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Amusant
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00:00Écoutez, on est quand même de retour, on va revenir à nos moutons qui étaient des moutons
00:05quand même un petit peu sérieux puisqu'on est là avec Bilal. Rien à voir avec les moutons mais
00:10je vais faire un jump, je viens de ne te sentir pas viser par cette affirmation. Tu aimes les
00:16moutons Bilal ? Le jour de la fête du mouton ! Ah oui c'est vrai ! Sommes-nous des moutons dans
00:21ce monde ? En tout cas on est un peu les moutons de Trump ! Là c'est tout le monde qui bêle
00:26derrière lui. On fait semblant de pester pester mais en fait on se couche. C'est ce que tu viens
00:32de nous expliquer en début d'émission. En fait le chantage fonctionne, le chantage de Trump,
00:36tout ce qu'il a mis en place. Il est là que même pas depuis un mois, il y a déjà 50 millions de
00:40trucs qui sont sortis et il doit tenir 4 ans. Enfin c'est nous qui devons tenir 4 ans comme tu l'as
00:45dit. Au bout d'un moment il aura fait le tour j'imagine. Je ne sais pas écoute, on n'est pas
00:50au bout de nos surprises avec ces personnes. Pendant tout un moment en fait, est-ce que le
00:57football l'a changé ? Est-ce que Trump l'a changé un peu depuis sa première investiture ? Ah oui
01:01clairement ! Parce qu'il n'était pas comme ça à la base. Moi je ne l'ai jamais vu comme quelqu'un
01:06de masculiniste, tu vois d'horrible. Il a toujours été. Oui ? Ah bon ? Attends masculiniste, vraiment
01:15le vrai terme, c'est-à-dire dans l'extrême. C'était quelqu'un qui avait des frasques etc. avec
01:20les femmes, les trucs, mais il était un beauf quoi, tu vois ce que je veux dire ? En fait ce
01:24qui change vraiment de sa première législature, c'est qu'à la base quand Trump est arrivé à la
01:33présence en 2016, il n'avait juste pas l'expérience encore. Il n'avait pas cette expérience, il ne
01:39connaissait pas encore parfaitement le terrain, il ne savait pas exactement ce qu'il pouvait faire
01:42ou non. C'est vrai qu'il y avait des frasques, mais ça s'arrêtait là. Son entourage politique
01:48pouvait encore le contenir. Alors que là, il est en roue libre. Parce que c'est lui qui a décidé de
01:55qui sera dans son entourage. Il sait parfaitement ce qu'il fait, il sait comment est-ce qu'il doit
01:59le faire et il sait qu'il a de toute façon la majorité. La majorité de qui ? Pas des Américains ?
02:05Non mais... Attends parce que tu fais une mou... Ah non je sais pas, tu as fait une mou quand j'ai
02:09dit ça. Il a la majorité des Américains ? Aux élections, si on parle vraiment des chiffres, oui.
02:14De ceux qui ont voté ? Oui, non. Si on parle vraiment de l'élection, purement. Il a eu une majorité
02:20des Américains qui ont voté. C'est de nouvelle histoire comme en France. Il n'a pas eu moins de
02:26votes, mais parce qu'il y a eu plus d'États décisionnaires ou je sais pas quoi qu'il a
02:29quand même gagné ? Non en fait, c'est parce que les démocrates se sont effondrés et donc ça fait
02:3310 millions de voix en moins qui ne sont pas allées du côté démocrate, qui ne sont pas allées du
02:37côté républicain non plus, mais ça a fait la différence. Oui mais les 300 millions d'Américains
02:41n'ont pas voté. Il n'y a qu'une des votants qui ont voté. Et dans cette... C'est quand même dingue je trouve.
02:45Voilà, c'est la fraction qui a... Mais c'est de nouveau... Enfin voilà, peut-être que pour gérer
02:50tout ça, pour avoir un semblant entre guillemets de démocratie, nous on est quand même dans un
02:55système où voilà on est obligé de voter en Belgique, au moins tu sais que... Encore heureux. Après avec les
03:00problèmes de coalition et des trucs, c'est pas toujours celui pour qui tu votes qui arrive. Mais
03:04bon, ça serait intéressant quand même dans les pays d'un seul instant. Je pense que c'est aberrant qu'aux
03:08Etats-Unis en plus... Je ne comprends pas. Parce que tu es quand même concernée. Je ne comprends pas
03:14qu'en tant que citoyen, tu ne te dises pas que c'est une nécessité pour toi. Il y a des gens qui sont
03:19battus pour qu'on puisse... Oui mais bon, il y a des gens qui font autre chose. Les Etats-Unis, c'est
03:25vaste aussi. En France, regarde, ils ne vont pas voter non plus. Du coup, c'est l'extrême droite
03:30qui monte parce qu'évidemment il y a tout un... Alors après, tu ne peux pas te plaindre. Il y a aussi
03:34plein de facteurs qui rentrent en compte. Par exemple, aux Etats-Unis, c'est le jour du vote,
03:38mais si ton patron veut que tu viennes travailler ce jour-là, tu viens travailler. Et donc tu ne peux pas
03:43aller voter. Il y a aussi des réalités sociales qui font que beaucoup ne peuvent pas aller voter.
03:50Pas forcément qu'ils ne veulent pas, mais qu'ils ne peuvent pas aller voter. Mais eux, c'est pas un
03:53bulletin qu'ils doivent remplir, qu'ils mettent dans une espèce de boîte aux lettres ? Ça, ils peuvent
03:58le faire, mais il y a beaucoup d'Américains qui n'y croient pas. Ils vont dire que c'est féqué ?
04:03Oui, et même, il y a plein d'attaques contre les balotes. Il y a plein d'attaques contre ces trucs.
04:08Il y a des trucs qui prennent feu, etc. Et donc au final, quelle est la légitimité de tout ça ?
04:13Ce n'est pas fiable. Mais oui, il a la majorité. Il a la majorité au Sénat, il a la majorité à la
04:19Chambre des représentants et il a la majorité à la Cour suprême. C'est de cette majorité-là dont
04:24tu parles, en tout cas dans les endroits décisionnaires de l'Amérique. Donc c'est bon,
04:30tout le monde est à sa botte aux Etats-Unis, à part le patron du FBI apparemment.
04:34Et le procureur général du Kentucky qui a déclaré vouloir faire des poursuites contre lui.
04:39Du Kentucky ? C'est puissant le Kentucky ou c'est le Liechtenstein ?
04:45C'est un état comme un autre. Ce n'est pas un très grand état, mais c'est un état.
04:49Mais c'est le seul ? Les autres, ils sont tous...
04:51Il y a d'autres procureurs qui veulent aussi attenter des procès,
04:55mais le truc, c'est que le département de la justice les vire avant même qu'il y ait.
05:00Parce qu'il justifie ça en disant qu'en fait, on ne peut plus faire confiance à ces procureurs
05:04pour mettre en action les idées du président. Ce qui veut dire ?
05:11Parce qu'ils sont contre les idées des présidents, c'est ça ?
05:14Oui, et aussi parce que du coup, Trump a pris le contrôle du département de la
05:18justice. Les procureurs dépendent du département de la justice.
05:21D'accord. Donc ça, c'est en interne aux Etats-Unis. Est-ce qu'on va vers une guerre civile ?
05:29Est-ce que les gens vont se rebeller ?
05:30La résistance, elle a déjà commencé.
05:33Ah d'accord, explique-nous.
05:34Aux States, la résistance a déjà commencé. Par exemple, il y a eu toute l'histoire avec ICE,
05:38cette agence gouvernementale qui vient et qui prend les immigrés et les jette dehors,
05:43littéralement. Trump leur avait donné l'accès aux écoles et aux hôpitaux.
05:47Pour aller chercher les gens ?
05:48C'est ça, pour aller chercher les gens et les enfants directement dans l'école.
05:51Il y a eu des arrestations atroces, en fait. Ça s'est passé de manière sauvage.
05:54C'est ça.
05:54Ah oui, d'accord. Ce n'étaient même pas des gens qui étaient dans les demandeurs d'asile.
05:59Non, même pas. Il est parti directement les chercher à l'école ou dans les hôpitaux.
06:02Devant tout le monde, quoi.
06:03Devant tout le monde. Et sur les réseaux sociaux, puisque maintenant, tout ça, c'est banni. TikTok,
06:09etc. Tous les algorithmes font que tu ne peux plus parler de tout ça. Et donc,
06:14les gens ont trouvé des messages cryptés. Et tu as des profs qui t'expliquent comment
06:18est-ce que tu peux cacher ton élève pour que l'Aïs ne vienne pas le chercher, quoi.
