"L’Europe et vous", c'est le rendez-vous Sudinfo qui décrypte l’actualité du Parlement européen.
Elio Di Rupo voit d’un très mauvais œil la nouvelle présidence de Donald Trump. Pour le socialiste, si les Américains restent un allié incontournable, l’Europe ne doit pas pour autant tout leur céder.
Interview: Sabrina Berhin, depuis le Parlement européen de Bruxelles. En collaboration avec le Parlement européen.
Elio Di Rupo voit d’un très mauvais œil la nouvelle présidence de Donald Trump. Pour le socialiste, si les Américains restent un allié incontournable, l’Europe ne doit pas pour autant tout leur céder.
Interview: Sabrina Berhin, depuis le Parlement européen de Bruxelles. En collaboration avec le Parlement européen.
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00:00L'Europe et vous, le rendez-vous de Sudinfo qui décrypte l'actualité du Parlement européen.
00:05Pour ce numéro, nous accueillons Elio Di Rupo du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates.
00:10Et la question du jour concerne la présidence de Donald Trump et son impact pour l'Europe.
00:15Sudinfo présente L'Europe et vous, saison 2. Un programme au cœur de l'actualité du Parlement européen.
00:22Sabrina Bérin.
00:23Elio Di Rupo, bonjour. Bonjour.
00:25Alors, eurodéputé, c'est un tout nouveau mandat pour vous.
00:28Est-ce qu'avant de commencer, vous auriez une petite anecdote à nous partager
00:32pour nous plonger un peu dans votre quotidien ici au Parlement européen ?
00:35Alors, c'est vrai que c'est une nouvelle fonction européenne.
00:39Mais je suis aussi ministre d'État, c'est-à-dire appelable par le roi en cas de crise grave.
00:46Et donc je reste toujours très attaché à la politique nationale
00:50et bien sûr à la politique de ma propre région et de ma propre ville.
00:55Alors, l'anecdote, c'est qu'au niveau du Parlement européen, on est obsédé par la sécurité dans toute sa nature
01:02et notamment la cybersécurité.
01:05Et nous, qui devons utiliser nos ordinateurs parfois pour accéder à nos mails,
01:10pour accéder à nos agendas, ça prend de très longues minutes.
01:15Et alors, avec des difficultés de liaison entre ce que nous avons sur l'ordinateur et ce qu'on a sur le téléphone,
01:23et parfois, bon, ça m'agace.
01:26Vous avez dû prendre des petits cours d'informatique accélérée pour être...
01:29Mais non, mais même avec les cours, c'est-à-dire qu'il faut remettre des codes à longueur de journée
01:34pour des raisons de sécurité et sans fatigue, voilà.
01:40Le Parlement européen, il prend toute une série, en tout cas il adopte toute une série de mesures
01:44qui impactent directement les Belges.
01:46Si vous deviez pointer une mesure concrète, ce serait laquelle ?
01:49Ce seraient toutes les mesures liées notamment en l'environnement,
01:53mais les mesures que nous sommes en train de discuter pour le moment,
01:58notamment en termes de protection de nos concitoyens, de nos personnes
02:04par rapport à l'intelligence artificielle.
02:07Est-ce que l'intelligence artificielle ne va pas nous dominer ?
02:10Est-ce que celles et ceux qui ont ce qu'on appelle des algorithmes,
02:14c'est-à-dire la clé informatique de l'intelligence artificielle,
02:18est-ce que ces gens-là ne vont pas nous manipuler ?
02:21Le risque est grand et par exemple sur X, donc l'ancien Twitter,
02:27comme sur TikTok, on prétend déjà maintenant qu'il y a eu des manipulations.
02:32Et donc l'Union européenne prend des mesures pour que ce soit transparent
02:37et pour protéger nos concitoyens contre les manipulations qui pourraient s'avérer terribles.
