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00:00à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:05En France, une démocratie occidentale avancée, il est légal de fermer une chaîne de télévision.
00:13L'ARCOM n'a pas commis d'illégalité en écartant C8, a tranché hier le Conseil d'État
00:19par cette formule alambiquée et disons-le, un peu honteuse.
00:22Je pense ce matin à Caroline, à Sandrine ou Élodie, à Emmanuel, Damien, Alexandre, à William, à Vincent, à Philippe, à Cyril.
00:29Je pense à leur tristesse, je partage leur colère.
00:33C8 est la première chaîne de la TNT, C8 est la cinquième chaîne de télévision en France.
00:39C8 réunit chaque jour 9 millions de téléspectateurs.
00:43S'il fallait un exemple de la prophétie du vice-président américain J.J. Vance,
00:49la suppression de C8 illustre son discours de Munich.
00:53Oui, la liberté d'expression est en danger en Europe et notamment en France.
00:59Cyril Hanouna a été visé, bien sûr, et avec lui, sa liberté, son impertinence, son insolence, son talent.
01:06C8 appartient aussi au groupe Canal+, dont l'actionnaire de référence est Vincent Bolloré.
01:11Chacun devine que l'esprit libre qui flotte dans la maison Canal,
01:16mais aussi sa réussite éditoriale et financière,
01:20le camp du bien qui jusqu'à présent avait le monopole du récit,
01:23d'autres voix sont entendues aujourd'hui sur C8 ou sur Cnews.
01:28Elles percutent l'espace médiatique où la bien-pensance domine.
01:32Comment ne pas voir un continuum entre le parquet national financier qui a fait de Nicolas Sarkozy sa cible préférée,
01:39entre le Conseil d'État qui suspend C8,
01:42ou le Conseil constitutionnel, hier dirigé par un socialiste, Laurent Fabius,
01:47demain dirigé par un autre socialiste, Richard Ferrand.
01:50Il y a bien longtemps que j'observe les décisions de justice avec défiance.
01:54Il existe une idéologie dominante chez les magistrats,
01:58elle a contaminé le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel,
02:01les autorités administratives indépendantes.
02:04La sanction qui vise C8 exprime une volonté politique,
02:08celle de faire taire les opinions discordantes.
02:13Comme en Guinée, en mai dernier, quand la junte militaire a fermé les principales télévisions du pays.
02:18Comme en Libye, en 2022, quand le pouvoir a stoppé 11 télévisions.
02:23Comme en Russie, quand Vladimir Poutine a clôt la chaîne d'opposition d'Ojde après l'invasion de l'Ukraine.
02:31Nous en sommes là. Au pays de Voltaire, la France a éteint les lumières.
02:36Il est 9h01, Chanel Ousto.
02:399h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:53Le Hamas a rendu quatre corps d'otages israéliens à la Croix-Rouge,
02:57parmi eux ceux de la famille Bibas, Chiri et ses deux fils Ariel et le petit Kfir,
03:02devenus le symbole de la barbarie du groupe terroriste.
03:06Il avait 83 ans le 7 octobre 2023.
03:10Les quatre cercueils ont été exposés par le Hamas, portant tous une photo de ses otages.
03:15La Croix-Rouge vient de quitter le point de rendez-vous pour rejoindre Israël.
03:19Dans le reste de l'actualité, 68% des Français sont favorables à l'organisation d'un référendum sur l'immigration.
03:26C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD qu'on vous dévoile ce matin.
03:3232% au contraire s'y opposent.
03:35Et puis un mot de sport, avec la victoire écrasante du Paris Saint-Germain en Ligue des champions hier face à Brest.
03:42Le club parisien a validé son ticket pour les huitièmes de finale au la main,
03:46avec un score final de 7 buts à 0 jusqu'à 4 minutes de la fin.
03:50Paris a marqué. Pour la prochaine étape, les Parisiens affronteront soit le Barça, soit Liverpool.
03:54Ils seront fixés demain pendant le tirage au sort.
03:57Voilà pour l'essentiel de l'actualité, c'est à vous Pascal.
