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00:00:00Le Grand Rendez-Vous de l'Immobilier par Radio-Immo et Capital, une émission présentée par Christine Lejoux et Sylvain Lévy-Valency.
00:00:14— Eh bien bonjour les amis, merci d'être avec nous. Vous êtes toujours aussi fidèles. Ça fait déjà 7 saisons – et oui, 7 saisons –
00:00:20que nous vous accompagnons dans ce Grand Rendez-Vous de l'Immobilier. C'est votre rendez-vous chaque mois pour parler de votre logement,
00:00:26de vos investissements, de l'immobilier en général. Un magazine produit par nos amis de Capital et Radio-Immo, bien sûr.
00:00:32On est ravis de vous retrouver chaque mois pour partager avec vous toutes les actualités immobilières sur vos investissements et votre logement.
00:00:40Et je suis accompagné de ma fidèle complice Christine Lejoux. Bonjour. — Bonjour, Sylvain. Bonjour à toutes. Bonjour à tous.
00:00:46— Comment ça va, Christine ? — Très bien. En tout cas. — Je suis ravi d'être avec vous. Au sommaire de cette interview,
00:00:52on va avoir beaucoup d'actualités. Justement, avocats, notaires, agents immobiliers sont au rendez-vous.
00:00:58Ce sont nos experts qui vont répondre à toutes les questions que vous vous posez, des questions d'ailleurs que vous posez chaque mois
00:01:04sur le groupe Facebook des proprios gérés par Capital. Bien évidemment, on va tâcher de vous donner les meilleures réponses,
00:01:13les plus pratiques, surtout dans un contexte un peu particulier. Et ensuite, bien évidemment, nous partagerons aussi l'information
00:01:19avec notre grande invitée. Et aujourd'hui, nous recevrons Anaïs Glemer, présidente du Conseil national de l'habitat,
00:01:26qui est députée également du Finistère. Voilà. On va enchaîner tout de suite avec un zoom sur l'info et l'édito de Christine.
00:01:33C'est tout de suite après ça.
00:01:35— L'actu de l'immobilier.
00:01:40— Voilà. De retour sur le plateau du grand rendez-vous de l'immobilier. On est ravis d'être avec vous. Bien évidemment, vous téléchargez,
00:01:45vous likez, vous commentez sans aucune modération. Chaque mois, on zoom et on vous explique l'actualité de l'immobilier.
00:01:51Ma chère Christine, la France a enfin – ouf ! – un budget pour cette année.
00:01:57— Oui. Enfin, d'habitude, à cette période de l'année, en février, on a un budget, la loi de finances initiale, depuis près de 2 mois.
00:02:06Cette année, c'était différent en raison de la censure du gouvernement Barnier début décembre, qui a retardé l'examen du projet de loi de finances par le Parlement.
00:02:13Mais ça y est, la loi de finances pour 2025 a été promulguée il y a quelques jours. Elle met fin pour les investisseurs immobiliers
00:02:20au suspense sur la sauce fiscale et financière à laquelle ils vont être mangés cette année. Et c'est important, parce qu'il y a vraiment
00:02:26des dispositions conséquentes pour eux dans cette loi de finances. D'abord, l'élargissement du prêt à taux zéro. Pour être honnête, c'est un retour du prêt à taux zéro
00:02:36à ce qu'il était avant 2024. On le rappelle, ce prêt sans intérêt réservé aux primo-accédants. L'année dernière, il a été recentré sur l'achat
00:02:46d'appartements neufs. Les maisons neuves n'y étaient plus éligibles. Et il a été recentré sur les zones dites tendues, où l'offre de logement
00:02:54est très supérieure à la demande. En pleine crise immobilière depuis 2 ans et demi, le gouvernement, pour 2025, élargit de nouveau le prêt à taux zéro.
00:03:03Ce sera valable pour les prêts à taux zéro souscrits à partir du 1er avril prochain. Il élargit de nouveau à toute la France et également aux maisons
00:03:11individuelles neuves. Tout cela doit permettre d'augmenter de 50% le nombre de bénéficiaires potentiels du prêt à taux zéro. Et c'est vraiment une bonne nouvelle,
00:03:20parce que même si les taux de crédit immobilier ont nettement baissé depuis plus d'un an, ils demeurent supérieurs à 3%. Donc c'est un coup de pouce pour les acquéreurs
00:03:27immobiliers. – Alors c'est une bonne nouvelle effectivement. Puis l'élargissement du prêt à taux zéro, pour le rappeler, c'est revenir à ce qui existait déjà.
00:03:34Moi j'admire les politiques qui vous disent que c'est une innovation, que c'est une superbe nouvelle. Mais bon, il y a des conditions pour avoir le prêt à taux zéro.
00:03:45– Des conditions de ressources déjà. – Et puis c'est fait pour les primo-accédants surtout ? – Pour les primo-accédants uniquement d'ailleurs.
00:03:52Pour les resolvabiliser et leur permettre d'acquérir leur mien immobilier. Je rappelle simplement que 87% des Français plébiscitent l'accès à la propriété, contrairement à ce qu'on pourrait imaginer.
00:04:02Autre mesure d'envergure, une exonération d'impôts pour les dons à une descendance en vue d'acheter un logement neuf.
00:04:10– Exactement Sylvain. Et là non plus ce n'est pas vraiment une innovation, parce que comme c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes,
00:04:17eh bien on ressort une mesure qui existait sous le gouvernement Balladur, qui avait été mise en place aussi dans un contexte de crise immobilière à l'époque, au début des années 90.
00:04:27Et donc le budget 2025 va exonérer d'impôts pendant deux ans, jusqu'à la fin de 2026, les sommes d'argent que parents, grands-parents et arrière-grands-parents
00:04:38vont pouvoir donner à leurs enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants pour acheter un logement neuf.
00:04:44Si vous n'avez pas une telle descendance, cette exonération d'impôts est valable également pour les donations aux neveux et nièces en vue d'acheter un logement neuf.
00:04:53Alors évidemment il y a des conditions, c'est-à-dire que l'exonération sera valable pour des donations jusqu'à 100 000 euros par donateur,
00:05:02et jusqu'à 300 000 euros par donataire, le donataire c'est la personne qui reçoit.
00:05:07Autre condition, il faut que l'acquéreur du logement neuf s'engage à l'utiliser comme résidence principale pendant au moins 5 ans,
00:05:15ou qu'il le loue à quelqu'un qui n'est pas membre de sa famille et qu'il l'utilisera comme résidence principale pendant au moins 5 ans.
00:05:23Voilà, mais c'est une mesure vraiment importante qui là aussi devrait redonner du pouvoir d'achat.
00:05:30Je voudrais juste ajouter que ce n'est pas le lot de tout le monde d'avoir papa, maman ou grand-papa et grand-maman qui vous donne l'équivalent de 100 000 euros ou 300 000 euros.
00:05:39Alors si je fais le calcul, ce que je l'ai dit sur BFM et je réaffirme, c'est une toute petite partie de la population,
00:05:46parce que moi j'aurais bien aimé que mon papa, mon grand-père ou ma grand-mère me filent 100 000 euros pour acheter mon premier appartement, ça aurait été très bien.
00:05:54J'allais dire que cette mesure dont souvent, nous les journalistes, on parle, il faut quand même bien mesurer que la grasante majorité des Français n'ont pas les moyens de donner de l'argent à leurs enfants.
00:06:05Donc ça me fait un peu sourire cette...
00:06:08Tout à fait, un donataire qui reçoit jusqu'à 300 000 euros, c'est pas tout le monde, on est bien d'accord.
00:06:12On est d'accord.
00:06:13On est d'accord, absolument.
00:06:14On pourrait même soumettre au vote, les amis d'ailleurs, vous pouvez nous écrire si vous voulez, en proportion combien de personnes ont eu de l'appart de leurs parents jusqu'à 100 000 euros pour acheter un appart.
00:06:23J'aimerais bien connaître les chiffres, voilà.
00:06:25Effectivement, ça risque de restreindre la portée de cette mesure.
00:06:28Et puis, problème avec cette loi de finances, c'est que ce qu'elle donne d'une main la reprend un petit peu de l'autre.
00:06:35Je vais dire par là que la loi de finances va permettre aux collectivités locales d'augmenter de 0,5 point,
00:06:42alors attention c'est un petit peu technique mais je vais simplifier, d'augmenter de 0,5 point la taxe départementale des droits de mutation à titre onéreux.
00:06:50C'est les frais de notaire.
00:06:51Improprement appelé frais de notaire.
00:06:53Ne m'appelez jamais plus frais de notaire.
00:06:55Je vais me mettre à dos tous les notaires, ils ne perçoivent qu'une toute petite partie de ces DMTO.
00:07:00Il faut leur dire que pour les 8 ou 9%, je crois qu'ils perçoivent moins de 1%.
00:07:03Oui, absolument, tout à fait.
00:07:05On parle de frais de notaire avec plein de guillemets mais pour nos auditeurs, je pense que c'est plus simple à comprendre.
00:07:10Donc ces frais de notaire, tout acquéreur immobilier doit les payer.
00:07:15Il représente tout de même 7 à 8% du prix d'achat dans l'ancien.
00:07:19Et les notaires de France ont calculé que cette hausse à venir de 0,5 point des frais de notaire,
00:07:25hausse qui entrera en vigueur le 1er avril,
00:07:27eh bien elle augmentera les frais de notaire de 500 euros par tranche de 100 000 euros du prix d'achat.
00:07:34Donc ce n'est pas complètement anodin.
00:07:36Alors, heureusement, les primo-accédants seront exonérés de cette hausse des frais de notaire.
00:07:41Mais bon, quand vous êtes secondo-accédant et que vous achetez par exemple un bien à 600 000 euros à Paris,
00:07:47ça vous fait 3000 euros de frais de notaire en plus.
00:07:50Ce sont les calculs de l'opposition à Mme Hidalgo,
00:07:54parce que la capitale de la France qui a une compétence départementale est l'une des premières collectivités
00:07:59à s'être saisie de cette possibilité de la loi de finances d'augmenter les frais de notaire.
00:08:04Il faut ajouter que toutes les collectivités ne sont pas obligées de l'appliquer.
00:08:08Elles ne sont pas obligées de l'appliquer.
00:08:10Alors certaines le feront, alors c'est vrai qu'une grande partie vont le faire,
00:08:13mais j'étais à Bordeaux dans l'agglomération, il se pose la question de savoir s'ils vont l'appliquer.
00:08:18Il faut juste rappeler que la baisse des frais de ce qu'on appelle les droits de mutation
00:08:22a fait baisser drastiquement les budgets des régions et des départements,
00:08:25parce que c'était une des seules ressources, parce que l'État leur avait pris pas mal d'argent dans les poches.
00:08:31Et il faut ajouter aussi une autre notion, vous toutes et tous qui nous écoutez,
00:08:36c'est que l'État, vous savez l'État qui est chroniquement déficitaire avec plusieurs milliards de déficits,
00:08:41donne des leçons de gestion aux régions et aux collectivités locales qui ont l'obligation légale,
00:08:47tenez vous bien, d'être à l'équilibre.
00:08:49Donc imaginez un État qui est complètement déficitaire et qui dit aux régions, aux collectivités locales,
00:08:55ainsi qu'aux mairies, vous devez avoir un budget à l'équilibre.
00:08:58Attention, ça ne comprend pas les investissements, je précise quand même.
00:09:01Mais quand même, j'allais dire, d'un point de vue critique, on peut dire ça comme ça.
00:09:09Ensuite, nous avons l'avantage fiscal du PINEL, justement, qui va être complètement terminé,
00:09:16puisqu'on a l'investissement locatif.
00:09:18La loi de finances va souffler le chaud et le froid.
00:09:21Mais il y a aussi une chose qui est intéressante sur le marché locatif privé,
00:09:25c'est qu'on voit vraiment que le marché s'est rétréci par deux.
00:09:29Qu'est-ce que prévoit ce projet de loi pour la location ?
00:09:32Alors, pas énormément de choses.
00:09:35La seule chose positive, c'est qu'un dispositif qui est assez méconnu,
00:09:38qui s'appelle LocAvantage, a été maintenu.
00:09:41Alors oui, en fait, il devait s'achever au 31 décembre 2024,
00:09:44et finalement, la loi de finances le prolonge trois ans, jusqu'à fin 2027.
00:09:48C'est un dispositif qui permet aux propriétaires bailleurs de disposer d'une réduction d'impôt sur le revenu,
00:09:55s'ils louent leur logement, ancien donc, à des personnes aux revenus modestes,
00:10:01à des loyers nettement inférieurs à ceux du marché.
00:10:03Plus vous consentez un loyer inférieur au marché,
00:10:06plus votre réduction d'impôt va être élevée dans une fourchette de 15 à 65%.
00:10:11Voilà pour la bonne nouvelle, mais de l'autre côté,
00:10:17la loi de finances alourdit la fiscalité à la revente pour les loueurs en meublé non professionnel,
00:10:23ce qu'on appelle le LMNP dans le jargon immobilier.
00:10:27Quand vous louez en meublé non professionnel, si vous optez pour le régime réel,
00:10:32vous pouvez déduire l'amortissement de votre bien,
00:10:35c'est-à-dire sa perte de valeur annuelle, de vos revenus locatifs.
00:10:38Ça, ça ne va pas changer.
00:10:40Mais par contre, le jour où vous cédez votre bien,
00:10:43maintenant, ce que vous allez devoir faire, c'est intégrer cet amortissement
00:10:47dans le calcul de votre plus-value de cession.
