Philippe Tabarot, ministre des Transports, est l’invité de L’Interview à la Une, l’émission vidéo de la rédaction du groupe Nice-Matin
En déplacement ce vendredi après-midi à Nice, le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot est l’invité de L’Interview à la Une, l’émission vidéo de la rédaction de Nice-Matin.
L’ex-sénateur des Alpes-Maritimes est interrogé sur l’ouverture à la concurrence sur les lignes de train régionales, les projets d’infrastructures dont la ligne nouvelle Provence-Alpes-Côte d’Azur et la sécurité dans les transports.
Philippe Tabarot détaille également les mesures envisagées pour empêcher que des conducteurs de bus puissent prendre le volant sous l’emprise de stupéfiants. Il annonce qu’une centaine de chauffeurs de bus ont été contrôles positifs à la drogue ou à l’alcool en dix jours en France.
En déplacement ce vendredi après-midi à Nice, le ministre chargé des Transports Philippe Tabarot est l’invité de L’Interview à la Une, l’émission vidéo de la rédaction de Nice-Matin.
L’ex-sénateur des Alpes-Maritimes est interrogé sur l’ouverture à la concurrence sur les lignes de train régionales, les projets d’infrastructures dont la ligne nouvelle Provence-Alpes-Côte d’Azur et la sécurité dans les transports.
Philippe Tabarot détaille également les mesures envisagées pour empêcher que des conducteurs de bus puissent prendre le volant sous l’emprise de stupéfiants. Il annonce qu’une centaine de chauffeurs de bus ont été contrôles positifs à la drogue ou à l’alcool en dix jours en France.
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview à la une, l'émission vidéo de la rédaction
00:14de Nice Matin, une émission que j'ai le plaisir de présenter aujourd'hui avec Mathilde
00:18Tranois, journaliste politique du groupe Nice Matin.
00:21Bonjour Mathilde.
00:22Bonjour.
00:23Notre invité aujourd'hui, Philippe Tabarro, ministre chargé des Transports.
00:27Bonjour Philippe Tabarro.
00:28Bonjour.
00:29Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32Philippe Tabarro, nous avions l'habitude de vous recevoir en tant que sénateur des
00:36Alpes-Maritimes.
00:37C'est le ministre qu'on a en face de nous aujourd'hui.
00:40Votre vie a radicalement changé depuis le 23 décembre et votre nomination ?
00:45Oui, sur beaucoup d'aspects quand même, même si j'ai beaucoup oeuvré pour les collectivités
00:54que j'ai servies dans le cadre de mon mandat national de sénateur, mais c'est vrai que
00:58quand on devient ministre, c'est une étape supplémentaire à la fois au niveau de l'engagement,
01:04au niveau des responsabilités, au niveau de la parole qu'on porte et des actes qu'on
01:08accomplit.
01:09Donc, j'ai conscience du poids que ça représente au quotidien et j'essaie d'assumer et d'assurer
01:17ces nouvelles responsabilités le mieux possible pour servir tout simplement mon pays dans
01:22une période où je pense qu'il en a vraiment besoin.
01:25Le précédent gouvernement a tenu seulement trois mois.
01:28François Bayrou a pour le moment échappé à la censure.
01:31Le budget de la France a été adopté le 5 février.
01:34Est-ce que vous arrivez davantage à vous projeter et est-ce que vous avez maintenant
01:38les coups défranches pour agir ?
01:40Oui, je pense que de voter le budget c'était quelque chose d'important.
01:44Si j'ai souhaité, comme je vous l'ai dit, m'engager dans ce gouvernement, c'est que
01:47je pensais et je pense toujours que ce gouvernement avait besoin d'un budget pour fonctionner,
01:52avait besoin d'une certaine concorde dans une période compliquée, avait besoin de
01:57réunir des hommes et des femmes qui avaient peut-être un parcours différent par le passé
02:00mais qui avaient comme objectif de servir le pays.
02:03Et quel acte plus important que l'acte de voter un budget ? Je le vois concrètement
02:08maintenant au quotidien dans le cadre de mes fonctions comme ministre des Transports.
02:13Sans ce budget, je n'aurais pas été à même de faire ce que je vais faire dans les
02:17jours qui viennent, c'est-à-dire lancer des projets, que ce soit de modernisation
02:21ou de régénération de lignes ferroviaires, la création de tramways, de bus à haut niveau
02:27de service, d'un certain nombre de routes dans notre pays, tout cela n'aurait pas été
02:31possible avec un budget qui ne soit pas voté comme ça a été le cas.
02:37Mathilde.
02:38Vous effectuez aujourd'hui votre deuxième visite officielle dans les Alpes-Maritimes,
02:42vous allez notamment évoquer la nouvelle offre de Transports ZOO, lancée par la région
02:46le 15 décembre sur la ligne Cannes-Nice-Menton, de quoi s'agit-il ?
02:51C'est un dossier que j'ai eu la chance d'initier quand j'étais vice-président
02:55en charge des transports sur la région sud, c'est dans le cadre de l'ouverture à la
03:00concurrence qu'on a souhaité à l'époque avec le président Estrosi puis le président
03:04Muselier, c'était de dire que le TER ne fonctionnait pas comme on le souhaitait à
03:08l'époque, avec 15% des TER qui étaient en retard, avec 10% des TER qui étaient annulés,
03:15de se dire que quelque part il était bien de challenger, et la loi le permettait, l'entreprise
03:21nationale monopolistique à l'époque qui était la SNCF, à travers cette ouverture
03:26à la concurrence, et surtout d'améliorer qualitativement et quantitativement l'offre
03:31de transports.
03:32Et c'est quelque part ce qu'on va pouvoir inaugurer officiellement mais qui existe depuis
03:37le mois de décembre, de se dire que dans les gares azuréennes notamment, et varoises,
03:44on peut arriver sans savoir à quelle heure est notre train, avec l'assurance d'avoir
03:50un train express régional dans le quart d'heure qui suit, donc avec une augmentation effective
03:55et très nette de l'offre.