03:59Chana Lusso, c'était hier sur Canal+, bien évidemment.
04:02Mais le Paris Saint-Germain aujourd'hui est peut-être l'équipe la plus forte de toute l'Europe.
04:08Et elle est en lice pour gagner la Ligue des champions.
04:12On l'espère.
04:13Exactement.
04:14Peut-être. Grâce à monsieur Louis Sénriquet qui a été si critiqué.
04:19Nous sommes ce matin avec Sabrina Medjeber, avec Régine Delfour, avec Olivier Dardigolle, avec Joachim Lefloquimade, avec Philippe Bilger.
04:27Je vais y réagir tout à l'heure quand je parlais.
04:30Et Thomas Bonnet. On parlera bien sûr de ces huit.
04:33Mais l'actualité évidemment ce matin, c'est la mort des enfants Bibas et de leur mère qui a été confirmée.
04:38Le forum des familles d'otages a indiqué ce mercredi soir avoir été informé de la mort des deux enfants Bibas et de leur mère.
04:44Ainsi que celle d'un quatrième otage à Gaza.
04:47Je vous propose de voir tout de suite le sujet.
04:51Chiri Bibas, visage apeuré, plaque ses deux enfants contre elle sous un linge blanc.
04:57Il est environ dix heures du matin, le 7 octobre 2023, dans le kiboutz de Niros, quand elle est enlevée par le Hamas avec Fir et Ariel, âgés de huit mois et quatre ans.
05:07Le début du calvaire pour cette famille israélo-argentine.
05:10Le père, Yarden, sera pris en otage à un autre moment et séparé du reste de la famille durant sa captivité.
05:17Un mois plus tard, en novembre 2023, le Hamas annonce la mort des deux enfants et de leur mère dans une frappe israélienne sur Gaza.
05:25Une information que l'État hébreu n'a jamais confirmée.
05:28La famille garde alors espoir.
05:33Il y a une lumière orange, une lumière orange très intense et éclatante qui brille quelque part au fond de mon cœur et dans mon esprit.
05:42J'en suis sûr à 100 %, ils sont vivants et ils reviendront.
05:50Au fil des mois, les deux enfants deviennent en Israël et dans le reste du monde les symboles de la barbarie du 7 octobre.
05:57Le père Yarden est libéré le 1er février dernier après quasiment 16 mois de captivité.
06:02Mais toujours aucune nouvelle de sa femme et leurs deux enfants.
06:06J'ai beaucoup de peine pour le père Bibas.
06:09Maintenant, on reste dans l'attente de savoir ce qui va se passer notamment pour la famille Bibas en espérant que tout le monde revienne en bonne santé, vivant.
06:15Le forum des familles d'otages a déclaré hier avoir été informé de la mort des deux enfants Bibas et de leur mère Chiri.
06:23Évidemment, je voulais vous montrer le tweet de Rima Hassan.
06:28Rima Hassan qui a écrit « Kfir, Ariel et Chiri Bibas ont été tués par une frappe israélienne »
06:33ce qui avait d'ailleurs été communiqué et confirmé dès novembre 2023.
06:37Merci de le préciser.
06:39Qui ajoute donc l'horreur au drame qui vivent ces familles.
06:44Régine Delfour, journée de deuil évidemment en Israël.
06:47Vous étiez récemment encore en Israël et vous avez pu ce matin contacter, j'imagine,
06:52ceux que vous aviez interrogés très souvent pour l'antenne.
06:55Oui, c'était prévu dans cette première phase de l'accord.
06:58Au 33e jour, il y aurait quatre corps qui seraient remis.
07:01C'est un moment extrêmement compliqué, difficile, une journée de deuil en Israël.
07:05C'est la première fois que le Hamas remet des corps.
07:08Vous l'avez dit hier, le Hamas a signifié qu'il y aurait quatre corps dont les enfants Bibas et Chiri.
07:17Le Premier ministre a confirmé cette liste.
07:22Mais la famille Bibas continue à ne pas vouloir accepter que Chiri et les enfants Bibas soient déclarés morts.
