
00:58:15mais on oublie de dire que ce sont encore
00:58:17des sociétés, de la vigilance,
00:58:19du voisinage,
00:58:21des familles qui restent ensemble,
00:58:23du petit enfant jusqu'aux grands-parents,
00:58:25et oui, dans la même maison,
00:58:27parce que souvent, il n'y a pas d'argent,
00:58:29les maisons sont construites comme ça,
00:58:31donc parfois, il y a des choses...
00:58:33C'est très intéressant ce que vous dites,
00:58:35mais justement, ce que j'essayais de dire,
00:58:37c'est qu'il y a dans l'évolution de l'Occident,
00:58:39la famille nucléaire, c'est vraiment
00:58:41dans l'évolution de l'Occident,
00:58:43c'est là que démarre beaucoup de choses,
00:58:45l'industrialisation, etc.
00:58:47Je vous la fais court.
00:58:49Donc, c'est vrai qu'il y a aussi cela,
00:58:51aujourd'hui, qui aboutit à un excès
00:58:53qui est le repli de chacun sur soi.
00:58:55France, qui est en régie,
00:58:57à l'oreillette et qui supervise l'émission,
00:58:59me dit qu'on était,
00:59:01dans ces sociétés, l'enfant de tout le monde.
00:59:03Oui, c'est une très belle formule.
00:59:05Moi, j'ai grandi dans un village
00:59:07de 300 habitants.
00:59:09Le collège et les lycées étaient à 7 km.
00:59:11Mais les parents du village s'organisaient
00:59:13pour amener les enfants des autres.
00:59:15Et ça se faisait tout naturellement.
00:59:17Parfois, je me souviens qu'il y a même
00:59:19un professeur qui m'a ramené parce que
00:59:21j'étais malade.
00:59:23Ça existe encore.
00:59:25Oui, ça existe encore,
00:59:27mais beaucoup moins.
00:59:29Elisabeth, quand je reviens dans mon village natal,
00:59:31j'ai l'impression qu'il n'y a plus cette sociabilité,
00:59:33que les gens ne se parlent plus,
00:59:35que les gens sont dans la méfiance
00:59:37sur eux-mêmes.
00:59:39Il y a quelque chose qui s'est passé.
00:59:41Sans doute le chômage, la pauvreté,
00:59:43des choses qui sont apparues.
00:59:45Hier, j'ai émis une idée.
00:59:47Certains se sont moqués.
00:59:49Mais dans un pays, on n'a pas de solution.
00:59:51Là, vous pourriez mettre tous les policiers
00:59:53qui sont disponibles.
00:59:55Dans un pays où il y a autant de chômeurs,
00:59:57pourquoi vous ne prenez pas une partie
00:59:59et sécurisez certains
01:00:01sur le chemin de l'école ?
01:00:03Ça doit exister,
01:00:05pas seulement pour faire traverser.
01:00:07Vous savez, ils font traverser les rues, etc.
01:00:09C'est très mal payé.
01:00:11Mais Philippe,
01:00:13évidemment, on vérifie
01:00:15leur état de service.
01:00:17Il y a tellement de gens de bonne volonté
01:00:19qui pourraient le faire et qui sont en attente
01:00:21de se rendre utile.
01:00:23Mais avoir un grand et bon service public
01:00:25national du parascolaire,
01:00:27du temps hors scolaire,
01:00:29pour accompagner les enfants
01:00:31avant le début des classes
01:00:33et après, ce serait un vivier d'emploi
01:00:35formidable.
01:00:37Pardonnez-moi.
01:00:39Je préfère faire ça pour la sécurité.
01:00:41Les réactions
01:00:43des habitants,
01:00:45des riverains,
01:00:47des voisins, on les écoute
01:00:50Je trouve ça malheureux.
01:00:52Ça ne devrait pas exister.
01:00:54On est tous des parents, des grands-parents.
01:00:56C'est ce que vous entendez tous les jours.
01:00:58C'est dramatique.
01:01:00Quand c'est à la porte de chez nous,
01:01:02on se sent encore davantage touchés.
01:01:04Dans toute la France, ça fait peur.
01:01:06On est à la merci de n'importe quoi.
01:01:08C'est le problème.
01:01:10C'est malheureux pour la petite.
01:01:12Dans les informations,
01:01:14on n'entend quasiment que ça.
01:01:16C'est malheureux.
01:01:19Malheureusement,
01:01:21avec tout ce qu'on entend maintenant,
01:01:23je ne veux pas dire qu'on s'y habitue.
01:01:25C'est triste, mais
01:01:27pas plus que ça.
01:01:29C'est des faits divers
01:01:31qui deviennent courants.
01:01:33Je ne peux pas vous dire de plus.
01:01:35La vie est gâchée.
