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00:00Quel bonheur d'être avec vous tous sur Europe 1 de 16h à 18h.
00:03Evidemment vous retrouverez Cyril Hanouna dès lundi.
00:06Il m'a laissé son siège le temps d'une émission.
00:08Quel privilège d'être avec vous tous.
00:11Evidemment vous réagissez au 01.80.20.39.21 sur la fermeture prochaine de C8.
00:16Qu'est-ce que ça dit de notre démocratie ?
00:19Si ça arrivait dans un autre pays, on parlerait sans doute de dérive autoritaire.
00:23Mais certains ont décidé de sortir du silence.
00:26On parlait du silence des macronistes.
00:28Il y a Carl Olive qui a tweeté cette semaine
00:31« Quelle que soit l'opinion qu'on ait sur C8,
00:34sa disparition est une atteinte à la liberté d'expression
00:36et au pluralisme médiatique privé des millions de Français d'un média qu'ils ont choisi.
00:41C'est un dangereux précédent.
00:43Et derrière l'écran noir, 400 salariés se retrouvent sans emploi. »
00:46C'est très important, Jules Torres, ce que dit Carl Olive.
00:48Il dit « Choisir à la place des Français, c'est dangereux. »
00:51Dangereux, il y avait 40 millions de Français qui regardaient C8 chaque mois.
00:55Oui, ces deux personnalités-là nous montrent qu'en Macronie,
00:59il reste des gens qui ont un peu de courage.
01:00Carl Olive et Maude Bréjon.
01:01Carl Olive et Maude Bréjon.
01:03Carl Olive, on le savait, moi je suis journaliste au JDD.
01:07Et quand il y a eu la grève, vous savez, Sylvain Maillard,
01:09le bien nommé Sylvain Maillard, à l'époque président du groupe Renaissance,
01:13avait interdit à ses députés de parler au journal du dimanche.
01:17Mais Carl Olive, il n'avait pas écouté les ordres de Sylvain Maillard.
01:19Il avait signé une tribune d'une page dans le premier numéro du JDD.
01:23Il avait été d'ailleurs menacé d'exclusion.
01:25Donc nous, on le connaît, on le côtoie, on fait des interviews,
01:31on le reçoit sur les plateaux d'Europe 1 et de CNews.
01:33Donc on sait qu'il est courageux.
01:34Maude Bréjon, on le sait aussi.
01:36Souvenez-vous, pendant la campagne des Européennes,
01:37ça a été la seule en Macronie à dire, par exemple,
01:40qu'il y avait un lien entre insécurité et immigration.
01:43Et pour cela, elle a eu des colibés en Macronie.
01:48Pas des sanctions, mais en tout cas, il y a eu des rendez-vous qui ont été faits.
01:51Elle a été beaucoup critiquée en interne.
01:53Donc aujourd'hui encore, elle nous montre qu'elle est courageuse.
01:55Carl Olive nous montre qu'il est courageux.
01:57Et ils sont bien seuls en Macronie parce qu'en effet, vous avez raison de le dire,
02:00il y a plus de 100 députés.
02:02Il y a Gabriel Attal qui a fait la couv' du JDD il y a deux semaines,
02:05qui est reçu souvent et qui n'ont pas de mot sur l'élection de C8.
02:09Valérie ?
02:09Oui, et au même titre que Maude Bréjon et que Carl Olive.
02:13Et vous le disiez, toute la classe politique de Mélenchon,
02:18de M. Mélenchon à M. Bardella, sont passés par C8.
02:21Donc ce silence, je ne le comprends pas.
02:24Parce que quand C8 leur servait pour faire passer des messages,
02:28eh bien, on les a tous entendus.
02:30Et là, on ne les entend plus.
02:32On est avec Marie Odile de CNMR.
02:35Bonjour Marie Odile, merci d'être avec nous sur Europe 1.
02:38Pas de souci, bonjour.
02:39Alors vous dites, c'est bien que des députés prennent la parole,
02:42mais ils parlent trop tard, une fois que tout est terminé.
02:46Les quatre politiques que j'ai entendues, ils ont parlé après la fermeture.
02:49Alors c'est un petit peu, je trouve ça un petit peu suspect, vous voyez.
02:53Moi, je pense qu'ils ont tellement peur de ne plus être accueillis sur France 2, sur France 5.