07:32Ils attendent l'identification formelle à l'Institut médico-légal.
07:36Ils demandent à tout le monde de ne pas faire d'éloge funèbre.
07:40Ils attendent vraiment une confirmation.
07:42On a eu pendant 16 mois énormément de rumeurs.
07:45On disait qu'ils étaient à l'étranger, qu'ils n'avaient pas été tués.
07:48Là, il y a cette polémique qui dit qu'ils auraient peut-être été tués lors d'un bombardement en novembre 2023.
07:53Le Hamas avait fait cette vidéo montrant Yarden Bibas,
07:56en train de lui montrer des images en disant
07:59« Regarde ce qu'a fait le gouvernement israélien. Pour l'instant, on n'en sait rien. »
08:02Régine Delfour, qui est avec nous sur l'antenne d'Europe 1 et de CNEW,
08:06je vous propose d'écouter Benjamin Netanyahou.
08:08Ce sera un jour très difficile pour l'État d'Israël.
08:11Un jour bouleversant, un jour de deuil.
08:13Nous ramenons chez nous quatre de nos chers otages, morts,
08:17des héros tombés au champ d'honneur.
08:19Nous soutenons les familles et le cœur de toute une nation est brisé.
08:23Mon cœur est brisé et le vôtre aussi.
08:26Le cœur du monde entier devrait également être brisé.
08:29Car nous voyons ici à qui nous avons affaire,
08:31ce que nous affrontons, le genre de monstres,
08:34auxquels nous sommes confrontés.
08:36Nous sommes en deuil, nous pleurons.
08:38Mais nous sommes également déterminés à faire en sorte
08:41qu'une telle tragédie ne se reproduise plus jamais.
08:45Hercile Yassoudé, la députée de la France Insoumise,
08:47avait tweeté avec des photos de la famille Bibas,
08:51qui avait fait réagir évidemment beaucoup de personnes,
08:55comme le tweet de Rima Hassan,
08:57et ce matin, Jérôme Getsch, qui est un député du Parlement,
09:00a réagi sur l'antenne de ces news.
09:03Il était avec Sonia Mabrouk sur Europe 1 également.
09:07Je méprise ce type d'instrumentalisation à l'envers,
09:13comme je méprise le message que j'ai vu hier de Rima Hassan
09:19expliquant, comme si elle avait besoin d'une forme de justification
09:23de dire que les hommes, les femmes,
09:26qu'elle avait besoin d'une forme de justification
09:29de dire que les enfants Ariel Kfir et leur mère Shiri
09:33sont morts sous les bombes israéliennes au mois de novembre 2023.
09:36Et alors ?
09:38Ça aussi, c'est pour faire oublier
09:40qu'au départ, c'est parce qu'ils ont été arrachés
09:43au kibbutz de Niros, où je m'étais rendu quelques semaines après,
09:47et que tout ça participe de ce mouvement de relativisation,
09:52de contextualisation et donc d'édulcoration à la fin.
09:56C'est très bien que Jérôme Guedj ait évidemment les méprises.
10:00Il a voté avec Rima Hassan en juin dernier
10:02et il revotera avec elle à la première occasion,
10:05lorsqu'il faudra s'unir pour faire barrage à l'extrême droite,
10:09comme il le dira dans six mois, dans huit mois, dans un an,
10:12avec les mêmes causes.
10:14Il n'a pas été étiqueté par les Air Force.
10:16Le milite est erroné, il a fait une législative
10:18sans avoir le logo Nouveau Front Populaire.
10:21Pour le coup, l'exemple est mal choisi.
10:23Il y en a d'autres.
10:25Je suis désolé, il a voté avec Rima Hassan à l'Assemblée nationale.
10:31Est-ce qu'il est possible de prendre l'intervention de Jérôme Guedj
10:37ce matin face à Sonia Mabrouk,
10:40sur le drame vécu par la famille Bibas,
10:43en disant tout simplement que c'est l'honneur de la gauche
10:47d'avoir encore des hommes comme ça et ne rien ajouter ?