00:10:49Elle va s'en trouver augmentée et du coup, l'impôt que vous allez payer dessus va être plus lourd.
00:10:54Un exemple, si par exemple je déduis 3% d'amortissement pendant 20 ans,
00:10:58je vais réintégrer cette valeur.
00:11:00C'est ça.
00:11:01– Attention, on parle de plus-value.
00:11:03Si je revends au même prix, pas de souci.
00:11:05– Non.
00:11:06– Est-ce que ça vide de sa substance le principe de l'avantage fiscal du LMNP ?
00:11:11– Pas totalement, puisque celui qui consiste à pouvoir déduire
00:11:15ses revenus locatifs, l'amortissement est gardé.
00:11:17Mais ça supprime une niche fiscale intéressante du LMNP
00:11:20et on en parlera justement tout à l'heure avec notre invité, Anaïs Glemer,
00:11:24parce que cette mesure de la loi de finances
00:11:26figurait dans son rapport sur la fiscalité locative
00:11:29qu'elle avait remise au gouvernement en juillet dernier.
00:11:31– Bien sûr.
00:11:32– Voilà.
00:11:33Et enfin, vous en parliez Sylvain tout à l'heure,
00:11:37le budget 2025 acte la fin de l'avantage fiscal Pinel dans le 9.
00:11:42– L'aide à la pierre.
00:11:43– Voilà, il s'est éteint au 31 décembre 2024.
00:11:47Contrairement à ce que la filière de l'immobilier souhaitait,
00:11:49il n'y a pas de successeur au Pinel.
00:11:51C'est quand même la première fois en 40 ans
00:11:53qu'on a un dispositif d'investissement locatif dans le 9,
00:11:56un avantage fiscal qui est supprimé,
00:11:58sans qu'on en prévoie un autre pour lui succéder.
00:12:00Vous savez, il y avait un nom de ministre à chaque fois,
00:12:02et là on n'a rien.
00:12:04– Mainiori, Périsseul…
00:12:06– Et là on n'a rien, on n'a pas de l'État,
00:12:10c'est le nom de la ministre du Logement actuelle.
00:12:12C'est dire s'il faut relancer l'intérêt de l'investissement locatif.
00:12:17Le Premier ministre lui-même, François Bayrou,
00:12:19l'a reconnu lors de sa déclaration de politique générale en janvier.
00:12:23Et notamment en créant ce fameux statut fiscal du bailleur privé
00:12:28que la filière de l'immobilier appelle de ses voeux depuis des années,
00:12:31et sur laquelle la ministre du Logement s'apprête à lancer un groupe de travail.
00:12:35– Un groupe de travail, un énième groupe de travail,
00:12:38des énièmes réunions pour finalement aboutir
00:12:42aux mêmes résultats que les études ont démontré.
00:12:44Il pourrait l'acter, on pourrait travailler tout de suite sur un projet de loi,
00:12:49puisque tout est prêt, vous le savez Christine.
00:12:51Et du coup, effectivement, voilà, c'est de la politique.
00:12:55Ça pourrait être drôle, ça ne l'est pas,
00:12:57parce que c'est les Français qui sont les plus touchés
00:12:59par un marché locatif grippé.
00:13:01Les Français ont du mal à se loger, ont du mal à acquérir la propriété,
00:13:04vivent dans des habitats qui sont parfois nettement dégradés.
00:13:07Bref, on peut dire que cette loi de finances,
00:13:10on va dire qu'elle a le mérite d'exister, on a un budget.
00:13:12– Elle a le mérite d'exister, c'est mieux que rien, ça aurait pu être pire.
00:13:15– Un immense merci Christine.
00:13:17On va recevoir, justement, on va entrer dans le sujet,
00:13:20avec des politiques comme on les aime, ce qu'on aime bien à Anaïs Glemer,
00:13:22puisqu'elle parle franc, elle parle direct.
00:13:24Elle est présidente du Conseil National de l'Habitat,
00:13:27députée du Finistère.
00:13:29On va la recevoir dans quelques instants.
00:13:32– La grande interview.
00:13:34– Eh bien nous revoilà sur le plateau du Grand Rendez-vous de l'immobilier,
00:13:39comme chaque mois, produit par nos amis de Capital et Radio,
00:13:42et nous on est ravis bien sûr d'être avec vous.
00:13:45Notre invitée est députée du Finistère,
00:13:48elle travaille, bien évidemment, puisqu'elle est membre
00:13:51de la Commission des affaires économiques.
00:13:53Anaïs Glemer, bonjour.
00:13:55– Bonjour.
00:13:56– Vous êtes également nommée présidente du Conseil National de l'Habitat.
00:14:00Vous êtes bienvenue dans ce Grand Rendez-vous de l'immobilier.
00:14:03On vous avait reçu l'an dernier, vous vous rappelez,
00:14:06lorsque vous avez travaillé sur ce projet de loi,
00:14:08qui d'ailleurs a été adopté en un an.
00:14:10D'ailleurs il y a quasiment deux lois qui vont être adoptées,
00:14:12qui portent votre nom.
00:14:14– La deuxième est à venir, on va laisser un petit peu de temps,
00:14:17elle n'a pas vraiment de lien avec l'immobilier.
00:14:19– Vous allez rentrer dans le Guinness des records,
00:14:20on est ravis en tout cas que vous soyez sur le plateau.
00:14:22Et ce qui est intéressant avec vous Anaïs Glemer,
00:14:24c'est que vous maîtrisez particulièrement vos dossiers,
00:14:26et c'est toujours très agréable de rencontrer des professionnels
00:14:29et des politiques qui sont accordés sur la même expertise technique.
00:14:33Et c'est donc l'idée que l'on a partagée avec Christine,
00:14:37de vous poser la première question d'ailleurs,
00:14:39quand on a réfléchi sur cette interview, Christine.
00:14:42– Oui, on parle du marché locatif,
00:14:44un sujet que vous connaissez très bien Anaïs Glemer.
00:14:47La FNIM, la Fédération Nationale de l'Immobilier,
00:14:50nous a dit en début d'année qu'elle avait vu le nombre
00:14:52des mandats de gestion locative de ses adhérents
00:14:55chuter de 30% en 2024 par rapport à 2023.
00:15:00Le réseau d'agences immobilières Foncia
00:15:02a vu le nombre de ses clients propriétaires bailleurs
00:15:05fondre de 25% sur la même période.
00:15:09C'est vrai qu'entre l'encadrement des loyers,
00:15:13l'explosion de la taxe foncière,
00:15:16l'interdiction progressive de mise en location
00:15:19des passoires thermiques, c'est pas évident aujourd'hui
00:15:22d'être propriétaire bailleur.
00:15:24Et pourtant Dieu sait qu'on en a besoin,
00:15:26des propriétaires bailleurs pour loger les gens,
00:15:28le marché locatif s'est réduit comme peau de chagrin
00:15:30ces dernières années.
00:15:32C'est d'ailleurs l'intention du Premier ministre
00:15:35de relancer l'investissement locatif,
00:15:37mais pour l'instant, il est resté assez discret
00:15:40sur les moyens d'y parvenir.
00:15:42Est-ce que vous, qui aviez justement remis
00:15:44un rapport sur la fiscalité locative
00:15:48au gouvernement en juillet dernier,
00:15:50est-ce que vous avez des solutions pour essayer
00:15:52de relancer l'investissement locatif en France ?
00:15:55Des solutions immédiates, ça demande quand même
00:15:57un peu plus de réflexion.
00:15:59Cependant, effectivement, le constat, il est là.
00:16:01Il y a quand même une baisse,
00:16:03parce qu'il y a un manque de confiance aussi
00:16:05envers les propriétaires que de confier son bien.
00:16:07Seulement, on est quand même avec des professionnels
00:16:09en face qui vous permettent de garantir
00:16:11notamment tout ce qui est loyens payés,
00:16:13qui reste quand même l'une des plus grosses angoisses
00:16:15du propriétaire, qui est de confier son bien
00:16:17et de risquer d'avoir un bien dégradé
00:16:19ou de ne pas le récupérer.
00:16:21Donc ça, c'est quand même la première angoisse
00:16:23qui est au-delà même de se dire
00:16:25est-ce qu'on investit, est-ce qu'on n'investit pas ?
00:16:27On est déjà propriétaire, mais qu'est-ce qu'on fait
00:16:29de notre bien ? Avec la complexité
00:16:31que vous avez aussi nommée, maintenant,
00:16:33il y a des normes et des réglementations
00:16:35qui sont venues se surajouter,
00:16:37qui rendent moins aisé ou moins perceptible
00:16:39la possibilité de mettre son bien en location.
00:16:41Donc il y a quelque chose de clair.
00:16:43C'est vrai qu'il est beaucoup plus aisé
00:16:45de passer par un professionnel, maintenant,
00:16:47pour louer son bien.
00:16:49Il faudrait que l'on retourne dans cette dynamique-là
00:16:51pour assurer aussi les propriétaires.
00:16:53Maintenant, effectivement, il y a cette nécessité
00:16:55d'amener en fait, d'avoir trouvé
00:16:57encore des investisseurs,
00:16:59parce qu'effectivement, la rentabilité
00:17:01elle-même, notamment sur l'immobilier,
00:17:03vu les coûts des matériaux,
00:17:05le coût du foncier, et le coût
00:17:07aussi des taux d'empreintes.
00:17:09Effectivement, tout ça fait que ce n'est plus
00:17:11aussi rentable que d'investir.
00:17:13Nous, ce que l'on souhaite, c'est
00:17:15booster cet investissement.
00:17:17Il va falloir trouver un moyen, effectivement,
00:17:19fiscal, parce que c'est souvent la fiscalité
00:17:21qui permet quand même d'être un booster
00:17:23pour le faire, mais sur un bon outil,
00:17:25sur un bon usage. C'est-à-dire que le bien
00:17:27qui va être peut-être soumis
00:17:29à ces critères d'investissement,
00:17:31il faut qu'il soit un usage d'intérêt commun,
00:17:33d'intérêt collectif, d'intérêt sociétal.
00:17:35Donc, peut-être mettre des critères liés
00:17:37justement à une économie locale,
00:17:39à une réindustrialisation d'un territoire,
00:17:41on va peut-être inciter plus que sur
00:17:43un autre, faire des contractualisations
00:17:45avec les communes, ça permettrait peut-être
00:17:47d'avoir justement cet
00:17:49avantage fiscal pour permettre
00:17:51l'investissement, où,
00:17:53je continue mon raisonnement, par exemple, on a besoin
00:17:55de logements, notamment pour les
00:17:57étudiants, saisonniers, personnes âgées,
00:17:59vu la démographie vieillissante,
00:18:01là, j'envisage de faire,
00:18:03c'est prévu dans quelques semaines,
00:18:05un rapport sur ce sujet avec la commission des affaires
00:18:07économiques, pour justement
00:18:09aller dans, pour qu'on retrouve
00:18:11des investisseurs dans ces objets-là,
00:18:13parce qu'il faut quand même avoir un objet politique sur
00:18:15l'investissement, et qu'on ne dise pas
00:18:17vous êtes investisseur, vous faites où vous voulez,
00:18:19comme vous voulez, il y a un moment où on a une nécessité
00:18:21que l'investissement
00:18:23se fasse dans le bon objet.
00:18:25C'est-à-dire que si, dans un territoire,
00:18:27je loue
00:18:29mon logement à quelqu'un,
00:18:31un saisonnier peut-être,
00:18:33là, j'ai un avantage fiscal,
00:18:35ce serait aussi précis que ça ?
00:18:37Moi, c'est ce que j'aimerais.
00:18:39Moi, personnellement,
00:18:41je me dis qu'au bout d'un moment, on ferait
00:18:43vraiment qu'on arrive à amener un usage
00:18:45particulier, c'est-à-dire que l'investisseur,
00:18:47alors on va revenir un peu
00:18:49sur les travaux que j'ai pu mener, c'est vrai que pendant
00:18:51des années, il y a eu des investisseurs qui sont allés plus
00:18:53vers de l'allocation de courte durée pour plein de raisons
00:18:55qui étaient tout à fait légitimes.
00:18:57Effectivement, il y avait beaucoup plus d'avantages
00:18:59et moins de risques. Maintenant, on se
00:19:01dit qu'il faut inverser un petit peu ce critère
00:19:03d'investissement et le ramener vers quelque chose
00:19:05d'utile pour les territoires qui sont
00:19:07notamment liés au travail,
00:19:09mais liés aussi aux études, mais aussi
00:19:11en lien avec une démographie vieillissante.
00:19:13Quand on dit qu'il faut bien vieillir chez soi,
00:19:15il y a un moment où on se pose la question, mais qui va
00:19:17investir ? Comment faire ? Et donc
00:19:19comment accompagner ces investissements ?
00:19:21L'investissement ne peut pas être uniquement public,
00:19:23il faut trouver des investisseurs aussi privés
00:19:25pour accompagner justement ces modèles.
00:19:27Si je loue à ces publics-là,
00:19:29étudiants, saisonniers,
00:19:31actifs,
00:19:33près du lieu où ils travaillent,
00:19:35je pourrais éventuellement avoir
00:19:37un avantage fiscal dans ces
00:19:39cas précis ? C'est ce que moi je le souhaite,
00:19:41et faire aussi que cet investissement soit par
00:19:43contre sous des critères de loyer abordable,
00:19:45parce que c'était aussi l'une des notions
00:19:47du rapport sur la fiscalité
00:19:49que j'ai pu remettre à
00:19:51Gabriel Attal et à Elisabeth Borne, c'était
00:19:53justement que si ce loyer soit
00:19:55abordable. Donc cet accompagnement,
00:19:57il doit être aussi gagnant-gagnant, c'est-à-dire gagnant
00:19:59pour l'investisseur, mais gagnant aussi pour l'occupant.