06:23Non, mais attends, ça nous rappelle des sombres époques, des sombres choses qu'on a vécues ici.
06:29C'est horrible. Et donc, oui, parce qu'on a aussi entendu cette histoire de TikTok qui a
06:33« shut down » un jour. On était tous outrés.
06:36Et tous les TikTokers qui publiaient tous leurs brouillons.
06:41Absolument. Oui, Damélio, notre ami aussi, Charlie. Mais du coup, maintenant, TikTok est
06:48aussi complètement...
06:50Non, TikTok est toujours utilisable aux Etats-Unis.
06:53Oui, mais l'algorithme...
06:54L'algorithme lui a complètement changé. Et donc, l'algorithme fait en sorte de,
06:58un, mettre en avant tous les programmes qui, soit glorifient Trump, soit son idéologie. Et,
07:03bien sûr, bannit tous les mots que Trump ne veut plus entendre. Migration,
07:07élevérité.
07:07Femme.
07:08Ah, finaise.
07:09Et est-ce que tu peux être une femme, quand même ?
07:11Ah, ça, c'est une bonne question. On va demander à Trump.
07:13Bien sûr, parce que si tu veux devenir trans, ça va être un problème aussi avec Trump.
07:17On a Andrew Tate qui est là à l'antenne avec nous. Non, c'est pas vrai. C'est une blague.
07:21Il aurait une... Voilà, il sera contre qu'on utilise le mot femme. D'ailleurs, il est contre
07:24notre émission. Il est contre la Girl's Night.
07:26Mais en fait, ce qui est fou, c'est de se dire que maintenant, quand même, pour parler,
07:30t'as besoin de crypter ton truc pour que les autres puissent se comprendre. Comme ça,
07:34tu n'es pas censuré par le gouvernement.
07:35La liberté d'expression, c'est perdu.
07:37Complètement.
07:38Il n'y en a plus.
07:38Complètement.
07:39Mais eux, justement, ils tablent en disant on va faire revenir la liberté d'expression.
07:44Mais en fonction de leur expression.
07:46Oui, c'est ça.
07:47Qui n'est pas, justement, le périmètre d'expression qu'on avait évoqué la dernière fois. Parce que
07:53moi, je trouve que le mot liberté, ça fait penser à quelque chose qui est totalement
07:58infini, ouvert et la liberté. Alors que finalement, la liberté d'expression, c'est un périmètre.
08:04Mon périmètre s'arrête à ton périmètre. Mais on a vu Meta qui a aussi changé.
08:11Et c'est son petit pantalon.
08:12Du Körberg.
08:13Bah oui, excusez-nous, mais pendant tout un temps, ils ont fait de la résistance, etc.
08:20Et puis, tout d'un coup, on passe complètement.
08:22En fait, ils ont senti le vent changer. Ils ont compris que Trump, cette fois,
08:27ce n'était pas Trump de 2016. Ce n'était pas Biden non plus. Là, c'est le gars,
08:31il a vraiment tous les pouvoirs et il n'a pas de limite. Il n'a aucune limite, si ce n'est l'argent.
08:35Est-ce que Biden a fait des dégâts aux Etats-Unis ? Est-ce qu'il a un peu pavé la route à Trump
08:40et à tous les trumpistes ?
08:42En fait, ce que Biden a fait, c'est qu'il a quand même assez bien travaillé les Etats-Unis,
08:47on va dire globalement, d'un point de vue général. Par exemple, sous l'administration Biden,
08:51l'économie a vraiment augmenté. Il y a vraiment une hausse au niveau économique. Mais Biden est
08:58arrivé après la crise du Covid. Et donc, il y avait encore toute cette question de pouvoir d'achat
09:02qui était vraiment, vraiment compliquée et qui traînait derrière Biden. Et donc, Biden,
09:07même s'il a réussi à rehausser l'économie américaine, c'est l'économie américaine
09:12qu'il a réussi à faire et pas le portefeuille des Américains. Et c'est ce que les Américains
09:16lui ont reproché. Et c'est ce que maintenant, ils sont aussi en train de reprocher à Trump.
09:20Attends, explique-nous ça.
09:21Trump a fait une promesse électorale. Il a dit que l'une des nourritures les plus importantes
09:29aux Etats-Unis, les oeufs, il allait faire baisser le prix. Il a dit qu'il devait faire baisser le
09:36prix. Parce qu'à la base, le prix était de 3 dollars quelque chose. Maintenant, il est à 7
09:41dollars. 7 dollars pour la douzaine, je crois. Très cher pour des oeufs américains.
09:51Pas du tout pour des poules américaines. Trump avait fait vraiment cette promesse,
09:58mais il ne l'a pas tenue. Et du coup, tu as des tiktokers qui, chaque jour, vont,
10:02prennent le truc en photo et disent « Day one, Trump, on attend toujours. Day two, on attend
10:08toujours. » Et en fait, ils sont là, ils continuent et ils continuent. Et en fait,
10:11Trump a quand même pris le truc au sérieux et il a répondu pas du tout comme on le voulait.
10:19Il a juste dit que le problème, en fait, ce n'était pas les poules, ce n'était pas les oeufs,
10:24c'était qu'il fallait régler le problème migratoire. Voilà, c'est les Mexicains. J'en
10:29étais sûre, ce n'est pas vrai. C'est le problème migratoire. Il détourne la conversation. Chez nous
10:35aussi, on a ça. Zemmour, tu lui parles de A, il te revient vers les immigrés. Tu lui parles de B,
10:40il revient vers les immigrés. Oui, c'est vrai. C'est l'origine de tout le mal de nos pays,
10:45pour certains. Oui, j'allais le dire, pour certains. Oui, non, évidemment. Ce n'est pas
10:49moi qui ai été dans cette émission, mais ça galvanise quand même des gens. Oui, quand même,
10:52de fou. Il y a une résistance qui se met en place. Les procureurs généraux... Parce que là,
10:58tu nous dis que c'est la résistance sur TikTok. Oui, il y a une résistance sur TikTok, mais
11:02concrètement, auprès des institutions, le FBI intente des procédures judiciaires contre le
11:08département de la justice. Les procureurs généraux intentent aussi des procédures contre le
11:13département de la justice. Mais le problème, en fait, c'est que vu que la Cour suprême a donné
11:17l'immunité totale à Trump, Trump, il a dans son pouvoir la capacité de gracier. Tu peux condamner
11:24quelqu'un, mais s'il est proche de Trump, Trump a juste à le gracier ensuite. Mais il y a eu ça,
11:28non ? Il n'a pas gracié... Il a gracié 1 500 personnes qui ont attaqué le Capitole. Oui,
11:32c'est ça. En déclarant que c'était des otages. Oui, c'est ça. Oui, oui, oui. On est outrés,
11:40je ne sais pas. Moi, quand il y a eu cette prise du Capitole, j'étais choquée. C'est un acte de
11:46désespoir aussi, un peu... Oui, mais c'est n'importe quoi. Quelque part, il a réveillé des
11:54gens qui sont sans foi ni loi. Il faut vraiment donner un exemple. On a vu le drapeau confédéré
12:02à l'intérieur du Capitole quand ils l'ont attaqué le 6 janvier. Le drapeau confédéré, la seule fois
12:07où on l'a vu, c'était durant la guerre de sécession. Il faut savoir qu'aux Etats-Unis,
12:12il y a quand même des parades, etc. des Sudistes. Ils sont là, dans certains états, etc. On les
12:21voit. Mais c'est des choses, quand tu assistes à ça, ça fait peur. Tu sens quelque chose de très
12:29intense et qui est plutôt du côté de la malveillance. C'est mauvais. Ça sent mauvais.
12:34Et Trump, il alimente ça. C'est ça qui fait peur. Il alimente tout ça et il donne de la crédibilité.