03:57Alors justement, est-ce que les usagers sont satisfaits de cette nouvelle offre ? Philippe
04:01Bertigny est allé poser la question aux principaux intéressés à la gare Nice-Saint-Augustin,
04:06on les écoute.
04:07L'augmentation des fréquences de train tous les quart d'heure, c'est super intéressant
04:10puisque surtout que là nous nous retrouvons dans une grande gare, Nice-Saint-Augustin,
04:14ça permet aussi d'éviter les trains qui sont complètement pleins en fait, où on peut
04:19limite pas rentrer quand on est équipé de valise ou quoi, donc je pense qu'il est super
04:22intéressant et c'est bien ce qu'ils ont fait de raccourcir les durées entre les trains.
04:27Avant si on ratait un train on pouvait être en retard et c'était assez chiant pour le
04:32travail ou là pour aller à l'aéroport, on a plus de flexibilité.
04:37Je trouve que c'est encore mieux parce qu'il y a beaucoup beaucoup de monde dans ce genre
04:40de train pour aller au boulot et tout ça et du coup là ça évite qu'il y ait trop
04:43de monde parce que parfois on n'arrive même pas à rentrer dedans tellement c'est blindé.
04:46Je prends souvent le train pour aller du coup au bureau et c'est vrai que j'ai pas remarqué
04:54l'augmentation de fréquence des trains mais au niveau des retards et de la propreté des
04:59trains c'est pas encore trop ça.
05:01Alors Philippe Tabarro tout n'est pas encore parfait mais la promesse des trains toutes
05:06les 15 minutes est-ce qu'elle est tenue ?
05:08Oui elle est tenue au niveau de l'offre quantitativement, qualitativement on voit que les avis divergent
05:15encore un petit peu.
05:16J'irai d'une manière plus générale et pas uniquement en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
05:22Je souhaite être le ministre des usagers de celui qui tend à améliorer la qualité
05:28du service.
05:29En tout cas c'est une obsession vis-à-vis des opérateurs où je suis derrière eux
05:32pour leur demander en permanence d'améliorer la qualité du service et la qualité du service
05:37c'est quoi ? C'est bien sûr la sûreté, j'ai fait voter il y a quelques jours une
05:42loi sur la sûreté dans les transports donc on en reparlera mais c'est également une
05:48offre qui soit suffisante, qui soit adaptée aux besoins, une meilleure information, une
05:53meilleure propreté par exemple, ça a été évoqué, des conditions de voyage qui soient
06:00agréables, une simplification.
06:03On a 200 titres de transports dans notre pays, là on a un vrai challenge, une vraie
06:10mission du ministre que je suis pour se dire que demain on doit rationaliser tout ça et
06:15aider les usagers à utiliser le train parce qu'il y a une appétence pour le train.
06:19Il n'y a jamais eu autant de français qui souhaitent prendre le train, il faut les aider
06:23à pouvoir le faire dans des conditions que je viens d'évoquer.
06:26Alors justement est-ce que les usagers sont plus nombreux depuis la mise en place de ce
06:30nouveau service ?
06:31Alors la région donnera dans quelques instants les chiffres de ces deux premiers mois je
06:39dirais de nouveaux services.
06:41Renaud Muselier a évoqué sur BFM avec Nice Matin hier soir le chiffre de 10% de fréquentation
06:47supplémentaire, c'est les données que vous avez également ?
06:49S'il le dit je le crois et c'était l'objectif qu'on s'était fixé à l'époque, une ouverture
06:55à la concurrence je dirais sur deux lots principaux puisque ça c'est la première
07:00étape de la fusée mais plutôt du train de se dire qu'augmentation de l'offre sur
07:07l'étoile ferroviaire niçoise conséquente de plus de 30% et deuxième étape en juin
07:13prochain également l'offre qui va être doublée mais sur un autre segment qui est
07:19la ligne des métropoles entre Marseille, Toulon et Nice où il y a aujourd'hui 7 allers-retours
07:25par jour et où il y aura en juin prochain 14 allers-retours par jour qui sera opéré
07:29par une autre société française mais qui ne sera pas la SNCF qui sera la société
07:34Transdev qui fait chez nous déjà du transport urbain et interurbain, qui fait du ferroviaire
07:41à l'étranger mais qui ne faisait pas jusqu'à présent du ferroviaire en France.
07:44Alors justement ce n'est pas la SNCF ni une filiale mais une entreprise privée, qu'est-ce
07:49que ça va changer ?
07:50Écoutez je pense que déjà au niveau de l'offre les choses vont s'améliorer clairement
07:57il y aura plus de trains, je pense qu'il n'y aura alors pas parce qu'Adstom a un
08:02petit peu de retard du nouveau matériel pour chaque trajet mais en tout cas pour la moitié
08:08un renouvellement du matériel et puis une organisation un petit peu différente de celle
08:13de la SNCF.
08:14Vous savez je pense que ça permet de se challenger, de voir qui offre la meilleure qualité de
08:20service aux usagers, ce qui reste quand même la base je tiens à le rappeler c'est pas
08:25exclusivement les opérateurs mais c'est aussi l'état du réseau et quel que soit
08:29l'opérateur quand on a des problèmes de réseau on est directement, les usagers sont
08:34directement impactés donc cette ouverture à la concurrence elle a du sens, elle a eu
08:39du sens quand on l'a mené à bien, quand on l'a lancé mais si elle a son corollaire
08:44et son corollaire c'est l'investissement dans les infrastructures de transport et notamment
08:49le projet de ligne nouvelle que je porte avec tous les élus du territoire pour qu'on
08:56investisse sur notre réseau, qu'on le régénère et qu'on le modernise.
09:00Alors pour revenir sur les rames Alstom, vous indiquiez qu'il y avait des petits problèmes,
09:05est-ce que vous avez la certitude qu'en juin tout sera rentré dans l'ordre ?