10:50Ce n'est pas possible.
10:52Vous vous trompez sur sa législative.
10:54Vous vous trompez.
10:55Comme vous êtes un journaliste très informé, vous le savez,
10:57il a été élu hors accord électoral NPS.
11:00Ce n'est pas possible, et je vais vous dire pourquoi.
11:02Notre travail, c'est de mettre les choses en perspective.
11:05En perspective, la France Insoumise est avec le PS ou l'a été,
11:09et le sera de nouveau.
11:11Mais en revanche, vous avez raison,
11:13c'est que M. Guedj, dans sa circonscription,
11:16n'a pas eu besoin.
11:18Son parti, dans lequel il est,
11:20a fait un accord avec la France Insoumise.
11:22Et mon travail, c'est de le souligner.
11:24Comme mon travail, c'est de dire qu'ils repartiront ensemble
11:27et qu'ils referont l'accord.
11:28Vous m'avez dit la même chose il y a un an,
11:30et ils referont l'accord parce qu'ils sont faits comme ça
11:33et que les mêmes choses produisent les mêmes effets.
11:35Et que vous viendrez ici pour dire,
11:37oui, je me suis trompé, comme vous me l'aviez dit.
11:40Mais Pascal, au-delà...
11:42Il n'y a pas de et à l'heure.
11:44C'est tout.
11:45Ils repartiront ensemble, la France Insoumise,
11:47et le parti socialiste, à la première occasion,
11:49se remettront ensemble.
11:50En tout cas, il s'est passé des choses depuis.
11:52Mais peu importe.
11:53Au-delà de ces pensées politiques,
11:55ça fait tout de même du bien, Pascal,
11:58d'entendre un honnête homme.
12:00Et Jérôme Guedj, c'est cela.
12:02D'abord.
12:03Je partage votre avis.
12:05Il y a la cuisine politicienne.
12:07Je suis moins au fait de tout cela que vous et Olivier.
12:10Mais d'abord, c'est un honnête homme.
12:12On en a plus tellement.
12:14Je partage votre avis.
12:15Alors, je suis ravi.
12:17Je partage votre avis.
12:18Mais je ne suis pas un lapin de trois semaines.
12:21Si vous me permettez, Philippe Bilger.
12:23Et je les connais.
12:25Donc, je souligne ça.
12:27J'ai une forme de défiance.
12:31Non, mais bien sûr.
12:32C'est tout.
12:33Il n'y a plus que moi.
12:34Je salue.
12:35C'est la première chose que j'ai dite.
12:36Très bien.
12:37Ce qu'a dit Jérôme Guedj.
12:38Très bien.
12:39Il a quand même été élu en 2022,
12:41avec le soutien de Alephi.
12:42Je pense qu'Alephi n'a pas attendu le 7 octobre
12:44pour faire un certain nombre de lignes rouges sur la République.
12:46Et je rappelle quand même que dans le cadre des élections européennes de 2024,
12:49il était partisan de l'Union de la gauche.
12:50Donc, c'est un peu ce qu'on appelle un résistant doute 44.
12:52Les européennes.
12:53Oui.
12:54Les européennes, il y avait la liste Glusman.
12:57Oui, mais Guedj faisait partie de ceux qui voulaient que la gauche...
13:01Vous vous souvenez du climat électoral sur les européennes.
13:04Ce qui m'avait fait dire, d'ailleurs,
13:05après ce qui s'est passé sur les européennes,
13:07il n'y aura pas d'alliance sur les législatives.
13:08Et là, j'avais tort.
13:09Dans les dernières semaines.
13:10Il faut regarder les choses telles que se sont passées.
13:12Oui, mais...
13:13Sinon, pour le coup, c'est un pet de lapin sur une toile tirée.
13:16On reprend l'image du lapin.
13:17Si on ne rappelle pas les conditions de l'élection de Guedj dans sa circonscription.
13:21Il a été élu en 2022.
13:22Mais parce qu'il n'en avait pas besoin, il n'en aurait eu besoin.