12:39Parce que Trump, on peut dire ce qu'il veut, le gars reste président de l'Amérique. Donc,
12:44quand il parle, il y a quand même une certaine crédibilité qui va avec. Quand les complotistes,
12:50par exemple, reçoivent une déclaration de Trump avec le sceau de la Maison Blanche,
12:54c'est pas rien. Évidemment, tu leur donnes du crédit aussi. Avec QAnon, par exemple. C'est ça
13:02qui était au Capitole et qui pense que le monde est gouverné par des démons, des satanistes,
13:08des pédophiles, dont Trump serait le seul qui pourrait nous sauver. Tu leur donnes aussi du
13:13crédit. Et de la force. Et de la force. Des nourris, quoi. Bad Boys aussi, je pense. Attends,
13:19c'est quoi ? C'est Bad Boys ou un truc comme ça ? C'est un groupe... Proud Boys. Ah, Proud Boys,
13:22merci. Proud Boys, oui, les Proud Boys. Les groupes suprémacistes blancs. Restons Proud,
13:26etc. Il a utilisé certains mots qui étaient un peu que des messages codés, entre guillemets,
13:29qui réveillent vraiment des forces que t'as pas envie de réveiller, quoi. Et c'est ça,
13:33le problème. Ils réveillent des gens qui vont coûte que coûte y aller, en fait.
13:39Qui découlent d'une idéologie qu'on connaît quand même assez bien et qui est le nazisme.
13:43Oui. Et le fascisme. Et du coup, là, on est à un mois, on peut aller vers des choses assez
13:51atroces. On sait déjà qu'aux Etats-Unis, c'est un terrain où les gens se tirent dessus pour rien.
13:55C'est sur ma propriété, je sais pas quoi, des guns de partout. Donc, ça va quelque part légitimer
14:01certains actes horribles. Il est allé encore plus loin. Explique-nous. Il s'est attaqué directement
14:06à la Cour pénale internationale. C'est-à-dire ? Donc, en gros, ce qu'il a fait, c'est qu'il a
14:10signé un décret en mettant sous coup d'arrêt tous ceux qui travaillent de près ou de loin à la
14:16Cour pénale internationale. Donc, les juges, tous les juges de la Cour pénale internationale.
14:19Et la Cour pénale internationale, son siège est où ? A la haie aux Pays-Bas. Ah, voilà. C'est là
14:23où on juge les grands criminels de guerre. Et c'est de là qu'est parti le mandat d'arrêt
14:29contre Netanyahou. Donc, pour tous les crimes qu'il y avait durant le conflit après le 7 octobre,
14:34etc. Trump est arrivé, il a dit, tous les juges et tous ceux qui ont travaillé de près ou de
14:41loin à l'arrestation, à la tentative d'arrestation de Netanyahou, seront sous coup d'arrêt américain.
14:46Donc, ils ne peuvent pas rentrer sur le territoire américain ? Ils ne peuvent plus rentrer sur le
14:49territoire américain. Au risque de se faire arrêter ? Oui, ils peuvent à tout moment se
14:53faire arrêter. Même chez eux ? Oui. Ok. Et c'est là que je vais en revenir en plus après. Et
14:59il a gelé les avoirs. De qui ? Des juges ? Des juges et de tous ceux qui travaillent de près
15:05ou de loin. Donc, c'est-à-dire des juges, des avocats, de toutes les personnes qui travaillent
15:08en fait à la CPI. Dans leur propre pays ? Les avoir aux Etats-Unis ? Non, en fait, les Etats-Unis
15:14contrôlent le système de change mondiale. Donc, ils peuvent à tout moment, puisque tous les
15:18échanges, à un moment ou à un autre, se font en dollars. Et donc, vu que le dollar, c'est leur
15:22monnaie, la loi américaine s'applique, donc ils sont compétents. Et vu qu'ils sont compétents,
15:27ils peuvent bloquer n'importe quel compte bancaire. Dans le monde ? Dans le monde. En Inde ? Donc là,
15:36ça veut dire que là, maintenant, tous ces juges... Aucune banque ne va vouloir dire non aux Etats-Unis.
15:40Oui, bien sûr. T'as l'Amérique qui t'a dit tu bloques ce compte, tu le bloques. Quoi, donc là,
15:44demain, Trump pourrait décider de bloquer mon compte, par exemple ? Oui, théoriquement, oui.
15:48Voilà, si un jour, t'arrives pas à payer un truc, tu dis écoutez, je suis désolée.
15:53Mais donc, du coup, ça veut dire que tous les juges et tous ceux qui ont participé à ce mandat
15:59d'arrêt contre Netanyahou, tous leurs comptes, tous leurs avoirs sont gelés ? Oui, et peuvent
16:04être gelés. Familles comprises ? Familles comprises et tous ceux qui sont de près ou de
16:09loin apparentés à l'affaire Netanyahou. Donc tous les juges, tous les cabinets d'avocats,
16:13les procureurs, même ceux qui font la traduction. Juste la traduction, tu es sous le coup d'arrêt.
16:18Bon, je vais faire un petit logo, j'ai des frilons. J'ai fait un logo. J'ai apporté le café. Mais je m'en fous. Je suis stagiaire.
16:26Bien sûr, si jamais la cour venait à persister dans ses démarches, Trump menace d'envoyer l'armée
16:35puisqu'aux Etats-Unis, ils ont une loi qui les autorise à envahir les Pays-Bas si un Américain
16:40ou si leurs alliés sont conduits à être présentés devant la cour. La cour pénale internationale a
16:48alors appelé tous les pays du monde, les ONG et la société civile à s'unir pour défendre la
16:53justice internationale, mais il y a eu très très peu de réponses. C'est pas vrai. Sérieux ? Enfin, dis-eux.
16:59Vraiment, tout le monde a peur. Et donc le truc, c'est que tout le pouvoir de la cour repose
17:05vraiment sur la coopération internationale et sur le crédit que les pays veulent lui donner.
17:09Mais bien sûr. Mais là, il n'y a aucun pays, quasiment aucun pays qui lui donne le crédit.
17:12Qui ne lui donne de crédit. Ils sont discrédités. Donc en fait, tu vaux rien.
17:15Et donc en fait, la cour internationale est juste balayée d'un revers de la main.
17:20Elle n'existe plus sur l'échiquier mondial.
17:22C'est ça. On parle juste de la justice internationale qui part d'un coup comme ça en éclat.
17:26Ouille, ouille, ouille.
17:27Parce que c'est elle la garante finalement pénalement de la justice internationale.
17:30Quand un dictateur fait quelque chose, c'est devant elle qu'on compare.
17:33Oui, on les a vus avec Milosevic.
17:35Et là, en fait, on dit si tu es amie avec Trump, t'inquiète.
17:41C'est grave. C'est beaucoup plus grave que ce qu'on pensait.
17:44Nous, on était bon.
17:45Moi, je suis dans ma bulle. Je disais, je suis dans ma bulle.
17:47Moi, je me suis dit, c'est là-bas loin.
17:49Écoutez, en parlant de bulles, justement, on a eu un message
17:52d'un de nos auditeurs qu'on va écouter tout de suite.
17:54Moi, salut la famille.
17:56Moi, ce que je pense de tout ça, avec la situation avec Trump,
18:00bah, en fait, les politiciens,
18:04le système actuel a fait en sorte qu'on n'ait plus le temps de penser.
18:09Donc, c'est métro, boulot, dodo.
18:10Tu vas travailler, tu te lèves tôt le matin, tu vas travailler,
18:13tu reviens tard le soir, t'es fatigué, tu fais à manger, tu te laves
18:17et puis tu vas faire dodo.
18:18Et donc, dans ce laps de temps,
18:21t'as plus le temps de penser à tout ce qui est à côté.
18:24Alors, nos politiciens,
18:27je pense pas qu'ils vont faire grand chose pour
18:30pour améliorer la situation.
18:32Ils vont dire oui, amen à Donald Trump,
18:35parce que ce sont que des esprits faibles
18:39qui pensent à se remplir des poches de génération en génération
18:44avec des familles qui sont toujours les mêmes
18:47sur les sièges des ministres.
18:49Alors voilà, moi, ce que j'en pense, c'est que je suis peut être un peu défaitiste,
18:53mais je trouve que nos politiciens, c'est pas eux qui vont nous défendre.
18:57C'est pas eux qui vont améliorer la situation.
18:59Eux, ils vont fuir si jamais il y a un problème.
19:02Et nous, on devra soi-disant combattre pour protéger nos termes.
19:07Crois moi, je serai le premier à partir.
19:10Je ne vais pas protéger un pays qui ne veut pas de moi.
19:14Il n'a pas tout à fait d'accord.
19:15C'est ce qui est en train de se passer un peu partout.
19:17Là, tout le monde se couche.
19:18Personne ne défend ses citoyens.
19:20Mais donc, du coup, il dit je serai le premier à partir et on en parlait hors antenne.
