• il y a 19 heures

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00:00– Je vais essayer, mais je pense que je vais y arriver, M. Praud.
00:05Vous avez dit tout à l'heure dans votre propos introductif
00:08est-ce que la France ne serait pas en danger en rapatriant Adrien Guillal ?
00:12Mais moi je pense qu'en fait, elle est bien plus en danger
00:15en laissant Adrien Guillal en Syrie, dans le nord-est syrien,
00:20dans cette espèce de chaudron en pleine conflictualité,
00:24et dans une zone qui est aujourd'hui aux mains des autorités kurdes,
00:29vous l'avez rappelé, mais les autorités kurdes,
00:32elles n'ont pas de justice en réalité,
00:34la question n'est même pas de faire confiance ou pas aux autorités kurdes,
00:39ce n'est pas un État, il n'y a pas de loi, il n'y a pas de justice,
00:43et aujourd'hui Adrien Guillal et les 66 autres ressortissants français hommes
00:48qui sont encore détenus au Kurdistan syrien,
00:51le sont en dehors de tout cadre légal.
00:54Vous savez, on peut portraitiser tout à fait légitimement Adrien Guillal
01:00comme un ennemi public,
01:02mais je crois que les ennemis publics, il vaut mieux les avoir sous la main,
01:06dans nos prisons, judiciarisés avec nos juges, avec nos lois,
01:09et je rappelle que la justice antiterroriste ne tremble pas,
01:13elle est plutôt implacable, comme on l'a vu ces derniers temps,
01:16plutôt qu'au fin fond de la Syrie,
01:19je rappelle juste que depuis la chute de Bachar el-Assad,
01:22on a quand même des groupes qui ont pris Damas,
01:25pour lesquels on peut avoir une confiance toute relative,
01:28et je ne voudrais pas qu'il se repasse ce qui s'est passé finalement
01:30avec Bachar el-Assad au début du printemps syrien,
01:33quand on a ouvert en grand les prisons
01:35pour justement gonfler les rangs de Daesh d'islamistes de tout poil.

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