13:25Vous ne savez pas ce qu'il aurait fait ?
13:26Non.
13:27Ah non, Pascal.
13:28Il y a des lignes politiques au sein du Parti Socialiste, Pascal,
13:30quand même, qui sont différentes.
13:32Certains prônent l'éloignement avec la France.
13:34Mais il en fait partie.
13:35Donc, ça existe.
13:36Mais j'entends ce que vous dites.
13:38Je ne peux pas vous dire autre chose.
13:40Je le salue.
13:41Mais on a vu ce qui s'est passé.
13:44Il n'y a pas que lui.
13:46Je crois que c'est Édouard Philippe.
13:48Il a appelé à voter LFI contre les Républicains.
13:51Donc, ils ne peuvent plus intervenir dans la vie politique nationale,
13:55sur aucun sujet, sans que vous ne puissiez rappeler
13:59l'indignité de leur positionnement passé pour vous.
14:02Mais il me semble que vous rappelez que le Rassemblement National
14:06a été fondé en 72-12 par telle ou telle personnalité.
14:09Vous ne vous gênez pas.
14:11C'est souvent ça, le climat.
14:13On rappelle qu'en 72-12, comme s'il existait un rapport
14:17entre ceux qui étaient en haut et ceux qui n'en arrivaient pas.
14:20Raison de plus pour ne pas se comporter pareil vis-à-vis d'autres.
14:23Regardons de l'avant.
14:25Là aussi, ne me prenez pas non plus.
14:28De six semaines.
14:30C'est tout. Je souligne.
14:32Votre exemple est parfaitement...
14:33Vous avez parfaitement raison.
14:35On ramène le Rassemblement National à 80 ans en arrière.
14:38C'est vrai.
14:40C'est votre meilleure intervention.
14:41Souvent.
14:42On ramène le RN à 80 ans en arrière.
14:44Alors que là, on parle d'il y a deux ans.
14:46C'est vrai qu'on a une géométrie variable.
14:47En tout cas, le sujet dramatique, et c'est ça qui est le plus grave,
14:51le plus important, le sujet dramatique,
14:53Kfir Ariel Cherisbibas.
14:55Et comment dire, les otages...
14:58D'ailleurs, il y a des images de Gaza.
15:00Aujourd'hui, c'est aujourd'hui.
15:01Oui, en fait, les corps ont été remis à la Croix-Rouge.
15:04Le Hamas avait dit qu'il n'organiserait pas de cérémonie macabre.
15:11Or, ils l'ont fait.
15:12Là, on attend que ces corps soient remis à Tsaïl ou dedans.
15:16Ça sera dans la bande de Gaza.
15:17Il va y avoir une cérémonie militaire.
15:19Le grand rabat de Tsaïl va prononcer quelques psaumes.
15:22Et puis, il y aura les drapeaux israéliens sur les cercueils
15:26qui vont ensuite quitter la bande de Gaza
15:28et aller à l'Institut Médico-Légal à Tel Aviv.
15:31Autre sujet.
15:32Et évidemment, il n'a pas la même gravité, bien sûr,
15:35qui est le sujet de C8,
15:37même s'il touche nos amis,
15:40300, 400 personnes qui ne vont plus pouvoir travailler.
15:44Et vous le savez,
15:45C8 est arrêté depuis la décision du Conseil d'État hier,
15:49qui est absolument sidérante.
15:51C'est-à-dire qu'en France, je le disais,
15:52on arrête une chaîne de télévision.
15:54Ce qui est sidérant aussi dans notre pays,
15:57pas de réaction à gauche.
15:59Pas une.
16:00Pas une seule réaction d'un ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron,
16:05qui est une voix qui compte quand même,
16:07de Jean Castex à Édouard Philippe.
16:09On aurait pu imaginer Elisabeth Borne,
16:11des gens qui, faire de la politique,
16:13c'est s'intéresser aussi un peu à ce qui intéresse les gens.
16:15C'est 9 millions de personnes, tous les jours, C8.
16:189 millions de personnes.