19:24Partir où ?
19:25Où est-ce qu'on serait bien dans ce monde actuel ?
19:28Le monde est devenu tout petit déjà.
19:30Il n'y a plus vraiment d'endroits où tu peux te retrouver.
19:33Finalement, il n'y a plus d'endroits où tu peux aller et tu es où que tu ailles.
19:37Sur toute la planète, tu es toujours à moins de 18 heures d'une base militaire américaine.
19:42Ah tiens, bah oui, en même temps, c'est comme ça aussi.
19:46L'hégémonie américaine, elle est militaire.
19:50Oui, c'est ça.
19:51Avec à peu près mille bases militaires autour de la planète.
19:56Et en fait, pour les Etats-Unis et combien, par exemple, pour la Chine ?
19:59La Chine, une.
20:00Quoi ? Attends.
20:02Ajibouti.
20:03Quoi ? Ajibouti ?
20:06La Chine n'a qu'une base militaire en dehors de son territoire.
20:10Donc, oui, une seule base militaire.
20:11La Russie en a, je pense, 17, un truc comme ça.
20:15Et les Etats-Unis ont plus de mille bases militaires.
20:19C'est énorme.
20:20Donc là, on parle vraiment de militaires.
20:22Donc là, on ne parle pas des bases de la NSA ou bien de la CIA.
20:25Là, on parle vraiment militaires.
20:27Et genre le SHAPE, ici, en Belgique ?
20:30Tu connais le SHAPE ?
20:31Oui, bien sûr.
20:32Il y a une chouette boîte de nuit, apparemment.
20:33Oui, c'est une base américaine ou pas ?
20:35Non, ça, c'est le quartier général.
20:36D'accord.
20:37Mais je pense qu'il y a une base militaire, effectivement,
20:40parce qu'on a des armes nucléaires américaines en Belgique.
20:43Donc, oui.
20:44Donc, mille.
20:44Et c'est le pays qui en a le plus, évidemment.
20:46C'est le pays qui en a le plus de très, très loin.
20:48C'est le pays qui en a le plus.
20:49Et encore, parce que les États-Unis ont quand même fermé 500 bases militaires
20:53en Afghanistan.
20:54Et donc, là, rien qu'en Afghanistan, c'était 500 bases militaires.
20:58Mais pourquoi ce besoin d'avoir autant de bases militaires, finalement ?
21:02Ça leur permet, en fait, quand ça permet deux choses.
21:06Un, d'exporter la guerre.
21:08Bah oui, c'est beaucoup plus proche.
21:09Si t'as ta base là-bas, c'est plus facile.
21:11On n'attaque pas ton territoire,
21:12mais on attaque le territoire de la personne qui t'attaque.
21:16Et puis, t'as tes missiles qui sont de tout temps H-24
21:20dirigés vers tous les pays autour.
21:21Ils peuvent toucher n'importe quel pays plus rapidement que ce pays ne peut te toucher toi.
21:25Ça, c'est la première raison.
21:26Et la deuxième raison, c'est la capacité d'intervention.
21:30Avec ces mille bases à travers le monde,
21:32les Américains ont cette capacité d'intervenir en moins de 18 heures,
21:35massivement, partout sur Terre.
21:37Où que tu te trouves sur la planète, en moins de 18 heures, ils peuvent être là.
21:41T'es foutu, quoi.
21:42C'est ouf.
21:43Et l'Europe, elles sont où, nos bases militaires ?
21:45On en a ou on en a combien ?
21:46L'Union européenne n'a pas de bases.
21:48On n'en a même pas de bases.
21:49Chaque pays, individuellement, a des bases.
21:52Ouais, c'est ça. L'Union européenne n'a pas de bases, à proprement dit.
21:54Mais c'est pourquoi ?
21:55Au nom de l'Union.
21:56Mais pourquoi ?
21:57Parce qu'on est individualiste, on l'a dit.
21:59Mais parce qu'on n'a pas d'armée.
22:00Mais il faudrait une armée européenne.
22:02Mais bon, vu que tout le monde est individualiste.
22:03On n'a pas d'armée.
22:05On n'a pas d'armée.
22:05Et en fait, même si on voulait créer une armée européenne,
22:08ça ne fonctionnerait pas.
22:10Pourquoi ?
22:10Parce qu'on a déjà parlé de vouloir créer cette armée européenne.
22:13On s'est réunis autour de la table.
22:15On a créé des avions purement européens, d'une armée purement européenne.
22:19Et à la première occasion, la Pologne a décidé d'aller acheter chez Américains.
22:25Nous, on a décidé d'aller acheter Américains aussi, la Belgique.
22:29À la base, on avait un accord avec la France pour acheter les Rafales.
22:32On leur a dit non, on va aller acheter les F-35 américains.
22:35Pourquoi ? Ils étaient moins chers ?
22:37Aussi, parce que c'est les Etats-Unis.
22:38Et puis il y a les sièges chauffants.
22:39Quand les Américains arrivent et te disent ça, tu vas l'acheter, tu l'achètes.
22:43Et c'est pire encore maintenant avec Trump, puisque Trump a clairement dit
22:46que si l'Union européenne n'augmentait pas ses achats de pétrole et de gaz,
22:52alors elle se retrouverait sous le coup de sanction.
22:54Alors que le but, quand même, c'était un peu de réduire tout ça au niveau écologique.
22:59Mais au final, Trump s'en fout de l'écologie.
23:01Il a décrété l'état d'urgence énergétique,
23:03ce qui lui permet de lui donner des pouvoirs incroyables.
23:07Il peut accélérer les permis de forage.
23:09Il a demandé à ce qu'on accélère l'exploitation du gaz, du pétrole et du charbon.
23:14Il peut même réquisitionner des terres qui ne sont pas à lui à la base,
23:18juste pour être exploité.
23:20Et sur Twitter, il a dit « drill, baby drill ».
23:23Oui, vas-y, « for, baby for », pour les hydrocarbures, évidemment.
23:30Et cet état d'urgence lui permet aussi d'outrepasser
23:32toutes les législations environnementales.
23:34En fait, c'est super, qu'est-ce que tu dis ?
23:37C'est une bonne soirée de fréquence.
23:38On se commande un McDo pour rajouter un peu à l'économie américaine.
23:42Wow, OK, écoute, on va continuer la discussion parce que chaque fois,
23:46plus on avance dans le sujet, plus...
23:49Mais c'est ouf, c'est...
23:51Bon, après, c'est comme si tout d'un coup, évidemment,
23:54on découvre un monde qui est installé comme ça depuis toujours.
23:58Mais c'est pas...
23:59Oui, mais c'était pas...
24:00Les gens, on faisait encore, je mets des guillemets, « bon usage » de tout ça.
24:04Là, on est vraiment dans un extrême d'utilisation de pouvoirs qui nous dépassent tous.
24:09Parce que finalement, on a des lois qui sont supposées nous protéger,
24:12que ce soit l'Europe ou chaque pays.
24:14Et en fait, les États-Unis, ils arrivent, on dirait que c'est eux qui ont créé le monde,
24:16alors qu'ils ont été découverts bien après tout le monde,
24:20et qui arrivent et qui disent « No ! ».
24:23Je veux dire, c'est quand même un peu de la bulle.
24:24C'est une démocratie qui est très récente.
24:25Mais on va répondre à ta question dans quelques instants.
24:28À savoir, est-ce que c'est un nouveau monde qu'on découvre et qui est violent ?
24:32Ou est-ce que, quelque part, c'est une base de travail qui est là depuis toujours ?
24:37Et maintenant, évidemment, il y a un peu des choses qui ressortent un peu du sol,
24:41où tout d'un coup, on le voit et on se dit « bon, qu'est-ce que c'est que ce monde ? ».
24:44Mais peut-être nous y étions déjà avant de s'en rendre compte.
24:49On va s'écouter, on va faire une toute petite pause.
24:51Alok Griffin, on se retrouve juste après, toujours avec Bilal, qui est notre invité du jour.
24:55Franchement, Bilal, tu nous régales.
24:56Merci de nous abreuver de ta chance.
24:58Et on va continuer.
25:00Tu restes avec nous ?
25:00Oui, bien sûr.
25:01Parfait.
25:01Et puis, dans quelques instants, n'oubliez pas, tirage au sort aussi.
25:04Les paroles.
25:04Non, je rigole.
25:05N'oubliez pas les paroles.