09:10Tout ne sera pas rentré dans l'ordre de ce que je crois savoir pour avoir reçu récemment
09:15le PDG d'Alstom sur la livraison des rames, en tout cas sur la moitié et sur l'autre
09:21moitié le service sera opéré mais avec des rames qui ne sont pas des rames neubes,
09:29en tout cas il y aura le matériel pour pouvoir assurer.
09:31Vous mettez la pression sur Alstom, est-ce qu'un ministre peut le faire ?
09:34Il doit le faire, il doit le faire.
09:35Alstom est une entreprise extraordinaire, c'est le leader mondial sur ce sujet.
09:39Alstom a racheté le numéro 2 mondial qui est Bombardier.
09:43On est en droit d'attendre qu'Alstom puisse répondre à la commande publique,
09:47ils le font à l'étranger, dans le monde entier il y a des trains Alstom qui sont livrés,
09:51chez nous ils sont livrés souvent en retard.
09:53C'est la question que j'ai posée au PDG, de dire mais pourquoi ?
09:56Alors certaines explications qui tiennent la route m'ont été données,
10:02notamment quelques fois les régions ne groupent pas leurs commandes,
10:06quelques fois les régions veulent du sur mesure et pas du prêt à porter dans les rames qu'ils commandent,
10:12c'est un peu normal aussi et ça prend du retard.
10:15Mais on ne peut pas dire que la France a besoin d'être réindustrialisée,
10:19on ne peut pas dire qu'on a besoin de créer de l'emploi sur certains territoires
10:23et d'être en retard sur la livraison de ce matériel ferroviaire
10:26qui est très attendu pour la qualité de service.
10:29Donc c'est une discussion très claire et très franche qu'on a eue.
10:32Je crois qu'il faut qu'Alstom, comme ils le font à l'international,
10:37se responsabilise et notamment craignent les retards car pénalité qui est la conséquence de ces retards.
10:44Mais on ne doit pas faire passer la France au second plan
10:48parce qu'on se dit que peut-être soit les régions,
10:51soit les opérateurs ne voudront pas appliquer les sanctions qui sont prévues dans les contrats.
10:58Je pense qu'Alstom doit continuer à livrer dans le monde entier
11:02mais ne doit pas oublier notre pays, la France.
11:06Vous avez évoqué la ligne nouvelle Provence-Alpes-Côte d'Azur.
11:09Le 20 décembre, l'État et les collectivités locales ont acté un financement d'1,2 milliard d'euros.
11:16On peut considérer que le projet est vraiment sur de bons rails ?
11:20Oui, le projet est vraiment sur de bons rails et va rentrer dans une phase très opérationnelle
11:24puisque les acquisitions se terminent après l'enquête publique,
11:30après la déclaration d'utilité publique.
11:33On va avoir notamment dans les Alpes-Maritimes le projet phare de la première partie de ce projet
11:41qui est la création de la gare Nice-Aéroport,
11:45une gare qui sera assez unique en Europe
11:48puisqu'elle sera collée au deuxième aéroport de France en termes de fréquentation
11:56parce qu'elle sera à la fois TGV et TER,
11:59parce qu'elle sera aussi à proximité d'une gare routière
12:02on va avoir un vrai pôle d'échange multimodal.
12:05C'est à quelle échéance cette gare ?
12:06C'est pour l'échéance 2030, en tout cas pour la livraison
12:09puisque également, mais c'était prévu avant
12:13et je sais que ce n'était pas une mauvaise nouvelle qu'on ait les Jeux Olympiques
12:16sur tous ces projets d'infrastructure,
12:18mais au contraire parce que ça va aider,
12:20parce que ça va activer un certain nombre de procédures.
12:23L'échéance y est de 2030 était avant les Jeux Olympiques
12:26mais là il y a une obligation de résultat évidente
12:29et je me réjouis à la fois qu'on puisse avoir les Jeux Olympiques
12:32et ça me permettra de faire avancer un certain nombre de projets de mobilité
12:36et en l'occurrence le projet de pôle d'échange multimodal de Nice Aéroports
12:40qui sera quasiment unique en Europe.
12:42Ce qu'on voit quand on voyage
12:44et qu'on regrette de ne pas avoir sur notre territoire national,
12:47on l'aura à Nice en 2030.
12:48Est-ce qu'on est assuré que ce projet survivra aux restrictions budgétaires
12:52qui sont notre quotidien et notre réalité aujourd'hui ?
12:56Vous faites bien de le préciser, il y a des restrictions budgétaires.
12:59J'ai un budget, j'étais heureux d'avoir un budget tout à l'heure,
13:02je vous l'ai dit, pour notre pays.
13:04J'aurais préféré un budget plus ambitieux sur le secteur des transports,
13:08ce n'est pas la meilleure année
13:10et j'espère que le budget prochain sera meilleur.
13:13Il a fallu faire des efforts comme tous les collègues
13:16et je rappelle que ce budget,
13:18ce n'est pas simplement un budget qui a été voté,
13:20c'est un budget avec 30 milliards d'économies.
13:23C'est la première fois depuis très longtemps qu'on fait des économies dans ce pays.
13:26Ce n'est pas une option, c'est une obligation
13:28et on a décidé de le faire en responsabilité,
13:32de faire des efforts les uns et les autres dans notre secteur.
13:35Le secteur des transports n'a pas été épargné.
13:37Par contre, une chose est sûre,
13:39c'est que les projets qui sont engagés,
13:41les projets où l'État a posé sa signature
13:44à travers des contrats de plan État-région,
13:47à travers des déclarations d'utilité publique,
13:50ces projets doivent être menés à bien
13:52et les financements de l'État suivront
13:54et bien sûr ce sera le cas pour ce beau projet de ligne nouvelle Provence-Côte d'Est.
14:00Alors un autre projet Mathilde ?