02:43Parce qu'aujourd'hui, ce qu'on appelle les fake news,
02:45c'est-à-dire les nouvelles qui sont fausses, mais elles sont fausses non seulement par écrit,
02:50elles sont fausses non seulement par ce qui est dit,
02:53mais elles sont fausses aussi par les images et les vidéos
02:56puisque l'intelligence artificielle permet de faire n'importe quoi.
03:00Et donc on pourrait croire que parfois c'est vrai alors que c'est faux.
03:04Dans ces conditions-là, ce que les Européens veulent,
03:07et c'est à ça qu'on travaille, c'est qu'on contrôle si c'est vrai ou pas vrai.
03:11Parce qu'à coup de mensonges, on fait en sorte que nos concitoyens imaginent quelque chose,
03:17eux-mêmes structurent leur pensée en fonction de mensonges.
03:21Et ça, c'est terrible parce qu'alors il y a une manipulation de l'esprit de nos concitoyens.
03:27On va parler maintenant de la présidence de Donald Trump.
03:29Donc ça fait plus d'un mois maintenant qu'il est devenu le 47e président des États-Unis.
03:35Depuis, est-ce qu'il y a des doutes qui ont été levés, au contraire des inquiétudes qui sont ajoutées ?
03:39Non seulement les doutes ne se sont pas levés, mais je pense que c'est une catastrophe.
03:43Alors, ce n'est pas diplomatique ce que je dis, mais je ne suis pas ici pour être un diplomate.
03:48Je suis ici pour défendre nos concitoyens.
03:52Je défends les Belges, je défends les francophones, je défends les Européens.
03:57Le Trump, le dernier exemple, c'est ceci.
04:01Par rapport à la guerre en Ukraine, il y a eu cette rencontre entre Américains et Russes,
04:08sans les Ukrainiens et sans l'Europe.
04:11Ça me rappelle ce qu'on appelle les accords de Munich.
04:14On est en 1938.
04:16Hitler a envahi la Tchécoslovaquie, en tout cas la partie où les gens, ethniquement,
04:22étaient d'origine allemande ou parlaient l'allemand.
04:26En 1938, il y avait la Grande-Bretagne avec Chamberlain, il y avait la France,
04:32il y avait l'Italie avec Mussolini et Hitler.
04:34Ils signent un accord.
04:36Et Chamberlain dit que cet accord que nous signons va permettre à Hitler de prendre,
04:42sans discuter la partie germanophone de la Tchécoslovaquie, mais ça va lui donner la paix.
04:49Et Churchill dit à Chamberlain, vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur,
04:55vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre.
04:59Nous avons eu la guerre.
05:00Ici, on est dans un cas très similaire.
05:03Trump décide de parler, les Américains décident de parler avec les Russes,
05:08sans se préoccuper de l'Ukraine, sans se préoccuper des Européens,
05:14et les Ukrainiens d'une part, mais tous les Européens.
05:19Une situation totalement inacceptable.
05:21Et qu'est-ce qu'elle doit faire alors l'Europe ?
05:22L'Europe doit continuer à exiger de faire partie d'un éventuel accord,
05:27que l'on cherche la paix.
05:29Ça c'est fondamental.
05:31Moi-même, nous-mêmes les Européens, nous voulons la paix.
05:34Mais il faut que ce soit une paix juste.
05:37On ne peut pas se permettre de dire à Poutine,
05:41vous avez envahi un pays, vous n'avez pas respecté le droit international,
05:46vous allez comme ça, vous prenez des parties et puis on vous le donne.
05:50Si on accepte ça, demain, ils vont attaquer des pays européens
05:56comme l'Estonie, la Lettonie, et il faut le savoir.
05:58En croyant qu'ils peuvent se permettre d'aller prendre des territoires.
06:01Bien entendu, et il faut savoir que nous sommes tenus par les traités de l'OTAN,
06:06dans ce cas-là, de participer nous-mêmes, Belges, à une éventuelle guerre,
06:12à une éventuelle intervention militaire.
06:15Donc la situation est extrêmement sérieuse.
06:19Pour répondre à votre question, Trump, pour moi, dans l'état actuel des choses,
06:24j'espère que ça va changer, dans l'état actuel des choses, c'est catastrophique.