25:06Les paroles, c'est qu'on vous offre 100 euros de bijoux Victoria
25:09à dépenser pour la Saint-Valentin ou après la Saint-Valentin, en tout cas pour vous faire plaisir.
25:14Et ça, ça se passe par SMS.
25:15Vous pouvez envoyer le mot BIJOU au 63 22.
25:18C'est un euro par message.
25:20Bonne chance à vous.
25:21À tout de suite.
25:27C'est Lara Bell, Rose & Friends sur Fun Radio.
25:29Avant de reprendre la discussion sur les Etats-Unis, sur le monde, sur la politique actuelle,
25:35sur est-ce qu'on va mourir et où est-ce qu'on peut aller se planquer
25:39pour ne pas subir tout ce qui va se passer,
25:43tout ce qui va découler, évidemment, de l'arrivée de Trump au pouvoir américain et de tous ses amis.
25:48Trump et confrères, et compagnie.
25:51Et compagnie, enco.
25:53Enco, ouais, enco.
25:55Alors, on fait une petite pause, une petite pause bonheur,
25:57puisqu'on va vous offrir 100 euros de bijoux Victoria dans cette émission ce soir.
26:02Il y aura encore demain soir et ce sera la dernière, évidemment.
26:05Ça s'est passé au 63 22 par SMS.
26:07Ça se passe d'ailleurs au 63 22 avec le code BIJOU.
26:11Alors, si tu as envoyé BIJOU par SMS au 63 22, c'est que tu veux ces 100 euros de bijoux Victoria.
26:16Eh bien, sache que ça va sonner chez toi dans quelques secondes.
26:21Et si ça sonne chez toi, c'est que c'est pour toi, ma gueule.
26:25Ah, attention, si ça ne décroche pas.
26:33Allô, allô, c'est pour toi, ma chérie, c'est pour toi.
26:39Comment tu t'appelles?
26:44Jessica.
26:45Coucou Jessica.
26:46Jessica, tu es où en ce moment?
26:48J'étais dans ma chambre à faire regarder la télé.
26:52Oh tiens, et dans quelle ville?
26:53Où sur la planète?
26:54À Courcelle.
26:55À Courcelle, la belle région de Charleroi.
27:00D'accord, je ne me trompe pas.
27:03Jessica, donc tu repars avec 100 euros de bijoux Victoria, de ton choix.
27:08Tu iras sur le site, tu feras tes emplettes à ta guise, à tes goûts, pour la Saint-Valentin peut-être.
27:14Merci.
27:15Tu vas te les offrir à toi ou peut-être à quelqu'un, parce qu'il y a pour homme,
27:19il y a pour femme, il y a pour tout le monde sur le site.
27:21Je porte ce que je trouve pour les enfants.
27:23Oh, pour tes enfants, c'est chouette ça.
27:26Et tu as combien d'enfants?
27:29J'en ai deux.
27:29Deux enfants, ça va faire plaisir.
27:32Petite boucle d'oreille, petit bracelet, petit collier.
27:35Qu'est-ce qu'on a d'autre?
27:36Des petits persingues, je ne sais pas, des petites bagues.
27:40Ah bah écoute, ça c'est chouette.
27:42Et 100 euros, c'est pas mal.
27:44Ça va vraiment te faire plaisir.
27:45Est-ce que tu avais déjà un peu regardé le site et fait une sélection préalable ou pas encore?
27:50Non, pas encore.
27:51Ah bah écoute, ça va être l'occasion.
27:53En tout cas, merci d'être à l'écoute de cette émission, d'avoir joué avec nous.
27:58Merci à vous.
27:59On t'embrasse très très fort et très belle fin de semaine à toi.
28:02Et bisous à tes enfants.
28:04Merci.
28:05Salut Jessica, avec plaisir.
28:06Ciao, ciao.
28:07Ciao.
28:08Ciao, ciao Jessica.
28:10Tu sais quoi Jessica, attends, parce qu'il y a un truc qu'on va te demander,
28:13parce qu'on va continuer notre discussion sur les Etats-Unis et c'est bon,
28:17on est parti jusqu'à je ne sais pas quelle heure.
28:19Si tu veux, tu nous envoies un petit message sur WhatsApp avec tes coordonnées.
28:22Comme ça, bim, c'est envoyé directement et tu ne dois pas nous attendre encore 20 minutes.
28:27D'accord, ça va.
28:29À tout de suite.
28:30À demain.
28:31Bisous Jessica.
28:32Bisous.
28:33Alors, de retour avec nos moutons.
28:39Mais oui, cette émission est artisanale, on la fait entre nous.
28:47On est comme dans une chambre, dans un appartement entre nous,
28:52comme ça, en train de discuter de l'histoire du monde, de l'état du monde.
28:54Grâce à toi Bilal, franchement, heureusement que tu es là.
28:56Avec plaisir.
28:57Parce que c'est difficile de comprendre ce qui se passe.
28:59C'est vrai que c'est compliqué.
29:00Les infos viennent de partout, on ne sait pas parfois si c'est vrai, si c'est faux.
29:04On ne sait pas quoi en penser, il faut connaître les tenants et les aboutissants.
29:07Et franchement, grâce à toi, on en apprend un peu plus.
29:12Tu as une science incroyable.
29:14J'essaie.
29:15Tu as posé une bonne question Audrey à Bilal Oranten.
29:18Comment est-ce qu'il a commencé ?
29:21Oui, j'avais demandé comment tu en es arrivé avec toutes ces connaissances ?
29:25Ce qui fait que tu t'es plongé dans tout ça Bilal ?
29:27Moi, j'ai kiffé la politique quand j'avais 16 ans.
29:30Je ne sais pas, j'aimais bien, parce que j'aimais bien comprendre
29:32pourquoi est-ce que les dirigeants prenaient telle ou telle décision
29:35et en quoi est-ce que ça allait nous impacter, juste par curiosité à la base.
29:39Ensuite, j'ai commencé à voir qu'il y avait certaines décisions de mon école,
29:43pas du reste du monde, mais de mon école, qui m'impactaient directement.
29:47J'étais là en mode « Ah ouais, mais moi, je n'ai pas eu mon mot à dire là-dessus.
29:50Mais ça m'impacte moi et en fait, je ne peux rien dire. »
29:53Et donc, moi, ça m'a un peu fait chier.
29:55Et donc, j'ai commencé à essayer de parler.
29:57J'ai commencé à faire des grèves à l'école, avec toute l'école.
30:01Ah ouais ?
30:02Tu étais hyper engagé quoi.
30:04Oui, mais avec toute l'école, on allait faire grève pendant une journée parfois.
30:08Tu rigoles, parce que c'est chouette du coup, pas de cours.
30:10Oui, c'était vraiment sympa.
30:13Et en fait, c'est au fil et à mesure du temps
30:15que j'ai commencé de plus en plus à rentrer un peu dans tout ça
30:19et à comprendre que littéralement, c'est une question de vie ou de mort la politique.
30:23Ce n'est pas un jeu.
30:25Il y a vraiment des gens qui peuvent mourir demain.
30:26Il y a vraiment des vies qui peuvent être ruinées,
30:28des familles qui peuvent être divisées à jamais.
30:30Ça a un vrai impact sur nous.
30:32Mais ça, c'est ce que tu as ressenti.
30:33Mais pour la plupart des gens, tu vois, on en parlait aussi, Audrey,
30:37on se dit « Bon, on est dans nos vies.
30:39On n'a pas toujours l'occasion, en fait,
30:41ne serait-ce que d'avoir le temps. »
30:43On a reçu une note vocale d'un de nos auditeurs qui dit
30:44« Voilà, on est dans le métro, boulot, dodo.
30:47On se dit qu'on est gérés par les personnes pour qui on vote,
30:51tu vois, les politiciens.
30:53Mais au final, dans la situation actuelle de ce que tu racontes,
30:56on oublie que voilà, on regarde peut-être le petit plafond qu'on a au-dessus,
31:01donc notre pays, notre ville, notre machin, le pays, l'Europe.
31:07Mais en fait, de manière générale,
31:10les yeux sont tournés vers les États-Unis depuis combien de temps ?
31:14Audrey, ta question était très bonne aussi dans ta deuxième question.
31:17Moi, je m'étais demandé depuis quand, en fait,
31:19est-ce que les États-Unis, comment et pourquoi
31:21ils ont eu cette emprise sur le monde finalement et cette puissance ?
31:25Ils ont une mainmise littéralement sur le monde.