14:02Un autre projet majeur dans les Alpes-Maritimes,
14:04c'est la réouverture du tunnel de Tende.
14:06Vous l'avez annoncé en janvier lors de votre précédente venue.
14:10Vous confirmez qu'il ouvrira bientôt ?
14:12Oui, je confirme qu'il ouvrira au mois de juin.
14:14En tout cas, je le souhaite très fortement.
14:16C'est un engagement qui a été pris par l'État italien.
14:21Vous savez, jusqu'à présent,
14:25vous parliez tout à l'heure de ce qui a changé probablement dans ma vie,
14:29c'est peut-être que la parole à la fois que je peux porter
14:33et celle que je peux recevoir,
14:35ce n'est pas uniquement la personne de Philippe Tabarro qui parle,
14:39qui s'engage ou qui entend des engagements de l'autre côté.
14:42Moi, j'ai entendu le ministre des Transports italien,
14:45M. Salvini, s'engager au nom de l'Italie
14:49que ce chantier soit terminé et inauguré en juin.
14:54Il a demandé un certain nombre de contreparties
14:57et notamment que les chantiers avancent sur une autre partie de notre territoire
15:02mais qu'on a en commun avec l'Italie,
15:04c'est-à-dire sur le secteur de la Morienne en Savoie
15:07et que ce soit la réouverture du tunnel du Fréjus.
15:10De mon côté, la France va tenir ses engagements.
15:15La Morienne sera livrée à la fin du mois de mars
15:18et le tunnel du Fréjus au mois de juin.
15:22Je ne veux pas croire que l'engagement ne soit pas tenu côté italien.
15:25En tout cas, ce qui a été rassurant également,
15:28c'est que le vice-ministre italien est venu à Nice la semaine dernière
15:34dans le cadre des discussions suite au traité du Quirinal.
15:39Nous avons parlé de tous les projets transfrontaliers
15:42et j'ai eu l'occasion de lui rappeler avec mon collègue,
15:46le ministre Jean-Noël Barrault,
15:47que nous tenions particulièrement à ce projet du tunnel de Tampes
15:50et que les Italiens seront au rendez-vous et pourront livrer encore,
15:55et enfin, ce tunnel qu'on attend depuis si longtemps,
15:58en juin prochain en tout cas, je le souhaite
16:00parce que les Valais en ont besoin tant du côté français que du côté italien.
16:05La proposition de loi sur la sécurité dans les transports
16:08que vous aviez déposée lorsque vous étiez encore sénateur
16:11a été adoptée cette semaine par l'Assemblée.
16:15C'est une victoire personnelle ?
16:19Je le vis un peu comme ça,
16:22parce que cette proposition de loi, j'y crois depuis longtemps.
16:26Elle est née dans ma tête quand en 2017, dans notre région,
16:32je me suis rendu à la gare Saint-Charles
16:34après l'attentat de deux cousines sur le parvis de la gare Saint-Charles,
16:39l'attentat terroriste et que ces jeunes filles ont été poignardées
16:42que j'avais croisé les agentes de la police ferroviaire à l'époque
16:45qui m'avaient expliqué qu'ils ne pouvaient pas intervenir sur certains périmètres
16:51pourtant qui dépendent de la gare,
16:53mais par rapport à leur statut,
16:54il était impossible d'intervenir sur le parvis.
16:57C'est quelque chose qui m'avait marqué.
16:58Je m'étais dit, si un jour je deviens parlementaire,
17:01j'essaierai de faire évoluer la législation là.
17:03Et là, concrètement, qu'est-ce qui va pouvoir changer ?
17:05Concrètement, grâce à la loi qui a connu beaucoup de péripéties,
17:09parce que je l'ai fait voter au Sénat,
17:12mais il y a eu ensuite, avant qu'elle soit inscrite à l'Assemblée nationale,
17:16une dissolution, une motion de censure,
17:18pas liée à la proposition de loi, mais à l'actualité politique du moment.
17:23Et enfin, ce texte est voté.
17:25Ce texte va permettre de donner des pouvoirs supplémentaires à ces agents,
17:28d'intervenir sur un périmètre beaucoup plus large,
17:32de continuer à suivre certaines personnes
17:34quand elles sont dans le cadre d'un périple meurtrier,
17:37d'avoir les armes adaptées également pour intervenir,
17:40que ce soit les armes létales qu'elles ont déjà aujourd'hui en partie,
17:43mais des armes non létales comme les tasers.
17:46C'est la possibilité, de manière préventive,
17:49d'interdire l'accès aux gares
17:51sans que les personnes commettent l'infraction de certains indésirables
17:55qui causent des troubles à l'ordre public de manière quasi permanente
18:00et qui sont bien repérés.
18:01Je pense aux pickpockets, je pense aux frotteurs,
18:05à tous ceux qui détériorent nos gares ou nos métros,
18:11ou nos bus ou nos cars,
18:12parce que cette loi va pouvoir permettre également,
18:16au sein des tramways, au sein des bus et des cars,
18:19ZOO en l'occurrence de la région,
18:22d'intervenir aux agents et d'utiliser ce qu'on appelle la caméra piéton,
18:26qui est quelque chose qui fonctionne très bien.
18:28C'est sur la base du volontariat,
18:29mais tous les agents sont volontaires pour l'utiliser,
18:33de dire qu'à partir d'un moment, vous êtes filmé,
18:36quand vous échangez avec la personne,
18:38vous apercevez que le ton baisse très rapidement
18:42et que le problème, très souvent, se règle par simplement un petit bouton
18:47qui permet de déclencher la caméra piéton.
18:50Donc, il y a beaucoup d'avancées sur ce texte.
18:52Je suis heureux qu'une majorité de députés,
18:54après une majorité de sénateurs, aient accepté de le voter.
18:57Alors, les contrôles se multiplient après le décès d'une adolescente
19:00dans un accident provoqué par un chauffeur de bus
19:02qui avait constamé des stupéfiants.