01:01:37Je n'arrive même pas à me mettre à leur place.
01:01:39Écoutons ce matin la réaction
01:01:41de Thibault de Montbrial,
01:01:43avocat et président du centre de sécurité.
01:01:45Bien sûr,
01:01:48il n'y a rien de plus effroyable
01:01:50que la mort violente d'un enfant.
01:01:52C'est un échec de tout le monde.
01:01:54Ce matin,
01:01:56ma profonde émotion,
01:01:58d'abord comme papa,
01:02:00ensuite comme citoyen
01:02:02et enfin, bien sûr,
01:02:04comme personne qui travaille depuis longtemps
01:02:06sur ces questions de sécurité,
01:02:08c'est la douleur des familles
01:02:10dont j'en accompagne régulièrement
01:02:12devant les cours d'assises comme avocat.
01:02:14Les douleurs sont indicibles.
01:02:17J'ai bien sûr, ce matin,
01:02:19une pensée pour la famille de Louise.
01:02:23Vous n'êtes pas d'accord sur la faillite collective ?
01:02:25Oui, je trouve que
01:02:27dire que c'est un échec de tout le monde,
01:02:29c'est en général le meilleur moyen
01:02:31de noyer les solutions
01:02:33à partir de tragédies graves.
01:02:35Non, ce n'est pas un échec
01:02:37de tout le monde.
01:02:39C'est un échec, peut-être,
01:02:41d'une certaine manière,
01:02:43des parents qui n'ont pas su
01:02:45respecter les valeurs,
01:02:47peut-être, évidemment, d'un environnement
01:02:49et bien sûr, d'abord,
01:02:51l'échec fondamental
01:02:53de cette personnalité
01:02:55qui a commis le pire
01:02:57sans qu'on ait pu le prévoir.
01:02:59Là, vous dites beaucoup,
01:03:01pas assez,
01:03:03parce que sans le prévoir,
01:03:05s'il y avait eu un parcours
01:03:07de violences intrafamiliales
01:03:09et des signalements,
01:03:11on prend une autre tournure.
01:03:13Quand une petite sœur dit
01:03:15« j'ai eu peur de mourir sous ces coups »
01:03:17et que cette parole-là
01:03:19a été donnée
01:03:21à des services éducatifs
01:03:23ou judiciaires,
01:03:25là, il y a un sujet.
01:03:27Attendons,
01:03:29mais je pense qu'à un moment donné,
01:03:31le surgissement du crime,
01:03:33surtout chez un jeune homme de 23 ans,
01:03:35reste toujours
01:03:37une sombre terrifiante.
01:03:39Philippe, on ne peut pas dire
01:03:41à un moment...
01:03:43Je me sens responsable quelque part.
01:03:45Il y a eu il y a quelques semaines
01:03:47l'affaire de cette petite fille
01:03:49qui a été laissée affamée par sa mère.
01:03:51Evidemment, on n'y est pour rien,
01:03:53mais je trouve qu'on y est
01:03:55quand même pour quelque chose.
01:03:57Pour qu'on puisse arriver aujourd'hui
01:03:59dans ce pays pacifié, civilisé,
01:04:01à laisser mourir une fille
01:04:03qui était dans la cave
01:04:05et qui faisait le ménage nu
01:04:07dans une maison affamée,
01:04:09c'est un grand mot qui a vraiment merdé.
01:04:11Bien sûr, mais vous n'êtes pas
01:04:13plus responsable de ça que moi.
01:04:15Sonia, je me demande
01:04:17si derrière cette apparente
01:04:19volonté de se flageller
01:04:21collectivement...
01:04:23Ce n'est pas apparent.
01:04:25Non, je suis d'accord.
01:04:27On va voir ce qu'il en est.
01:04:29Mais si on apprend qu'il y avait eu
01:04:31des signalements pour cette petite soeur
01:04:33qui a été violentée,
01:04:35si on apprend que les parents
01:04:37n'étaient pas responsables,
01:04:39peut-être aussi que la destitution
01:04:41des pères...
01:04:43C'est à nous de dénoncer,
01:04:45c'est à nous de parler,
01:04:47c'est à nous d'expliquer aussi.
01:04:49Peut-être aussi, Philippe,
01:04:51que la destitution des pères
01:04:53qui accourent en général
01:04:55à tous les étages
01:04:57où on nous explique
01:04:59qu'en gros la maternalité
01:05:01doit gagner, c'est ça la vérité,
01:05:03le patriarcat, c'est très mal.
01:05:05Je suis d'accord avec Philippe
01:05:07sur cette question.
01:05:09On arrive à un point, chers amis,
01:05:11dans une émission...
01:05:13Comme disait Lincoln...
01:05:15Un feu de l'affaire...
