A l’automne, l'interpellation du député LFI de Loire-Atlantique Andy Kerbrat avait fait la Une de l'actualité. Ce dernier avait été arrêté en possession de drogue. Depuis, il a entamé un parcours de soins pour sortir de son addiction. Dans « Envoyé spécial » ce soir sur France 2, l'élu se confiera pour la première fois. Dans un extrait dévoilé sur les réseaux sociaux, il évoque d'abord son interpellation : "C’était comme un accident de voiture, un crash. J’avais une vie à 2 000 à l’heure et tout d’un coup, ça se stoppe".
Et d'ajouter: "J’ai gâché la confiance que les autres avaient placé en moi et j’ai l’impression d’avoir gâché m’a vie. Donc, j’ai l’impression d’avoir gâché l’intérieur et l’extérieur de moi-même".
Et de se confier sur son addiction: "Dès que j’avais fini (son travail de député, ndlr), j’avais envie de sniffer. Après, il y a eu l’injection. Je suis quand même tombé jusqu’au slam" (l’utilisation de drogues dans le cadre de sa sexualité).
L'élu indique qu'il commandait de la 3-MMC en ligne très régulièrement, tout en étant député. Rappelons que cette drogue de synthèse est notamment connue pour son aspect stimulant.
Avant d'expliquer qu'il se faisait livrer les stupéfiants très simplement, grâce à son téléphone. "Bien sûr ! Tout le monde fait ça".
Et de poursuivre: "Une des questions, c’est pourquoi j’ai eu aussi facilement accès à la drogue ? Je peux sortir des grands discours théoriques (…), moi c’est une simple histoire simple. Celle d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député."
Et d'admettre se sentir "malheureux" dans la situation qu'il vivait : "Donc, la semaine d’après, je recommençais parce que j’étais mal. (...) Sur le moment, on repousse, c’est tout le problème. À la sortie, on se dit : Plus jamais. Jusqu’à la semaine d’après.".
"Mon combat, c’est de m’en sortir, mais ça va me prendre ma vie", confie-t-il ému, précisant être "fils d’héroïnomane".
"Je sais ce que c’est, plus que d’autres. C’est aussi pour ça que je veux en sortir. Je sais à quel point ça bousille. Quand on est enfant d’héroïnomane, on n’a pas de parents.".
"Je sais que je dois en sortir, sinon, je vais crever", ajoute-t-il.
Et d'ajouter: "J’ai gâché la confiance que les autres avaient placé en moi et j’ai l’impression d’avoir gâché m’a vie. Donc, j’ai l’impression d’avoir gâché l’intérieur et l’extérieur de moi-même".
Et de se confier sur son addiction: "Dès que j’avais fini (son travail de député, ndlr), j’avais envie de sniffer. Après, il y a eu l’injection. Je suis quand même tombé jusqu’au slam" (l’utilisation de drogues dans le cadre de sa sexualité).
L'élu indique qu'il commandait de la 3-MMC en ligne très régulièrement, tout en étant député. Rappelons que cette drogue de synthèse est notamment connue pour son aspect stimulant.
Avant d'expliquer qu'il se faisait livrer les stupéfiants très simplement, grâce à son téléphone. "Bien sûr ! Tout le monde fait ça".
Et de poursuivre: "Une des questions, c’est pourquoi j’ai eu aussi facilement accès à la drogue ? Je peux sortir des grands discours théoriques (…), moi c’est une simple histoire simple. Celle d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député."
Et d'admettre se sentir "malheureux" dans la situation qu'il vivait : "Donc, la semaine d’après, je recommençais parce que j’étais mal. (...) Sur le moment, on repousse, c’est tout le problème. À la sortie, on se dit : Plus jamais. Jusqu’à la semaine d’après.".
"Mon combat, c’est de m’en sortir, mais ça va me prendre ma vie", confie-t-il ému, précisant être "fils d’héroïnomane".
"Je sais ce que c’est, plus que d’autres. C’est aussi pour ça que je veux en sortir. Je sais à quel point ça bousille. Quand on est enfant d’héroïnomane, on n’a pas de parents.".
"Je sais que je dois en sortir, sinon, je vais crever", ajoute-t-il.
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TVTranscription
00:00Vous, vous ne vous disiez pas, je suis député, j'ai un devoir d'exemplarité, je ne peux pas continuer à faire ça ?
00:06Si.
00:08Si.
00:10Et j'en étais malheureux.
00:12Donc la semaine d'après, j'en commençais.
00:14Parce que j'étais mal.
00:16C'est la première fois qu'il s'exprime sur ses addictions à la télévision.
00:19Andy Carbrat s'injectait de la 3-MMC dans les veines.
00:23Lorsque nous le rencontrons avant Noël, le député est en sevrage et en arrêt de travail.
00:29Andy Carbrat, 34 ans, attend qu'une place se libère pour être hospitalisé.
00:34Comment vous vous sentez ?
00:38Paumé.
00:40Paumé.
00:42J'ai gâché la confiance que les autres avaient placée en moi.
00:49Et j'ai l'impression d'avoir gâché ma vie.
00:52Donc j'ai l'impression d'avoir gâché l'extérieur et l'intérieur de moi-même.
00:57Pas facile à gérer, hein ?
01:00Vous, vous vous faisiez livrer ?
01:02Oui.
01:03Vous vous faisiez livrer de la drogue ?
01:04Oui.
01:05Même en tant que député ?
01:06Bien sûr, tout le monde fait ça, moi.
01:08Et ce n'est pas être député qui m'a fait découvrir la drogue, hein.
01:10Je suis pas...
01:12Pourquoi on prend de la drogue ?
01:14C'est ça, la question.
01:15Pourquoi vous en preniez-vous ?
01:16Pourquoi ?
01:18Pourquoi j'ai eu aussi facilement accès à la drogue ?
01:24Je peux sortir des grands discours théoriques, rhétoriques, politiques et tout ce qu'on veut sur...
01:29Qu'est-ce que c'est ?
01:30Moi, en fait, c'est l'histoire simple d'un mec qui a subi le décès de sa mère,
01:39qui n'a pas su le gérer et qui est allé chercher un substitut alors qu'il était député.
01:44Voilà.
01:45Et qui, petit à petit, a eu un engrenage qui est descendu, descendu, descendu...
01:50Un engrenage qui se...
01:51Et ça tourne.
01:52Vous avez conscience de ça, vous, d'être plongé dans cet engrenage ?
01:55Non, sur le moment T, on repousse.
01:59C'est d'ailleurs tout le problème.
02:01C'est à la sortie.
02:02Et à la sortie, tout le monde s'est dit,
02:04« Oh, plus jamais ! »
02:06La semaine d'après, ça recommence.
02:08Le combat, c'est d'en sortir.
02:10Mais m'en sortir, ça va me prendre ma vie.
02:13Ça va me prendre la vie.
02:16C'est long, en fait.
02:19Je suis un petit héroïnomane.
02:20Je sais ce que c'est, en fait, plus que d'autres.
02:23Je sais aussi pour ça que je veux en sortir,
02:25parce que je sais à quel point ça bousille.
02:29Ça bousille des enfants, derrière.
02:32Parce que quand on est enfant d'héroïnomane, c'est pas avoir de parents.
02:36Mais...
02:38Donc je m'en sortirai, je m'en sortirai.
02:40Il n'y a pas le choix, de toute façon.
02:42Ça va être chiant à faire, juste ça.
02:44Moi, je sais que je dois en sortir.
02:48Parce que sinon, en effet, je vais crever.