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00:00Et d'abord Lisa Deff, une question ce soir de téléspectateurs en lien avec l'affaire Betharam et plus largement avec la discipline à l'école.
00:06Gérard, 69 ans de Merlimont dans le Pas-de-Calais, nous dit l'école avant c'était tant dans le public que dans le privé le règne de la punition corporelle.
00:14Oser accuser un prêtre ou une sœur de sévices sexuels et on vous lavait la bouche au savon.
00:18Quand on avait une punition, on ne le disait pas aux parents parce que la punition pouvait être élargie.
00:22Avec ces éléments, à Betharam, est-ce que tout le monde savait ?
00:27Pour rappel, si vous n'avez pas suivi l'affaire, Betharam fait référence au nom d'un groupe scolaire, le collège lycée Notre-Dame de Betharam dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:33D'anciens élèves accusent des représentants de l'établissement d'avoir commis des violences physiques et sexuelles dans les années 70 et 80.
00:40À cette époque, François Bayrou est ministre de l'éducation nationale et lui est accusé d'avoir fermé les yeux sur ces violences.
00:46Le premier ministre assure qu'il n'était pas au courant des violences sexuelles mais affirme que d'autres personnes étaient aux faits de ces actes.
00:52Christophe Barbier, est-ce que vous pouvez nous faire un petit rappel où on en est de cette affaire ?
00:56Et surtout, selon les dernières informations dont on dispose, est-ce qu'on peut affirmer, comme le demande Gérard, que tout le monde savait ?
01:02Oui, tout le monde savait, sauf que tout le monde savait, ça veut dire personne ne savait.
01:05Parce que qu'est-ce que ça veut dire « savoir » ?
01:07Au titre du Café du Commerce, c'est ce qu'on se raconte, comme ça, à voix basse, sans avoir aucun élément tangible.
01:13Et puis « savoir » au sens judiridique et même judiciaire du terme, c'est avoir des éléments qui vous obligent à transmettre à la justice ce que vous savez
01:21quand vous êtes fonctionnaire, officier public ou élu.
01:23Évidemment, ça fait une grande distinction.
01:25De la même manière, il y a une distinction à faire entre des établissements dont la réputation est d'avoir une discipline très sévère en 1950 et en 2025.
01:33Ce n'est plus les mêmes critères de jugement.
01:35Derrière cette discipline très sévère, ce n'est pas la même chose s'il y a des châtiments corporels ou pas.
01:40Dans ces châtiments corporels, est-ce qu'il y a des violences physiques et est-ce qu'il y a évidemment des violences sexuelles ?
01:45À chaque fois, c'est différent.
01:46Différent évidemment pour les victimes, différent aussi pour les suites judiciaires éventuelles.
01:50Dans cette affaire Bétharame, on mélange un peu tout.
01:53Des faits très anciens, des faits de châtiments corporels plus récents et des plaintes pour viol, attouchement et harcèlement sexuel.
02:01Et c'est ceux-là qui sont finalement au cœur de l'affaire, en tout cas au cœur de ce qu'on a vu samedi, c'est-à-dire la rencontre entre François Bayrou et les victimes.
02:08Bayrou qui disait « j'entendais des choses mais je n'ai jamais rien su », quand il est sorti de cette rencontre avec les victimes,
02:14il a dit que jamais il n'aurait pu imaginer qu'on lui apporterait un jour les témoignages de ce qu'il avait entendu dans cet après-midi-là.
02:21Donc les oreilles sont restées bouchées longtemps, les yeux s'ouvrent aujourd'hui.
02:24On parlait de François Bayrou qui a été ministre de l'Éducation au milieu des années 90 et qui aujourd'hui charge ceux qui lui ont succédé à ce poste-là à la fin des années 90.
02:34Mais aucun élu de cette époque n'a fait quoi que ce soit vis-à-vis de la justice.

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