01:05:17Un cablier à la tâle tous les jours.
01:05:19Lincoln disait un oui,
01:05:2113 non, les oui l'entendent.
01:05:23On est assez d'accord avec ça.
01:05:25C'est incroyable.
01:05:27On n'a même pas encore parlé du débat
01:05:29et déjà vous êtes d'accord sur ce...
01:05:31Vous ne savez même pas ce que je vais dire.
01:05:33C'est un réflexe, Pablo.
01:05:35Prononcez juste le nom.
01:05:37À tout de suite une courte pause.
01:05:39Et on se retrouve.
01:05:41Vous allez...
01:05:45Merci d'être avec nous
01:05:47avec cette information
01:05:49puisque vous l'évoquiez également.
01:05:51La sœur du principal suspect
01:05:53qui, effectivement,
01:05:55a déposé une main courante
01:05:57pour des violences répétées.
01:05:59Probablement que l'affaire
01:06:01n'en a pas encore parlé.
01:06:03C'est le procureur qui apportera
01:06:05ces informations et le rappel des faits.
01:06:07Cinq jours après le meurtre de Louise,
01:06:09le principal suspect dans l'affaire
01:06:11a reconnu les faits.
01:06:13Son ADN avait été retrouvé sur les mains
01:06:15de la fillette de 11 ans.
01:06:17Il est toujours en garde à vue
01:06:19avec trois de ses proches.
01:06:21Ses motivations seront dévoilées
01:06:23dans la conférence de presse du procureur
01:06:25d'Evry ce soir à 18h en direct sur CNews.
01:06:27On l'a appris ce matin.
01:06:29Et ça risque de raviver une guerre des chefs
01:06:31à droite avec Laurent Wauquiez.
01:06:33L'entourage du patron des députés LR
01:06:35évoque une lourde responsabilité
01:06:37du ministre de l'Intérieur.
01:06:39Selon lui, il serait préférable qu'il puisse
01:06:41se consacrer à son action à Beauvau.
01:06:43Emmanuel Macron s'est exprimé
01:06:45sur le projet polémique de Donald Trump
01:06:47qui veut faire de Gaza la côte d'azur
01:06:49du Moyen-Orient et transférer les Gazaouis
01:06:51en Égypte et en Jordanie.
01:06:53Le président français appelle au respect
01:06:55des Palestiniens.
01:06:57Il dit qu'ils vivent et veulent vivre.
01:06:59Merci Sandra.
01:07:01On parlera de Bruno Retailleau
01:07:03dans quelques instants.
01:07:05Ça faisait longtemps la guerre des chefs
01:07:07à plume à droite.
01:07:09On dit qu'elle reprend,
01:07:11elle n'a jamais cessé.
01:07:13Vous avez plein de choses à dire.
01:07:15Je suis impatient.
01:07:17Je le vois bien.
01:07:19Nous avons passé différentes réactions
01:07:21des habitants sur place.
01:07:23Il y a le choc, l'assidération.
01:07:25Le principal suspect est toujours présumé
01:07:27innocent.
01:07:29Il peut toujours revenir sur ses aveux.
01:07:31C'est toujours un élément
01:07:33à prendre en considération.
01:07:35Même si les éléments factuels
01:07:37sont assez lourds.
01:07:39C'est ce que vous nous rappelez
01:07:41avec un continuum
01:07:43d'indices
01:07:45et de faisceaux concordants.
01:07:47C'est l'information de la matinée.
01:07:49Le suspect principal
01:07:51du meurtre de Louise Owen
01:07:53avait été retrouvé sur les mains
01:07:55de la victime.
01:07:57Owen a reconnu l'effet
01:07:59lors de sa garde à vue.
01:08:01Elle est toujours en cours
01:08:03dans les locaux de la police judiciaire
01:08:05de Versailles et devrait se terminer
01:08:07ce soir.
01:08:09Nous ignorons encore le mobile
01:08:11du meurtre de Louise.
01:08:13L'arme du crime,
01:08:15une arbre blanche tranchante,
01:08:17n'a pas encore été identifiée
01:08:19par les enquêteurs.
01:08:21Owen sera présenté
01:08:23à un juge d'instruction
01:08:25en vue d'une mise en examen
01:08:27et probablement d'un placement
01:08:29en détention provisoire
01:08:31vu la menace que représente
01:08:33ce jeune homme.
01:08:35Trois membres de son entourage familial
01:08:37sont placés en garde à vue
01:08:39pour des faits de non-dénonciation
01:08:41de crime.
01:08:43Le procureur d'Evry
01:08:45tiendra une conférence de presse
01:08:47à 18h pour nous éclairer
01:08:49les conséquences de l'enquête.