00:20:01Alors gagnant pour l'investisseur, c'est pas
00:20:03exactement le cas aujourd'hui, puisque les investisseurs
00:20:05aujourd'hui désinvestissent.
00:20:07C'est dramatique,
00:20:09puisque effectivement ils ont subi
00:20:11une inflation, mais ça vous le savez déjà,
00:20:13une inflation normative sans précédent,
00:20:15avec un empilement
00:20:17de contraintes qui sont
00:20:19parfois même des injonctions contradictoires,
00:20:21et qui sont délétères pour le
00:20:23logement des Français qui peinent à se loger, puisque la
00:20:25précarité au logement s'est accrue de manière
00:20:27exponentielle dans les trois dernières années.
00:20:29On a vu doubler dans les dix dernières années le nombre de
00:20:31SDF. Le rapport qui a été publié
00:20:33le 1er février par
00:20:35la fondation Abbé Pierre, maintenant la fondation
00:20:37pour le logement,
00:20:39est assez critique.
00:20:41C'est pas une opposition
00:20:43politique du style
00:20:45on fait tout pour casser
00:20:47finalement la machine de l'investissement.
00:20:49Mais avouez quand même qu'il y a
00:20:51une espèce de conjonction
00:20:53d'événements successifs qui ont
00:20:55non seulement provoqué
00:20:57un désinvestissement majeur,
00:20:59mais même poussé les propriétaires carrément à ne plus
00:21:01mettre leur bien sur le
00:21:03marché locatif, le conserver.
00:21:05Les appartements
00:21:07vacants, c'est un sujet
00:21:09extrêmement important.
00:21:11Comment on fait quand on voit la difficulté
00:21:13pour obtenir effectivement le budget ?
00:21:15Bien sûr on a compris que c'était un problème de majorité
00:21:17et que les risques politiques
00:21:19étaient évidents, mais
00:21:21avouez quand même que dans le projet
00:21:23qui a été retenu, à part l'élargissement
00:21:25du PTZ, qui était d'ailleurs
00:21:27qu'un retour au PTZ de 2023,
00:21:29je précise,
00:21:31qu'on va faire une énième commission
00:21:33sur le statut du bailleur privé
00:21:35pour bis repetita,
00:21:37alors qu'en réalité on est prêt d'ailleurs à travailler
00:21:39sur un vrai projet de loi,
00:21:41parce que d'ailleurs vous avez été l'une des seules députées
00:21:43à défendre bec et ongle
00:21:45le rééquilibrage fiscal, il faut le dire,
00:21:47ce que vous avez fait c'est remarquable,
00:21:49parce que vous avez permis le rééquilibrage
00:21:51qui était quand même incroyable entre la location
00:21:53meublée saisonnière et la location
00:21:55meublée dite classique et longue.
00:21:57Alors je sais que vous faites partie
00:21:59de la majorité
00:22:01présidentielle,
00:22:03donc je ne vais pas vous demander de critiques,
00:22:05mais quand même le constat aujourd'hui,
00:22:07quand on voit les chiffres à Naïg,
00:22:09c'est sidérant, voire dramatique.
00:22:11Les chiffres sont dramatiques ça,
00:22:13le constat, on est tous d'accord.
00:22:15Pourquoi il faut attendre ?
00:22:17Pourquoi on crée encore une commission sur le statut du bailleur privé ?
00:22:19Pourquoi on ne le fait pas tout de suite ?
00:22:21Pourquoi on ne dit pas maintenant,
00:22:23on va essayer de faire une loi d'exception,
00:22:25une dérogation, et on va dire aux propriétaires
00:22:27vous allez amortir votre bien
00:22:29et on va sancturiser l'amortissement,
00:22:31juste pour loger les français,
00:22:33ce que vous demandez aux propriétaires
00:22:35de baisser leur loyer.
00:22:37Mais en même temps, on peut les taper fiscalement.
00:22:39Donc à un moment donné, les mecs,
00:22:41ils sont débordés.
00:22:43Je caricature un peu.
00:22:45Oui, c'est un petit peu caricaturé,
00:22:47mais le statut de bailleur, en fait, ça a été un engagement
00:22:49aussi de la ministre
00:22:51Valérie Letart,
00:22:53que de mettre en place, effectivement, peut-être un énième,
00:22:55on peut le dire, groupe de travail.
00:22:57Mais moi, au vu des discussions que j'ai pu avoir
00:22:59ça et là, tout le monde n'est pas d'accord
00:23:01non plus sur qu'est-ce que c'est
00:23:03qu'un statut de bailleur privé.
00:23:05Il faut se mettre aussi en cohérence.
00:23:07Ce n'est pas uniquement un statut fiscal.
00:23:09Mobiliers anciens et mobiliers neufs,
00:23:11visiblement, tout le monde n'est pas sur la longueur d'onde
00:23:13pour ce statut fiscal du bailleur privé.
00:23:15Mais si déjà on l'avait sur le statut du bailleur privé,
00:23:19pour l'ancien, par exemple,
00:23:21un peu dans la mouture de ce qu'avait pensé
00:23:23à l'époque Julien Denormandie,
00:23:25pour aller au bout de l'idée,
00:23:27ce serait déjà pas mal, puisque quand on compare
00:23:29aujourd'hui le logement neuf et le logement du bâtiment ancien,
00:23:31le bâtiment ancien loge les deux tiers des français.
00:23:33Dans le rapport que j'avais remis justement,
00:23:35j'avais signifié qu'il fallait revenir
00:23:37sur la notion de Denormandie
00:23:39et qu'il fallait peut-être aller au-delà,
00:23:41le rendre plus pérenne, lui donner
00:23:43beaucoup plus de poids et de pouvoir,
00:23:45parce que je pense que l'objet était déjà existant,
00:23:47ça ne sert à rien de refaire
00:23:49une énième dans l'ancien.
00:23:51Le reconsidérer et le remettre
00:23:53à sa juste place,
00:23:55parce qu'il n'a pas eu un succès fou,
00:23:57donc il va falloir peut-être
00:23:59le retravailler pour permettre
00:24:01de repartir sur cette base-là.
00:24:03Effectivement, je pense qu'il est utile, indispensable,
00:24:05parce que pour nos cœurs de ville, moi je suis d'une ville moyenne,
00:24:07on en a réellement besoin.
00:24:09C'est vraiment un besoin.
00:24:11Maintenant, il va falloir qu'on se mette
00:24:13en concorde que ce n'est pas uniquement
00:24:15la recherche encore d'une énième niche
00:24:17fiscale au profit des gens.
00:24:19Il n'y en a plus de niche fiscale.
00:24:21Non, mais l'objectif n'est pas là.
00:24:23L'objectif est d'accompagner
00:24:25fiscalement, mais il n'y aura pas que du fiscal.
00:24:27Pour moi, je considère qu'il y a aussi
00:24:29cette notion d'assurance,
00:24:31d'assurer le lien entre
00:24:33le propriétaire et le locataire,
00:24:35de rééquilibrer ce lien.
00:24:37Il y a peut-être une réflexion aussi à faire sur les baux.
00:24:39Il y a des réflexions à aller
00:24:41au-delà même de ce futur.
00:24:43Est-ce que vous parliez sur le rééquilibrage du lien
00:24:45entre locataire et propriétaire ?
00:24:47Ce que veut le propriétaire, c'est toucher son loyer.
00:24:49Voilà. Le propriétaire veut toucher son loyer.
00:24:51Du coup, il va être garanti de ça
00:24:53et de retrouver son bien.
00:24:55Des fois, on a des retours qui sont
00:24:57dans le sens où le locataire
00:24:59en place a tout pouvoir.
00:25:01Ce qui n'est pas vrai, parce qu'il y a un bail
00:25:03qui est conclu et qui est déjà signé.
00:25:05Peut-être que ce bail doit être aussi revisité
00:25:07pour le rendre des fois plus souple,
00:25:09pour pouvoir récupérer son bien
00:25:11peut-être dans un terme plus bref.
00:25:13Ça se discute.
00:25:15C'est un contrat synagmatique.
00:25:17Chacun donne et signe
00:25:19en bas de la feuille.
00:25:21Vous êtes d'accord que le bail est très protecteur pour le consommateur ?
00:25:23Il n'est plus protecteur.
00:25:25Ce qui permet aussi aux gens
00:25:27de se projeter dans une vie active,
00:25:29à un endroit, à un lieu.
00:25:31Ça sécurise aussi le locataire.
00:25:33Maintenant, on sent que de plus en plus,
00:25:35il y a de la mobilité professionnelle qui se crée.
00:25:37Il faudra peut-être s'adapter à cette mobilité,
00:25:39à ce changement de vie.
00:25:41Avec des mots peut-être plus courts à établir.
00:25:43C'est quelque chose à réfléchir.
00:25:45Je ne dis pas qu'il faut le faire immédiatement.
00:25:47Mais il y a une demande dans ces sujets-là.
00:25:49Il y a un autre sujet
00:25:51qui m'alarme beaucoup.
00:25:53C'est la conquête des hauts d'immeubles
00:25:55qui sont soumis à un bail commercial
00:25:57et qui sont désignés en réserve
00:25:59alors qu'on pourrait très bien faire du logement.
00:26:01Il y a peut-être une volonté aussi
00:26:03que d'améliorer cet habitat de cœur de ville
00:26:05là où il y a les mobilités, les services, etc.
00:26:07On va creuser cette question.
00:26:09Merci de vous prêter à l'exercice.
00:26:11Je vous l'avais dit.
00:26:13On parle vrai et on parle direct avec vous.
00:26:15C'est toujours agréable.
00:26:17On va vous parler de la mobilité
00:26:19et de l'exercice.
00:26:21On va vous parler notamment
00:26:23de la fiscalité
00:26:25qui s'alourdit sur le LMNP
00:26:27et bien évidemment
00:26:29revenir sur le marché locatif privé.
00:26:31On va se retrouver pour la deuxième partie
00:26:33de l'émission dans quelques instants.
00:26:35Vos questions,
00:26:37nos réponses.
00:26:39Eh bien les amis,
00:26:41on est de retour sur le plateau
00:26:43du grand rendez-vous de l'immobilier.
00:26:45On va parler de votre immobilier,
00:26:47de vos investissements,
00:26:49de ma complice Christine Lejoux.
00:26:51C'est vrai que toujours Christine.
00:26:53Mieux ce serait de la gourmandise.
00:26:55Autant être résilient
00:26:57et constructif.
00:26:59Et devinez, nous avons l'ami Vincent sur le plateau.
00:27:01Salut Vincent.
00:27:03Le producteur le plus fidèle
00:27:05de l'immobilier puisque c'est lui
00:27:07qui à l'origine a construit la première émission.
00:27:09Alors nous avons
00:27:11le plus bel agent immobilier sur le plateau.
00:27:13On ne va pas se priver de notre plaisir.
00:27:15Il est non seulement beau,
00:27:17sympa, extrêmement performant
00:27:19et surtout techniquement imparable.
00:27:21C'est d'ailleurs l'objet d'une question qui lui est posée
00:27:23puisqu'on a le plaisir de recevoir sur le plateau
00:27:25Dan Adler.
00:27:27Salut Dan. Habitué d'ailleurs
00:27:29de nos plateaux.
00:27:31Le cofondateur du groupe
00:27:33De Ferla.
00:27:35Comment va Mme Adler ?
00:27:37Au top. Fatigué mais très bien.
00:27:39On va lui faire un clin d'œil.
00:27:41Et mon cher Dan, une question vous est posée
00:27:43par l'ami Vincent.
00:27:45Jean-Claude est à Evian
00:27:47et il se demande si
00:27:49certains vendent par se loger ou le bon coin
00:27:51donc sans agence. Est-ce que ce n'est pas compliqué
00:27:53se passer d'agence
00:27:55pour louer mais pour vendre ?
00:27:57Il se dit que c'est autre chose.
00:27:59Est-ce que vous en pensez ?
00:28:01Je pense qu'il a raison. On peut tout à fait vendre
00:28:03sans agent immobilier. Il y a le PAP.
00:28:05Il y a le bon coin. Maintenant il y a se loger aussi.
00:28:07Mais ce n'est pas du tout
00:28:09quelque chose qui est évident. Il y a plein de paramètres
00:28:11qu'on doit maîtriser quand on vend un appartement.
00:28:13Il y a les paramètres techniques.
00:28:15Savoir présenter son bien. Savoir expliquer
00:28:17ce que sont
00:28:19des charges. Quelle est
00:28:21l'isolation du bien. Il y a tout l'aspect
00:28:23aussi de la négociation.
00:28:25Et puis il y a aussi comment rassurer un acheteur.
00:28:27D'ailleurs c'est marrant cette question
00:28:29parce que tu me parles
00:28:31de se loger mais certains acheteurs
00:28:33sont venus et m'ont parlé
00:28:35dernièrement. Ils étaient eux-mêmes
00:28:37étonnés de voir que des particuliers
00:28:39pouvaient vendre sur se loger. Ils en étaient
00:28:41d'ailleurs un peu mécontents.
