Deux hommes sont toujours en garde à vue ce jeudi 20 février, suspectés de "viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et/ou violences aggravées" au sein de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram entre 1957 et 2004. L'enquête sur les faits de violences commis dans le collège-lycée a débuté il y a plus d'un an.
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00:00Que voulez-vous que je vous dise, monsieur ? Bien sûr que c'est encore une institution liée à l'Église catholique, puisque c'est une école sous tutelle d'une congrégation religieuse, donc bien malheureusement, c'est tout à fait exact.
00:12Et ça vient dire encore une fois que tous les mondes clos sont des mondes dangereux, et en particulier dangereux pour les enfants ou les personnes vulnérables, et que visiblement, celui-ci était particulièrement clos tout en étant connu de quasi tout le monde.
00:29Bétharame, établissement catholique, effectivement. Vous, vous avez commencé à recueillir il y a quelques années des personnes qui se disaient victimes d'actes dans cet institut Bétharame. Est-ce que pour vous, l'Église n'a pas vu ou n'a pas su ?
00:43Je ne saurais pas vous dire. Je pense que l'Église, comme bien d'autres, notables et autres, a forcément dû savoir des choses. Maintenant, seule une enquête précise pourra éventuellement dire qu'est-ce que chacun savait ou ne savait pas.
01:00En tout cas, il y a forcément nombre de personnes qui ont su des choses, telle ou telle violence, telle ou telle situation, peut-être même y compris violence sexuelle, ou qui n'en ont rien fait, ou qui ont essayé de parler et qui n'ont pas été entendues.
01:17Donc seule une enquête, qu'elle soit judiciaire si possible, pourra éventuellement le dire. Après, nous voyons bien qu'y compris quand nous savons ou quand nous avons su ou quand beaucoup ont su, ça ne veut pas dire pour autant qu'ils aient fait loin son faux.
01:34Et ça, c'est une question de fond sur la place du déni, puisque ceci vient dire que même quand vous voyez, en quelque sorte, c'est comme si vous ne voyiez pas, puisque vous ne vous mettez pas en situation de responsabilité pour dénoncer les faits.
01:49Donc là, il y a une grosse interrogation que l'Église catholique, comme d'une autre façon l'école, comme d'une autre façon la société, doit se poser.