19:04Est-ce qu'il y a beaucoup de tests positifs ?
19:06Il y en a.
19:07Je l'ai évoqué hier en Conseil des ministres,
19:10puisque le président de la République a souhaité
19:12qu'on lui fasse un bilan sur ce sujet.
19:14Je l'ai fait avec mon collègue Buffet du ministère de l'Intérieur.
19:17On a rappelé le nombre de contrôles qui ont été réalisés en une dizaine de jours,
19:21plus de 10 000 sur l'ensemble du territoire national.
19:24Malheureusement, tous ces contrôles n'étaient pas négatifs.
19:27Combien de contrôles positifs ?
19:29Écoutez, il y a eu un certain nombre.
19:30Le ministère va dévoiler les chiffres exacts.
19:34Je ne veux pas le faire avant eux,
19:38mais il y a eu pas loin d'une centaine de contrôles qui ont été positifs,
19:44que ce soit aux produits stupéfiants,
19:47que ce soit même sur certains également à l'alcool,
19:52parce qu'était débranché le système d'ethylotest.
19:56Donc, de manière très claire, nous devons agir,
20:01pas uniquement avec des opérations coup de poing
20:03comme celles que nous avons menées dans les dix derniers jours
20:05avec mon collègue Retailleau qui a joué pleinement le jeu
20:09et qui a donné des instructions très faires.
20:11Il y a eu des opérations de contrôle, y compris ici dans la région.
20:15Tout à fait, et ça s'est décliné sur tous les territoires.
20:21Et je dirais que ça va continuer.
20:25J'ai contact, et je les recevrai prochainement encore,
20:28tous les opérateurs de transports pour pouvoir,
20:33dans le cadre d'une évolution de leurs règlements intérieurs,
20:36eux également procéder à ce genre de contrôle
20:39et puis essayer de progresser un petit peu comme c'est le cas sur l'ethylotest,
20:42de faire un stup-test qui puisse empêcher
20:46des conducteurs qui sont sous l'emprise de drogue
20:51de pouvoir démarrer leur bus ou leur car.
20:54D'une manière générale.
20:55Ces systèmes existent ?
20:56C'est l'équivalent des systèmes qui existent pour l'alcool
20:59et qui empêchent de démarrer ?
21:01Ils sont en train de se mettre en place.
21:02Ils ne sont pas opérationnels sur l'ensemble des types de drogue encore.
21:07Le test le plus sûr, c'est ensuite la prise de sang.
21:12Mais des évolutions très rapides vont se faire.
21:15Et puis, les opérateurs de transports doivent prendre le relais,
21:19doivent faire les contrôles nécessaires, en plus des contrôles de police.
21:22Et je dirais dans le transport en général.
21:25Bien sûr, sur le transport scolaire,
21:27parce qu'il y a un million neuf de nos enfants qui sont confiés à ces personnes.
21:31Je ne veux pas stigmatiser la profession.
21:34Il y a 32 000 conducteurs de cars ou de bus quotidiennement
21:39qui font leur travail de manière très consciencieuse.
21:43Mais un cas est un cas de trop.
21:45On l'a vu pour la pauvre Johanna qui a perdu la vie.
21:47On lui doit bien ça et on doit bien ça à ses parents.
21:50Et ce problème de la prise de stupéfiants,
21:54il est plus général que le transport en commun,
21:56puisque je rappelle quand même un chiffre important,
21:59sur cinq accidents aujourd'hui de la route.
22:02Un accident donc sur cinq, 20%,
22:06provoqué par quelqu'un qui était en état de dépendance d'une drogue.
22:09Et on voit que ce n'est pas un phénomène isolé,
22:12mais que c'est profond.
22:13Quand c'est 20%, ça interpelle quelque part et il faut surtout agir.
22:19Donc c'est une forme de tolérance zéro vis-à-vis de ce problème que vous nous annoncez.
22:24C'est indispensable.
22:25La montée au niveau des chiffres ne peut pas faire
22:29qu'on se désintéresse du problème ou qu'on tourne la tête.
22:32Il faut agir concrètement de manière très forte.
22:35Et tous les échanges que j'ai avec mon collègue ministre de l'Intérieur
22:39font que ce sera le cas dans les semaines et dans les mois à venir.
22:43Mais on ne lâchera rien sur ce sujet qui est trop grave.
22:46Il y a un texte qui a été adopté au Sénat sur le narcotrafic
22:53qui montre l'état de notre pays sur ces sujets.
22:56Et que quelque part sur le secteur de la route,
23:01ce qui se passe au niveau de la société est bien sûr répercuté
23:05avec les conséquences graves que ça peut avoir.
23:08Et le nombre de personnes qui, de manière régulière,
23:11perdent la vie dans des accidents qui sont dus à des chauffards
23:14qui sont sous l'emprise de stupéfiants.
23:18C'est totalement invivable pour les familles.
23:22Il y a une proposition de loi que porte également mon collègue Éric Pogé
23:25sur la question de l'homicide routier.
23:29Il connaît bien ce sujet et on doit l'aider à faire voter cette loi
23:35et ensuite à l'appliquer concrètement.
23:38– Ces nouvelles mesures, vous dites qu'elles seront bientôt mises en vigueur ?
23:41Quand est-ce que ça sera le cas ?
23:43– Les contrôles vont se multiplier également du côté des opérateurs
23:49mais ils sont obligés de faire évoluer leur règlement intérieur
23:52vis-à-vis de leurs conducteurs.
23:55Et puis, si les conducteurs se refusent à accepter les tests,
24:00ils ont la possibilité d'appeler la force publique pour le faire.
24:03En tout cas, c'est une mobilisation de tous les instants
24:06qui va être mise en place très très rapidement.
24:09– Autre sujet sur lequel vous êtes mobilisé, la fraude dans les transports,
24:13combien coûte-t-elle aujourd'hui à la France
24:17et quelles sont les mesures que vous comptez déployer pour combattre la fraude ?