16:19L'ancien Premier ministre, manifestement, ça ne les intéresse pas.
16:22Une chaîne de télévision, la cinquième en France, ça ne les intéresse pas.
16:25Après, quand on parle de déconnexion,
16:27quand on dit que les hommes politiques sont déconnectés,
16:29on a un exemple.
16:30Pas un.
16:31Ça ne les intéresse pas.
16:32C'est populaire.
16:34Ça ne les intéresse pas.
16:35Pas une réaction d'un ancien ministre de la Culture d'Emmanuel Macron.
16:39Je ne parle même pas d'une réaction d'Emmanuel Macron.
16:42Et en revanche, des réactions à droite que vous avez pu voir,
16:45Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau,
16:50beaucoup de réactions à droite.
16:51Donc, on en est là, en France.
16:53Je vous propose d'écouter d'abord Franck Capietto,
16:55qui était avec nous hier,
16:56qui était président de C8 et qui était hier soir avec nous.
17:00Oui, c'est une équipe.
17:02Je crois qu'on a une capacité à être heureux au travail.
17:06Vous savez, prendre du plaisir, aller tous les jours travailler.
17:09On a connu des périodes avec des audiences moins bonnes qu'aujourd'hui.
17:13Ça fait quelques années maintenant qu'on est leader TNT.
17:15Donc, c'est évidemment la réunion quotidienne des audiences.
17:20Et grâce à vous, puisque vous êtes même souvent devant des programmaires tiens aussi.
17:24Mais voilà, on a connu un bonheur au travail
17:29qui va être difficile à retrouver par la suite.
17:32Puisque c'est une famille,
17:33parce qu'il y a une liberté de parole qu'on retrouve dans toutes les émissions d'ailleurs,
17:36qui est évidente chez vous,
17:38mais c'est le cas chez William, c'est le cas chez Philippe Labreau.
17:41C'est le cas, voilà, il y a énormément d'émissions.
17:43Moi, je pense beaucoup à William, à Philippe Labreau,
17:45exactement aux animatrices.
17:48Les animaux, on a joué un rôle primordial pour la SPA.
17:52Les animaux à adopter, à placer.
17:54Karine Arsène, que j'adore aussi.
17:55Les animateurs.
17:56Jordan, qui était là tout à l'heure.
17:58Directoto, Grégory, Galifi.
18:00Que j'aime aussi vous rendre compte.
18:02Parce que Franck, c'est sept quotidiennes par jour et sept hebdo.
18:06Et ils vont te dire que t'es pas assez différentiant.
18:08Exactement.
18:09Non mais quand tu te fous de la gueule du monde, tu vas franchement.
18:12On écoutera tout à l'heure l'édito de Patrick Cohen sur France Inter.
18:15Parce qu'en fait, il existe un continuum.
18:17Il existe un continuum en France entre effectivement une pensée médiatique
18:21qui penche d'un certain côté, qu'incarne M. Cohen.
18:24Et moi, je ne demande pas la fermeture de France Inter
18:26et que M. Cohen ne puisse pas parler.
18:28Au contraire, je trouve ça très bien.
18:30Donc il y a un continuum aujourd'hui avec la presse, l'espace médiatique,
18:36les artistes, bien sûr, les intellectuels, l'université, l'école,
18:42et puis les magistrats, et puis le Conseil d'État,
18:45et puis le Conseil constitutionnel.
18:47Et tout ça penche du même côté.
18:49Oui, je mets un continuum entre le parquet national financier,
18:52qui est intervenu dans l'élection d'Emmanuel Macron en 2017 avec François Fillon,
18:57et qui poursuit Nicolas Sarkozy.
18:59Oui, je mets un continuum avec le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel.
19:02Parce qu'en fait, ce sont les mêmes.
19:04Non, pas du tout.
19:05Alors Pascal, puis-je vous contredire sur un point important ?
19:09D'abord, je vous rejoins, le grand problème aujourd'hui,
19:13c'est qu'il n'y a plus de la part de la classe politique et des intellectuels
19:21un respect absolu pour les principes.