06:28Vous avez évoqué la question de l'OTAN.
06:30On sait aussi que Trump a eu des propos en mettant en cause l'engagement américain dans l'alliance.
06:35Bien sûr.
06:36Qu'est-ce qu'il faut faire en Europe ? Il faut renforcer son autonomie stratégique ?
06:40Il y a deux choses.
06:41Je pense qu'il a raison et avant lui, déjà Obama l'avait indiqué.
06:46J'étais moi-même à l'époque à Chicago et Obama avait dit aux Européens,
06:51vous devez faire un effort supplémentaire.
06:53On ne met pas assez la main en portefeuille par rapport à eux.
06:56Cet effort supplémentaire dans le domaine de la défense, il faut le faire.
07:00Mais, mais, il y a un mais, pas pour acheter du matériel américain.
07:07Parce que pour le moment, par exemple, les Européens tous ensemble,
07:10les États membres plus l'Union Européenne en tant que telle,
07:13nous avons dépensé à peu près 130 milliards, 135 milliards d'euros.
07:19Mais presque 70% de ce montant est utilisé pour acheter du matériel américain.
07:25Et donc, ce que je dis, c'est…
07:27Ça ne contraignit pas à notre économie alors.
07:29Pas du tout.
07:30Ce que je dis, c'est que oui, il faut des moyens supplémentaires,
07:34mais pour nos propres industries d'armement, des industries de produits de la défense,
07:41rien qu'en Wallonie, il y a plus de 15 000 personnes qui y travaillent.
07:44Mettons de l'argent dans nos entreprises européennes
07:47et faisons alors en sorte qu'il y ait progressivement une Europe de la défense coordonnée.
07:53On met des sous, on a de quoi se défendre.
07:56On n'est pas là pour aller dans le monde, on est là pour se défendre,
07:59mais avec des entreprises de chez nous et des emplois de chez nous.
08:03Mais toujours dans le cadre de l'OTAN, donc ne pas être indépendant.
08:06Oui, bien entendu.
08:07Écoutez, ça, il faut choisir.
08:09Dans la vie, à chaque moment, il y a une balance des intérêts.
08:12Est-ce que c'est mieux d'être avec les Américains malgré tous les défauts qu'ils ont,
08:16et Trump en a beaucoup, ou bien avec les Russes ?
08:19Avec les Américains.
08:20Est-ce que c'est mieux d'être avec les Américains ou avec les Chinois ?
08:23Avec les Américains.
08:24Est-ce que c'est mieux d'être avec les Américains ou avec les Iraniens ?
08:27C'est mieux les Américains.
08:28Donc, on doit choisir chaque fois.
08:30Mais ce n'est pas parce qu'on les choisit chaque fois qu'on doit donner nos moyens financiers
08:35pour qu'aux États-Unis, les entreprises soient florissantes,
08:39et que chez nous, ce n'est pas le cas.
08:41C'est simplement une dépense budgétaire.
08:43Et comment est-ce que vous pouvez agir ici, au niveau du Parlement européen,
08:45pour essayer de changer la donne ?
08:46Alors, pour agir, la grande difficulté, c'est de faire en sorte de convaincre les 27 pays.
08:52La toute grande difficulté, elle est la suivante.
08:55Elle est que nous sommes trop nombreux.
08:57Et moi, je ne suis pas pour l'élargissement dans l'état actuel des choses.
09:01Travailler à 27, c'est presque impossible.
09:04Vous avez déjà essayé un soir chez vous d'inviter 10 personnes ?
09:08Et de mettre tout le monde d'accord.
09:09Et si vous n'avez pas prévu ce que vous allez manger,
09:13si vous allez demander, tiens, qu'est-ce qu'on va manger ?
09:15Ça va être une cacophonie.
09:17Eh bien, c'est la même chose.
09:18On est 27.
09:19Et donc, là, il y a un gros travail de conviction.
09:22Je crois que tout le monde comprend,
09:24mais certains pays estiment qu'ils peuvent tirer leur épingle du jeu.