01:08:51On verra les conséquences
01:08:53si cette information est confirmée
01:08:55ce qui semble être le cas
01:08:57d'un dépôt de main courante
01:08:59pour violences répétées.
01:09:01Si je peux apporter une petite précision,
01:09:03un dépôt de main courante
01:09:05pour des violences répétées,
01:09:07le policier n'aurait pas pris
01:09:09une main courante, il aurait pris
01:09:11un dépôt de plainte.
01:09:13Je n'ai pas du tout cette information,
01:09:15il n'y a aucune difficulté là-dessus,
01:09:17mais je vous le dis en tant que policier,
01:09:19si une jeune fille vient déposer plainte
01:09:21dans un commissariat pour dire qu'elle subit
01:09:23des violences répétées de son frère,
01:09:25on ne va pas faire une main courante,
01:09:27on va faire un dépôt de plainte.
01:09:29C'est une réalité absolue.
01:09:31Il faut voir ce qu'il va y avoir
01:09:33dans cette main courante
01:09:35et probablement que le procureur
01:09:37nous donnera des informations là-dessus.
01:09:39Je ne veux pas être garant
01:09:41de tous les policiers de France,
01:09:43il peut y avoir une erreur individuelle,
01:09:45et que c'est moi qui la reçois,
01:09:47elle me dit que j'ai des violences répétées
01:09:49de la part de mon frère,
01:09:51je vous assure que je vais y prendre une plainte.
01:09:53Ce qui est intéressant avec une main courante
01:09:55et qui diffère d'un dépôt de plainte,
01:09:57c'est que c'est un signalement de fait
01:09:59auprès des forces de l'ordre
01:10:01qui n'engage aucune poursuite,
01:10:03contrairement à un dépôt de plainte.
01:10:05Autre chose, c'est que la mise en cause
01:10:07n'est pas avertie de cette main courante.
01:10:09Cela explique aussi pourquoi cette soeur
01:10:11a peut-être pris cette précaution-là.
01:10:13Vous aurez de plus amples informations.
01:10:15Sabrina, je vous remercie.
01:10:17Comme Célia, votre travail est très précieux
01:10:19avec toutes les précautions
01:10:21qu'on doit prendre à l'heure actuelle.
01:10:23Autre sujet.
01:10:25Bruno Rotailleau s'est exprimé sur ce sujet.
01:10:27Il a dit, comme tout responsable politique,
01:10:29c'est atroce, c'est abominable.
01:10:31Il est passé, si je puis dire,
01:10:33on ne peut pas passer à autre chose,
01:10:35mais il ne peut pas caractériser
01:10:37politiquement ce qui s'est passé.
01:10:39C'est pour cela que j'avais commencé
01:10:41par l'absence de réaction d'Emmanuel Macron.
01:10:43Mais le ministre de l'Intérieur a parlé
01:10:45de l'ensauvagement, plus largement, de la société.
01:10:47Nous y sommes.
01:10:49Et il s'est déclaré aussi candidat.
01:10:51Alors, ça ne vous a pas surpris,
01:10:53vous qui suivez cela,
01:10:55vous le suivez très attentivement, Bruno Rotailleau.
01:10:57Écoutons-le. Je crois qu'on va l'écouter d'abord
01:10:59sur l'ensauvagement de la société.
01:11:03Peut-on tuer
01:11:05un enfant de 11 ans
01:11:07parce qu'on a perdu, parce qu'on a été contrarié,
01:11:09parce qu'on est frustré
01:11:11à force d'addiction à des jeux vidéo ?
01:11:13Ce qui montre bien, d'ailleurs,
01:11:15que les écrans, les jeux vidéo,
01:11:17il faut y faire très attention, très franchement.
01:11:19De là à commettre
01:11:21cet acte absolument irréparable.
01:11:23C'est absolument terrible.
01:11:25Et ça montre un ensauvagement,
01:11:27ça montre quelque chose, quand même,
01:11:29de notre société.
01:11:31Merci. Non, mais il a fait une lecture politique
01:11:33et sociétale, partant de l'affaire
01:11:35Louise. Mais, vraiment,
01:11:37là, je voudrais vous interroger sur...
01:11:39Moi, j'ai une véritable question sur le ministre de l'Intérieur.
01:11:41Donc, il dit ensauvagement de la société.
01:11:43Il a dit, il y a quelques jours, le droit ne protège plus
01:11:45les Français. Moi, j'ai l'impression,
01:11:47parfois, d'entendre celui qu'il est
01:11:49et qu'il reste, l'opposant.
01:11:51Non, mais il est aux affaires. Ah, non.
01:11:53C'est le ministre d'État régulier. Oui, ça ne m'a pas échappé.
01:11:55Donc, comment il peut gérer
01:11:57cette contradiction, aujourd'hui ?
