Louise Morice est revenue, sur CNEWS, mercredi 9 avril, sur le coup de pression contre des journalistes de Frontières avec des députés : «On est sortis de ce moment-là sous le choc».
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00:00On est sortis de ce moment-là sous le choc, honnêtement.
00:03Et en revoyant ces images, plus je vois ces images,
00:06et je les ai vues passer sur les réseaux sociaux à chaque fois,
00:08plus je réalise la gravité de ce qui s'est passé.
00:11Donc, effectivement, vous l'avez un peu rappelé, ce qui s'est passé tout à l'heure,
00:13mais plus précisément, en fait, on est arrivés aux alentours de 13h30.
00:17Et au départ, ça s'est plutôt bien passé.
00:19Alors, les personnes qui étaient dans cette manifestation ont vu qu'on était présents,
00:23nous commençaient à nous filmer, etc., à nous regarder,
00:26mais c'était plutôt calme.
00:28Mais en fait, ça a commencé à prendre un peu de l'ampleur,
00:31comme on le voit là, d'ailleurs, sur ces images.
00:33Quand Jean-Paul Lecoq, qui est député communiste,
00:36lui a commencé à m'empêcher de faire mon travail,
00:38c'est-à-dire à m'empêcher de filmer, prendre des photos,
00:41à essayer de pousser mon téléphone,
00:43et sur un geste, à manquer de me donner un coup, clairement.
00:46Et c'est pour ça que je lui ai dit,
00:47alors ça ne s'entend pas puisque c'est sur ces images-là,
00:49mais moi, je l'ai filmé, où je lui ai dit,
00:51en fait, vous osez presque frapper une femme.
00:54Et ensuite, au-delà de ça, il y a aussi des femmes qui ont agi
00:57et qui m'ont plaqué contre le mur.
00:59Certaines images le montrent aussi.
01:00Je suis prête, limite, à tomber au niveau de la rembarbe.
01:03Je suis complètement serrée contre le mur.
01:05Et donc, c'était Claudia Rouault et une autre députée également
01:08qui, elle, je leur ai dit, vous me faites mal,
01:10madame, vous êtes en train de me faire mal.
01:11Et elle m'a dit, ta garde, dégagez, dégage, dégage.
01:14Et c'était d'une violence extrême.
01:16Et ensuite, à ce moment-là, il y a une personne
01:19qui était au niveau du service de l'Assemblée nationale
01:21qui m'a sortie de là.
01:22Il m'a dit, madame, c'est pour votre sécurité.
01:24Donc, c'est absolument dingue que des journalistes soient sortis
01:27pour leur sécurité au niveau de l'Assemblée nationale.
01:30Déjà, il faut quand même réaliser la gravité de ce que c'est.
01:33Et après ça, je me retrouve complètement coincée.
01:36Donc, M. Bilongo, M. Arnaud et M. Delaporte,
01:40trois députés de la France insoumise
01:42et également, il me semble, du Parti socialiste
01:44qui me bloquent, en fait.
01:46J'ai été complètement toute petite.
01:47Il faut aussi réaliser que je ne suis pas très, très grande.
01:49Je ne suis pas un très gros gabarit.
01:51Et je me retrouve encerclée de ces hommes-là.
01:53Je me dis, en fait, à chaque fois,
01:54et Éric l'appuiera aussi,
01:55parce qu'avec du recul, quand on voit ces images,
01:58on n'imagine pas une seule seconde
02:00ça se passer avec un journaliste de gauche,
02:03en fait, de personnalité et de droite.