09:29Qui sont ces pays ?
09:30L'Italie, avec Mélanie.
09:33Mélanie, elle est d'extrême droite.
09:35Et Mélanie a des intérêts avec les Américains.
09:38Mélanie, dans la réunion de Paris,
09:41elle est arrivée avec trois quarts d'heure de retard.
09:43Et elle a dit, enfin, il faut quand même comprendre ce que Trump veut.
09:49Les Allemands.
09:51Les Allemands, eux aussi, c'est le principal pays qui exporte aux États-Unis.
09:56Ils exportent pour 160 milliards par an.
09:59Ils sont un peu coincés.
10:01Mais c'est tout ça que nous devons dépasser.
10:03Mais donc, le dialogue, la négociation,
10:06doit être d'abord interne entre les 27 États membres.
10:10Et à cet égard, le Parlement joue un rôle et peut jouer un rôle moteur
10:16parce qu'il est moins tenu par les obligations
10:20telles qu'un Premier ministre ou un ministre des Affaires étrangères.
10:23Et donc, avec vos débats, vous pouvez essayer de faire avancer les choses ?
10:26Oui, je crois que nous avons des commissions spécialisées.
10:29Moi-même, je suis membre de la commission de sécurité, de défense et de l'espace.
10:34Parce que l'espace, c'est tout ce qui se passe là-haut,
10:37ce passe ici en bas.
10:39Et ce sont des commissions qui peuvent jouer un rôle très important.
10:44Outre la défense, est-ce qu'il y a d'autres domaines
10:46dans lesquels l'Europe doit renforcer son économie ?
10:48Oui, alors il y a toute la politique industrielle.
10:51Regardez ce qui s'est passé avec la Covid.
10:54On a eu la Covid, il n'y avait pas de masques.
10:57Il y a eu des problèmes pour les vaccins aussi.
10:59Nous dépendions 100% de la Chine et des problèmes avec les vaccins.
11:0480% de nos médicaments ne sont pas européens.
11:08Ils sont essentiellement produits, la substance chimique est produite en Chine,
11:12conditionnée en Inde et vendue en Europe.
11:15Donc, on doit avoir une politique industrielle.
11:17C'est ce que je disais quand j'étais Premier ministre.
11:20La politique industrielle, dans quels domaines ?
11:23Dans les domaines comme les médicaments, dans les domaines comme les énergies propres,
11:27dans des domaines comme tout ce qui est les microprocesseurs,
11:31que c'est extrêmement important,
11:33ou aussi dans le domaine de la défense.
11:36Et donc, il y a un certain nombre de domaines
11:38pour lesquels l'Union européenne doit avoir une politique industrielle.
11:42Alors, pourquoi il n'y a pas eu de politique industrielle ?
11:46J'ai combattu toute ma vie le fait qu'on ait dit
11:49qu'il faut tout globaliser, l'économie, il faut tout globaliser.
11:52Et moi, je disais qu'il faut quand même une politique industrielle propre de l'Europe.
11:56Parce qu'en réalité, les libéraux, les ultralibéraux pensent
12:04qu'il suffit de laisser le marché et qu'il faut un marché très grand.
12:08Quand on a aujourd'hui la guerre en Ukraine,
12:13il faut voir ce qui s'est fait entre 2000 et 2010,
12:16il y avait beaucoup d'arrière-pensée,
12:18beaucoup de multinationales estimaient que finalement,
12:22les Ukrainiens travaillaient bien,
12:24leur salaire était 4 à 5 fois moins cher que chez nous,
12:28ça valait la peine d'avoir l'Ukraine dans l'Occident.
12:31Ça a été comme ça tout le temps.
12:33Et aujourd'hui, pour avoir une politique industrielle,
12:36il faut dépasser le stade de l'ultralibéralisme,
12:40il faut avoir une certaine protection de ce que l'on fait.
12:44Est-ce que la présidence de Trump renforce cette importance ?