01:11:59À mon avis, il n'y a pas une contradiction.
01:12:01C'est un
01:12:03homme, et bien sûr...
01:12:05Depuis septembre dernier,
01:12:07il est aux affaires. Que j'apprécie particulièrement
01:12:09parce qu'il est rigoureusement
01:12:11le même communiste
01:12:13que celui qu'il était comme sénateur.
01:12:15Il a les mêmes pensées,
01:12:17les mêmes obsessions, la même volonté.
01:12:19Et je pense que
01:12:21son souci, c'est
01:12:23non seulement de donner de la droite
01:12:25une image honorable,
01:12:27fière, non plus
01:12:29gangrenée par la gauche,
01:12:31mais de mettre
01:12:33en œuvre ce qu'il pense.
01:12:35On a connu trop de ministres
01:12:37impuissants, délibérément.
01:12:39Il va
01:12:41user au maximum
01:12:43de tous les pouvoirs qui lui sont donnés.
01:12:45Mais quels sont les pouvoirs qui lui sont donnés ?
01:12:47Parce que tout ce que vous dites
01:12:49est rigoureusement vrai.
01:12:51J'ai l'interview, je le connais depuis quasiment une quinzaine
01:12:53d'années, depuis Public Sénat.
01:12:55Il pense ce qu'il dit. Ah oui, il le pense.
01:12:57Et il le vit, vraiment. C'est vrai qu'il est le même
01:12:59quand vous parlez avec lui
01:13:01dans n'importe quelle autre circonstance.
01:13:03Mais est-ce qu'il y a une limite à partir de laquelle
01:13:05un responsable politique aux manettes
01:13:07qui met en scène ce qu'il ne peut pas faire
01:13:09parce que c'est ce qu'il fait,
01:13:11vous arrivez à un moment...
01:13:13Est-ce que je peux répondre ?
01:13:15Arrogez-vous le droit de réponse.
01:13:17Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, désolé.
01:13:19Je suis son regard.
01:13:21Eh bien, à mon avis,
01:13:23les gens savent très bien que nous sommes quand même
01:13:25dans une conjoncture politique
01:13:27particulière, donc il y a deux solutions.
01:13:29La première, ce serait ce que vous suggérez,
01:13:31c'est-à-dire, à la fin,
01:13:33ce n'est pas la peine de tout ce verbe
01:13:35avec le peu de pouvoir qu'il a.
01:13:37Moi, je suis plutôt sur l'autre
01:13:39versant, c'est-à-dire
01:13:41je pense qu'il utilise
01:13:43l'intégralité des pouvoirs qu'il a
01:13:45dans une situation politique où il n'y a pas
01:13:47de majorité pour voter les lois
01:13:49que les Français veulent à l'Assemblée.
01:13:51Si on ne part pas de là,
01:13:53on est injustes.
01:13:55Et l'autre chose, on disait que Bruno Retailleau
01:13:57inspire quelque chose de sincérité.
01:13:59Et je crois que c'est réel.
01:14:01Je crois qu'il est vraiment comme ça.
01:14:03Et c'est pour ça, injustement
01:14:05ou pas, d'ailleurs, Laurent Wauquiez inspire
01:14:07à beaucoup de gens le contraire, et c'est pour ça
01:14:09que...
01:14:11Vous avez raison, mais ça, chacun jugera.
01:14:13Je voulais parler de la présidence du parti.
01:14:15Parce que vous en avez parlé, c'est pour ça
01:14:17que je voulais en parler.
01:14:19Et c'est pour ça que je pense que...
01:14:21D'accord, vous le créditez
01:14:23d'une réelle sincérité.
01:14:25Dans le parti, il est considéré pour cela
01:14:27comme un bon président.
01:14:29Je suis d'accord avec ce qui a été dit,
01:14:31mais M. Retailleau connaît les limites
01:14:33de son action, puisque par exemple, il a questionné
01:14:35l'état de droit. Et on peut saluer
01:14:37notamment sa franchise et sa sincérité
01:14:39sur cette question. Mais moi, ce qui me plaît
01:14:41chez lui, c'est que c'est une droite qui n'a pas
01:14:43peur d'être ce qu'elle l'est.
01:14:45Pendant des années, il y a eu finalement
01:14:47la droche, c'est-à-dire cette droite
01:14:49qui est à droite...
01:14:51qui est à droite pendant la campagne électorale.
01:14:53Et dès que la droite arrive au pouvoir,
01:14:55ah, c'est la gauche.
01:14:57Il faut faire plaisir à cette petite élite
01:14:59de Saint-Germain-des-Prés, aux médias publics.
01:15:01On a envie de se faire inviter.
01:15:03Mais c'est les réalités.