00:28:43Parce qu'un acheteur qui va voir une agence c'est pour un
00:28:45accompagnement. C'est pour un suivi. C'est pour un
00:28:47encadrement. C'est pour être rassuré.
00:28:49Et en fait tous ces paramètres ils sont prêts à les
00:28:51payer. Et donc c'est vrai qu'il peut avoir un
00:28:53aspect un peu de déception
00:28:55voire de surprise.
00:28:57Et donc il y a ce paramètre là. Après il y a aussi
00:28:59un autre paramètre. C'est qu'aujourd'hui avec
00:29:01la crise qu'on a connue, vendre un appartement
00:29:03ce n'est pas quelque chose qui est si évident que ça.
00:29:05Bien sûr il faut rassurer
00:29:07l'acheteur mais il n'y a pas que ça.
00:29:09Il faut être imparable au niveau technique.
00:29:11Et c'est vrai que quand on est un particulier
00:29:13qui vend son bien, on peut connaître son bien.
00:29:15On a une charge émotionnelle généralement
00:29:17qui est liée à son appartement et qui a une
00:29:19histoire de vie. Mais derrière
00:29:21est-ce que techniquement on peut vraiment présenter son
00:29:23appartement comme un agent mobilier ? C'est certain
00:29:25que non. Si il y a des
00:29:27agents mobiliers c'est qu'il y a des raisons.
00:29:29Si la part de vente dans le particulier
00:29:31à particulier baisse d'année en année
00:29:33c'est qu'il y a également une autre raison.
00:29:35Et donc je pense que c'est vraiment
00:29:37difficile aujourd'hui de vendre un bien seul
00:29:39sans accompagnement.
00:29:41Surtout qu'il y a des contraintes réglementaires.
00:29:43Par exemple le diagnostic de performance énergétique,
00:29:45il faut qu'il figure dans l'annonce.
00:29:47Est-ce qu'un particulier
00:29:49le sait ou pas ?
00:29:51Je pense qu'il n'y a qu'un seul objectif
00:29:53on ne va pas se mentir et c'est un objectif
00:29:55qui est totalement
00:29:57biaisé parce que
00:29:59moi ça fait 20 ans que je fais ce métier
00:30:01et c'est marrant parce que d'année en
00:30:03année je vois la part de vente de
00:30:05particulier à particulier baisser.
00:30:07Pour plusieurs raisons
00:30:09on va peut-être en parler mais
00:30:11il y a l'aspect technique
00:30:13effectivement, à particulier
00:30:15il peut très bien appeler un géomètre, un diagnostiqueur
00:30:17lui demander un DPE etc
00:30:19mais généralement ils ne le font même pas.
00:30:21Ils vont publier, il n'y a absolument
00:30:23aucune information technique, la loi CARES
00:30:25est souvent pas la bonne.
00:30:27Il y a une différence entre la surface habitable
00:30:29et la surface CARES mais pour eux c'est la même chose.
00:30:31Ils essayent de mettre une annonce
00:30:33en calquant un petit peu les annonces qu'ils voient
00:30:35mais sans même s'interroger sur
00:30:37la crédibilité de l'annonce. Donc ça c'est une chose
00:30:39après là où je dis que c'est
00:30:41biaisé c'est que le vendeur
00:30:43qui va mettre en vente sur le particulier
00:30:45ou en tout cas sans une agence, il veut économiser
00:30:47les frais d'agence. Mais un acheteur qui va
00:30:49spécifiquement aller acheter sur le PAP
00:30:51c'est parce que lui aussi veut faire une affaire
00:30:53généralement. En fait le vendeur
00:30:55ne s'adresse pas à la bonne cible parce que si
00:30:57il s'adresse à des gens qui en face de lui
00:30:59veulent faire une bonne affaire
00:31:01forcément il va avoir en face de lui
00:31:03des opportunistes. Alors que s'il le confie
00:31:05à une agence, ça va être l'effet inverse
00:31:07parce que des acheteurs qui vont voir une agence
00:31:09veulent d'abord répondre à un
00:31:11objectif, c'est de trouver leur résidence
00:31:13principale. Ils sont prêts à mettre
00:31:15le prix, sachant qu'en plus
00:31:17les frais d'agence vous pouvez les faire financer
00:31:19dans le cadre de votre crédit.
00:31:21Donc il y a ça qui est bon à savoir également
00:31:23et puis surtout
00:31:25quand vous avez deux opportunistes l'un en face de l'autre
00:31:27il y en a toujours un qui fait une mauvaise affaire.
00:31:29Alors un,
00:31:31la complexité les amis c'est technique
00:31:33déjà et la deuxième chose c'est que
00:31:35tu disais que ça faisait 20 ans
00:31:37que tu étais dans ce métier. Il y a 20 ans
00:31:39c'était le contraire, il y avait une part de marché qui était supérieure
00:31:41elle ne cesse de réduire parce que ça devient extrêmement
00:31:43complexe et il ne vous viendrait pas l'idée
00:31:45de négocier les honoraires de votre cardiologue
00:31:47s'il vous sauve la vie. Je peux vous garantir
00:31:49que confier
00:31:51la recherche de son bien à un agent immobilier
00:31:53et lui financer les frais
00:31:55d'agence, ça me paraît
00:31:57extrêmement utile surtout
00:31:59quand on voit aujourd'hui les contraintes
00:32:01qui sont imposées notamment en matière de rénovation énergétique
00:32:03plomb, radon
00:32:05amiante, carèze
00:32:07etc.
00:32:09Et puis vous engagez aussi
00:32:11votre responsabilité. Alors oui il y a la responsabilité
00:32:13mais même si on se dégage de l'aspect technique
00:32:15ce qui
00:32:17valorise
00:32:19un bien c'est quoi ? C'est l'offre par rapport
00:32:21à la demande. Si vous
00:32:23adressez à une ou deux personnes votre bien il vaut
00:32:25moins cher que si vous adressez à 100 ou 200
00:32:27personnes. Et donc en fait si vous réduisez
00:32:29le nombre d'acheteurs potentiels
00:32:31parce qu'il y a plein d'acheteurs qui ne veulent pas acheter de particulier
00:32:33à particulier parce qu'ils veulent être accompagnés
00:32:35en fait vous réduisez potentiellement
00:32:37le prix de votre appartement. Et ça il faut
00:32:39vraiment que les gens le comprennent parce que
00:32:41c'est une évidence. Et juste un autre chiffre
00:32:4370% des appartements
00:32:45qui sont mis sur le PAP finissent
00:32:47vendus par des agents immobiliers.
00:32:49Juste Dan, est-ce que
00:32:51les annonces immobilières
00:32:53chez les particuliers sont encadrées
00:32:55par la loi comme les
00:32:57annonces des professionnels ? Je veux dire par là que
00:32:59quand il n'y a pas le DPE, quand il n'y a pas
00:33:01la loi CARES etc
00:33:03vous êtes hors la loi. Il n'y a pas la
00:33:05DGCCRF pour les particuliers.
00:33:07Du coup
00:33:09c'est pas rassurant pour un acheteur
00:33:11c'est pas encadré mais
00:33:13encore une fois moi j'entends l'aspect
00:33:15juridique qui est indispensable dans notre métier
00:33:17mais même si je vais juste sur la valorisation
00:33:19du bien parce qu'admettons j'ai quelqu'un
00:33:21il fait les choses dans les normes
00:33:23il va faire la loi CARES, il va mettre
00:33:25le bon DPE etc. Mais de toute
00:33:27façon il n'aura pas autant d'acheteurs qu'une agence
00:33:29quoi qu'il arrive. Et puis ça veut dire
00:33:31quoi ? Ca veut dire que cette personne ne travaille pas
00:33:33qu'il est H24 chez lui, pourquoi pas
00:33:35mais est-ce que derrière il va pouvoir
00:33:37rassurer les acheteurs ? Est-ce qu'il va pouvoir mettre des
00:33:39acheteurs en concurrence en
00:33:41comparant son bien à d'autres biens
00:33:43pour valoriser son bien ? Non il ne pourra pas.
00:33:45Donc en fait il crée
00:33:47son propre marché
00:33:49avec la propre demande qu'il va avoir en face
00:33:51de lui. Et en fait au lieu d'avoir
00:33:53une offre et une grosse demande, il a une
00:33:55offre et une faible demande. Et donc ça impacte
00:33:57forcément le prix de son appartement
00:33:59et en plus les acheteurs aujourd'hui ne sont pas
00:34:01en recherche de ça. C'est imparable.
00:34:03On a Christé Lacan qui
00:34:05nous pose également une question. Oui et on a
00:34:07parlé du particulier à particulier, maintenant on parle
00:34:09de l'intelligence artificielle
00:34:11jusqu'au particulier, jusqu'au professionnel.
00:34:13Les grands fantasmes du siècle. Oui.
00:34:15Les visites virtuelles et les recommandations
00:34:17basées sur l'IA, l'intelligence artificielle
00:34:19sont de plus en plus présentes.
00:34:21Vont-elles remplacer les visites physiques
00:34:23et les conseils humains ? C'est la question de
00:34:25Christelle et elle va plus loin. Est-ce que l'IA
00:34:27peut éviter des mauvaises surprises
00:34:29lors d'un achat immobilier ? Est-ce qu'elle peut
00:34:31s'en servir en fait ? C'est du Photoshop.
00:34:33Alors c'est une
00:34:35très bonne question. En plus je pense que c'est une
00:34:37question qui répond un peu à
00:34:39des questionnements d'actualité.
00:34:41Bon, moi l'IA
00:34:43je suis un grand fan de l'intelligence
00:34:45artificielle parce que je pense que
00:34:47c'est un outil, notamment pour les agents immobiliers.
00:34:49Alors la première question, si je dis
00:34:51pas de bêtises, c'est est-ce que ça va remplacer les
00:34:53agents immobiliers ? Les visites physiques, etc.
00:34:55La réponse elle est très
00:34:57simple, pas du tout au contraire,
00:34:59parce que l'IA ne peut pas créer des liens.
00:35:01L'IA c'est un outil
00:35:03performant, très performant
00:35:05à disposition de tout le monde, mais
00:35:07qu'il faut déjà savoir utiliser.
00:35:09Pour moi, ça valorise encore plus la
00:35:11profession puisque dès qu'il y a des nouveaux outils, les
00:35:13agents immobiliers les utilisent
00:35:15et c'est pour donner plus de possibilités
00:35:17aux acheteurs de se projeter, donner des
00:35:19solutions, pouvoir mieux cibler
00:35:21leur recherche. Donc pour moi, c'est un outil.
00:35:23Maintenant, ça ne remplacera jamais l'atmosphère
00:35:25qu'on va avoir dans un appartement.
00:35:27Arriver dans un appartement, avoir le soleil
00:35:29qui rentre, ressentir un peu
00:35:31ses émotions. Ce que tu veux dire, c'est que jamais...
00:35:33C'est hyper important, parce que ça a
00:35:35vachement de sens.
00:35:37Jamais l'IA ne remplacera
00:35:39ce côté tactile de la relation humaine,
00:35:41la poignée de main. Aucune
00:35:43application ne remplacera cette poignée de main,
00:35:45le contact humain. Et d'ailleurs,
00:35:47je vais même aller plus loin. Moi, je pense qu'au contraire,
00:35:49il va y avoir un effet pendulaire qui fait que
00:35:51tout ce mouvement techno va renforcer
00:35:53la qualité de la relation. Bien au contraire.
00:35:55Je suis complètement d'accord. C'est-à-dire
00:35:57que plus on a d'outils
00:35:59tels que l'intelligence artificielle, plus la
00:36:01relation humaine devient
00:36:03importante. Et après, il y a l'humain,
00:36:05mais il y a aussi l'atmosphère dans un appartement.
00:36:07Je ne sais pas, quand vous êtes
00:36:09chez vous, vous vous sentez bien.
00:36:11Quand on parle d'appartement un peu
00:36:13cocon, c'est une atmosphère qui est...
00:36:15Est-ce que vous arrivez à vendre un appartement
00:36:17en visibilisation ? Il paraît que pendant
00:36:19le Covid, il y a des agents qui disaient...
00:36:21Tu sais, on l'a souvent entendu.
00:36:23Des agents immobiliers qui disaient, voilà, j'étais avec
00:36:25ma caméra ou j'étais avec mon iPhone, je faisais la
00:36:27visite et les gens achetaient à distance.
00:36:29Moi, je n'ai pas réussi.
00:36:31J'ai essayé, je n'ai pas réussi. Non, mais c'est presque un
00:36:33fantasme. Non, c'est un fantasme, mais en fait,
00:36:35je pense qu'il faut arrêter de penser que
00:36:37les gens peuvent acheter un appartement
00:36:39à plusieurs milliers, voire millions d'euros
00:36:41juste sur une vidéo, à distance.
00:36:43C'est des choses qui n'existent pas. Et même dans le Prestige,
00:36:45souvent, on me dit, oui, sur
00:36:47un bien à 5, 6 millions d'euros avec une vue
00:36:49exceptionnelle, le client, il prend le billet tout de suite,
00:36:51il traverse le monde entier, il vient. Non,
00:36:53ce n'est pas vrai, ça ne se passe pas comme ça.
00:36:55Ça, c'est dans les films, dans la vraie vie.
00:36:57Ou dans une chaîne de télé.
00:36:59Les gens, ils prennent le temps, ils visitent,
00:37:01ils regardent l'appartement, ils découvrent s'il y a
00:37:03des choses qui leur plaisent, d'autres qui ne leur plaisent pas.
