Lors de sa prise de parole vendredi avant la conférence de Munich sur la sécurité, J.D Vance, le vice-président des États-Unis a mis en garde l'Europe sur sa propre défense, soulignant qu'elle doit l'intensifier.
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00:00L'administration Trump est très préoccupée par la sécurité européenne.
00:05Nous pensons qu'il est important que dans les années à venir,
00:08l'Europe intensifie sa propre défense.
00:12Ce qui m'inquiète, ce sont les menaces de l'intérieur,
00:15le recul de l'Europe concernant ses valeurs fondamentales,
00:18des valeurs partagées avec les États-Unis.
00:23Voilà, Jay Devance qui a donné des leçons, mais loin de l'Ukraine, là on est aussi sur...
00:28Sur la décadence des valeurs européennes, je regarde un peu Elsa qui connaît les affaires russes,
00:33c'est ce que vous pourriez trouver à la télé russe, c'est totalement fou.
00:37On va se lancer, allons-y gaiement sur ce discours de Jay Devance,
00:40parce que oui, dans une partie de la phrase, il parle de la nécessité pour l'Europe de se défendre,
00:48mais ce n'est pas un propos qu'on pourrait retrouver dans les propos justement d'Emmanuel Macron
00:53sur le fait d'avoir une grande défense européenne.
00:54Non, non, non, il faut se défendre face aux menaces intérieures.
00:57Il a eu, pardon, mais une légère outrecuidance de parler depuis Munich
01:02de ce qui s'est passé à Munich hier et parler d'immigration, de danger de migrants clandestins
01:08que les grands hommes d'État, notamment en Allemagne, ne peuvent pas empêcher de faire des attentats.
01:15Et il est venu faire la leçon aux Européens sur leurs valeurs, la décadence des valeurs conservatrices,
01:21une valeur que partagent Vladimir Poutine et donc Donald Trump,
01:24mais aussi le problème de l'immigration, le problème de la liberté d'expression.
01:29Il a passé l'immense majorité de son discours, puisque vous avez vu,
01:32lui c'est un discours avec prompteur et non pas ce qu'on appelle un town hall,
01:36c'est-à-dire une petite réunion avec des questions-réponses comme pour Volodymyr Zelensky.
01:41Non, il est venu faire la leçon et puis il est reparti.
01:43Donc c'est d'autant plus inquiétant pour les Européens, Elzabella, enfin certains Européens,
01:47on va dire les Français, parce qu'on voit que l'administration Trump,
01:50ce n'est pas uniquement autour du conflit en Ukraine,
01:52qu'il peut y avoir des points communs avec la Russie et Vladimir Poutine,
01:55ils partagent toute une série de valeurs en commun.
01:57Oui, c'est beaucoup plus global en fait, il s'agit d'un agenda beaucoup plus global
02:01qui vient réunir les leaders de puissance qui sont anti-libéraux, qui sont illibéraux.
02:08Et ce qui est intéressant malgré tout, c'est que c'est dans un climat de franche opposition,
02:14puisque finalement il vient nous faire la leçon, que J.Divens pourrait finalement nous faire un cadeau.
02:21Le cadeau d'une indépendance forcée qu'il va nous falloir prendre.
02:25Pourquoi est-ce que je dis ça ?
02:26C'est parce qu'en France, il y a une tradition quand même de vision des relations internationales
02:31qui déplore la dépendance européenne et française vis-à-vis de l'allié, de l'ami américain.
02:38Alors si nous perdons dans les États-Unis un allié, qui deviendrait beaucoup plus allié de Moscou que de Bruxelles mettons,
02:45alors il est temps pour nous, forcés peut-être un peu trop tôt aussi,
02:49de passer à l'étape suivante et de choisir de nous constituer ou non en puissance.
02:55Mais si nous n'y arrivons pas, nous ne pourrons plus blâmer les États-Unis,
02:58nous devrons tirer les conséquences pour nous-mêmes.
03:00Donc épreuve de réalité, choc de réalité pour l'Europe.
03:04Eh bien, bienvenue ou non, le moment c'est maintenant, donc il faut se lancer.