24:22– La fraude dans les transports nous coûte aujourd'hui au secteur des transports
24:28parce que c'est autant d'argent qui n'est pas investi dans du nouveau matériel,
24:32dans une offre supplémentaire, c'est entre 700 à 800 millions d'euros.
24:38Donc, on a travaillé avec l'Union des transports publics
24:41et un des articles de la proposition de loi, enfin de l'ex-proposition de loi,
24:46puisqu'elle est loi maintenant ou elle le sera après la commission mixte paritaire
24:50sur ce sujet, c'est de pouvoir, par rapport à l'identité qui est donnée
24:55et surtout l'adresse qui est donnée des contrevenants,
24:58de pouvoir vérifier si l'adresse est la bonne à travers des fichiers,
25:02notamment des informations fiscales.
25:06Alors, les contrôleurs ne vont pas rentrer dans la déclaration d'impôt
25:11de tous les usagers des transports qui ne paieraient pas leur titre de transport
25:17mais pour bien vérifier si l'adresse qui est donnée est la bonne adresse.
25:20– Parce qu'actuellement, c'est très peu le cas.
25:22– Aujourd'hui, c'est très peu le cas.
25:24Aujourd'hui, c'est une contravention sur deux
25:29qui revient avec « n'habite pas à l'adresse indiquée ».
25:33– Et sur l'ensemble, combien de contraventions ?
25:36Quelle est la proportion de contraventions qui sont payées ?
25:39– En gros, c'est 10% de ces contraventions.
25:42– Donc il y a 90% des GPV qui ne sont pas payés ?
25:45– Bien sûr, totalement inacceptables aussi.
25:47Donc l'objectif de la loi, c'est de pouvoir opérer ces contrôles
25:51et de pouvoir envoyer l'amende à la bonne adresse
25:56et de travailler sur un taux de recouvrement
25:58qui soit beaucoup plus important aujourd'hui
26:00parce qu'il y a l'aspect financier, vous en avez parlé,
26:03c'est autant qu'il n'est pas investi dans les transports.
26:06Et puis quelle injustice vis-à-vis des personnes
26:08qui s'acquittent quotidiennement de leur titre de transport,
26:11qui sont à côté, assis à côté ou même debout eux
26:14et la personne qui n'a pas payé son titre de transport
26:16est bien assise et bien installée.
26:18C'est inacceptable.
26:19– Alors on va ouvrir une page un peu plus politique, Mathilde Tranon.
26:22– Vous avez été nommée ministre le 23 décembre,
26:25comment s'est négocié votre entrée au gouvernement ?
26:28– Je ne sais pas, je ne sais pas parce que…
26:32Écoutez, j'imagine que ma famille politique
26:36a souhaité être représentée dans ce gouvernement
26:40du moment où on a accepté de le soutenir
26:43et j'imagine que peut-être que le ministre Retailleau
26:51avec qui j'ai beaucoup travaillé au Sénat
26:54et avec qui j'ai une certaine proximité,
26:55que Laurent Wauquiez qui préside au groupe parlementaire également
27:02ont suggéré ma présence au gouvernement à François Bayrou
27:09et peut-être au président de la République.
27:10L'idée c'était d'abord un gouvernement dit de spécialiste
27:14sur un certain nombre de sujets.
27:16Le travail que j'ai fait au niveau des transports
27:18à la fois à la région pendant un certain nombre d'années
27:22comme vice-président
27:23et puis en étant rapporteur de toutes les questions transports
27:26et notamment des budgets depuis quatre années au Sénat,
27:29un petit peu rendu entre guillemets
27:31même si j'en apprends tous les jours
27:34à mon poste spécialiste de ce sujet des transports.
27:37Donc voilà, c'était dans l'idée de pouvoir avoir…
27:41La tâche ministérielle est tellement compliquée
27:44dans ce contexte politique si fragile.
27:47En plus si vous arrivez dans un ministère
27:49où vous êtes obligé de vous adapter
27:51et de pouvoir apprendre la matière
27:55pendant un certain nombre de mois,
27:57vous allez vous retrouver où le temps sera écoulé,
28:00vous ne serez déjà plus ministre.
28:02Donc là, l'idée d'avoir des ministres opérationnels
28:05immédiatement dans leur domaine de compétences,
28:08j'ai la faiblesse de penser que c'est ce qui a joué en ma faveur.
28:10Est-ce que vous êtes un ministre républicain
28:13ou est-ce que vous laissez votre étiquette politique de côté
28:18au moment de franchir la porte du Conseil des ministres ?
28:20Je suis un ministre républicain,
28:22je vous l'ai dit, je sais pourquoi je suis là.
28:25Je suis là pour appliquer aussi une politique
28:28qui est proche de…
28:29et qui est celle de ma famille politique.
28:31Pour autant, je vous l'ai dit aussi,
28:33je suis dans un gouvernement de mission.
28:36Je pense que sur certains sujets,
28:37on doit dépasser nos passés politiques respectifs
28:43et j'ai eu une entente sur un certain nombre de sujets
28:48avec des collègues qui pourtant…
28:51avec qui j'ai rarement milité,
28:53je ne vous le cache pas,
28:54que ce soit M. Epsamen, M. Valls,
28:56mais je reconnais à la fois leur envie de servir notre pays,
29:01que ce sont des vrais républicains
29:03qui notamment au moment de ces alliances contre nature
29:07avec l'extrême gauche ont toujours refusé,
29:10quel que soit le coût électoral à payer
29:15et de ne pas faire partie de ces alliances.
29:18Et puis, ce sont des personnes qui ont,
29:21pour François Epsamen notamment,
29:23les territoires chevillés au corps,
29:26il est maire de Dijon,
29:28il sait parfaitement ce qu'attendent les territoires.
29:30Donc voilà, on n'a jusqu'à présent pas eu de soucis politiciens
29:38au sein du gouvernement.