00:37:05Et tout ça, c'est un peu du fantasme.
00:37:07Après, juste pour parler
00:37:09d'intelligence artificielle,
00:37:11c'est une nouvelle technologie. Et en fait,
00:37:13à chaque fois qu'il y a eu des nouvelles technologies
00:37:15dans notre métier, ça a renforcé le rôle
00:37:17de l'agent immobilier. Je vais vous prendre un exemple
00:37:19qui est très bête, on a tendance à l'oublier.
00:37:21Moi, j'ai commencé le métier il y a 20 ans.
00:37:23En fait, il y a 20 ans, ce qu'il faut comprendre,
00:37:25c'est que les e-mails,
00:37:27c'était quelque chose qui était un peu nouveau.
00:37:29Et d'ailleurs, j'ai regardé
00:37:31l'autre jour, j'ai lu ça,
00:37:33Gmail a été créé en 2004.
00:37:35Aujourd'hui, quasiment tout le monde
00:37:37a une boîte Gmail. Et pourquoi je dis ça ?
00:37:39Parce qu'à l'époque, quand j'ai commencé,
00:37:41on m'avait dit, attention, avec les e-mails maintenant,
00:37:43le métier va changer, l'agent immobilier
00:37:45peut-être qu'il sera moins utile
00:37:47parce qu'il y a des échanges d'informations, etc.
00:37:49Et en fait, ça a été tout le contraire.
00:37:51C'est des outils qui nous permettent d'être plus performants.
00:37:53Les outils, il faut savoir les utiliser.
00:37:55C'est comme un grand
00:37:57chef en cuisine, s'il a des outils,
00:37:59il va nous sortir des recettes
00:38:01exceptionnelles, que nous, en tant que
00:38:03particulier, à moins d'avoir un tuto et de passer
00:38:05trois jours dessus, on n'arrivera pas à faire.
00:38:07L'immobilier, c'est pareil. Plus on a d'outils,
00:38:09plus on est performant, plus on va rendre service
00:38:11à nos clients, plus on va leur proposer des biens,
00:38:13plus on va pouvoir les accompagner.
00:38:15Et par contre, pour répondre à la dernière question,
00:38:17est-ce que ça peut éviter...
00:38:19Des mauvaises surprises, oui.
00:38:21Ce qui est génial avec l'intelligence artificielle,
00:38:23quelqu'un, par exemple, qui n'a aucune connaissance du marché
00:38:25mais qui a un budget, il va peut-être pouvoir
00:38:27se renseigner un peu plus vite, faire des
00:38:29estimations un peu plus fiables, donc avoir
00:38:31une connaissance du marché. Maintenant, les vices cachés,
00:38:33l'accompagnement d'un agent
00:38:35immobilier, une procédure collective
00:38:37dans une copropriété
00:38:39ou
00:38:41un lot qui a été
00:38:43annexé, l'intelligence artificielle
00:38:45va pouvoir, peut-être,
00:38:47résumer des PV d'AG
00:38:49ou ce genre de choses, mais
00:38:51elle ne va pas pouvoir solutionner ça. Il faut un agent
00:38:53immobilier derrière, qui va appeler le notaire,
00:38:55qui va appeler le syndic, qui va trouver des solutions,
00:38:57qui va mettre le vendeur et l'acheteur
00:38:59autour d'une table pour
00:39:01essayer de trouver un compromis. Et en fait,
00:39:03depuis la nuit des temps,
00:39:05la négociation,
00:39:07c'est quelque chose qui existe.
00:39:09Pourquoi ? Parce qu'il y a toujours besoin d'un intermédiaire
00:39:11pour pouvoir faire
00:39:13prendre conscience aux gens de leurs réels intérêts.
00:39:15Merci beaucoup, Dan Adler.
00:39:17Votre groupe, c'est Deferla Immobilier.
00:39:19On le retrouve sur Internet, bien sûr,
00:39:21Deferla.com. Et puis, il y a une petite dizaine
00:39:23d'agences à aller visiter à Paris.
00:39:25Absolument. Et ça vaut vraiment la peine. D'ailleurs,
00:39:27c'est le réflexe. Investir et acheter
00:39:29à Paris, c'est le réflexe
00:39:31Deferla Immobilier, bien évidemment. Merci, Dan Adler.
00:39:33Toujours un plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:39:35On enchaîne avec la suite de notre émission.
00:39:37Toujours avec nos experts pour répondre
00:39:39à vos questions. Elles sont juridiques, elles sont pratiques
00:39:41ou techniques. On y répond avec
00:39:43les meilleurs professionnels du marché.
00:39:45On se retrouve dans quelques instants.
00:39:47Vos questions,
00:39:49nos réponses.
00:39:51Eh bien, bonjour, les amis.
00:39:53Vos questions, nos réponses.
00:39:55Comme chaque mois, avec les questions que vous
00:39:57posez sur le club Les Proprios
00:39:59sur Facebook, gérées par
00:40:01nos amis de Capital.
00:40:03Et nous avons une avocate sur le
00:40:05plateau, habituée d'ailleurs de notre plateau.
00:40:07Elle vient régulièrement. Bonjour,
00:40:09Ganaëlle Soussens. Comment ça va ? Très bien, et vous ?
00:40:11On est ravis de vous voir.
00:40:13En cette année 2025, sévèrement chahutée.
00:40:15Enfin, nous avons un budget, ce qui est déjà très bien.
00:40:17Je rappelle que vous êtes avocate
00:40:19spécialiste en droit immobilier.
00:40:21Et comme c'est l'usage, c'est Vincent
00:40:23qui vous pose la première question. Oui.
00:40:25Avec une question pour commencer d'Olivier,
00:40:27qui est à Créteil. Il est propriétaire
00:40:29bailleur d'un appartement. Il veut le récupérer
00:40:31pour y vivre. En juin 2024,
00:40:33nous dit-il, j'ai envoyé au locataire une
00:40:35résiliation du bail. Le délai légal de six
00:40:37mois est dépassé, mais le
00:40:39locataire me dit qu'il ne partira pas.
00:40:41Qu'il ne partira pas et qu'il ne partira
00:40:43surtout que quand il aura trouvé un autre
00:40:45appartement. Qu'est-ce qu'elle peut faire ?
00:40:47Est-ce qu'il est dans son droit, le locataire ?
00:40:49Que peut faire Olivier ?
00:40:51Déjà, il faudra être sûr avec
00:40:53Olivier qu'il a donné le congé au bon moment.
00:40:55Il a bien l'information que le congé,
00:40:57il y a un délai de six mois entre le moment où il est délivré
00:40:59et le moment où le bail prend fin.
00:41:01Mais quand on est sur du bail d'habitation,
00:41:03le congé ne peut être donné que pour un
00:41:05temps donné, que pour la date anniversaire du contrat.
00:41:07En bail d'habitation en nu,
00:41:09c'est trois ans. Et le propriétaire
00:41:11peut donner congé à la fin de ces trois ans
00:41:13en le faisant au moins six mois avant
00:41:15la fin de cette période de trois ans.
00:41:17Olivier a probablement donné son congé
00:41:19dans le bon délai.
00:41:21Le locataire reste sur place.
00:41:23Non, il n'a pas le droit. Le bail est résilié.
00:41:25Donc le contrat n'existe plus.
00:41:27Il n'a plus de titre qui lui permette
00:41:29de se maintenir dans les lieux.
00:41:31Olivier ne peut pas le déloger lui-même.
00:41:33Ce serait une infraction pénale.
00:41:35Le propriétaire bailleur
00:41:37doit utiliser des voies de droit
00:41:39qui vont lui permettre d'obtenir une expulsion
00:41:41par voie judiciaire.
00:41:43C'est-à-dire saisir le juge décontentieux
00:41:45de la protection, faire valoir
00:41:47le motif de sa résiliation,
00:41:49faire constater la résiliation, et le juge
00:41:51va ordonner l'expulsion qui pourrait être pratiquée
00:41:53par un commissaire de justice.
00:41:55Mais ça prendra combien de temps, ça ?
00:41:57Avec les juridictions débordées que nous avons,
00:41:59ça va prendre plusieurs mois.
00:42:01Et surtout si on tombe en hiver avec la trêve hivernale.
00:42:03Alors il y a peut-être un tuyau
00:42:05que nous donne souvent
00:42:07d'ailleurs votre confrère Rossilandi,
00:42:09en enjoignant
00:42:11la préfecture.
00:42:13Est-ce que la préfecture
00:42:15peut être
00:42:17tributaire du paiement des loyers
00:42:19qui ne seraient pas payés ?
00:42:21Est-ce qu'il y a des moyens
00:42:23d'accélérer un peu plus le process ?
00:42:25Pas vraiment d'accélérer, mais d'être
00:42:27indemnisé du préjudice que le propriétaire
00:42:29bailleur subit du fait des lenteurs
00:42:31de la justice.
00:42:33En fait,
00:42:35déjà il faut avoir ce jugement d'expulsion.
00:42:37C'est sur la base de cette décision
00:42:39de justice qu'un huissier peut pratiquer
00:42:41l'expulsion.
00:42:43Mais il faut que le préfet accepte de livrer la force publique,
00:42:45parce que souvent ils se font taper sur les doigts pour y aller.
00:42:47C'est ça, c'est-à-dire que
00:42:49l'huissier vient pour pratiquer l'expulsion,
00:42:51la personne qui est dans les lieux, soit elle accepte de partir
00:42:53et il n'y a pas besoin du recours de la force publique,
00:42:55soit elle n'accepte pas de partir. Et l'huissier à ce moment-là
00:42:57a besoin de la force publique. Et donc,
00:42:59il écrit à la préfecture pour demander
00:43:01le concours de la force publique,
00:43:03et c'est là que ça peut tarder.
00:43:05Et du coup, le propriétaire bailleur subit un préjudice
00:43:07puisque l'inintervention de la force publique
00:43:09ralentit ou empêche l'expulsion
00:43:11et le locataire qui ne paye pas
00:43:13continue d'être dans les lieux et de ne pas payer.
00:43:15Donc, il n'y a pas de martingale
00:43:17pour accélérer les choses. Par contre,
00:43:19il y a une indemnisation possible.
00:43:21Alors, c'est un vrai sujet, parce que je suppose que ce genre de situation, ça arrive régulièrement.
00:43:23Ça arrive très, très fréquemment.
00:43:25Là, j'ai envie de dire,
00:43:27c'est un peu moins grave, parce que j'ai l'impression que le locataire
00:43:29continue de payer. Il se maintient dans les lieux
00:43:31en continuant de verser
00:43:33l'équivalent du loyer.
00:43:35Quand le loyer n'est plus payé, c'est effectivement
00:43:37pour les propriétaires, d'ailleurs, une catastrophe.
00:43:39C'est l'objet de la question
00:43:41suivante. Ganaël Soussens, maintenant.
00:43:43Aline est à Lyon. Elle voudrait
00:43:45résilier le bail de son appartement et
00:43:47faire sortir la locataire
00:43:49au motif, nous dit-elle, de faux contrats de travail
00:43:51et fausses fiches de paie données au moment
00:43:53de la candidature.
00:43:55C'est carrément des faux, ça.
00:43:57Oui, ce sont des faux. Elle refusait aussi
00:43:59de payer les charges, cette locataire, et
00:44:01maintenant, elle ne paye plus le loyer.
00:44:03Elle se demande ce qu'elle peut faire
00:44:05dans cette histoire de faux,
00:44:07dans cette histoire de non-paiement.
00:44:09Est-ce qu'elle doit prendre un avocat,
00:44:11une avocate, et comment faire
00:44:13pour résoudre ce problème ? Elle nous le dit le plus vite possible.
00:44:15Tout le monde a envie que ça aille le plus vite possible.
00:44:17Mais quelles sont les bonnes démarches dans le bon ordre, Ganaël Soussens ?
00:44:19Là, je crois que
00:44:21ce qui va être le plus efficace, le levier
00:44:23le plus efficace, c'est le défaut de paiement des loyers.
00:44:25Parce qu'engager une procédure
00:44:27en vue de la résiliation d'un bail sur
00:44:29des faux documents, etc.
00:44:31Je suis d'accord avec vous, mais
00:44:33judiciairement, ça va être compliqué.
00:44:35Il va y avoir des débats infinis, et que va pouvoir dire
00:44:37le juge ? En revanche,
00:44:39le non-paiement des loyers, oui, ça, c'est
00:44:41bien bordé. Les loyers ne sont pas payés,
00:44:43on fait intervenir un commissaire de justice
00:44:45qui délivre un commandement de payer visant la clause
00:44:47résolutoire, et ensuite, on peut saisir le tribunal.
00:44:49Il y a un chemin tout tracé qui est
00:44:51à mon avis le plus simple et le plus efficace
00:44:53avec la réserve
00:44:55que l'on a dit sur les lenteurs de la
00:44:57procédure, la difficulté
00:44:59d'obtenir effectivement l'expulsion
00:45:01même quand elle a été ordonnée par un juge.
00:45:03C'est quand même incroyable que
00:45:05des faux, ça fasse
00:45:07débat, des faux documents
00:45:09donnés.
00:45:11Il n'y aurait pas de débat sur le plan pénal.
00:45:13Mais ce que cherche
00:45:15notre bailleur, c'est la fin
00:45:17du bail.
00:45:19Je suis d'accord, en termes d'intégrité,
00:45:21ça accroche un peu.
