Dans "On marche sur la tête" cet après-midi, présenté par Gauthier le Bret sur Europe 1 en l'absence de Cyril Hanouna, le journaliste et chef de service du JDD, Jules Torres raconte être allé déjeuner ce midi dans un restaurant non loin d'Europe 1. Le hasard a fait qu'il s'est retrouvé à une table à côté de 3 personnes travaillant à l'ARCOM.
Pour mémoire, jusqu'en décembre dernier l'ARCOM avait en effet ses bureaux dans le quartier et visiblement ces personnes auraient gardé leurs habitudes.
Selon Jules Torres, qui a tendu l'oreille, ces personnes travaillant à l'ARCOM ont évoqué pendant une partie du repas la fin de C8. Et leurs propos étaient proprement surréaliste, au point que Jules Torres a pris soin de noter certaines phrases prononcées afin de pouvoir les citer précisément à l'antenne. Ainsi par exemple, ils ont évoqué une demande qui leur aurait été faite :
"Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on a fait notre boulot" ont-ils lancé en ajoutant : "On est bien content de s’être payé le groupe Bolloré".
Ces trois personnes ont également ciblé avec des mots très durs Pascal Praud et en particulier ses différents éditoriaux contre la fin de C8 et contre l'ARCOM et ses pouvoirs hors norme.
Quand aux 400 personnes qui vont se retrouver au chômage, selon Jules Torres, "cela les faisait beaucoup ricaner" car ils ironisaient sur le fait qu'au fond ce n'était pas très grave de leur faire subir cela, puisque ce sont 400 potes d'Hanouna".
Et Jules Torres de préciser que c'est d'ailleurs "davantage les ricanements que les mots qui m'ont beaucoup scandalisé et choqué."
Pour mémoire, jusqu'en décembre dernier l'ARCOM avait en effet ses bureaux dans le quartier et visiblement ces personnes auraient gardé leurs habitudes.
Selon Jules Torres, qui a tendu l'oreille, ces personnes travaillant à l'ARCOM ont évoqué pendant une partie du repas la fin de C8. Et leurs propos étaient proprement surréaliste, au point que Jules Torres a pris soin de noter certaines phrases prononcées afin de pouvoir les citer précisément à l'antenne. Ainsi par exemple, ils ont évoqué une demande qui leur aurait été faite :
"Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on a fait notre boulot" ont-ils lancé en ajoutant : "On est bien content de s’être payé le groupe Bolloré".
Ces trois personnes ont également ciblé avec des mots très durs Pascal Praud et en particulier ses différents éditoriaux contre la fin de C8 et contre l'ARCOM et ses pouvoirs hors norme.
Quand aux 400 personnes qui vont se retrouver au chômage, selon Jules Torres, "cela les faisait beaucoup ricaner" car ils ironisaient sur le fait qu'au fond ce n'était pas très grave de leur faire subir cela, puisque ce sont 400 potes d'Hanouna".
Et Jules Torres de préciser que c'est d'ailleurs "davantage les ricanements que les mots qui m'ont beaucoup scandalisé et choqué."
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00:00priorité aux révélations de Jules Torres. Jules, qu'ont dit ces trois représentants de l'ARCOM
00:04ce midi dans le 15e arrondissement dans un restaurant dans lequel, malchance pour eux, vous étiez aussi ?
00:09Non, mon cher Gautier, je vais vous révéler
00:12mon déjeuner. J'ai pas l'habitude de le faire et ce que je vais vous révéler,
00:15c'est profondément scandaleux. Comme il m'arrive de faire, eh bien je vais déjeuner.
00:20J'y suis allé tard, puisque j'étais chez Céline Giraud jusqu'à 14h, donc je suis allé à 14h30
00:24dans un restaurant du 15e arrondissement, situé à côté
00:28d'Europe 1, du JDD, puisque c'est là que nous travaillons.
00:32Et il faut savoir que le siège de l'ARCOM est situé à quelques dizaines, quelques centaines de mètres
00:37de notre rédaction. Et donc c'est assez habituel de croiser ou de déjeuner à côté
00:42de personnes qui travaillent dans l'ARCOM. Et donc j'étais avec
00:46des amis et je me rends dans un restaurant situé non loin de la rédaction.
00:52Je m'assieds à table et au bout de quelques minutes, je comprends que le sujet c'est Cyril Hanouna,
00:57je comprends que le sujet c'est l'ARCOM, et je comprends rapidement que ces personnes travaillent à l'ARCOM.
01:03Et elles parlent de Cyril Hanouna en des propos peu amènes, j'ai bien compris au fur et à mesure de l'échange que
01:09la décision de l'ARCOM, c'était une décision qui était
01:13politique, qui était arbitraire, ça on le savait depuis le début, mais je ne pensais pas à ce point-là. Et j'ai consigné
01:18quelques bribes de cette
01:21discussion. Pourquoi ? Parce que j'étais situé à la table d'à côté, donc j'entendais
01:24quasiment tout ce qu'il disait, et il y a eu notamment cette phrase.
01:28Donc là vous faites des citations.
01:30Ce sont des citations.
01:31Ils étaient nombreux, ils étaient trois.
01:32Il y avait deux hommes et une femme, ces trois personnes travaillent à l'ARCOM, et l'un d'entre eux, c'est un homme, a dit notamment cette phrase
01:40« Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l'a fait, on a fait notre boulot. » Ça, c'est la première des choses.
