Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, évoque la fronde des grands patrons, initiée par Bernard Arnault, contre la surtaxe appliquée à leurs entreprises.
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00:00Non mais que le politique prenne des décisions, y compris qui ne plaisent pas aux patrons, c'est normal.
00:04Mais
00:05il me semble qu'on doit plutôt les remercier les patrons et les écouter, qu'ils soient
00:08le plus petit patron qui nous écoute jusqu'à Bernard Arnault, voilà. Si on veut une France souveraine,
00:12il faut des grandes entreprises françaises avec des grands capitaines d'industrie.
00:16Et Bernard Arnault, ou Vincent Bolloré, Rodolphe Saadet, ou Lémullier, on peut multiplier les... Moi j'ai l'action nulle part.
00:21Tout le monde peut regarder mon patrimoine, je n'ai aucune action.
00:24Je précise que BFMTV appartient à Rodolphe Saadet.
00:27Ce qui est intéressant, c'est d'entendre ce qu'ont à dire les chefs d'entreprise, les entrepreneurs. Évidemment qu'il faut les entendre, voilà.
00:34Ce n'est pas normal que le politique lui dise de temps en temps, là on ne sait pas faire,
00:38on ne sait pas baisser les impôts, on est obligé d'en augmenter, moi j'étais contre l'augmentation des impôts, mais...
00:42Mais est-ce que ce n'était pas une forme de chantage, quand même, de chantage au départ ?
00:46Alors pas forcément dans la voie de Bernard Arnault directement, mais dans la voie d'autres. Et quand le patron des patrons et le patron du Medef dit
00:52bah les patrons qui partent et qui en ont les moyens, je peux les comprendre.
00:55Vous pouvez les comprendre, vous, qui partent ?
00:58La réalité, c'est ça qu'il doit faire la politique.
01:00La politique, ce n'est pas je rêve de quelque chose et j'applique mon rêve sur la réalité.
01:06J'ai un rêve, mais je regarde d'abord la réalité.
01:08Que fera Bernard Arnault sans doute dans les prochains mois, prochaines années, j'imagine ? Il va ouvrir le prochain atelier de confection
01:13d'LVMH, il ne le fera pas dans la Creuse ou dans l'Ardèche, il va le faire dans le Tennessee, parce que
01:18j'ai l'impression que c'est ce qui se dessine
01:21dans les politiques économiques aux Etats-Unis. Aujourd'hui, vous savez bien ce qui se passe, tout le monde dit aux Etats-Unis ça bouge.
01:27Je pense qu'il y a beaucoup de choses à dire et à redire sur monsieur Trump, mais incontestablement ça bouge.
01:30Et nous, on a l'impression parfois qu'on est un peu lyophilisé. C'est d'autant plus incroyable qu'il y a sept ans, on disait la France ça bouge.
01:37Moi, j'étais ministre des Comptes publics d'Emmanuel Macron, on a baissé le déficit, baissé la dépense, peut-être qu'on aurait pu faire beaucoup plus.
01:42Enfin, on a baissé les impôts, on a supprimé l'ISF, on a baissé l'impôt sur les sociétés,
01:45on a mis en place la flat tax, pour les particuliers on a supprimé la taxe d'habitation, j'ai mis en place l'impôt à la source,
01:51bah ça a bougé. Les gens disaient bah tiens on va investir en France, ça a marché. La politique de l'offre, ça a marché.