31:28Et comment est-ce qu'ils en sont arrivés là ?
31:30Alors que je disais, c'est un des pays qui a été découvert le plus tard
31:34en termes de découverte du monde, des pays du monde.
31:37Comment est-ce qu'ils ont réussi à s'imposer de cette manière sur le monde entier ?
31:42C'est vrai que c'est un pays très, très jeune.
31:44Il est né en 1787, si je me souviens bien.
31:48Au 18e siècle, avec la Première Guerre mondiale et l'indépendance.
31:52Et en fait, début 20e siècle,
31:55les grandes puissances qui prédominaient surtout,
31:58c'était l'Empire britannique.
32:00Ça, c'était vraiment la puissance du moment.
32:03La livre sterling, c'était vraiment la monnaie du monde,
32:06un peu comme le dollar, ce que le dollar était aujourd'hui.
32:08La livre sterling, elle était à cette époque-là.
32:10Et la France, c'était vraiment les deux grosses puissances
32:13parce que c'est eux qui avaient le plus grand empire colonial à cette époque.
32:16Donc, ils avaient une influence sur le monde qui était quand même assez importante.
32:20Ensuite arrive la Première Guerre mondiale.
32:23La Première Guerre mondiale, on a deux camps qui s'affrontent.
32:27On a l'Axe et on a la Triple Entente.
32:31Donc, on a l'Angleterre, la Russie, la France d'un côté,
32:35l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie de l'autre,
32:38avec toutes les colonies qui vont avec.
32:41En 1917, il y a la Révolution russe
32:45qui conduit à avoir les communistes au pouvoir avec Lénine, etc.
32:50Et la Russie se retire alors de la Seconde Guerre mondiale.
32:54Et ça, c'est problématique pour l'Angleterre et la France
32:58parce que du coup, l'Allemagne n'est plus sur deux fronts.
33:01Elle peut rapatrier tous ses soldats sur un seul et unique front.
33:04A la base, ses soldats étaient divisés.
33:06Il y en avait un sur le front russe,
33:08l'autre sur le front ouest avec l'Angleterre et la France.
33:11Et finalement, ils pouvaient bombarder.
33:13L'Allemagne, il y avait des armées qui étaient divisées.
33:15Donc, avec le retrait de la Russie,
33:16les pays alliés avaient peur que déjà,
33:19rien qu'avec une armée divisée, c'était compliqué de les contenir.
33:22S'ils commencent à ramener toutes les cliques, ça allait être encore plus compliqué.
33:25Donc, on demande aux États-Unis d'intervenir.
33:28Les États-Unis, à ce moment-là, ils avaient une politique d'isolationnisme.
33:30C'était même écrit dans la loi.
33:32Le truc était simple.
33:33Qu'est-ce que t'entends parler ?
33:35Dans la loi américaine, c'est écrit que les États-Unis, c'est un pays isolationniste.
33:38Donc, ils ne s'occupaient pas des affaires du monde.
33:40Un peu comme la Suisse, quoi.
33:41Un peu comme la Suisse. Les États-Unis, c'est simple.
33:43À la base, c'était ça ?
33:43À la base, c'était ça.
33:44À la base, c'était...
33:45Les Américains disaient un truc très simple.
33:47Vous nous faites pas chier, on vous fait pas chier.
33:49D'accord.
33:49Vous rentrez pas dans notre business, on rentre pas dans le vôtre.
33:52Simple et efficace. C'était pas mal, je trouve.
33:54Efficace.
33:55Et ça a duré combien de temps, cette histoire ?
33:57Jusqu'à la Première Guerre mondiale.
33:58Jusqu'à la Première Guerre mondiale.
34:01On va chercher les Américains.
34:03Les Américains acceptent.
34:04Ils rentrent dans la guerre.
34:06Et on dit, on estime, il n'y a pas de preuves historiques qui viendraient corroborer ça.
34:14Mais on estime que leur intervention a été tellement importante
34:18qu'elle a raccourci la Première Guerre mondiale de deux ans.
34:21Ah.
34:22Importante financièrement, militairement ?
34:24Militairement et financièrement.
34:25Ok.
34:26Donc ils ont mis les moyens, quoi.
34:27Donc ils ont mis les moyens.
34:27Mais il y a un vrai...
34:29Ils ont vraiment mis les moyens.
34:30Il y a une idéologie derrière aussi, de certainement s'implanter...
34:34Bien sûr, il y avait aussi des intérêts qui étaient en jeu.
34:36Il y avait aussi le commerce mondial qui était en jeu aussi.
34:38Parce qu'il y avait une crainte que ça puisse potentiellement
34:43chambouler le commerce mondial et donc chambouler le business américain.
34:47Donc les États-Unis rentrent dans le game.
34:49Ils font ce qu'ils ont à faire.
34:501918, la guerre est terminée.
34:53Et là, le président des États-Unis, Woodrow Wilson,
34:56décide de créer la Société des Nations.
34:58C'est l'ancêtre de l'ONU.
34:59Oui.
35:00La SDN, oui.
35:01La SDN.
35:03Petite particularité, les Américains créent la SDN,
35:05mais n'intègrent pas la SDN.
35:07Ah tiens.
35:08Donc en gros, on crée un truc.
35:10Mais ça, c'est pour vous, mais pas pour nous.
35:12Pourquoi ?
35:12Parce qu'après la Première Guerre mondiale,
35:16la loi est revenue d'isolationnisme.
35:19Les Américains repartent vers l'isolationnisme.
35:21Et quel était leur intérêt, alors, à avoir la Société des Nations ?
35:24À la base, le rêve de Woodrow Wilson,
35:27c'était de créer une sorte d'organisation mondiale
35:29qui puisse assurer la paix.
35:30OK.
35:31Et si la paix est assurée, le commerce est assuré.
35:33Et donc, le business, l'argent.
35:35Oui, oui.
35:36Tout simple.
35:36On consomme plus en temps de paix qu'en temps de guerre, c'est sûr.
35:39Mais le truc, c'est que les lois isolationnistes du pays
35:42font que techniquement, les États-Unis ne peuvent pas intégrer la Société des Nations.
35:46Et donc, ils ne l'intègrent pas.
35:47D'accord.
35:48Beaucoup de pays y sont, dont l'Allemagne,
35:51qui se retire d'ailleurs quand Hitler arrive au pouvoir.
35:53OK.
35:53À la base, elle était aussi dans la Société des Nations.
35:55OK.
35:57En 1929, il y a le krach boursier.
36:00Ça chute de partout.
36:02Crise économique un peu partout dans le monde.
36:04Tout le monde est un peu dans la hesse.
36:05Oui.
36:06C'est compliqué, c'est compliqué.
36:08Et là, on arrive à la Seconde Guerre mondiale.
36:11OK.
36:13En 1939, Hitler envahit la Pologne.
36:16Les pays alliés décident de lui déclarer la guerre.
36:19Et là, ça part en Seconde Guerre mondiale.
36:22Et en 1941, Hitler décide d'attaquer l'Union soviétique.
36:26C'est ce qu'on appelle l'opération Barbarossa.
36:28Oui.
36:28Cette opération, elle est super importante et super historique
36:31parce que c'est la plus grande force d'invasion de toute l'histoire humaine.
36:34C'est 3 ou 4 millions de soldats qui sont alignés.
36:37C'est des moyens colossaux qui sont mis par les nazis
36:39pour pouvoir envahir ce qu'ils appellent le Lebensraum,
36:43donc l'espace vital allemand.
36:45OK.
36:47Et en vrai, au début, ça commence bien.
36:49Les nazis enfoncent les lignes soviétiques sur près de 1000 kilomètres.
36:54Aucune ville ne résiste, tout tombe.
36:56Staline ne sait pas quoi faire.
36:59Et en 1941, un autre épisode arrive, le 7 décembre 1941.
37:03Le Japon décide d'attaquer Pearl Harbor.
37:06Oui.
37:07À la base, on n'aurait pas attaqué Pearl Harbor,
37:09les États-Unis ne seraient pas rentrés en guerre.
37:12OK.
37:13Les États-Unis étaient très clairs.
37:14Nous voulons une politique isolationniste.
37:17Laissez-nous tranquille.
37:17Laissez-nous tranquille, vous gérez tout seul, on gère tout seul.
37:21Malgré la lettre d'Albert Einstein adressée à Roosevelt,
37:25qui était président à ce moment-là, qui lui disait
37:28« Mec, fais attention parce que les nazis sont en train de travailler sur une bombe atomique. »
37:32OK.