12:46Et les Américains ont, mais ça c'est pas Trump,
12:50les Américains avec Joe Biden,
12:52ont prévu 2000 milliards d'euros d'argent public pour aider les entreprises.
13:00Nous devons, comme l'Union Européenne, faire la même chose en Europe.
13:04On a entendu ces derniers jours aussi les propos du vice-président américain
13:09qui sont controversés, qui donnent un peu une leçon de démocratie à l'Europe.
13:13Vous avez peur que ça alimente ces discours populistes et eurosceptiques en Europe ?
13:18Il faut qu'on comprenne ce dont il s'agit.
13:22Il a parlé de démocratie, de liberté, voulant donner une leçon à l'Europe.
13:26Nous sommes la partie du monde la plus démocrate et la plus libre dans le monde entier.
13:31Qu'est-ce qu'il dit quand il parle comme ça ?
13:34Il veut donner la liberté, mais c'est la liberté du renard avec les poules.
13:40Il dit qu'il faut que tout le monde soit libre. Vous avez peur de quoi ?
13:43Si vous laissez le renard avec les poules, les renards vont manger les poules.
13:46Donc les poules ont besoin d'un minimum de protection.
13:50Vous comprenez ? La liberté, c'est pas une liberté comme ça, comme n'importe quoi.
13:55La protection protège les faibles.
13:59La protection protège les gens plus humbles.
14:02La protection protège chacun de nous.
14:05Est-ce que nous allons vers un modèle comme celui de Trump et de son entourage,
14:11c'est-à-dire des milliardaires qui, avec leur argent, mettent à genoux les autres,
14:18utilisent leurs moyens financiers ?
14:21Non seulement ils utilisent les moyens financiers, mais maintenant ils ont le pouvoir politique.
14:26Vous voulez cette liberté-là ?
14:29La loi défend toujours les personnes les plus faibles.
14:33Donc ça, ça va vraiment être un gros combat du Parlement européen ?
14:37Oui, bien entendu. Nous avons d'ailleurs une commission en liberté, je suis également membre,
14:41qui est totalement scandalisée par les propos tenus par le vice-président américain.
14:47Et on dit ça, vous voyez sur les réseaux sociaux, il faut être libre, il faut dire n'importe quoi, mais non.
14:54Vous savez, quand vous dites quelque chose qui est antisémite, ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
15:00Chez nous, c'est un délit, il y a une loi qui les condamne.
15:03Ils peuvent être traînés devant les tribunaux, et il faut les traîner devant les tribunaux,
15:08parce qu'on a besoin d'une société qui soit une société où on se respecte, une société de solidarité.
15:16Et ça, tant pis. Le vice-président a raconté ce qu'il veut, mais qu'il laisse se faire voir.
15:23Pour garder votre rythme de conduite en Europe.
15:25Comment donc ? Plus que jamais.
15:27Ça veut dire aussi qu'on doit défendre nos femmes et nos hommes politiques chez nous.
15:32Parce qu'avec tous les défauts qu'on peut avoir, ce n'est pas la même chose que les milliardaires qui sont aux Etats-Unis.
15:39Vous comprenez ce que je veux dire ? Et là aussi, il faut voir quelle est la balance des intérêts des Européens.
15:45On le voit, les propos polémiques se succèdent. Il y a notamment aussi eu le cas par rapport au Groenland,
15:50avec Donald Trump qui évoque une annexion. L'Europe, elle doit faire quoi par rapport à ça au Parlement européen ?
15:55Défendre le Danemark. Le Groenland appartient au Danemark. Le Danemark est européen, bien entendu.
16:02Mais pourquoi veut-il le Groenland ? Pas pour aller se promener en hiver sur les glaciers.
16:08Il veut le Groenland parce que dans le sous-sol, il y a des minéraux précieux.
16:12Et comme il y a un réchauffement climatique, la glace fond un peu.
16:17Et donc, on a plus facilement accès à ces minéraux. Allez, c'est inacceptable. C'est tout. C'est inacceptable.
16:26– Merci, Elodie Roupeau. – Merci beaucoup.