29:39Le Premier ministre veille à un équilibre,
29:41que chacun soit entendu,
29:43mais c'est vrai que idéologiquement,
29:44je me sens plus proche de Bruno Retailleau,
29:49de Dany Georgesard ou des autres collègues.
29:51Justement, il a annoncé sa candidature mercredi
29:54à la présidence des Républicains
29:55et Laurent Wauquiez a fait de même hier.
29:58C'est le début d'une nouvelle guerre des chefs ?
30:00J'espère que non.
30:02Et sincèrement, j'espère que non.
30:03J'espère que non parce que ces guerres des chefs
30:06nous ont beaucoup affectés dans cette famille politique.
30:10Je ne vais pas revenir sur les différents épisodes,
30:12tout le monde les a en tête,
30:13ça a été terrible.
30:15J'ai l'habitude de dire que les élections internes
30:17sont les plus difficiles
30:18parce que c'est un peu comme dans les guerres civiles.
30:21C'est quelquefois des frères qui sont d'un camp et d'un autre
30:28et on sait que c'est quelquefois
30:31les guerres qui sont les plus violentes.
30:32Donc je souhaite que ce ne soit pas le cas.
30:34J'espère encore, si c'est encore temps d'ici le mois de mai,
30:39que les uns et les autres pourront s'entendre
30:42pour ne pas aller à cet affrontement
30:44et que si jamais il a lieu,
30:46ça puisse se faire dans des conditions
30:49qui ne remettent pas en cause
30:51ce qui est en train de renaître dans notre pays.
30:53Je le pense sincèrement, le retour de la droite,
30:57le retour des Républicains,
30:59d'une certaine crédibilité dans l'action publique
31:01par rapport à ce qu'on fait dans nos ministères respectifs.
31:04Les élections, même si elles sont partielles,
31:07les résultats, que ce soit dans différentes circonscriptions
31:10ou dans différentes communes, le montrent.
31:12On a passé des périodes très difficiles.
31:14Beaucoup de nos adhérents et de nos élus nous ont quittés.
31:19D'abord pour se rapprocher de la majorité présidentielle de l'époque
31:24et du président de la République.
31:26Ensuite, d'autres nous ont quittés
31:28comme le président de notre parti
31:30pour s'allier avec le Rassemblement National,
31:33en l'occurrence Eric Ciotti.
31:34On a passé toutes ces épreuves.
31:36On est en train de retrouver un peu de ciel bleu.
31:38On est en train d'incarner un certain avenir
31:41et futur peut-être pour le pays.
31:44Surtout, ne remettons pas ça en cause
31:46à travers une guerre d'échecs.
31:47Pour éviter l'orage, il y a une autre hypothèse
31:49qui est celle d'une troisième voie
31:51pour la présidence des Républicains.
31:54Le Figaro évoque aujourd'hui une possibilité,
31:57c'est celle d'une candidature de votre sœur Michel Tabarro
32:00Est-ce que c'est envisageable ?
32:01Alors, pour bien la connaître,
32:05Michel ne demande rien,
32:06elle ne souhaite rien à ce niveau-là.
32:08Ce qu'elle souhaite,
32:09je pense que c'est ce que je souhaite également,
32:12c'est qu'il n'y ait pas de guerre de chefs
32:15avec les conséquences que ça peut représenter.
32:17Donc, elle est aujourd'hui incontournable dans le parti.
32:20Elle est présidente de la Commission Nationale d'Investiture.
32:22Elle fait office de présidente dans les Alpes-Maritimes.
32:27Bien sûr qu'elle doit prendre sa place,
32:28mais elle n'a aucune ambition par rapport à ça,
32:30si ce n'est que cette guerre des chefs n'ait pas lieu.
32:33Alors, il y a quelqu'un qui a une ambition,
32:35c'est David Lissnard.
32:36Dans la perspective de la présidentielle,
32:39il fait la proposition d'une primaire ouverte.
32:41On l'écoute.
32:42C'était mercredi au micro de Jean-Jacques Bourdin
32:45sur Sud Radio.
32:47Je veux porter ce projet,
32:49ce projet tourné sur la liberté, l'ordre,
32:51la conciliation entre l'ordre, la liberté et l'unité nationale.
32:54Je veux le porter au maximum et comme...
32:56Mais avec qui une primaire à droite ?
32:57Avec tous les partis ?
32:58Ceux qui veulent.
32:59Même les macronistes ?
33:00Ceux qui veulent.
33:01Même Horizon ?
33:01Même chez Zemmour ?
33:03Ceux qui veulent.
33:04Cette primaire très ouverte, est-ce que c'est une bonne idée ?
33:07Je ne sais pas.
33:08En tout cas, ce qu'il faut que David fasse,
33:11c'est qu'il éclaircisse sa position vis-à-vis des Républicains.
33:14Surtout, il y a eu des élections à Boulogne la semaine dernière.
33:19Il y avait un candidat de Vallée de Leroy.
33:20David a présenté un candidat qui n'a pas fait les 5%,
33:23qui n'a même pas été remboursé.
33:25Le candidat LR a fait 40%.
33:28Si David souhaite s'investir au niveau des Républicains, il a sa place.
33:33Il a des ambitions présidentielles, je n'en ai jamais douté.
33:38Je connais bien David depuis longtemps.
33:40On avait eu des combats municipaux.
33:42Il a quand même, je pense aussi, des échéances municipales à venir.
33:49Il est vice-président du département.
33:51Il est président de l'AMF.
33:52Il est président de la communauté d'agglomération des Pays de l'Erasme.
33:55Il a beaucoup de choses à faire.
33:56Il souhaite mener ce combat au niveau national pour ses idées.
34:01Pourquoi pas ?
34:02Par contre, ce qu'il faut surtout éclaircir,
34:04c'est savoir si c'est dans le cadre des Républicains ou non.
34:06Je pense que beaucoup de militants se posent la question.
34:09On ne peut pas se retrouver dans des situations où on a un candidat...