02:58Je crois que nous sommes tombés dans une dictature de la parole, de la pensée.
03:03Mais c'est tellement grave.
03:04Mais...
03:05Après, on peut se saluer quand même que Carl Olive et Maude Bréjon parlent,
03:08parce que c'est les seuls en Macronie à parler.
03:11Oui, mais c'est bien, mais pourquoi ?
03:14Moi, j'ai alerté plusieurs fois des gens de la droite.
03:17Je leur ai dit, mais il est temps de monter au créneau.
03:20Ils sont montés au créneau quand tout était fermé, il ne faut quand même pas exagérer.
03:23Oui, Laurent Wauquiez et Bruno Rotaillez ont pris la parole.
03:25Mais après, évidemment, la décision de l'ARCOM et du Conseil d'État.
03:28Non, mais c'est monstrueux, comme dit...
03:30Je suis une personne de 70 ans.
03:33J'étais très jeune, mais en mai 68, j'étais dans la rue
03:36pour la liberté de parole, d'expression, etc.
03:40Et aujourd'hui, 50 ans après, on est là, quoi.
03:43C'est monstrueux, mais les gens ne se rendent pas compte de ce qui nous arrive.
03:46C'est très grave, mais tout est ficelé, complètement ficelé
03:50depuis des années par la gauche et on ne pourra jamais s'en tirer.
03:53Je ne sais pas qui va pouvoir nous tirer, nous sortir de là.
03:58Même l'économie de la France, elle est bousillée à cause de la gauche.
04:01Ils sont là partout, à travers les syndicats.
04:04Voilà, moi, j'ai travaillé pendant 30 ans avec la CGT, vous voyez.
04:09Si vous saviez, je pourrais vous parler pendant une demi-heure, de l'une aux autres.
04:13Olivier Dardigaud n'a pas envie, Marie-Odile.
04:16Concluez, concluez !
04:18Oui, vous savez, moi, par exemple, avec mon mari,
04:22même ma fille, quand elle avait 2 mois, elle était obligée de prendre notre carte au Parti communiste
04:25pour leur faire des voix, etc.
04:28Vous habitez où ?
04:30A Moscou.
04:32A Vladivostok ?
04:34Mais ne rigolez pas !
04:36Écoutez le témoignage de Marie-Odile, camarade Dardigaud.
04:40Alors, vous deviez prendre la carte au Parti pour ?
04:43Il fallait prendre notre carte au Parti communiste,
04:46sinon, on n'avait pas le droit d'aller travailler dans la presse.
04:50C'est la vérité, ce que je vous dis.
04:52On n'avait pas le droit.
04:54Il fallait payer 10% de notre salaire pour financer les grèves, vous voyez.
04:59Et si vous n'étiez pas d'accord,
05:01moi, ils m'ont reculé.
05:04Mais ne vous inquiétez pas, Marie-Odile, Olivier Dardigaud prend aussi 10% de nos salaires à tous, ici,
05:08pour financer son... Non, je rigole.
05:10Non, mais vous savez, ils sont monstrueux et partout.
05:14Ce sont des dictateurs de A jusqu'à Z.
05:18Et aujourd'hui, ça se confirme.
05:20Merci pour votre témoignage.
05:22Merci beaucoup, Marie-Odile, c'était un plaisir de vous avoir...
05:26Vous savez, c'est quand même grave.
05:28Là où vous avez 100% raison, Marie-Odile,
05:31c'est qu'on ne se rend pas compte, à mon avis,
05:33en dehors de nous, qui en parlons régulièrement,
05:36sur Europe 1, sur CNews,
05:38peu de gens se rendent compte de ce qui se passe
05:40et de la gravité de ce qui est en train de se passer.
05:42J'en parle autour de moi des gens,
05:44mais vous savez, ils sont dans leurs problèmes,
05:46dans leur petite vie tranquille.
05:48Mais il n'y a aucune prise de conscience.
05:50On est dans un pays où on ferme des chaînes de télé.
05:52Dans aucun autre pays d'Europe, ça arrive.
05:54Si, c'est arrivé...
05:56En Hongrie.
05:58En Pologne, avec M. Tusk.
06:00En Pologne, il a changé complètement l'audiovisuel public.
