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C'est une affaire qui ne cesse de prendre de l'ampleur : le scandale des violences physiques ou sexuelles qu'auraient subies plus d'une centaine d'anciens élèves du prestigieux établissement catholique de Bétharram dans les Pyrénées-Atlantiques. Les premiers éléments de l'enquête dévoilent un système qui se serait étalé sur près de 50 ans, une affaire tentaculaire qui impliquerait 11 membres de l'institution et résonne jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.  "Enquête sur l'enfer de Bétharram" un récit de Stéphanie Zenati avec toutes les équipes de Ligne Rouge.

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Transcription
00:00Un an après le passage de Michel Latapie à Bétarame, en 1987, Cyril Gannes rentre en cinquième.
00:10« J'ai été scolarisé dans cet établissement par ma mère, parce que ma mère était artisane de ce type d'établissement.
00:21Et que c'était pour elle un excellent moyen de m'envoyer à un endroit à son goût, adapté à moi. »
00:30« C'est-à-dire ? »
00:32« C'est-à-dire qu'en résumé, il fallait qu'il y ait un endroit où on me serre la vis selon ses propos. »
00:39Cyril Gannes a 14 ans. Il découvre alors un endroit à l'ambiance glaciale.
00:44Immédiatement, il se plie aux règles. Mais ce n'est pas suffisant pour échapper à la violence qui règne en maître à Bétarame,
00:52incarnée par certains surveillants ou professeurs.
00:56« Premier jour, le jour de la rentrée, mon voisin de classe m'a tout de suite mis au parfum.
01:03Il m'a dit « Moi, je me mets contre le mur, on a ***. »
01:07Moi, sur le coup, je n'ai absolument pas compris de quoi il parlait.
01:11En fait, c'était le prof de maths, M. ***.
01:14C'était un manchot. Il avait un mognon.
01:17Quand il rendait les copies, il vous l'arrivait.
01:19Vous prenez par une mèche, là, ici.
01:21Il vous baissait la tête jusqu'à ce que vous ayez le front qui touche la table
01:26et pas forcément par réflexe où vous avez la tête qui ensuite se relève.
01:30Et à ce moment-là, il mettait son poing comme ça, vous voyez bien.
01:34Et là, il tapait très fort sur le crâne.
01:38Il faisait ce qu'on appelle un coco.
01:40Un coco parce qu'on avait une sacrée bosse après ça.

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