01:15:05Enfin, vous avez un homme qui dit
01:15:07que l'immigration n'est pas forcément une chance,
01:15:09qui dit qu'il faut contrer
01:15:11le président Tebboune, le président Legaire.
01:15:13Mais c'est formidable.
01:15:15Il dit ça dépend, etc.
01:15:17Mais regardez les électeurs de droite.
01:15:19Ils sont là, ils prétillent.
01:15:21C'est quelqu'un de droite et qui n'a pas honte
01:15:23d'être ce qu'il est. C'est formidable.
01:15:25Mais vous vous rendez compte que vous en êtes à dire
01:15:27que la parole vous courage aujourd'hui.
01:15:29La parole vous actionne, c'est la définition du macronisme.
01:15:31Mais il faut commencer comme ça.
01:15:33Parce que
01:15:35elle n'a de sens, la parole,
01:15:37que lorsqu'elle est suivie des prêtres,
01:15:39comme chez Bruno.
01:15:41En quoi elle est suivie des prêtres ?
01:15:43Sonia, on vous dit souvent croixleuse.
01:15:45Et à mon avis, c'est par la parole.
01:15:47Depuis qu'il est ministre,
01:15:49il a mis en oeuvre
01:15:51tous ceux dont
01:15:53il était titulaire.
01:15:55Il n'y aura pas de loi immigration ?
01:15:57Evidemment.
01:15:59On n'est pas dans une dictature.
01:16:01Un ministre n'importe pas sa loi.
01:16:03La politique peut amener des hommes à dire
01:16:05puisque je n'ai pas les coudées franges pour aller
01:16:07vers la loi immigration que je souhaitais
01:16:09pour retourner sur une partie du texte
01:16:11retoqué par un conseil constitutionnel,
01:16:13je m'en vais et je prends date pour la prochaine présidente.
01:16:15C'est une option.
01:16:17C'est une option.
01:16:19C'est une option.
01:16:21Il veut penser qu'il est plus utile à la preuve.
01:16:23Je vous agace, mais c'est une option.
01:16:25Je préfère les créos aux Antigones,
01:16:27moi je déteste.
01:16:29Marcel Gaucher a très bien défini ça.
01:16:31C'est le nœud démocratique.
01:16:33Et moi je me suis permise de dire
01:16:35attention que le nœud démocratique
01:16:37ne finisse pas en nœud coulant pour Bruno Rotaillot.
01:16:39Oui, d'autres avaient dit le nœud gordien.
01:16:41Mais concernant, normalement,
01:16:43il y avait une répartition des tâches.
01:16:45Il s'occupe des idées de droite dans l'exécutif
01:16:47et essaie de les faire avancer dans les politiques mises en œuvre.
01:16:49Et M. Wauquiez prépare la présidentielle,
01:16:51le programme, le parti, etc.
01:16:53Là il va prendre le parti.
01:16:55Comme avait fait d'ailleurs Nicolas Sarkozy
01:16:57qui était à la fois chef de parti
01:16:59et ministre de l'Intérieur.
01:17:01Il prend la machine, je ne sais pas si c'est une machine de guerre.
01:17:03Attendez, il n'a pas encore gagné le parti.
01:17:05On peut vous interroger sur ce sujet ?
01:17:07Bien sûr.
01:17:09Je voulais juste dire une chose sur Bruno Rotaillot.
01:17:11Il a dit aussi il y a quelques jours de mémoire
01:17:13qu'on ne se dirige pas dans le mur,
01:17:15on est dans le mur.
01:17:17Quand un ministre de l'Intérieur dit quelque chose comme ça,
01:17:19c'est quand même assez édifiant.
01:17:21Ça me laisse penser que la parole des policiers,
01:17:23notamment d'Allianz,
01:17:25porte depuis plusieurs années puisqu'on le dit régulièrement.
01:17:27C'est-à-dire que les policiers
01:17:29souvent disent des vérités qui vivent sur le terrain.
01:17:31Donc aujourd'hui, qu'ils fassent un constat
01:17:33qui est clair, net et précis,
01:17:35ça doit pouvoir permettre
01:17:37de tirer des enseignements de ce constat.
01:17:39Parce que quand c'est un syndicaliste
01:17:41qui le dit, on ne peut pas le croire,
01:17:43même s'il est sur le terrain.
01:17:45Mais quand c'est un ministre de l'Intérieur,
01:17:47ça veut dire qu'on est dans le mur.
01:17:49Donc si on est dans le mur, il faut bouger, et rapidement.
01:17:51Et je disais hier,
01:17:53aujourd'hui la sécurité n'a pas de couleur politique.
01:17:55Attendez, c'est très important.
01:17:57Ou alors il faut aller jusqu'au bout du raisonnement
01:17:59et dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
01:18:01Quelle serait-elle ?