19:24Je veux dire par là qu'on peut être opposé sur le plan politique,
19:28mais on devrait réagir vigoureusement, comme vous l'avez très bien fait,
19:33sur la suppression d'une chaîne comme C8.
19:36C'est un véritable scandale.
19:38Il faudrait que tout le monde soit rassemblé dans une contestation
19:42bien au-delà de la droite et de la gauche.
19:44Deuxième élément, pardonnez-moi, vous faites un excellent édito,
19:49mais vous gangrenez en permanence par votre obsession pro-Sarko et anti-judiciaire.
19:57Je ne vois pas le rapport entre le PNF, qui est remarquable,
20:02au cours de ce procès, et je suis persuadé que vous n'avez pas...
20:05En difficulté quand même.
20:07Et en difficulté dans chaque audio, si vous permettez.
20:09Vous voulez dire l'inverse ?
20:11Ah non, je crois pas.
20:12Mais moi je ne sais pas, peu m'importe.
20:14Si Nicolas Sarkozy est relaxé, je ne le discuterai pas.
20:18S'il est condamné, je ne le discute pas non plus.
20:21Ça vous fera quand même un peu de chagrin.
20:23Puis vous demandez, Pascal, si vous lisez attentivement tout ce qui se passe sur ce procès.
20:29Oui, je lis attentivement vraiment tout ce qui se passe.
20:31Quoi ?
20:33Et je peux même vous dire que M. Harfi fait une conférence de presse tous les soirs,
20:36avec les partis civils, convoque les journalistes,
20:38dit ce qu'il faut penser, etc.
20:40Vraiment, je suis passionné par ça.
20:42Parce que oui, je mets un continuum.
20:44Mais moi, je lis tout.
20:46Je lis tout sur ce procès.
20:48Et votre continuum, il ne tient pas debout.
20:51Et bien c'est possible.
20:52Mais c'est pour ça qu'on parle.
20:53Oui.
20:54Ça démontre que c'est nous, ce n'est pas les autres.
20:57Est-ce que vous le conservez, Pascal ?
20:59C'est intéressant.
21:00C'est ça.
21:01Moi, je mets un continuum.
21:02Je prends les gens à témoin.
21:03Je pense qu'ils mettent le même.
21:05Le continuum.
21:06Vous savez, quand je mets un continuum entre Laurent Fabius,
21:09ancien président du Conseil constitutionnel socialiste,
21:13et effectivement M. Ferrand.
21:17Quand je mets un continuum, vous savez qui est la personne
21:20qui dirige le contentieux au Conseil d'État ?
21:22C'est M. Chantepy.
21:23Vous savez qui est M. Chantepy ?
21:24C'est l'ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault.
21:26Il ne faut pas me prendre pour un lapin là encore de trois semaines.
21:29Je vous assure.
21:30Il ne faut pas.
21:31Moi, je sais que ce sont des décisions politiques.
21:33Effectivement, chacun s'abrite derrière le judiciaire.
21:36M. Ferrand, c'est un homme qui vient du monde judiciaire
21:39ou qui est un juriste ?
21:40Non.
21:41En 1980, Valéry Giscard d'Estaing, il a nommé le doyen Vedel.
21:45On était à un autre...
21:46D'accord.
21:47Mais il n'y a pas d'accord, en fait.
21:48Mais vous l'avez dit.
21:49Je l'ai dit et j'en ai dit.
21:50Le doyen Vedel, c'est un éminent juriste.
21:54Aujourd'hui, comme le contrôle de récits leur échappe,
21:58ils vont devenir plus méchants.
21:59Est-ce que vous archivez ?
22:00Plus armieux.
22:01Et je vais vous dire, le nouveau patron de l'ARCOM,
22:03je vais signer son nom, je vais le saluer, Martin Adjari.
22:06S'il pouvait faire Bessie News, il le ferait.
22:09C'est ça, la vérité.
22:10C'est mon sentiment.
22:12Je peux me tromper, mais ça les ennuie.
22:16Fondamentalement, ça les ennuie.