00:45:23Là, ce que je vous ai proposé, c'est une solution
00:45:25plus efficace, qui va vers l'efficacité.
00:45:27Ce que vous nous dites, maître,
00:45:29c'est que
00:45:31quand on est dans cette situation, effectivement, vous allez
00:45:33gagner pénalement parce que c'est un faux
00:45:35et usage de faux.
00:45:37C'est pénalement
00:45:39représentable. Mais si on va sur ce terrain-là,
00:45:41c'est beaucoup plus complexe, beaucoup plus
00:45:43long. Et finalement,
00:45:45le non-payement des loyers actionne finalement
00:45:47des leviers si l'objectif, bien sûr,
00:45:49est de récupérer
00:45:51essentiellement l'appartement.
00:45:53Si vous voulez en faire une question de principe,
00:45:55à ce moment-là...
00:45:57Utiliser le levier des faux
00:45:59qui ont été produits pour obtenir la résiliation du bail
00:46:01et l'expulsion, je ne suis pas sûr du
00:46:03résultat devant une juridiction civile.
00:46:05En revanche, sur les impayés loyers, on n'est plus sûr.
00:46:07Alors moi, je n'excuse pas du tout
00:46:09le fait qu'on fasse des faux
00:46:11pour obtenir un appartement,
00:46:13mais au risque de choquer
00:46:15un peu, je peux le comprendre, dans une certaine
00:46:17mesure, quand je vois la désespérance
00:46:19des gens
00:46:21à pouvoir se loger
00:46:23à des prix qui sont absolument
00:46:25phénoménaux et prohibitifs
00:46:27et surtout des règles d'octroi
00:46:29avec les cautions, les garanties
00:46:31qui fait que les personnes sont obligées de gagner
00:46:33trois à quatre fois le salaire pour être admissible
00:46:35dans des garanties de loyer, etc.
00:46:37Je peux comprendre que quand on est
00:46:39un peu emmerdé à la rue,
00:46:41j'excuse pas, vraiment pas,
00:46:43mais voilà, on pousse les gens
00:46:45Vous êtes d'accord ?
00:46:47On pousse les gens
00:46:49qui seraient honnêtes
00:46:51normalement, à devoir
00:46:53magouiller parce qu'ils n'ont pas le choix
00:46:55Après, il y a deux sujets,
00:46:57il y a effectivement,
00:46:59enjoliver un peu son dossier pour obtenir
00:47:01la signature du bail et ensuite
00:47:03avoir la capacité de payer le loyer
00:47:05parce qu'il faut équilibrer
00:47:07la difficulté de se loger
00:47:09Effectivement, je n'ai pas quatre fois le loyer
00:47:11en salaire, mais je suis sûr,
00:47:13je suis un bon payeur, mais on ne me laissera pas
00:47:15la chance de payer et donc je vais
00:47:17essayer de le faire, je peux le comprendre
00:47:19Bien évidemment, on ne l'excuse pas, j'insiste
00:47:21bien, ne vous méprenez pas
00:47:23sur ce que je dis, mais
00:47:25il faut tenir compte du fait que les Français
00:47:27dans ce pays ont vu un marché
00:47:29de la location privée se
00:47:31rétrécir de moitié et qu'on
00:47:33a un flux démographique quand même
00:47:35comment font les gens pour se loger ?
00:47:37Il ne faut pas s'affranchir de ça
00:47:39Et je pense que, c'est moins du droit,
00:47:41mais que
00:47:43la confiance
00:47:45des bailleurs est aussi très entachée
00:47:47par la difficulté des procédures
00:47:49Donc,
00:47:51il y a tellement de crainte
00:47:53à donner son bien en location
00:47:55quand c'est un complément de retraite ou qu'on a
00:47:57un crédit immobilier en face, il y a tellement de peur aussi
00:47:59que les bailleurs sont hyper exigeants
00:48:01et du coup, écartent certains dossiers
00:48:03D'où l'intérêt de prendre, que je recommande
00:48:05moi je l'ai fait pour moi, un administrateur de biens
00:48:07qui est nomenclaturé
00:48:09qui dispose de tous les contrats
00:48:11j'ai pris une garantie de loyer à payer
00:48:13j'ai pris une garantie sur la vacance locative
00:48:15j'ai pris une garantie sur le vandalisme
00:48:17si jamais, par exemple, je tombe sur un locataire
00:48:19et j'ai accepté délibérément
00:48:21très délibérément
00:48:23de baisser le loyer
00:48:25pour l'adapter à la réalité économique du marché
00:48:27parce qu'il vaut mieux prendre peu
00:48:29tout le temps, que de temps en temps
00:48:31on prend un gros truc
00:48:33Mais évidemment, vous avez raison
00:48:35la coefficient de détention en France est de 1,1
00:48:37c'est à dire que la majorité des personnes
00:48:39sont propriétaires d'un bien
00:48:41donc c'est pas des salauds capitalistes
00:48:43qui protègent du peuple
00:48:45c'est une présente majorité
00:48:47mais il faut reconnaître que c'est un vrai sujet sur le marché locatif
00:48:49très sensible
00:48:51En tout cas, pour répondre aussi à Alina Lion
00:48:53oui, prenez aussi un avocat, une avocate
00:48:55parce que là, vous allez en avoir besoin
00:48:57Oui, parce que la procédure, elle est longue
00:48:59donc si on rate une étape, on doit repartir en arrière
00:49:01donc ce serait dommage
00:49:03Merci beaucoup, Ganaëlle Soussens
00:49:05Avocate frais spécialiste en droit immobilier
00:49:07on vous retrouve sur ganaelsoussensavoca.com
00:49:09Absolument, c'est le grand réflexe
00:49:11c'est le meilleur réflexe que vous pourriez avoir
00:49:13Merci beaucoup, Ganaëlle Soussens
00:49:15Vous revenez sur le plateau régulièrement
00:49:17et merci l'ami Vincent
00:49:19on va poursuivre les amis
00:49:21avec la seconde partie de l'interview
00:49:23où nous sommes avec Anaïs Glemer
00:49:25présidente du conseil national de l'habitat
00:49:27et députée du Finistère
00:49:29on la retrouve dans quelques instants
00:49:31La grande interview
00:49:35Les amis, de retour sur le plateau du grand rendez-vous
00:49:37de l'immobilier avec nos amis de Capital et Radio Imo
00:49:39je rappelle que vous pouvez bien sûr télécharger
00:49:41commenter et liker
00:49:43l'ensemble de nos émissions
00:49:45avec nous la députée Anaïs Glemer
00:49:47merci d'être avec nous
00:49:49vous êtes co-auteur également
00:49:51vous êtes président du conseil national de l'habitat
00:49:53mais vous êtes co-auteur de la loi dite
00:49:55anti-Airbnb
00:49:57c'est un terme un peu caricatural
00:49:59mais c'est très journaliste de dire des choses comme ça
00:50:01promulguée en novembre dernier
00:50:03qui ramène notamment de 50% à 30%
00:50:05l'abattement fiscal sur les revenus locatifs
00:50:07des meublés de tourisme
00:50:09celui en vigueur
00:50:11pour les meublés de tourisme classés
00:50:13merci de l'avoir fait
00:50:15parce que c'était un rééquilibrage nécessaire
00:50:17on marchait littéralement
00:50:19sur la tête
00:50:21je vous propose que Christine Lejoux vous propose
00:50:23la première question
00:50:25oui, est-ce que vous avez déjà
00:50:27un premier bilan que vous pouvez dresser
00:50:29on va l'appeler effectivement
00:50:31entre guillemets loi anti-Airbnb
00:50:33parce que c'est plus simple pour les auditeurs
00:50:35on a vu par exemple que
00:50:37Paris s'en est emparée très très vite
00:50:39dès la promulgation de la loi
00:50:41le 20 novembre
00:50:43j'imagine qu'il y a pas mal d'autres communes
00:50:45qui s'en sont emparées
00:50:47elles aussi dans la foulée
00:50:49malgré les détracteurs d'ailleurs qui ont écrit en disant
00:50:51vous nous avez tué les règlemeurs
00:50:53les plateformes etc
00:50:55c'est la mort absolue
00:50:57mais non c'est pas la mort de toute façon
00:50:59en plus c'est une régulation, c'est pas une interdiction
00:51:01c'est pas du anti-Airbnb
00:51:03je suis désolé on en a besoin sur les territoires
00:51:05de tourisme
00:51:07c'était pas du tout l'objectif
00:51:09c'était justement de réguler un phénomène
00:51:11qui avait été exponentiel depuis des années
00:51:13et qui captait des biens
00:51:15et qui n'avait plus la vocation initiale
00:51:17qui était d'héberger les gens à l'année
00:51:19c'était l'objectif
00:51:21au niveau des effets
00:51:23j'ai beaucoup de communes qui m'appellent
00:51:25qui me demandent de venir participer
00:51:27pour venir expliquer
00:51:29ça me permet aussi de faire un constat
00:51:31de ce qu'ils ont saisi dans les objets
00:51:33je leur ai mis à la main
00:51:35c'est vraiment une boîte à outils pour les maires
00:51:37et donc du coup c'est plutôt intéressant
00:51:39j'ai Annecy
00:51:41là je vois Douarnenez pour des communes plus petites
00:51:43mais moi étant élue à Quimper
00:51:45je vais vous parler un peu de l'expérience de Quimper
00:51:47et Quimper au dernier conseil municipal
00:51:49donc eux se sont saisis effectivement
00:51:51de l'ensemble de la boîte à outils
00:51:53et ils disent pour l'instant
00:51:55Quimper c'est pas non plus une ville immense
00:51:57il y a 63 000 habitants
00:51:59il y a quand même déjà 12 logements
00:52:01à l'année
00:52:03alors qu'on n'a pas encore établi le constat total
00:52:05des biens
00:52:07parce que l'objectif de cette loi était aussi
00:52:09de pouvoir faire en fait
00:52:11un observatoire, un petit peu de connaître
00:52:13les biens, où ils sont, comment ils sont gérés
00:52:15donc on aura je pense
00:52:17plus d'effets
00:52:19j'espère que beaucoup de communes vont s'en saisir
00:52:21parce qu'avant c'était que les communes de plus de 200 000
00:52:23habitants qui pouvaient justement avoir
00:52:25des modèles de régulation
00:52:27et maintenant toutes les communes
00:52:29donc on a Vannes par exemple qui le fait
00:52:31Saint-Malo l'avait fait un petit peu en anticipation
00:52:33mais même des petites
00:52:35communes peuvent s'en saisir
00:52:37soit un petit peu en préventif
00:52:39des fois peut-être
00:52:41mais aussi ça se réadapte, c'est beaucoup plus aisé
00:52:43de donner la main au maire
00:52:45qui peuvent réadapter en fonction du
00:52:47au niveau des conseils municipaux justement
00:52:49les réglementations et les revoir
00:52:51au fil de l'eau en fonction des besoins réels
00:52:53en fait du territoire. Donc on voit déjà
00:52:55les premiers effets
00:52:57ça serait bien effectivement de faire une évaluation
00:52:59ça sera prévu une évaluation de la loi
00:53:01justement pour voir comment les communes
00:53:03s'en sont saisies parce que c'était l'objectif
00:53:05s'ils ne s'en saisissent pas la loi
00:53:07elle ne sert pas à grand chose
00:53:09la loi n'était pas qu'une loi sur la fiscalité
00:53:11c'était surtout une loi pour les maires
00:53:13par les maires sur les outils
00:53:15vous l'avez rappelé d'ailleurs c'est une boîte à outils
00:53:17alors effectivement on prend un raccourci
00:53:19mais c'est très journaliste encore une fois de faire ça
00:53:21de dire que c'est une loi sur la fiscalité
00:53:23non non c'est un ensemble de dispositifs
00:53:25qui permettent aux collectivités locales
00:53:27d'agir efficacement
00:53:29d'ailleurs le résultat que vous nous donnez sur Quimper
00:53:31est très significatif. Est-ce que vous avez
00:53:33d'autres remontées justement de d'autres villes
00:53:35J'ai des remontées en fait
00:53:37de certaines villes d'aller plus loin
00:53:39notamment parce qu'il y avait
00:53:41on n'a par exemple pas mis de quotas
00:53:43par propriétaire on a mis des quotas
00:53:45par territoire c'est à dire
00:53:47par zone soit par quartier soit par ville
00:53:49certains voudraient mettre des quotas
00:53:51par propriétaire donc il y a déjà eu des jugements
00:53:53là-dessus notamment par la ville de Saint-Malo
00:53:55qui ont été favorables
00:53:57et donc du coup on attend de voir comment
00:53:59la procédure juridique s'il y a un recours ou pas
00:54:01et si ça va changer le résultat
00:54:03par exemple Quimper a décidé aussi
00:54:05de mettre par propriétaire et beaucoup de villes
00:54:07ne peuvent pas louer plus d'un logement
00:54:09par personne c'est à dire de dire
00:54:11par exemple vous êtes propriétaire vous avez droit à deux
00:54:13biens en Airbnb
00:54:15et ce qui est bien c'est que ça permet effectivement de remettre
00:54:17le bien sur le marché classique
00:54:19bien évidemment sur la longue durée parce que dans cette loi
00:54:21qu'on appelle inappropriaire
00:54:23et anti-Airbnb mais les gens
00:54:25l'ont mémorisé comme étant une lutte
00:54:27contre finalement ce
00:54:29côté bonneteau de la fiscalité
00:54:31pour le meublé saisonnier
00:54:33pas plus que dans la loi de finances d'ailleurs
00:54:35vous n'avez pu aligner la fiscalité et l'allocation
00:54:37nue sur celle plus avantageuse
00:54:39de l'allocation meublée donc les meubles de tourisme
00:54:41classés continuant de bénéficier d'un abattement
00:54:43alors quand on voit aujourd'hui
00:54:45qu'on fait le bilan de ce marché
00:54:47vous
00:54:49du côté politique c'est quoi
00:54:51les leviers qu'on pourrait
00:54:53imaginer pour essayer de rendre
00:54:55encore plus fluide l'offre locative
00:54:57parce que quand on prend les chiffres sur le dernier
00:54:59trimestre 2024 et qu'on voit
00:55:01s'aligner le premier semestre
00:55:032025 on voit que ça ne s'améliore pas
00:55:05est-ce qu'il y a encore
00:55:07très objectivement des leviers
00:55:09qui permettraient de remettre plus
00:55:11de logements sur le marché locatif privé
00:55:13plus long quand on voit par exemple
00:55:15que le marché locatif social
00:55:17est quand même sévèrement grippé
00:55:19puisque l'autorisation est absolument
00:55:21l'un des plus bas historiquement
00:55:23quels sont encore
00:55:25les leviers dont vous disposeriez
00:55:27au titre d'ailleurs de votre
00:55:29mandat de député mais également au titre
00:55:31de la présidence du conseil national
00:55:33je vous remercie d'avoir rappelé effectivement que si
00:55:35le logement social est grippé c'est parce que
00:55:37le parc locatif privé
00:55:39est lui aussi complètement gelé
00:55:41c'est à dire que les gens qui
00:55:43sont sous critères sociaux puisque 70%
00:55:45de la population est sous critères
00:55:47d'éligibilité au logement social
00:55:49et bien avant ils trouvaient un bien
00:55:51à prix abordable dans le secteur privé
00:55:53ne trouvant plus de bien dans le secteur privé
00:55:55ils sont venus en fait solliciter
00:55:57le parc social. Le parc social pareil
00:55:59pour bâtir a besoin du parc privé parce que
00:56:01souvent il y a des bâtis qui se font de façon mixte
00:56:03avec un cofinancement
00:56:05état qui permet d'avoir un bien
00:56:07à un moindre coût et de l'autre côté
00:56:09un financement privé à un coût
00:56:11par rapport au prix du marché. Donc voilà
00:56:13il y a un moment où il fallait que les deux se concordent
00:56:15et là effectivement quand l'un
00:56:17ne fonctionne plus et bien ça a grippé
00:56:19le second. Donc à la fois
00:56:21moi je pense qu'il est nécessaire
00:56:23et indispensable de libérer justement le
00:56:25parc privé. Alors comment ?