01:18:03Moi, à la Place Beau, je disais,
01:18:05mes chers compatriotes,
01:18:07comme l'a dit Elisabeth, il n'y a pas de majorité absolue,
01:18:09une partie du gouvernement n'est absolument pas
01:18:11sur ma ligne. Les normes européennes
01:18:13m'empêchent complètement de reprendre
01:18:15le contrôle de l'immigration.
01:18:17On n'aura pas de référendum
01:18:19sur l'immigration d'abord, parce que je ne peux pas changer
01:18:21la constitution, et puis je dois vous dire la vérité,
01:18:23les gouvernants ont très peur de votre réponse
01:18:25sur ce sujet.
01:18:27Mais est-ce que nous sommes mieux ou pas protégés ?
01:18:29Est-ce que nous serons mieux protégés si Bruno Retailleau
01:18:31démissionne ? Moi, je ne le crois pas.
01:18:33Mais c'est pas ma question.
01:18:35Et pour le gouvernement, ma chère Sonia,
01:18:37Elisabeth Borne, si je peux me le permettre,
01:18:39en dehors d'Elisabeth Borne,
01:18:41qui vitupère
01:18:43certains des ministres,
01:18:45on se sent...
01:18:47La liste, Elisabeth Borne,
01:18:49Eric Lombard...
01:18:51Mais il a été parfait,
01:18:53Eric Lombard, je l'ai entendu au grand jury,
01:18:55il est parfait.
01:18:57Ah bon, sur la ligne de M. Retailleau ?
01:18:59Attendez,
01:19:01attendez l'intervention du Premier...
01:19:03Vous plaisantez ? Sur la submersion migratoire,
01:19:05vous l'avez encore entendue ?
01:19:07Je l'ai écoutée. Sur la submersion migratoire ?
01:19:09Il n'a absolument pas critiqué
01:19:11l'auteur.
01:19:13Utilisé par le Premier ministre.
01:19:15Et lors du grand jury,
01:19:17il a été d'une totale loyauté
01:19:19et solidarité.
01:19:21Non, vous ne l'avez pas suivi, il a critiqué.
01:19:23Je vous assure.
01:19:25Pour une fois, je suis en désaccord.
01:19:27Eric Lombard a dit qu'on ne pouvait pas
01:19:29parler de submersion migratoire
01:19:31et Elisabeth Borne s'est dit gênée par l'expression.
01:19:33Michel, bien sûr,
01:19:35mais Eric Lombard, je vous assure,
01:19:37vous n'aurez pas le temps
01:19:39de le réécouter,
01:19:41Sonia, mais ça vaut la peine.
01:19:43Philippe Souffré, je l'envisage
01:19:45que ce soit vous
01:19:47qui y est peut-être mal écoute.
01:19:49Impossible.
01:19:51Mais je peux dire quelque chose ?
01:19:53Rectifier une erreur ?
01:19:55Non, vous n'en faites jamais.
01:19:57Philippe, il nous reste quelques minutes, c'est important.
01:19:59Sur la détention, c'est pas la menace.
01:20:01La menace n'est pas un critère de détention.
01:20:03Alors, ces images, regardez.
01:20:05Tout autre chose pour finir.
01:20:07Je ne sais pas si c'est léger, parce qu'Elisabeth Lévy me demandait
01:20:09quelque chose de plus léger.
01:20:11Un petit sujet dominue.
01:20:13C'est pas léger, mais peut-être que ça vous inspirera
01:20:15des commentaires.
01:20:17Dans le bureau ovale, on retrouve le présent américain.
01:20:19On retrouve également
01:20:21Elon Musk.
01:20:23On retrouve aussi l'un des enfants d'Elon Musk.
01:20:25Je vous rappelle qu'il a 11 enfants.
01:20:27C'est l'un de ses enfants.
01:20:29Ne me dites pas surtout quel est le prénom
01:20:31de cet enfant.
01:20:33Il est un peu compliqué à prononcer.
01:20:35Il est composé de quelques lettres
01:20:37et de chiffres.
01:20:41Pardonnez-moi, nous parlons
01:20:43d'efficacité de la parole.
01:20:45Je voudrais vous montrer l'efficacité de l'action.
01:20:47Voilà, c'est tout.
01:20:49Je n'ai pas à dire.
01:20:51Nous verrons.
01:20:53Ça a déjà été fait.
01:20:55C'est les décrets qui sont passés.
01:20:57Nous verrons.
01:20:59Pour quel résultat ?
01:21:01On verra.
01:21:03Que la chose soit engagée,
01:21:05ça oui.
01:21:07Mais nous verrons le résultat.
01:21:09Je vous donne un exemple très précis.