37:33Oui, là, il y a toute la communauté scientifique.
37:35Il y a le Oppenheimer.
37:37Et c'est ce qui va amener à Oppenheimer et c'est ce qui va amener ensuite à la bombe nucléaire.
37:41À la base, laissez-nous dans notre coin,
37:44vous dans le vôtre.
37:45Vous faites la guerre, c'est votre problème, ce n'est pas le nôtre.
37:48Oui, sauf qu'on attaque Pearl Harbor.
37:49Le truc, c'est que le Japon a décidé d'attaquer Pearl Harbor.
37:53Et là, Roosevelt fait un discours qui est aussi rentré dans l'histoire à la Chambre
37:58et dit qu'à partir de maintenant,
38:00les Américains feront tout ce qui est en leur pouvoir pour avoir la victoire totale.
38:05Et si, alors qu'ils demandent, eux, à être laissés tranquilles,
38:09on ne les laisse pas tranquilles,
38:11eh bien, ils vont faire autre chose.
38:13Ils vont suffisamment croître pour envahir le monde
38:17et s'assurer qu'on va les laisser tranquilles.
38:19Ok.
38:20Et voici le résultat.
38:22Laissez-moi faire mon business.
38:24Vous ne voulez pas me laisser tranquille ?
38:26Très simple, j'impose mes lois.
38:28Vous les respectez, vous ne les respectez pas.
38:30Et voilà.
38:31Et pourquoi est-ce qu'ils avaient la capacité de pouvoir justement...
38:34Parce que c'est un pays qui n'était pas touché par la guerre.
38:37Donc, c'est un pays qui avait tout en commun, qui avait encore économiquement toute sa force,
38:41qui avait humainement toute sa force.
38:43En fait, il n'était quasiment pas touché sur son territoire.
38:46Pearl Harbor, c'est le seul endroit où il a été touché.
38:48Sinon, le continent américain n'a pas été touché durant la guerre.
38:51C'était un continent quasiment vierge.
38:55Et là, les États-Unis, quand ils rentrent dans la guerre,
38:58ils ne font pas semblant du tout.
38:59Yoroshima, Nagasaki...
39:00Mais avant ça, ils ne font pas semblant du tout.
39:03Ok.
39:03Ils déploient leurs armées absolument partout sur toute la Terre.
39:08Leurs armées vont en Afrique
39:10pour combattre les nazis en Afrique du Nord.
39:12Et donc, les Américains envahissent ce qui est Maroc, Algérie, Egypte, Libye et Tunisie.
39:21Les Américains envoient leurs armées à l'ouest avec la France et l'Angleterre
39:25pour soutenir le front ouest.
39:27Les Américains envoient aussi leurs armées en Union soviétique.
39:31Les Américains vont énormément aider l'Union soviétique.
39:33Ils vont lui donner plus de 600 milliards pour l'époque.
39:35Ça fait quand même pas mal d'argent aujourd'hui d'aides financières.
39:38Ils vont leur envoyer plus de 18 millions de tonnes de matériel.
39:41Ils vont même redéfinir à eux seuls et à leurs frais
39:45tous les chemins de revêtaillement et de déplacement d'usines soviétiques vers la Sibérie.
39:53Et vont, durant la guerre, constituer à eux seuls 10% de l'aviation totale de l'Union soviétique.
40:00Donc la capacité militaire aérienne totale de l'Union soviétique, 10% était américaine.
40:04Donc à ce moment-là, les États-Unis et la Russie étaient alliés.
40:11Et encore, Staline, c'est grâce aux États-Unis qu'il maintenait encore la tête au-dessus de l'eau.
40:17Techniquement, c'est grâce à l'aide financière et matériel énorme que les Américains ont apporté.
40:21Et militaire aussi.
40:22Et militaire.
40:22Ça, c'était pour tout ce qui est ligne de ravitaillement.
40:25Et aussi, ils étaient ensuite déployés tout seuls,
40:28quasiment soutenus un peu par la Chine et par les pays asiatiques.
40:32Mais globalement, c'était eux dans le Pacifique.
40:35Dans le Pacifique, ils étaient face aux Japonais.
40:39Ils ont mené une guerre quasiment mondiale.
40:42Ils se sont déployés partout.
40:44Ils ont été partout.
40:45Leurs armées ont marché sur des pays partout.
40:48Et c'est même eux qui ont organisé tout ce qui est débarquement de Normandie.
40:54L'opération Dragon, qui est en fait un débarquement de Normandie, mais des pays africains.
40:59Ça, on l'oublie souvent, mais les pays africains ont aussi fait un débarquement
41:03qui a été beaucoup moins médiatisé, qu'on appelait l'opération Dragon.
41:06Qui s'est passé où ?
41:08Dans le sud de la France et de l'Italie.
41:10Donc, tout ce qui était tirailleurs sénégalais, marocains, algériens, etc.
41:15a été aligné et faisait le débarquement avant d'ailleurs le débarquement de Normandie.
41:19Avant le département de... avant le 6 juin 44.
41:23Et à la fin de la guerre, les pays du monde entier sont ravagés.
41:27Les économies du monde entier sont anéanties.
41:31Mais il y a une seule et unique économie qui est toujours debout et qui est puissante.
41:35Les Etats-Unis.
41:36Puisqu'ils ont transformé l'ensemble de leurs manufactures pour pousser vers la guerre.
41:42Et vers la fin de la guerre, d'ailleurs, ils avaient l'armée la plus grande de toute l'histoire humaine
41:47avec 18 millions de soldats sous les drapeaux.
41:49Donc, ils pouvaient littéralement envoyer des soldats partout quand ils le voulaient.
41:53Oui, et puis le fait de s'être déployés, ce n'était pas quelque chose d'éphémère.
41:56Non, du tout.
41:57Ils ont fait des bases et ils sont restés.
41:59C'est ça. Ensuite, il y a eu des bases.
42:00Les chemins se font.
42:01Il y a un moment, ils ont voulu envahir la France parce qu'ils ont considéré qu'elle avait perdu.
42:06Mais Charles de Gaulle avait résisté.
42:07Et là, doit commencer la reconstruction et faire des prêts.
42:15Il faut de l'argent.
42:15Et avant la reconstruction, il faut mettre tous ces territoires sous contrôle.
42:19Et donc, les Américains vont couper le monde en deux.
42:22Le côté pacifique, le côté atlantique, le côté pacifique sous la direction du général MacArthur
42:28et le côté pacifique sous la direction du général Eisenhower,
42:30qui deviendra ensuite président des Etats-Unis.
42:33Et ensuite, arrive le plan Marshall.
42:36Et ce plan économique vient à prêter de l'argent via des instances comme, par exemple, l'UNEROI,
42:41qu'on connaît toujours aujourd'hui pour les Nations Unies et qui vient en aide alimentaire aux pays dévastés.
42:45Je n'ai pas entendu jusque-là.
42:46L'UNEROI.
42:47L'UNEROI.
42:48UNEROI.
42:48U-N-R-A-W.
42:50U-N-R-A-W.
42:53OK.
42:54UNEROI, c'est l'agence d'aide humanitaire des Nations Unies.
42:58OK.
42:58C'est une agence, d'ailleurs, que les Etats-Unis veulent couper.
43:00Mais bon.
43:01D'accord. Là, maintenant, avec Trump.
43:04Mais à cette époque, il y a tout ça qui se passe.
43:07Et là, les Américains, ils disent qu'il faut qu'on sorte de l'ancien système.
43:12L'ancien système, c'était le système du métal, le système de l'or, le système de l'argent.
43:18Ils disent maintenant qu'il faut qu'il n'y ait que de l'or.
43:21Mais vu qu'il n'y a pas assez d'or pour tout le monde, nous, ce qu'on va faire, c'est qu'on va garder votre or pour vous.
43:26La banque.
43:26Ils ont créé la banque.
43:28Ils ont créé la banque et ils ont pris, je pense, un truc comme 75% de toutes les réserves d'or au monde.
43:33D'accord.
43:34Réserve fédérale.
43:36Une once d'or égale 37 dollars.
43:38Et plus vous avez d'or, plus vous pouvez avoir d'échanges en dollars.
43:42C'est ce qu'on appelle les accords Bretton Woods.
43:48Et Bretton Woods faisait que l'or était indexé au dollar.
43:51Et le dollar est devenu la monnaie de change mondiale pour faciliter les échanges.