01:46Donc on voit très bien que quelqu'un a demandé de virer Cyril Hanouna, donc on voit très bien que le sujet s'est passé huit
01:54c'est pas la chaîne C8, c'est qu'on a voulu s'en prendre à Cyril Hanouna. Donc on voit bien que c'est un frère politique
02:00et qu'il y a eu une commande. Alors ils se sont bien gardés de dire qui avait passé commande.
02:05Évidemment, c'était pas une interview, j'allais pas leur demander.
02:07J'ai continué à tendre l'oreille, et ce que j'ai entendu ensuite, c'était quasiment pire. C'est-à-dire qu'il y a eu des insultes.
02:15Déjà, il faudrait qu'on s'arrête sur cette première phrase.
02:17« On nous a demandé de virer Cyril Hanouna. »
02:20Nous, on nous a demandé de virer Hanouna, on l'a fait, on a fait notre boulot.
02:25Comment vous avez su que c'était des gens de l'ARCOM ?
02:27Alors, j'ai bien compris qu'ils étaient plus ou moins liés à l'ARCOM.
02:31Ensuite, ils parlaient de manière assez forte, mais vraiment, j'étais à côté, ils ne m'ont pas reconnu, évidemment.
02:38Donc j'ai compris cela, j'étais quasiment sûr que ça l'était.
02:41Et puis ensuite, je suis allé voir après mon déjeuner les serveurs de ce restaurant, le patron de ce restaurant.
02:47Et c'est les clients habituels.
02:49Et donc, il m'a bien confirmé, non pas l'identité de ces trois personnes, mais qu'ils travaillaient tous les trois à l'ARCOM.
02:55Donc première phrase, « On nous a demandé de virer Cyril Hanouna. » On l'a fait.
02:59Deuxième phrase, Jules Torres.
03:00La deuxième phrase, ils parlaient ensuite de la défense du groupe Bolloré.
03:05Et à ce moment-là, ils ont dit « On est bien content de s'être payé le groupe Bolloré.
03:10On est bien content de s'être payé Pascal Praud. »
03:13Parce que c'est ça aussi qu'ils ont dit, alors que ça n'a pas beaucoup de rapport.
03:16Ils ont parlé, vous savez, de l'édito de Pascal, qui défendait C8, qui dénonçait le fait que 400 personnes,
03:23et je vais y venir après, vont être sur le carreau.
03:26Et donc, ils s'en sont pris.
03:27Ce n'était pas des insultes, mais en tout cas, ils ont parlé en des termes peu amènes de toutes les personnes qui travaillent pour le groupe Bolloré.
03:34Non mais c'est hallucinant ce que vous nous racontez.
03:36Et attendez, et ce n'est pas terminé.
03:37Ce n'est pas terminé alors.
03:38Et ce n'est pas terminé.
03:39Et moi, c'est sans doute ce qui m'a le plus choqué dans ce déjeuner.
03:43C'est arrivé vers la fin, puisqu'ils parlaient justement de ces 400 personnes qui vont se retrouver sur le carreau avec l'éviction de C8.
03:51Et là, ce que je vais vous dire, je l'ai entendu, et c'est de leur bouche, nous, on s'en fout de mettre au chômage 400 potes d'Hanouna.
03:58Ça, c'est un verbatim.
04:00C'est un verbatim.
04:01C'est incroyable.
04:02Ce sont des gens, à priori, plutôt situés à gauche, qui n'ont aucun problème avec le fait que 400 personnes vont se retrouver au chômage la semaine prochaine,
04:12qui n'ont aucun problème à ce qu'on mette au chômage 400 personnes de la manière la plus arbitraire possible.
04:19Il faut quand même le dire, à l'ARCOM, ce sont 9 personnes, 9 petits hommes gris, 9 petits fonctionnaires,
04:24qui ont décidé, dans un conclave, de supprimer cette chaîne, de supprimer également Énergie 12,
04:29et donc de supprimer 400 emplois, plus de 400 emplois, en une seule décision.
04:33On s'en fout de mettre au chômage 400 potes d'Hanouna.
04:37Et vous avez entendu, vous avez eu des verbatims aussi sur les mots utilisés à l'endroit de Cyril Hanouna et de Pascal Praud, ou pas ?
04:42Alors justement, Cyril Hanouna et Pascal Praud, ils se sont bien gardés de les insulter,
04:47mais en tout cas, ce qu'ils disaient, c'est que c'était bien fait pour eux,
04:51c'est qu'ils étaient faux, que finalement, ça ne changerait rien, la vie de Cyril Hanouna.
04:56Et ça, c'est pas complètement faux.
04:58Cyril Hanouna, il va rebondir, parce que c'est pas Cyril Hanouna qui est contraint le plus dans cette histoire.
05:04Ce sont les personnes qu'on ne voit pas à l'antenne.
05:07Ce sont les personnes qui sont à la réalisation, au son, ce sont dans les boîtes de production.
05:11Donc on voit bien qu'ils s'en fichent.
05:13Et surtout, moi, ce qui m'a choqué, ce n'est pas tant ces verbatims-là, c'est les ricanements.
05:18Vous savez, ce petit ricanement de « Ah, c'est bien fait pour eux, ces 400 personnes-là, les potes d'Hanouna, tant pis pour eux, finalement, ils n'avaient qu'à ne pas travailler avec Cyril Hanouna, c'est de leur faute s'ils sont au chômage. »
05:30Et voilà, c'est les ricanements, plus que les mots, c'est les ricanements, moi, qui m'ont beaucoup scandalisé et choqué.