01:21:11Par exemple, les agriculteurs
01:21:13américains
01:21:15qui participaient au programme d'aide
01:21:17à l'international disent
01:21:19qu'on nous a jeté nos récoltes, ça a aidé le monde.
01:21:21À exemple, contre exemple.
01:21:23Permettez-moi.
01:21:25L'inflation qui va arriver.
01:21:27Ce sont des digressions.
01:21:29Si vous voulez parler, Philippe,
01:21:31ça devient un peu désagréable pour une fois.
01:21:33Sur l'Algérie, puisqu'on dit
01:21:35que nous engageons un bras de fer.
01:21:37Pardonnez-moi,
01:21:39les illégaux algériens
01:21:41par rapport à Donald Trump
01:21:43ont été abattus.
01:21:45Algériens.
01:21:47Il y a eu un appel avec l'Algérie
01:21:49et on leur a expliqué et ça s'est passé.
01:21:51On n'a pas la même histoire.
01:21:53Ce n'est pas ça, c'est qu'on n'a pas
01:21:55le même rapport de force et en plus
01:21:57on ne sait pas l'imposer.
01:21:59Par ailleurs,
01:22:01vous avez raison,
01:22:03ce que je pense, c'est qu'on n'est pas obligé
01:22:05de prendre toutes les décisions de Trump
01:22:07ou de les recuser toutes.
01:22:09Celles-ci, en termes de rapport de force,
01:22:11le fait d'agiter une menace en plus, c'est pas juste.
01:22:13Ils ont compris qu'il valait mieux
01:22:15appliquer le droit et ça,
01:22:17vous avez raison, je pense qu'on devrait
01:22:19compter aux experts.
01:22:21Il paraît, et c'est une information exclusive,
01:22:23que Donald Trump était d'accord
01:22:25avec François Bayrou
01:22:27comme l'a entendu
01:22:29au grand juré Philippe Bilger
01:22:31pour la soutenir.
01:22:33C'est pour vous faire un clin d'œil.
01:22:35Ma chère Sonia, je vous crois sur parole.
01:22:37Là où je voulais, c'était plus légèrement
01:22:39que je voulais vous faire réagir.
01:22:41Cette image du petit dans le bureau au vol,
01:22:43ça m'a fait penser.
01:22:45Je n'aurais pas aimé ça en France non plus.
01:22:47Je ne l'aime pas.
01:22:49Le petit lui, Sarkozy, était sous le bureau
01:22:51sur les photos de Paris Match.
01:22:53Les enfants n'ont rien à faire.
01:22:55L'évolution des rapports Trump.
01:22:57Voilà la réponse.
01:22:59C'est mignon.
01:23:01Est-ce qu'on a besoin que la présidence
01:23:03des Etats-Unis d'Amérique soit mignonne ?
01:23:05Méfiez, Elisabeth,
01:23:07ce petit de 4 ans dans les bras d'Elon
01:23:09met un peu de douceur
01:23:11dans une pensée un peu rigide.
01:23:13C'est une rabat-joie, Elisabeth.
01:23:15Vous êtes découlinant de sentimentalisme.
01:23:17Je pense que ce lien s'il venait
01:23:19avec une adorable petite fille,
01:23:21on serait absolument d'accord
01:23:23avec vous en permanent.
01:23:25Laissez-la loin de notre tumulte.
01:23:27Oui, vous avez raison.
01:23:29Vous voulez dire de vos digressions ?
01:23:33Merci d'organiser ce tumulte.
01:23:35Je remarque qu'on parle matin, midi, soir
01:23:37souvent d'autorité, que je n'en ai aucune
01:23:39sur ce plateau avec vous.
01:23:41Vous en avez beaucoup.
01:23:43Vous avez des noms ?
01:23:45Si vous considérez que le silence
01:23:47est une qualité de la part des chroniques...
01:23:49Non, mais votre parole est d'or.
01:23:51Merci, parce que l'actualité est tragique.
01:23:53Nous avons une pensée pour les parents
01:23:55de lui, c'est le plus important,
01:23:57pour les habitants, pour les parents
01:23:59de France, il y a une véritable angoisse
01:24:01et l'enquête avance.
01:24:03Soyez au rendez-vous à 18h,
01:24:05parce que tout ce qui va être apporté
01:24:07peut peut-être aussi rassurer,
01:24:09non pas expliquer, mais rassurer,
01:24:11peut-être permettre d'appréhender
01:24:13ce qui s'est passé.
01:24:15Merci Rémi Manin,
01:24:17Philippe Bilger, Olivier Dartigolle,
01:24:19Monsieur le Professeur Kevin Bossuet
01:24:21et Elisabeth Lévy.
01:24:23Merci Sonia.
01:24:25On se retrouve demain avec grand plaisir.