43:55Le billet, le papier.
43:57Et c'est ce qui fait d'ailleurs que le dollar aujourd'hui est reconnaissable partout sur Terre.
44:00Un billet, un dollar américain, qu'on soit ici ou qu'on soit au fin fond des forêts australiennes, tout le monde connaît.
44:07Tout le monde sait ce que c'est qu'un dollar américain.
44:10Et puis, dans les années 70, il y a le choc pétrolier avec l'Arabie saoudite.
44:15L'Arabie saoudite dit que, puisque Israël a attaqué la Palestine,
44:20l'Arabie saoudite augmente les prix du baril du pétrole de 75% et réduit la production de pétrole de 5%.
44:28Donc là, c'est eux qui font pression.
44:29Donc là, c'est eux qui font pression, choc pétrolier.
44:31Et on se rend compte qu'en fait, les Américains, ils nous ont douillés.
44:34Parce qu'en fait, la règle, c'est une once d'or égale 37 dollars.
44:39Mais eux, en fait, ils ont imprimé beaucoup plus de billets.
44:41Ils n'ont pas la réserve hors de leur billet.
44:44Donc, ils ont fait grossir le truc.
44:46Et c'est ce qui va, un, mettre fin aux accords de Bretton Woods dans les années 70.
44:51Et deux, c'est ce qui va conduire à la crise économique de 2008, les subprimes.
44:54L'argent fictif.
44:56C'est ça, c'est de l'argent fictif.
44:57Ton argent ne vaut plus ce que tu as.
44:59Oui, tu veux chercher tes billets, il n'y a pas, puisque les chiffres ne correspondent pas.
45:05Aujourd'hui, l'or n'est plus indexé au dollar.
45:08Donc, techniquement, on pourrait s'en séparer.
45:10Depuis quand ?
45:11Depuis Bretton Woods, donc depuis les années 70.
45:14Mais le truc, c'est que les Américains ont créé des structures qui ont fait qu'on le maintient.
45:18Les Nations Unies, c'est les États-Unis.
45:21Le Fonds monétaire international, c'est les États-Unis.
45:23La Banque mondiale, c'est les États-Unis.
45:25L'OTAN, c'est les États-Unis.
45:26Même l'Union européenne, d'une certaine manière, c'est les États-Unis.
45:30Parce que le système bancaire est le système fiduciaire, quoi.
45:33Finalement, oui.
45:34Et donc, toutes les instances internationales, au final, ont été majoritairement créées ou financées,
45:41et en majorité financées par les États-Unis.
45:43Et donc, ils ont juste assuré leurs arrières.
45:45Ils ont créé des structures qui font qu'ils maintiennent, en fait, cette pression sur le dollar.
45:49Et aujourd'hui, il n'y a aucun pays qui peut commercer dans une autre devise que le dollar américain.
45:54Quand il dit « make America great again », rendre l'Amérique grande, great, à nouveau.
46:00Mais en fait, elle l'a toujours été.
46:02Elle l'a toujours été, mais en fait, lui, il considère que l'Amérique a perdu une chose importante,
46:07c'est l'industrialisation de son pays.
46:09Explique-nous.
46:09Aujourd'hui, l'Amérique, c'est devenu un pays de service.
46:13Donc, on va t'offrir des services, on ne va plus t'offrir des biens.
46:16Les usines qui fabriquent les biens, au final, elles sont délocalisées au Mexique, au Canada, en Chine, etc.
46:24Et lui, ce qu'il considère comme étant la grandeur de l'Amérique,
46:27c'est l'âge d'or où l'industrialisation était aux États-Unis et pas en dehors.
46:31L'automobile, par exemple, qui était un excellent exemple avec Detroit,
46:35c'est quand ils étaient encore sur le territoire américain et pas en dehors du territoire américain.
46:39Et c'est pour ça que lui veut abolir la fiscalité et la taxe mondiale et veut juste taxer à l'importation.
46:46Oui, parce qu'il veut que tout se fasse aux États-Unis et puis, de là, ça sort des États-Unis pour aller partout dans le monde.
46:51Et finalement, les États-Unis deviendraient une sorte d'usine du monde, mais...
46:56Comme peut l'être un petit peu la Chine.
46:58Mais ils ont la capacité de le faire en termes de territoire, en termes de...
47:02En termes de territoire, clairement, ils ont un territoire de 10 millions de kilomètres carrés, il y a de quoi faire.
47:05Mais ils ont envie d'avoir des usines de tout...
47:08Mais ils se disent que ça va créer, j'imagine, de l'emploi, etc.
47:11Ça, c'est le projet.
47:12C'est le projet.
47:14C'est notre projet !
47:15Ça, c'est ce qu'ils veulent.
47:16Mais le truc, c'est que c'est conduit avec un tas de dérégulation.
47:20Et finalement, les droits, on s'en fout.
47:22Au final, c'est ça, c'est ça le problème.
47:24C'est à tout prix.
47:24Le fond du problème, c'est que finalement, les droits, on s'en fout.
47:27Les droits des gens.
47:28Oui, le droit des gens, on s'en fout finalement.
47:30C'est soit tu travailles, soit tu crèves.
47:31Ce qui est déjà un peu l'état d'esprit aux États-Unis.
47:34C'est un grand changement pour eux, je crois.
47:36Oui.
47:37Et ça qui est assez terrifiant, c'est aussi cette volonté d'arriver à une sorte de présidence impériale
47:43où Trump aurait l'ensemble des pouvoirs.
47:46La présidence, déjà aux États-Unis, c'est déjà un truc qui est hérité de la monarchie britannique.
47:51Les Américains voient déjà leur président comme étant une sorte de monarque démocratique
47:55puisqu'il descend de cet héritage britannique et monarchique.
48:00Tout fait qu'il ressemble quasiment à la monarchie.
48:02Le président, il fait une procession quand il est élu.
48:06C'est vraiment un truc monarchique.
48:08Mais là, Trump veut vraiment en faire une sorte de dictature,
48:11un régime auto-autoritaire où il aurait absolument les pleins pouvoirs.
48:15Et pour l'instant, il a les pleins pouvoirs.
48:19Mais est-ce qu'on peut dire du coup que tout ça, c'est un peu la faute du Japon ?
48:22Hahaha !
48:24C'est ça, Audrey.
48:25CQFD !
48:25Pearl Harbor, merde !
48:27Aujourd'hui, le Japon est totalement soumis à l'Amérique.
48:29Sa constitution a été écrite par les États-Unis.
48:32Pareil pour la Corée du Sud.
48:33Et il y a un article, d'ailleurs, dans leur constitution
48:36qui fait que si le Japon ou la Corée du Sud devaient rentrer en guerre,
48:39le pouvoir décisionnel de ces deux pays reviendrait automatiquement à Washington.
48:45Bon, OK. On est dans un livre, un roman d'anticipation.
48:48On est dans les livres qu'on lit où c'est un monde totalement...
48:53Comment dire ? Une hégémonie d'une entité qui régit tout le monde,
48:58qui s'occupe de... enfin, dictatoriale.
49:00Mais il y a de l'espoir !
49:02Ah !
49:02Il y a de l'espoir !
49:03On va en parler, justement, l'espoir.
49:05On va faire une petite pause.
49:06Et on revient avec de l'espoir !
49:08Et on va prendre un peu de sucre, un peu de chocolat, un peu de trucs, parce que...
49:12What ?
49:14Et on va répondre aussi à la question de savoir si ça a toujours été comme ça
49:16ou est-ce qu'on se réveille tout d'un coup avec les réseaux sociaux, etc.
49:21C'était des choses qui étaient enfouies et qui, maintenant, sortent.
49:24On en parle de plus en plus, mais...
49:26Voilà. Écoutez, un seul numéro pour venir discuter avec nous.
49:29On reçoit pas mal de questions, mais c'est vrai qu'on est pendus à tes lèvres, Bilal.
49:33Notre WhatsApp, c'est le 0478 425 425.
49:36Vous avez des questions à poser, vous avez un témoignage à nous envoyer.
49:39Ça se passe aussi en note vocale, vous pouvez le faire, ou par écrit, comme vous le souhaitez.
49:420478 425 425.
49:44On va s'écouter quoi ?
49:45Lost Frequencies, des fréquences perdues, l'amour, la volonté, le respect.
49:49Il n'y a plus de respect, madame !
49:51Et on revient dans quelques minutes.
49:53Petite pause.
49:54A tout de suite.

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