00:56:27Moi déjà j'aimerais qu'on redéfinisse
00:56:29un peu au niveau fiscalité tout ce qui est
00:56:31courte et longue durée c'est à dire ne plus raisonner
00:56:33en meublé et non meublé. Un meublé de longue durée
00:56:35pour moi il est vertueux. C'est l'usage
00:56:37c'est l'usage qui compte.
00:56:39Il y a un moment où peu importe
00:56:41qu'il soit meublé ou pas meublé, l'avantage
00:56:43je n'interdis pas les meublés. Je veux
00:56:45qu'ils continuent à avoir des meublés de longue
00:56:47durée de préférence. Il y aura toujours
00:56:49des meublés de courte durée de toute façon
00:56:51mais que sur le statut fiscal on les
00:56:53sépare et que tout ce qui est longue durée
00:56:55à la rigueur qu'on leur donne un avantage.
00:56:57J'aurais aimé
00:56:59justement que cet avantage soit au moins aligné
00:57:01à l'allocation de tourisme
00:57:03à 50% voire 40%
00:57:05pour tout le monde. Vous allez continuer ça ?
00:57:07Je suis sûre que je vais continuer.
00:57:09Sous quelle forme vous allez ?
00:57:11C'est compliqué parce qu'on doit le faire par étape.
00:57:13Il faut déjà qu'on redéfinisse
00:57:15la location meublé
00:57:17de longue durée. Il faut qu'on la
00:57:19rebascule avec le foncier
00:57:21qu'elle ne soit plus dans un régime
00:57:23fiscal de
00:57:25biens commerciaux.
00:57:27Il faut qu'on la remette
00:57:29dans le bon endroit pour moi.
00:57:31Selon moi qui étais dans le bon endroit.
00:57:33Derrière on sait très bien que les personnes
00:57:35qui avaient des avantages notamment
00:57:37en termes d'amortissement
00:57:39vont vouloir avoir la même garantie.
00:57:41Quand ils ont un bien, ils vont avoir
00:57:43l'avantage de l'amortissement.
00:57:45Il y a une réflexion qu'on doit avoir
00:57:47sur si on doit favoriser
00:57:49l'un ou l'autre.
00:57:51Si on favorise la longue durée,
00:57:53peut-être envisager un jour
00:57:55de remettre de l'amortissement.
00:57:57C'est quelque chose qu'on peut réfléchir.
00:57:59Après, on n'est pas sur les mêmes volumes.
00:58:01Le coût budgétaire
00:58:03est le plus important.
00:58:05Si on a de l'investissement à terme,
00:58:07on a aussi des rentrées fiscales qui sont
00:58:09à terme de TVA qui rentrent dans les caisses
00:58:11de l'Etat.
00:58:13Il y a des études qui l'ont démontré.
00:58:15C'est l'un des points
00:58:17qui pour nous est majeur.
00:58:19Quand on investit,
00:58:21certes, ça a un coût
00:58:23si on fait des aides publiques
00:58:25dans l'investissement.
00:58:27Mais derrière, on a aussi du gain.
00:58:29On a de la construction, de l'emploi,
00:58:31de l'économie.
00:58:33C'est ce qui est très important.
00:58:35Il y a un an, on a imaginé
00:58:37entre 39 et 42 milliards d'euros d'aides
00:58:39et environ 96 milliards
00:58:41de produits, tout ajouté.
00:58:43Sauf que Bercy ne raisonne pas de la même façon
00:58:45parce que ces 2 poches sont différentes
00:58:47mais dans le même environnement.
00:58:49Ça a été toute la complexité
00:58:51sur le projet de finance.
00:58:53On a dû découper les propositions.
00:58:55En décembre dernier,
00:58:57vous avez suggéré que la garantie
00:58:59de loyer impayé,
00:59:01c'est la garantie du propriétaire.
00:59:03C'est intéressant.
00:59:05Vous aviez dit en voiture,
00:59:07avec les voitures.
00:59:09Vous l'y ajoutez ?
00:59:11Je trouve que de renverser
00:59:13le paiement de la garantie
00:59:15des loyers impayés...
00:59:17Comme c'est le locataire
00:59:19qui risque de se trouver en défaut,
00:59:21pourquoi ce n'est pas lui
00:59:23plutôt que le propriétaire
00:59:25qui la paye ?
00:59:27Je ne sais pas.
00:59:29On ne peut pas avoir
00:59:31un father-son-propriétaire
00:59:33qui ne paye pas
00:59:35ses propriétaires
00:59:37parce qu'on ne peut pas
00:59:39lui payer sa place.
00:59:41Les propriétaires
00:59:43doivent payer la propriétaire.
00:59:45Ils doivent payer
00:59:47toute la garantie de l'opportunité
00:59:49du propriétaire.
00:59:50Parce que...
00:59:52Si on a une garantie,
00:59:54il faut que ce soit
00:59:56définitif, la charge contrainte du logement est passée devant.
01:00:01Où est-ce que vous en êtes sur cette idée que finalement,
01:00:05ce que vous dites, c'est que si le locataire qui paye la garantie
01:00:08de loyer est payé, on peut mieux mesurer les incidents de paiement
01:00:11et maîtriser finalement les flux.
01:00:14Alors c'était vraiment une proposition qui venait aussi des
01:00:18citoyens que j'ai pu rencontrer et notamment des propriétaires
01:00:22qui disaient mais pourquoi c'est moi qui dois garantir un risque
01:00:25qui n'est pas le mien ?
01:00:26Qui est le risque en fait qui a été produit par d'autres.
01:00:29Donc j'ai posé la question non pas pour aller sur une proposition
01:00:32de loi immédiate mais plutôt d'amener une réflexion sur le sujet
01:00:36sachant qu'on a déjà la garantie visale mais qui n'est pas en fait
01:00:39accessible à tous mais qui était déjà une première réponse.
01:00:42Donc c'est vrai que je suis allée interroger Michael Nogal notamment
01:00:46qui était l'ancien président aussi du Conseil national de l'habitat
01:00:48qui avait beaucoup travaillé sur ce sujet qui m'a dit c'est pas
01:00:51forcément une évidence que de le mettre en place donc on va se
01:00:54revoir pour en reparler parce qu'il me dit il est très difficile
01:00:58en fait pour un assureur d'assurer les propres risques de son
01:01:02locataire.
01:01:03Donc du coup il me dit ce n'est pas si simple que ça dans le droit
01:01:05même européen que de pouvoir le proposer.
01:01:08Donc il y a un moment où la réflexion il faut la mener mais
01:01:12j'en fais pas l'alpha et l'oméga pour autant mais je pense qu'il
01:01:15y a quand même une réflexion sur ce sujet à faire et l'objectif
01:01:18n'est pas forcément effectivement de faire un listing des mauvais
01:01:21payeurs.
01:01:23Il faut que chacun puisse trouver un toit.
01:01:24Il y a un moment où on n'est pas non plus dans cette disposition
01:01:27là.
01:01:28Mais c'est vrai que force est de constater que quand il y a des
01:01:32risques d'impayés les gens en fait sont en situation de repli et
01:01:35ne confient pas aussi aisément leurs biens.
01:01:38Donc même si on dit que le risque d'impayés il n'est que de 2 %
01:01:41en France mais c'est la principale crainte des propriétaires
01:01:44c'est la première catastrophe.
01:01:46Donc au bout d'un moment et ça les 2 % c'est ceux qui sont
01:01:49déclarés souvent il y a de la médiation et de la concertation
01:01:51qui se font en amont et on ne passe pas toujours au tribunal.
01:01:54Donc du coup il y a quand même une crainte qui est réelle alors
01:01:59que des gens des fois ont investi ou hérité d'un bien.
01:02:01Ils ne sont pas forcément riches pour payer.
01:02:03Mais on l'a dit on l'a dit tout à l'heure vous avez une majorité
01:02:06propriétaire qui font des compléments de retraite.
01:02:09Bien sûr ce qui est une bonne chose.
01:02:11L'accès à la propriété encore une fois est plébiscité par les
01:02:13par les Français et on peut comprendre effectivement cette
01:02:16fébrilité qu'ont les propriétaires vis-à-vis des locataires parce
01:02:19que le squat c'est un autre sujet.
01:02:22Mais il y a des personnes qui dépassent la date éventuellement
01:02:25pour les congés les congés pour vente par exemple et les personnes
01:02:29qui ne retrouvent pas une location qui restent et se maintiennent
01:02:31dans les lieux sans droit ni titre.
01:02:33Et donc du coup on se retrouve aussi dans des situations parfois
01:02:36ubuesques et on voit bien qu'effectivement il faudra peut-être
01:02:39un jour politiquement se poser la question de quelle est
01:02:41effectivement cette politique du peuplement du logement qu'on a
01:02:45dans ce pays entre un marché locatif qui est très dynamique
01:02:48aussi avec des investisseurs qui veulent investir et qui n'ont pas
01:02:52toujours l'impression d'être je ne vais pas dire récompensé mais
01:02:55d'avoir un état un peu voilà.
01:02:57Mais il faut redire que quand même la plupart des gens payent
01:03:00leur loyer aussi parce qu'il y a un moment où il ne faut pas non plus
01:03:03noircir complètement le schéma parce qu'autrement on n'aura plus
01:03:05personne à mettre des biens en location.
01:03:06Si on voit le schéma à 49% de locations en moins.
01:03:09Mais ça je le sais.
01:03:11Aujourd'hui quand on interroge pardonnez moi mais quand on
01:03:13interroge les propriétaires en majorité aujourd'hui ils en ont
01:03:16ras le bol.
01:03:17Aujourd'hui on est arrivé à un niveau de saturation.
01:03:19Quand je regarde sur les réseaux c'est que ça de toute façon.
01:03:22Bien sûr.
01:03:23Donc il faut aussi.
01:03:24Alors je comprends politiquement bien évidemment il faut loger
01:03:26les Français.
01:03:27In fine il faut les loger les Français.
01:03:28Mais si on veut récompenser les propriétaires au lieu de les
01:03:31abattre un à un avec des coûts fiscaux des rabots fiscaux et de
01:03:35l'inflation normative.
01:03:36Il n'y a pas que la fiscalité qui fait que la confiance se crée.
01:03:39Il y a un moment c'est à dire qu'il n'y a pas que la notion fiscale
01:03:42je suis désolée.
01:03:43Quelqu'un qui met justement peut être des garanties etc.
01:03:46Pour ne pas avoir de risques d'impayés.
01:03:48Il n'y a pas qu'une question de fiscalité.
01:03:50Si vous interrogez des propriétaires pour un complément
01:03:54de retraite.
01:03:55Ils n'ont pas forcément notion de la fiscalité qui soit qui s'adosse
01:03:59aux biens.