06:02Il y avait un audiovisuel public
06:04qui était un petit peu plus nationaliste que lui.
06:06Lui, c'est un libertaire.
06:08C'est un libéral libertaire, comme Emmanuel Macron.
06:10Et quand il est arrivé au pouvoir,
06:12il a fait une sorte de coup d'État
06:14de l'audiovisuel public, mais du centre.
06:16Donc c'est un coup d'État autorisé.
06:18Quand vous êtes du centre, vous pouvez fermer des chaînes de télé.
06:20Mais quand vous êtes de droite, vous êtes en fascisme.
06:22C'est comme si Marine Le Pen arrivait aujourd'hui,
06:24qu'elle plaçait tous ses amis
06:26à la tête de Radio France et Transinter,
06:28et qu'elle virait la moitié des rédactions.
06:30Avec Mediapart,
06:32on n'est pas prêts de voir la fin
06:34parce que Mediapart repart sur Bayrou.
06:36On a eu Dominique Baudis.
06:38On a eu Fillon.
06:40Mediapart fait toutes les élections.
06:42Je ne sais pas ce qu'ils vont nous préparer.
06:44D'ailleurs, ils sont sur le point de condamner Marine Le Pen.
06:46Je ne sais pas que j'ai envie de voter Marine Le Pen particulièrement,
06:48mais je me dis qu'il va arriver.
06:50Si vous empêchez Marine Le Pen d'être candidate
06:52après avoir fermé des chaînes de télé, dont la favorite de la TNT,
06:54et que vous empêchez la favorite de la présidentielle
06:56de se présenter, c'est terrible.
06:58Vous choisissez à la place des Français, maintenant,
07:00pour qui ils votent et pour quelles chaînes.
07:02Voilà.
07:04Les gens ne se rendent pas compte.
07:06C'est grave.
07:08Je suis malade, déjà.
07:10Un autre problème,
07:12mais ça me révolte
07:14à un point.
07:16Je me dis que ce n'est pas possible.
07:18Les gens ne réagissent pas.
07:20Merci beaucoup, Marie-Odile.
07:22Merci d'avoir été en direct avec nous.
07:24Continuez, parce que c'est un plaisir.
07:26C'est quand même agréable
07:28de pouvoir discuter avec quelqu'un
07:30qui ne vous coupe pas la parole toutes les 5 minutes.
07:32Ou toutes les 30 secondes.
07:36Vous voyez qui je veux dire.
07:38Parce que ce n'est pas facile
07:40d'avoir 3 minutes l'antenne et d'être coupé
07:42toutes les 30 secondes.
07:44Merci à vous.
07:50Il y a des fois, je vous assure,
07:52je vape parce que je ne supporte plus ça, moi.
07:54Vous parlez de Thierry Lanounaille ?
07:56Oui.
07:58Mais ça ne va pas, Marie-Odile ?
08:00Je l'écoute, mais il ne me coupe pas la parole.
08:02Non, ce n'est pas vrai, Marie-Odile.
08:04C'est une pratique de discussion, Marie-Odile.
08:08Vous devez vous tromper d'émission.
08:12Je l'écoute.
08:14J'aime bien ce genre d'émission
08:16où on se barre, on dit des bêtises.
08:18Vous venez intervenir souvent, Marie-Odile,
08:20dans On marche sur la tête.
08:22Oui, c'était la quatrième fois.
08:24Excusez-moi pour quelqu'un
08:26qu'on ne laisse pas parler,
08:28ça fait la quatrième fois qu'on vous prend.
08:30Vous êtes un peu gonflée, Marie-Odile.
08:32Oh, ben écoutez, la peur n'évite pas le danger.
08:36Merci beaucoup.
08:38Au revoir, Marie-Odile.
08:40C'est vrai, Olivier, peu de gens
08:42dans la classe médiatique
08:44et politique ont réagi.
08:46Certains ont réagi pour se féliciter
08:48de la fermeture de C8.
08:50Chez les Français,
08:52pour ceux qui se rendent compte
08:54de ce qui se passe, il y a une vraie inquiétude.
08:56On est dans un pays où on ferme des chaînes de télé.
08:58Concernant des personnalités de droite,
09:00y compris d'une certaine gauche,
09:02il y a peut-être un phénomène
09:04qui trahit un climat mauvais.