34:12Une primaire élargie, ça...
34:13...où on a un candidat Nouvelle Énergie face à un candidat des Républicains.
34:19Ce n'est pas acceptable.
34:20Une primaire élargie, ça pourrait être une solution.
34:23La primaire, moi, je ne suis pas totalement opposé.
34:26Je sais que certains ont gardé de très mauvais souvenirs de la primaire.
34:29Mais je pense que ce n'est pas tant de la primaire qu'on a gardé un mauvais souvenir.
34:33C'est de la suite de la primaire.
34:34C'est ce qui s'est passé quand le candidat a été choisi.
34:36Mais je pense que ça avait été plutôt un beau tremplin pour lui.
34:39Il avait été élu assez largement et il était donné comme favori.
34:42C'est peut-être la suite.
34:43Alors, moi, je ne suis pas totalement fermé à ce qu'une primaire puisse se dérouler.
34:48Encore faut-il qu'on puisse voir les règles de la compétition.
34:54Et puis, comme ça a été justement dit, qui pour cette primaire ?
35:00Après, je trouve que de mettre des émouristes aux macronistes, c'est un peu illusoire et un peu utopique.
35:12Le sénateur Henri Leroy, proche d'Eric Ciotti, a accusé votre soeur Michèle Tabarro d'être une anti-gaulliste primaire.
35:19Qu'est-ce que ça vous inspire ? Et vous-même, êtes-vous gaulliste ou anti-gaulliste ?
35:23Écoutez, Henri a fréquenté alors des anti-gaullistes pendant très longtemps.
35:27Puisqu'il est une notoriété publique, on a eu de meilleures périodes que celles qu'on a connues ensemble avec Henri Leroy,
35:33avec qui on a milité très longtemps, avec qui on avait des liens assez proches.
35:41Ça se sait. Et avec qui on a eu une rupture politique et une rupture personnelle.
35:49Donc, ça n'a aucun sens de ressortir ça.
35:54On a un certain nombre de convictions. On est dans cette famille depuis toujours. On ne l'a jamais quitté.
36:01J'étais membre de Démocratie libérale. Quand Démocratie libérale a intégré l'UMP, j'en ai été membre.
36:09Quand l'UMP s'est transformé en Républicain, j'ai été membre. Donc, j'ai toujours été dans cette seule famille politique.
36:16Et sincèrement, les déclarations un petit peu haineuses d'Henri aujourd'hui, qui brûle ce qu'il a adoré hier,
36:24ne me donnent pas envie de trop les commenter. Je suis plus déçu à titre personnel par rapport à cette situation
36:32et ce qu'il dit aujourd'hui par rapport à ce qu'il disait hier. Et je n'ai pas trop envie de parler de lui.
36:37Philippe Tabarro, après votre prise de fonction, les médias se sont fait l'écho d'une enquête préliminaire du parquet national financier
36:44pour prise illégale d'intérêt. C'est une affaire qui avait été révélée il y a un peu plus de deux ans par Nice Matin.
36:49Est-ce qu'il y a du nouveau dans cette affaire ? Et pourquoi refait-elle surface aujourd'hui ?
36:53Écoutez, aucune actualité que je sache. Simplement, ce qui s'est passé depuis, c'est que je suis devenu ministre,
37:01très probablement, et qu'un certain nombre de confrères, de vos confrères, ont pensé que c'était un scoop,
37:08alors que s'il y avait scoop, c'était il y a deux ans et demi. Je suis, je vous l'ai déjà dit plusieurs fois,
37:17serein sur ce sujet. En plus, tout le monde sait dans les Alpes-Maritimes, peut-être plus qu'ailleurs,
37:24combien j'ai pu travailler, que c'était dans un cadre légal totalement encadré, que je n'ai rien à me reprocher,
37:30que j'ai tout à disposition de la justice. Je rappelle que c'était une enquête préliminaire,
37:35qu'il n'y a pas d'autres actualités, mais c'est vrai que ça intéresse plus un certain nombre de confrères
37:41quand c'est sur un ministre que quand c'est un sénateur, aussi efficace et compétent soit-il.
37:47C'est la rencontre du succès. Avant de terminer, on passe à la question perso.
37:51Mathilde Autranois. Vous aviez mal vécu d'être exclu de la vice-présidence déléguée aux transports à la région en 2021.
38:03Quel regard portez-vous aujourd'hui sur cette décision et quel est l'état de vos relations avec Renaud Muselier ?
38:09Écoutez, on s'est expliqué avec Renaud. On a eu un différent qui n'était pas différent personnel à l'époque,
38:17mais qui a été un différent politique. Il a pensé qu'il était impératif qu'il fasse alliance avec la majorité présidentielle de l'époque
38:28pour être réélu président de région. Je ne le pensais pas. On s'est dit les choses. J'ai beaucoup d'amitié,
38:38beaucoup d'affection pour lui depuis très longtemps et c'est une notoriété publique également.
38:43Je dirais que cet épisode est derrière nous. Il était déjà entre nous, mais il le sera dès aujourd'hui au niveau du grand public
38:54puisque nous allons inaugurer ensemble un certain nombre de choses aujourd'hui, notamment le fruit du travail que l'on a mené ensemble
39:03pendant toutes ces années. Je lui garde toute mon amitié. L'épisode des dernières régionales est dernier à nous.
39:12Je pense surtout au futur. On a beaucoup de choses à faire ensemble. Il a besoin d'un ministre des Transports qui soutienne les dossiers de la région.
39:21Et moi, j'ai besoin d'un président de région qui porte autant de projets, qui soit aussi dynamique que peut l'être Renaud.
39:28Merci beaucoup Philippe Tabarro. Merci Mathilde Tranoy. Merci à tous de nous avoir suivis. Merci à Sophie Dancé et Philippe Bertigny
39:36pour la réalisation de cette émission. On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous de l'interview à la Une.
39:42Bonne journée à tous.