01:04:00Il y a la réalité.
01:04:01Moi vous prenez quelqu'un de ma famille ma belle mère par exemple
01:04:05elle ne sait pas forcément fiscalement où est ce que comment
01:04:09c'est taxé.
01:04:10Par contre est ce qu'elle fait c'est mettre un bien et elle veut
01:04:12juste être payée du bien qui est mis à disposition.
01:04:14Voilà j'aurais pu citer quelqu'un d'autre.
01:04:17Ce qui est bien c'est que vous partagez au moins bien évidemment
01:04:19ces aspirations là et que vous travaillez bec et ongles sur le
01:04:24sujet.
01:04:25C'est un vrai plaisir de vous avoir sur le plateau comme toujours.
01:04:27Un grand plaisir.
01:04:28Merci beaucoup Anaïs Glemer vous êtes députée du Finistère.
01:04:31Vous êtes également présidente du Conseil national de l'habitat.
01:04:34On va vous revoir souvent d'ailleurs sur nos antennes.
01:04:36Je rappelle qu'on peut aussi vous capter assez facilement sur les
01:04:39réseaux sociaux vous contacter.
01:04:40Je sais que vous êtes très réactive sur les besoins qu'ont
01:04:43les Français aujourd'hui pour le logement qui est quand même
01:04:46aujourd'hui le marché du siècle et le fléau absolu y compris
01:04:51des problématiques de rénovation énergétique.
01:04:53Merci d'être passé sur le plateau.
01:04:55On enchaîne avec notre programme.
01:04:58Vous êtes sur le grand rendez vous de l'immobilier on se retrouve
01:05:00tout de suite après.
01:05:02Vos questions nos réponses.
01:05:06Voilà de retour sur le plateau pour la troisième et dernière
01:05:09chronique sur les éléments qui vous concernent.
01:05:13Ce sont les questions que vous posez et bien évidemment bien entendu
01:05:16les réponses que l'on va vous apporter.
01:05:18Là aujourd'hui c'est un notaire et pas des moindres qui est avec
01:05:21vous sur le plateau.
01:05:22C'est Maître Charles Flaubert.
01:05:24Comment ça va Charles ?
01:05:25Super je suis ravi de vous retrouver à nouveau.
01:05:27C'est un vrai plaisir.
01:05:29C'est toujours un plaisir de vous avoir sur le plateau.
01:05:31Nous avons une question mon cher Charles qui est posée par Michel.
01:05:35N'est ce pas Vincent ?
01:05:36Michel il est propriétaire d'un appartement à Paris depuis 24 ans.
01:05:40Il a mis son appartement en location il y a deux ans parce qu'il
01:05:43quittait Paris pour s'installer en province.
01:05:45Il était hébergé à titre gracieux par sa mère.
01:05:48Est ce qu'il doit payer un impôt sur la plus-value s'il vend cet
01:05:52appartement parisien ?
01:05:53Un petit micmac là.
01:05:54Et bien malheureusement il va devoir payer la plus-value puisque
01:05:58l'appartement n'est pas sa résidence principale.
01:06:01Il est loué depuis deux ans et donc il sera contraint de payer
01:06:05la plus-value si bien évidemment une plus-value est due.
01:06:07Il y a un différentiel entre le prix d'achat et le prix de revente.
01:06:11Il peut bien évidemment demander à son notaire de faire le calcul
01:06:15de façon prévisionnelle de la plus-value.
01:06:18Et le fait qu'il ait été hébergé à titre gracieux ça ne veut pas dire
01:06:20pour autant qu'il n'avait pas une résidence principale quelque part.
01:06:23Ah alors oui c'est à dire ?
01:06:24Est ce qu'il aurait pu maintenir sa résidence fiscale dans l'appartement
01:06:29qu'il louait ?
01:06:30Oui mais il le louait donc à partir du moment où le bien a été loué
01:06:33ça n'était pas sa résidence principale.
01:06:35En revanche est ce qu'il ne pourrait pas bénéficier d'une règle
01:06:39d'exonération en achetant sa résidence principale ?
01:06:42Vous savez il y a un cas particulier où vous pouvez ne pas payer la plus-value
01:06:46si vous utilisez le produit de la vente pour racheter votre résidence
01:06:49principale.
01:06:50Mais il faut dans ce cas-là ne pas être propriétaire de sa résidence
01:06:53principale intérieurement.
01:06:54Et je pense, je n'ai pas tous les éléments mais à mon avis il ne pourra
01:06:57pas rentrer dans ce cas-là.
01:06:58Je pense que malheureusement il devra acquitter la plus-value.
01:07:01Est-ce qu'il était propriétaire deux ans avant de sa résidence principale ?
01:07:04Il est propriétaire de sa résidence principale, il faudra regarder ça de plus
01:07:06en détail mais à mon avis il doit malheureusement payer la plus-value.
01:07:09Une question, imaginons qu'il met un terme au contrat de location,
01:07:13c'est une supposition, et qu'il se redomicilie fiscalement dans
01:07:17l'appartement.
01:07:18L'administration fiscale considère que c'est un délai raisonnable.
01:07:21Donc si le client venait à résilier, enfin déjà on ne peut pas résilier
01:07:27un bail il faut quand même le dire, les locataires ont des droits mais
01:07:28imaginons que le locataire parte ou que voilà il redevient, ça redevient
01:07:32sa résidence principale.
01:07:34Alors ça peut fonctionner mais il faut un délai.
01:07:37C'est quoi le délai en moyenne pour dire que c'est vraiment une année
01:07:41fiscale ?
01:07:42Une année fiscale c'est un minimum, je dirais que deux ans ça me paraît
01:07:47raisonnable.
01:07:48On avait d'ailleurs un projet dans la loi de finances à un moment où on
01:07:50nous indiquait que la résidence principale devait être la résidence
01:07:53principale pendant cinq ans mais ça n'a pas été repris, on en reparlera.
01:07:57Bon alors c'est vrai qu'on a eu des allers-retours mais ça n'a pas
01:08:00été repris mais je dirais qu'il faut un délai raisonnable, un an minimum,
01:08:02deux ans ça me paraît un délai raisonnable.
01:08:06Est-ce qu'il faut qu'il réintègre, pardon Sylvain, est-ce qu'il faut
01:08:08qu'il réintègre son appartement puisque là il est hébergé à titre
01:08:12gracieux par sa mère, si son locataire quitte l'appartement,
01:08:18est-ce que mécaniquement ça redevient sa résidence principale ?
01:08:21En fait la résidence principale c'est sa résidence principale, c'est
01:08:23là où on habite.
01:08:24Donc l'administration fiscale s'il n'y a pas de consommation fluide par
01:08:27exemple, elle peut tout à fait dire vous n'habitez pas là, c'est pas
01:08:31votre résidence principale.
01:08:31Il faut y habiter, c'est là où on habite, par exemple, je ne sais pas,
01:08:35facture d'électricité.
01:08:36Tout à fait.
01:08:37Il faut partir de chez maman et retourner dans son appartement.
01:08:40C'est sa résidence principale, il faut non seulement le déclarer mais
01:08:44il faut évidemment que cette déclaration corresponde à la réalité.
01:08:46Tout à fait.
01:08:47Direction Lille.
01:08:48Direction Lille avec David maintenant, il se demande à partir de quand
01:08:51l'abattement de 30 % sur les revenus locatifs des locations nues passe
01:08:55à 50 %, ça a été réellement voté dans le projet de loi de finances
01:08:59pour 2025 ?
01:09:01C'est une bonne question.
01:09:02C'était, si je ne m'abuse, un amendement du Sénat qui avait été
01:09:04adopté au Sénat dans le cadre du processus de l'adoption de la loi
01:09:08de finances qui a été, comme tout le monde le sait, un petit peu
01:09:09compliqué.
01:09:10Mais cet amendement n'a pas été repris, la loi de finances ne reprend
01:09:13pas.
01:09:14Juste pour le dire, on peut en parler même si ça n'a pas été adopté,
01:09:17c'était donc passé de 30 à 50 % d'abattement en microfoncier avec
01:09:22le régime des 15 000 euros maximum de rentrées.
01:09:24Ça n'a pas été adopté donc on garde le système actuel, c'est-à-dire
01:09:2830 % d'abattement sur le microfoncier, c'est-à-dire sur des revenus
01:09:34qui sont au maximum de 15 000 euros.
01:09:35À noter quand même, puisqu'on parle de loi de finances et on est là
01:09:38ensemble, j'ai envie de vous dire tout de même, l'augmentation des
01:09:42taxes de 0,5 %, frais de notaire, non, ce n'est pas la rémunération
01:09:47des notaires.
01:09:48Ce sont les taxes qui en ont bien besoin, mais ce n'est pas les frais
01:09:51de notaire, c'est l'augmentation des taxes.
01:09:53Donc 0,5 % à compter a priori du 1er avril, c'est un peu compliqué,
01:09:58mais c'est en fonction de la date à laquelle les départements vont
01:10:00délibérer et demander l'augmentation.
01:10:03Le PTZ élargi, ça c'est bien, donc le prêt à taux zéro élargi pour
01:10:07toute la France, pour le 9, et les rénoves dans certains
01:10:11cas d'ancien, mais en réalité c'est surtout dans le 9.
01:10:14Et puis quand même une mesure intéressante également, qui a été
01:10:18mise en place par la ministre du Logement, la demande de la
01:10:20ministre du Logement, c'est un nouvel abattement de 100 000 euros
01:10:24par donateur, en fonction, en faveur du donateur, donc celui qui
01:10:30reçoit, 100 000 euros pour acheter sa résidence principale.
01:10:33Et là, on revient sur l'aspect 5 ans, il faudra que ça reste votre
01:10:36résidence principale pendant 5 ans.
01:10:37Et cet abattement, il est au maximum de 300 000 euros.
01:10:41Un client me demandait, mais on n'a qu'un papa et une maman.
01:10:43Oui, mais on peut aussi avoir un grand-père ou une grand-mère ou
01:10:47même un arrière-grand-père.
01:10:47Et dans ce cas-là, ça peut se cumuler et on va au maximum de 300 000.
01:10:51Comment ?
01:10:52Ça se cumule.
01:10:53Ça se cumule.
01:10:53300 000 euros, des parents vers les enfants et des grands-parents
01:10:58vers les petits-enfants et même des arrière-grands-parents vers
01:11:02les arrière-petits-enfants.
01:11:03Et si on n'a pas d'enfants, dans ce cas-là, ça peut aller vers les
01:11:06neveux et nièces.
01:11:07Si on n'a pas d'enfants, neveux et nièces, 100 000 et en tout,
01:11:12300 000 par dossier, par achat.
01:11:14Intéressant.
01:11:15Ça, c'est une mesure positive.
01:11:16Moi, si j'ai un tonton en Amérique, tonton, tu nous écoutes.
01:11:21Tonton, tu ne m'oublies pas.
01:11:22S'il n'a pas d'enfants, pourquoi pas ?
01:11:24C'est clair.
01:11:25Merci beaucoup.
01:11:26Merci à vous.
01:11:27Charles Flaubert.
01:11:28Pour cette loi de finances et pour tout le reste, consultez un notaire
01:11:31parce que ça bouge beaucoup en ce moment.
01:11:32Et votre étude et l'État, c'est un mort des fossés.
01:11:35Absolument.
01:11:36Merci, Charles.
01:11:37Merci, Vincent.
01:11:39Bénévolement, c'est à votre tour de poser toutes les questions sur
01:11:41la communauté du club Les Proprios, gérées avec Facebook et Capital.
01:11:46Et on y répondra, puisque c'est notre dernière séquence, justement,
01:11:49sur les questions que vous posez.
01:11:51Le mois prochain, bien évidemment.
01:11:53Le grand rendez-vous de l'immobilier.
01:11:58Toutes les bonnes choses ont une fin et voilà, c'est la fin de notre
01:12:01numéro pour, justement, ce mois-ci.
01:12:04Mais rassurez-vous, on revient le mois prochain pour vous donner
01:12:07d'autres infos pour votre logement, vos investissements.
01:12:09Merci d'avoir suivi ce 62e numéro du grand rendez-vous de l'immobilier.
01:12:14Je rappelle que vous pouvez, bien sûr, l'avoir en replay sur la
01:12:17plateforme de Capital, également de Radio Imo.
01:12:21Merci, Christine.
01:12:23Merci, Sylvain.
01:12:24Merci à toutes et à tous.
01:12:25Et n'hésitez pas à poser vos questions pour le prochain numéro
01:12:28à nos experts.
01:12:29Rendez-vous donc sur le groupe Facebook Le Club des Proprios.
01:12:32Absolument.
01:12:33C'est très simple.
01:12:34Vous tapez sur Facebook Le Club des Proprios.
01:12:36Vous posez les questions.
01:12:37C'est Christine qui va gérer tout ça au cordeau et on va vous répondre
01:12:41le mois prochain avec nos experts.
01:12:43On va se retrouver le lundi.
01:12:46Le vendredi, pardon, 21 mars pour un nouveau numéro avec toujours
01:12:50des décritables de l'actualité, des conseils pour comprendre et
01:12:53tout savoir sur votre logement et sur l'immobilier.
01:12:55Prenez soin de vous et on se retrouve le mois prochain.
01:12:58C'était le grand rendez-vous de l'immobilier, une émission présentée
01:13:02par Radio Imo et Capital, à retrouver en podcast sur toutes
01:13:06les plateformes de streaming.

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