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Qui ne le connaissait pas n'était pas marseillais. Avi Assouly, voix légendaire de l'OM, ancien journaliste de France Bleu Provence, tombé à Furiani le 5 mai 1992, devenu par la suite député, s'en en allé la nuit dernière. Un choc pour tous les milliers de supporters olympiens bercés par sa voix inoubliable.

On avait cru le perdre, voilà 33 ans, dans l'effondrement de la maudite tribune Nord du stade Armand-Cesari. Mais après plusieurs jours de coma, il avait fini par se relever, malgré quelques séquelles, qui ne l'ont jamais empêché de conserver sa joie de vivre et d'être apprécié par toutes celles et ceux qui le côtoyaient. Il était comme ça, Avi. Dès qu'il entrait dans une pièce ou dans un stade, on l'entendait. Il ne se privait jamais pour donner son avis, rebaptisait tous ses amis "petit frère".

On avait presque fini par le croire éternel. Mais il s'en est allé dans la nuit dernière dans son sommeil et laisse des dizaines de personnes dans la peine. Avec lui, tout le monde avait l'habitude de rire, mais ce matin, c'est bien un sentiment de tristesse infinie qui a envahi la grande famille olympienne, la communauté juive, dont il était une figure emblématique, le monde du journalisme et l'ensemble des composantes de la ville de Marseille, puisqu'il était connu par tous.

Journaliste depuis les années 80, il incarnait une époque : celle de l'OM des années 90, des succès de l'ère Tapie, et des aventures olympiennes suivies en audio sur Radio France Provence, devenue ensuite France Bleu (et aujourd'hui Ici). Les matches n'étaient en effet pas tous retransmis à la télé, et les supporters se régalaient à écouter les commentaires de ce sacré bonhomme, d'une truculence rare, dont les dédicaces restent dans toutes les mémoires.

Après sa retraite, en 2010, il s'était essayé à la politique et s'était retrouvé... à l'Assemblée nationale, de 2012 à 2014. En tant que suppléant de Marie-Arlette Carlotti (PS), passée ministre, il avait endossé le costume de député. Sans pour autant changer.

Depuis, il continuait de faire partie du paysage, au Vélodrome notamment, où il assistait à tous les matches. En pleine forme, il donnait encore ses avis, pertinents, sur les plateaux TV. L'annonce de sa disparition soudaine est donc encore davantage brutale.

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Transcription
00:00C'est Sabé Zipole qui se charge de la frappe !
00:03Au deuxième poteau !
00:05Le but !
00:06Ouais !
00:07But à Basile Boli !
00:09Le but !
00:10But !
00:1142ème but !
00:12But à Basile Boli !
00:1442ème, il sort !
00:15Milhoan !
00:16A Bézipele !
00:18Il sort sur le corner !
00:19Basile Boli s'y bat !
00:21C'est le délire !
00:22J'en peux plus !
00:24Vous pourrez dire Zipepe !
00:26C'est la folie bleue et blanche !
00:29La voix de l'OM s'en est allée.
00:32Le journaliste Avia Souli est décédé.
00:34Dans la nuit de jeudi à vendredi.
00:36A partir des années 80, et pour plusieurs décennies,
00:39il avait été le commentateur des matchs sur Radio France Provence,
00:42puis France Bleu.
00:44A une époque où toutes les rencontres n'étaient pas diffusées,
00:46où Internet n'existait pas.
00:48Sa voix était le lien de toutes les familles marseillaises avec l'OM,
00:51dans toutes les situations.
00:52Ecoutez, bonsoir à tout l'auditoire de France Bleu Provence,
00:57Il avait connu la gloire des années tapis,
01:00mais aussi la terrible catastrophe de Furiani en 1992.
01:04Lors de la chute de la tribune Bastiaise,
01:06il avait été gravement blessé,
01:08mais s'en était sorti après plusieurs jours de coma.
01:10En 2007, lors du match de coupe UEFA sur la pelouse du Mlad Aboleslav,
01:14si vous écoutiez France Bleu, vous avez peut-être cru
01:16à la qualification olympienne au coup de sifflet final.
01:194 à 2 du côté...
01:22Oui, 4 à 2.
01:24Je ne sais plus où j'en suis.
01:26L'avis assouli en perso latin en République tchèque.
01:29Ils me font douter ces tchèques.
01:31On dirait que c'est une victoire.
01:32Ils sont derrière leur équipe.
01:34Ils sont là, ils applaudissent, ils ont le sourire, on a gagné.
01:37Mais c'est Marseille qui est qualifiée.
01:40Et bien non, c'était juste avis qui s'était mélangé
01:43dans la règle du but à l'extérieur.
01:45Attendez, attendez, attendez.
01:47L'OM est éliminé.
01:48Après sa carrière de journaliste,
01:50il s'est lancé en politique.
01:51Comme conseiller municipal, régional,
01:53mais surtout député, élu avec Marie-Arlette Carlotti,
01:56devenu ministre, il avait siégé à l'Assemblée nationale
01:59entre 2012 et 2014.
02:01Ces dernières années, il était revenu à ses premiers amours,
02:04l'OM, en assistant à tous les matchs,
02:07en lançant un magazine, sans oublier quelques moments,
02:09à la Havie, comme cet été,
02:11lors de l'arrivée de Mason Greenwood.
02:13Pour décontracter un peu l'histoire,
02:15tu sais à quoi ça correspond ton nom de famille,
02:18Brad Greenwood, tu sais la traduction ?
02:27Non.
02:28Non, désolé.
02:29Non.
02:35Il manquera aux journalistes marseillais qui l'ont côtoyé,
02:37à la communauté juive de Marseille,
02:39dont il était l'un des plus fiers représentants,
02:41mais aussi à tous les supporters de l'OM
02:43et à tous les Marseillais en général.
02:45Attendez-vous, arrive une soirée fulgurante, fulgurante.
02:50On va se jeter sur le voloport.
02:52C'est historique du côté marseillais.
02:55Une minute, une minute, c'est fini.
02:58Marseille, champion d'Europe.
03:00Champion d'Europe pour Marseille.
03:03Vous avez entendu ?
03:05Marseille est champion d'Europe.
03:08Nous avons la Coupe d'Europe.
03:10C'est club champion.
03:12C'est fini.
03:15C'est fini.

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