09:06Les personnes ont la crainte de dire très précisément
09:08ce qu'elles pensent,
09:10alors qu'il était avant interdit d'interdire.
09:12Aujourd'hui, on ne peut pas dire
09:14que l'interdiction d'une chaîne soit quelque chose de positif
09:16sur le plan démocratique,
09:18parce qu'elles sont plutôt censures
09:20sur l'expression de ce qu'elles ressentent,
09:22ne tweetent pas, ne réagissent pas,
09:24ayant la crainte
09:26de déclencher une meute
09:28derrière eux, sur leur compte Twitter
09:30ou dans d'autres espaces numériques,
09:32parce que, bien évidemment,
09:34très rapidement, étant donné que tout ça
09:36est parfois un cloac,
09:38on peut passer des journées douloureuses.
09:40Cela n'a pas été le cas
09:42pour des personnes
09:44qui ont défendu
09:46le fait que cette chaîne n'avait pas
09:48à disparaître. Parce que les témoignages
09:50derrière, sur les fils de discussion,
09:52étaient
09:54dans l'adhésion de cette
09:56affirmation-là. Par ailleurs, Olivier,
09:58au-delà des réseaux, parce qu'il y a une vie en dehors
10:00des réseaux, il suffit de se promener
10:02dans la rue, j'ai la chance dans la rue
10:04d'avoir des gens qui viennent
10:06lorsque je fais mes courses, qui m'interpellent, etc.
10:08Et je vous assure que les gens sont
10:10à la fois en colère et en même temps extrêmement
10:12peinés.
10:14Moi, j'ai eu beaucoup de gens qui se disaient
10:16peinés et qui me disaient, Valérie,
10:18je ne sais pas ce que...
10:20Vous pensez, Valérie, qu'il y a une prise de conscience
10:22de ce qui est en train de se passer dans la population française ?
10:24On ferme des chaînes de télé dans
10:26une démocratie ?
10:28Je ne sais pas si c'est une prise de conscience, mais il y a une forme d'incompréhension.
10:30Ils sont dans une forme d'incompréhension.
10:32Vous savez, pour les députés, et je pense à l'inénarrable
10:34Sylvain Maillard,
10:36le bien nommé,
10:38mais il faut toujours un gagnant du jour.
10:40Il y aura un moment
10:42qui est les marchés du week-end.
10:44Ces moments où tu viens de palper
10:46l'ambiance du moment,
10:48ce qui s'est passé
10:50les derniers jours,
10:52ce dont il a été question.
10:54Et vous verrez que ce week-end,
10:56sur les discussions,
10:58ce sera en tête
11:00de liste.
11:02Fabien ? Je confirme, complètement.
11:08Et ça ne va pas être ce week-end.
11:10C'est déjà depuis une semaine.
11:12Les gens ne comprennent pas
11:14cette décision.
11:16Je continue à penser, et je rejoins
11:18Géraldine Maillet qui a fait une intervention
11:20très importante. Il faut savoir que Géraldine Maillet est citée
11:22tous les jours par Fabien Lecoeuf.
11:24Je pense que Géraldine Maillet...
11:26Qu'on embrasse parce qu'elle doit nous écouter.
11:28Géraldine Maillet, le jour
11:30où le Conseil d'Etat a confirmé
11:32justement les propos
11:34de l'ARCOV et la décision de l'ARCOV,
11:36Géraldine a eu un mot très important.
11:38Vous l'avez déjà dit hier, vous n'allez pas nous le dire tous les jours.
11:40Pour ceux qui n'étaient pas là hier,
11:42ou avant hier, j'insiste.
11:44Dans votre profession, c'est ce qu'on appelle un disque rayé.
11:46Elle a bien dit cette phrase
11:48en disant tout simplement
11:50l'élection présidentielle s'est faite ce soir.
11:52La pub, vous réagissez
11:54au 01.80.20, 39.21
11:56et dans un instant, le récit de Jules Thorez
11:58qui a mangé à côté d'une table
12:00de représentants de l'ARCOV
12:02qui ont dit des mots très durs sur la
12:04fermeture de C8, et vous saurez nous aussi
12:06parce qu'on ne sait pas d'ailleurs.
12:08On va découvrir en même temps que vous, chers auditeurs,
12:10ce que l'ARCOV a dit sur nous. A tout de suite.