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00:00Mon cher Gauthier, je vais vous révéler mon déjeuner, je n'ai pas l'habitude de le faire et ce que je vais vous révéler c'est profondément scandaleux.
00:07Comme il m'arrive de le faire, je vais déjeuner, j'y suis allé tard puisque j'étais chez Céline Géraud jusqu'à 14h,
00:13donc je suis allé à 14h30 dans un restaurant du 15e arrondissement situé à côté de Europe 1, du JDD, puisque c'est là que nous travaillons.
00:22Il faut savoir que le siège de l'ARCOM est situé à quelques dizaines, quelques centaines de mètres de notre rédaction
00:29et donc c'est assez habituel de croiser ou de déjeuner à côté de personnes qui travaillent dans l'ARCOM.
00:35J'étais avec des amis et je me rends dans un restaurant situé non loin de la rédaction, je m'assieds à table et au bout de quelques minutes je comprends que le sujet c'est Cyril Hanouna,
00:47je comprends que le sujet c'est l'ARCOM et je comprends rapidement que ces personnes travaillent à l'ARCOM.
00:53Et elle parle de Cyril Hanouna en des propos peu amènes, j'ai bien compris au fur et à mesure de l'échange que la décision de l'ARCOM c'était une décision politique,
01:03qui était arbitraire, ça on le savait depuis le début, mais je ne pensais pas à ce point-là et j'ai consigné quelques bribes de cette discussion,
01:11pourquoi ? Parce que j'étais situé à la table d'à côté, donc j'entendais quasiment tout ce qu'il disait et il y a eu notamment cette phrase...
01:18Donc là vous faites des citations ?
01:21Il y avait deux hommes et une femme, ces trois personnes travaillent à l'ARCOM et l'un d'entre eux, c'est un homme, a dit notamment cette phrase
01:30« Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l'a fait, on a fait notre boulot ».
01:34Ça, c'est la première des choses, donc on voit très bien que quelqu'un a demandé de virer Cyril Hanouna,
01:41donc on voit très bien que le sujet ce n'est pas C8, ce n'est pas la chaîne C8, c'est qu'on a voulu s'en prendre à Cyril Hanouna,
01:47donc on voit bien que c'est arbitraire politique et qu'il y a eu une commande.
01:51Alors ils se sont bien gardés de dire qui avait passé commande, évidemment ce n'était pas une interview, je n'allais pas leur demander,
01:57j'ai continué à tendre l'oreille et ce que j'ai entendu ensuite, c'était quasiment pire, c'est-à-dire qu'il y a eu des insultes...
02:05Déjà, il faudrait qu'on s'arrête sur cette première phrase, « On nous a demandé de virer Cyril Hanouna », donc ça veut dire que...
02:11« Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l'a fait, on a fait notre boulot ».
02:15Comment vous avez su que c'était des gens de l'ARCOM ?
02:17Alors, j'ai bien compris qu'ils étaient plus ou moins liés à l'ARCOM, ensuite ils parlaient de manière assez forte,
02:25mais vraiment j'étais à côté, ils ne m'ont pas reconnu évidemment, donc j'ai compris cela, j'étais quasiment sûr que ça l'était,
02:31et puis ensuite je suis allé voir, après mon déjeuner, les serveurs de ce restaurant, le patron de ce restaurant,
02:37et c'est des clients habituels, et donc il m'a bien confirmé, non pas l'identité de ces trois personnes, mais qu'ils travaillaient tous les trois à l'ARCOM.
02:45Donc, première phrase, « On nous a demandé de virer Cyril Hanouna, on l'a fait ». Deuxième phrase, Jules Torres ?
02:50La deuxième phrase, ils parlaient ensuite de la défense du groupe Bolloré, et à ce moment-là, ils ont dit « On est bien contents de s'être payé, le groupe Bolloré,
03:00on est bien contents de s'être payé, Pascal Praud », parce que c'est ça aussi qu'ils ont dit, alors que ça n'a pas beaucoup de rapport,
03:06et ils ont parlé, vous savez, de l'édito de Pascal, qui défendait C8, qui dénonçait le fait que 400 personnes, et je vais y venir après,
03:14vont être sur le carreau, et donc ils s'en sont pris, ce n'était pas des insultes, mais en tout cas, ils ont parlé en des termes peu amènes,
03:21de toutes les personnes qui travaillent pour le groupe Bolloré.
03:24Non mais c'est hallucinant, ce que vous nous racontez, c'est extraordinaire.
03:26Et attendez, et ce n'est pas terminé, et moi, c'est sans doute ce qui m'a le plus choqué dans ce déjeuner, et c'est arrivé vers la fin,
03:34puisqu'ils parlaient justement de ces 400 personnes qui vont se retrouver sur le carreau avec l'éviction de C8,
03:41et là, ce que je vais vous dire, je l'ai entendu, et c'est de leur bouche, nous, on s'en fout de mettre au chômage 400 potes d'Anouna.
03:49C'est un verbatim. C'est incroyable.
03:53Ce sont des gens, à priori, plutôt situés à gauche, qui n'ont aucun problème avec le fait que 400 personnes vont se retrouver au chômage la semaine prochaine,
04:02qui n'ont aucun problème à ce qu'on mette au chômage 400 personnes de la manière la plus arbitraire possible, il faut quand même le dire,
04:10à l'Arcom, ce sont 9 personnes, 9 petits hommes gris, 9 petits fonctionnaires,
04:14qui ont décidé, dans un con clair, de supprimer cette chaîne, de supprimer également Energy 12,
04:19et donc de supprimer 400 emplois, plus de 400 emplois, en une seule décision.
04:24On s'en fout de mettre au chômage 400 potes d'Anouna.
04:27Et vous avez entendu, vous avez eu des verbatims aussi sur les mots utilisés à l'endroit de Cyril Hanouna et de Pascal Praud, ou pas ?
04:32Alors justement, Cyril Hanouna et Pascal Praud, ils se sont bien gardés de les insulter,
04:37mais en tout cas, ce qu'ils disaient, c'est que c'était bien fait pour eux, c'est qu'ils étaient faux,
04:44que finalement, ça ne changerait rien à la vie de Cyril Hanouna, et ça, c'est pas complètement faux.
04:48Cyril Hanouna, il va rebondir, parce que c'est pas Cyril Hanouna qui est contraint le plus dans cette histoire.
04:54Ce sont les personnes qu'on ne voit pas à l'antenne, ce sont les personnes qui sont à la réalisation, au son, ce sont dans les boîtes de production.
05:01Donc on voit bien qu'ils s'en fichent, et surtout, moi, ce qui m'a choqué, c'est pas tant ces verbatims-là.
05:06C'est les ricanements. Vous savez, ce petit ricanement de « Ah, c'est bien fait pour eux, ces 400 personnes-là, les potes d'Hanouna,
05:15eh bien, tant pis pour eux, finalement, ils n'avaient qu'à ne pas travailler avec Cyril Hanouna, c'est de leur faute s'ils sont au chômage. »
05:20Et voilà, c'est les ricanements, plus que les mots, c'est les ricanements qui m'ont beaucoup scandalisé et choqué.