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Dans un contexte encore marqué par la crise des agriculteurs de 2024, Emmanuel Macron inaugure la nouvelle édition du Salon de l'agriculture ce samedi 22 février au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.

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Transcription
00:00— Alors les jeunes sont là. On a des jeunes dans nos lycées. — Oui, mais les jeunes ne viendront que s'il n'y a pas de revenu.
00:05— C'est le combat qu'on mène depuis le début. Donc je partage totalement. — Et le revenu se fera par la production.
00:09— Exactement. — Il se fera par la production et le respect de la production. C'est pour ça que moi, le message est très clair,
00:14et le cap est clair. On défend la souveraineté agricole et la production. On ne veut pas de décroissance agricole ni en France ni en Europe.
00:21— Mais il y a un autre discours qu'il faut lancer. — Non mais c'est la difficulté qu'on voit. On l'a toujours eu au niveau français.
00:29On a une opposition... Il n'y avait longtemps pas de consensus européen. Moi, j'essaie de convaincre mes collègues européens
00:34qu'aujourd'hui, ils doivent mener le même combat. Pourquoi ? Parce que l'agriculture va devenir une arme.
00:39Parce que ceux qui, aujourd'hui, nous veulent du mal, ils nous couperont des marchés. — On sera à leur merci, M. le président.
00:46— Donc on ne doit pas dépendre des non-européens pour notre... On doit être ouvert et changer. Mais on doit avoir
00:51une France et une Europe qui soient souveraines sur le plan agricole. Et donc cette agriculture, elle ne peut pas être
00:56la variable d'ajustement du pouvoir d'achat. Ça, c'est notre boulot. C'est ce qu'on fait depuis les premières lois EGalim.
00:59C'est-à-dire dire qu'on doit réussir à dire que le travail de nos agriculteurs, il a une valeur. Elle doit être respectée.
01:05Ça a un coût. Et donc ça doit être payé. Parce que ça ne peut pas être la déflation permanente.
01:09— On est d'accord. — On est d'accord. — Et donc ça va égaliser... — On n'est pas d'accord sur la loi.
01:13— M. le président, l'an dernier, quand on s'est vus, tout ce que vous aviez dit, j'étais forcément d'accord avec ce que vous aviez dit,
01:19parce que vous aviez tenu un discours assez similaire. Mais derrière, il s'est pas passé grand-chose.
01:24— Mais c'est pas vrai. — Non mais je peux pas vous laisser dire ça, parce qu'il y a un texte qui a été finalisé, qui vient d'être voté.
01:28Non. On peut dire... Si vous dites... Faites attention aussi, parce que si vous dites « Tout va mal et c'est terrible », vous faites...
01:34Ben non, mais... Pour moi, ça va jamais assez vite. Mais si vous n'avez qu'un discours... J'attire juste votre attention.
01:41Si vous n'avez qu'un discours qui est négatif et catastrophiste, sans regarder ce qui aussi va et progresse...
01:45— Ce n'est pas le cas. Mais... — Mais vous allez vous-mêmes nourrir la décroissance. — Ben non.
01:48— Parce qu'en fait, vous n'allez jamais attirer un jeune. — Ben non, mais il y a jamais un jeune. Si je vous écoute, je suis jeune.
01:53— M. le président, on n'a pas ce discours. Aujourd'hui, le seul discours que nous tiennons, c'est le discours où on n'arrive plus à produire.
01:59Laissez-nous produire. Laissez-nous produire. Et on va travailler. Y a pas de problème, hein.
02:02— Il y a des difficultés. Il faut garder filière par filière, territoire par territoire. C'est pas vrai que ce soit homogène.
02:09Donc c'est ça aussi qu'il faut accepter de regarder. C'est pour ça que maintenant, si on veut bosser, on a les instruments nationaux.
02:14Il faut maintenant des contrats de filière, des contrats de territoire. Il y a des territoires et des filières où ça marche,
02:18où ça produit, où ça exporte, où on a même remonté les choses. Il y en a qui sont en très grande crise.
02:23Donc il faut regarder cette hétérogénéité en face. Et il faut avoir les instruments qui conviennent pour repartir.
02:27Mais le cap, il est clair. C'est produire plus, garder la qualité de notre alimentation, garder notre compétitivité
02:34en corrigeant les écarts qu'on a avec le reste des Européens, défendre le modèle français de diversité, d'ailleurs, de la ferme France
02:41et de sa qualité, et réussir à nourrir nos enfants en tant que Français et en tant qu'Européens, et protéger les marchés
02:48quand il y a de la concurrence déloyale. C'est ça, l'être. — On est d'accord. On est d'accord, en fait.
02:52— Donc ça va pas assez vite pour moi non plus, hein. Mais je peux pas dire qu'on peut.

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