22:18Tout le monde peut venir.
22:19Moi, j'invite tout le monde.
22:20C'est les gens qui ne veulent pas venir.
22:21Tout le monde peut venir.
22:22Vous venez de critiquer Nicolas Sarkozy.
22:24C'est vrai.
22:25Vous le faites en permanence.
22:26Je vous réponds.
22:27J'ai fait l'expression.
22:28Je n'ai pas critiqué Nicolas Sarkozy.
22:29Vous vous trouvez que le PNF est formidable.
22:31On attend.
22:32Ils tapent sur Fillon, ils tapent sur Sarkozy,
22:33ils tapent toujours du même côté.
22:34Mais vous, ça ne vous gêne pas.
22:35Mais arrêtez d'être trop simple.
22:37Est-ce que vous conservez vos éditos ?
22:43Non, parce que…
22:44Si, vous devriez conserver vos éditos.
22:45Mais non, parce que…
22:46Vous pouvez peut-être nouer un coffre pour les ranger.
22:49Il en existe plusieurs tailles.
22:51Mais écoutez, cher ami…
22:52Non, mais je le fais, je le dis sur le plan de la plaisanterie.
22:55Les éditos, ils sont en fait…
22:57On peut conserver des discours, des éditos.
23:00Je sais à quoi vous faites allusion.
23:02On peut en sourire aussi un peu quand même.
23:04En général, ils sont très bons.
23:06Qu'est-ce que le problème le plus grave ?
23:07Sabrina Medjeber, mais ça sera après le carillon.
23:10Parce que l'excellent…
23:11J'aurais quelque chose à dire aussi.
23:13L'excellent, l'excellent Thomeil, qui est un ami.
23:16Et la discussion commence parfois même avant l'émission.
23:19Elle est parfois houleuse.
23:21Avec vous aussi, alors.
23:24J'ai eu un échange avec lui tout à l'heure,
23:26entre les droits individuels qui prennent tout aujourd'hui
23:28et ce que doit être une société qui doit aller au-dessus des droits individuels.
23:30Et nous n'étions pas d'accord.
23:32En fait, il fait sa préchauffe avec moi.
23:37Comment ça va ? Comment va la famille ?
23:40Très bien, c'est ma dernière soirée seule, Pascal.
23:42Demain, je retrouve ma famille.
23:44C'est-à-dire que c'est vous qui allez à la famille ou c'est la famille qui revient ?
23:47Non, la famille revient et moi, je dois faire le ménage.
23:51Vous n'avez pas de gens ?
23:54Je n'ai pas de personnel, effectivement.
23:57Vous n'avez pas de personnel ?
23:59Il faut nettoyer toutes les preuves, surtout.
24:01Mais dites-moi, ça a été court quand même, s'ils reviennent dès vendredi ?
24:04Une petite semaine, voilà.
24:06Une petite semaine.
24:08Vous avez perdu 2-3 kilos, j'ai l'impression.
24:11Vous n'avez pas bien mangé.
24:14Je me suis mal nourri, oui.
24:16Vous n'êtes toujours pas coiffé ?
24:18Non, je ne reparle plus.
24:20Il est temps que votre femme rentre.
24:23C'est ma vraie coiffure.
24:25Là, vous avez tout laissé tomber.
24:27Là, ce n'est plus possible.
24:29Le t-shirt, je ne sais même pas s'il est propre.
24:31Je fais de la radio.
24:33Vivement que Madame revienne.
24:35Madame Carole, avec mes enfants.
24:37On vous embrasse.
24:42Effectivement, dans quelques minutes, c'est Culture Média qui commence.
24:45On reviendra bien sûr sur la disparition des deux chaînes, C8 et NRJ12,
24:49confirmées hier par le Conseil d'État.
24:51On sera aussi avec le patron de la plateforme d'écoute,
24:54leader dans le monde, Spotify,
24:56qui soulève de nombreuses questions.
24:58Et puis la romancière Agnès Martin-Lugan nous rejoindra tout de suite sur Europe 1.

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