• il y a 3 heures
Le narcotrafiquant était introuvable depuis son évasion le 14 mai, au cours d'un transfert vers la prison d'Évreux. Le véhicule de l'administration pénitentiaire dans lequel il se trouvait avait été pris pour cible par des hommes armés au niveau du péage d'Incarville. Mohamed Amra, âgé de 30 ans au moment des faits, avait alors pris la fuite aux côtés des assaillants. Deux agents sont morts dans l'attaque et trois autres ont été blessés.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00L'évasion de Mohamed Amra, sa fugue depuis près d'un an maintenant,
00:04c'est quelque chose qui était particulièrement suivi,
00:07même s'il n'y avait aucune trace de lui jusqu'à présent ?
00:11Alors il y avait forcément des traces,
00:13c'est ce qui a conduit les enquêteurs justement à pouvoir l'identifier en Roumanie
00:18et l'interpeller comme l'annonce le ministre de l'Intérieur.
00:21C'était une enquête très sensible menée par des policiers chevronnés.
00:26Vu le profil de cet homme, Mohamed Amra, on le rappelle qui le 14 mai dernier, vers 11h,
00:33il était alors détenu et il avait été transporté dans un convoi pénitentiaire
00:39alors qu'il revenait d'un rendez-vous au tribunal dans ce convoi pénitentiaire.
00:45Au niveau du péage d'un quart-ville, il y avait eu une attaque commando menée par deux véhicules
00:52qui avaient procédé à l'extraction de Mohamed Amra et qui avaient attaqué à l'arme lourde
01:00les personnes qui se trouvaient dans ce convoi pénitentiaire,
01:02faisant un bilan extrêmement lourd et dramatique, on s'en souvient,
01:07deux morts et trois blessés avec des blessés très lourds à ce moment-là.
01:13Les deux hommes victimes étaient deux agents du pôle régional des extractions judiciaires de Caen
01:19qui s'occupaient justement de ces extractions sensibles et on se souvient qu'après cette fuite,
01:27énormément de policiers et de gendarmes avaient été mobilisés pour tenter de l'intercepter,
01:33d'intercepter Mohamed Amra et les hommes qui avaient procédé à cette attaque commando
01:39jusqu'à aujourd'hui son interpellation en Roumanie, en dehors de nos frontières.
01:44C'est ce qu'annonce le ministre de l'Intérieur, c'est comme ça que l'information a été rendue publique aujourd'hui
01:52par un message sur X du ministre de l'Intérieur, un dispositif donc qui a permis finalement
01:59l'interpellation de cet homme qui était considéré comme le fugitif numéro un depuis sa fuite,
02:05le plan épargé à l'époque avait été déclenché, désormais il va falloir qu'il soit rapatrié vers la France,
02:13entendu dans le cadre de cette enquête, ce n'est que le début maintenant de la suite de cette investigation,
02:20maintenant que cette cavale est terminée, il faudra voir aussi si les enquêteurs procèdent à l'interpellation des hommes du commando,
02:26pour l'instant nous n'avons pas d'informations à ce sujet mais en tous les cas il n'est pas le seul homme recherché,
02:34c'est une évidence, tout le commando était recherché depuis l'attaque, on le rappelle, du 14 mai dernier au niveau du péage d'un carbine.
02:42Réaction à l'instant de Gérald Darmanin qui était à l'époque ministre de l'Intérieur, qui est désormais ministre de la Justice,
02:49qui félicite les enquêteurs, qui remercie aussi la Roumanie pour avoir interpellé Mohamed Amras,
02:55c'est l'information de l'après-midi si vous nous rejoignez sur BFM TV.
02:59Je pense aux agents de l'administration pénitentiaire assassinés et blessés à Uncarville, voilà encore ce qu'écriait Gérald Darmanin,
03:07deux agents pénitentiaires qui ont froidement perdu la vie lors de ce guet-apens à ce péage, à la fin, la police et la justice gagnent toujours,
03:15écrit le garde des Sceaux. Alexandra, c'est vrai qu'il faut rappeler et raconter ce qui a été ce guet-apens au niveau du péage d'Uncarville dans l'heure.
03:25Oui, il était 11h, on se souvient à ce moment-là, lorsque ce convoi pénitentiaire avait été attaqué au niveau du péage d'Uncarville,
03:34l'attaque avait été filmée par des caméras de vidéosurveillance, on avait donc pu voir ces images très impressionnantes, très violentes,
03:44où on voyait deux véhicules prendre en tenaille le convoi pénitentiaire, le fourgon qui transportait Mohamed Amras,
03:54et en quelques secondes, la situation avait basculé avec les membres du commando qui avaient fait feu sur les membres du convoi pénitentiaire,
04:06faisant, on s'en souvient, deux morts et trois blessés, deux agents pénitentiaires qui avaient trouvé la mort ce jour-là,
04:14et le commando avait extrait Mohamed Amras du convoi, il l'avait placé dans l'un des deux véhicules et avait pris la chute,
04:23et tout ça s'était joué en quelques secondes seulement, et malgré la réaction extrêmement rapide des forces de l'ordre à l'époque
04:30pour mettre en place un plan, ce qu'on appelle un plan épervié pour empêcher la fuite de ce commando,
04:36eh bien, ils avaient réussi à échapper aux autorités, réussi à semer tous les policiers et les gendarmes qui avaient été mobilisés sur ce dossier,
04:46mais depuis, depuis, les enquêteurs travaillaient sans relâche pour essayer de le localiser, pour essayer de le trouver,
04:54et même si on n'en parlait pas publiquement, eh bien, ils continuaient d'avancer pas à pas pour tenter de le localiser,
05:01et aujourd'hui, d'après le ministre de l'Intérieur et son annonce donc, eh bien, cette opération a enfin porté ses fruits,
05:07Mohamed Amras a pu être interpellé en dehors de nos frontières, sur le territoire roumain.
05:11– Réaction à l'instant, Alexandra, du Premier ministre, les réactions qui se succèdent,
05:16François Bayrou qui salue un magnifique succès de notre police nationale au terme d'une traque de plusieurs mois,
05:23Amras a été arrêté, enfin, professionnalisme et ténacité à la sable méritent notre gratitude,
05:28et cela a été fait au nom des victimes, des familles et au nom de la France, merci, merci à tous,
05:34justement, les victimes, on va retrouver Dominique Garcia, bonjour,
05:38merci d'être notre invité en direct sur BFM TV, vous êtes le père d'Arnaud Garcia,
05:44l'un de ces deux agents pénitentiaires qui étaient froidement tués lors de cette attaque au fourgon,
05:51c'était il y a près d'un an, votre première réaction à l'annonce de l'interpellation de Mohamed Amras aujourd'hui ?
06:00– Oui, ben bonjour, déjà je suis totalement ravi, content,
06:03et je rejoins monsieur le Premier ministre dans les remerciements qu'il a pu faire aux enquêteurs.
06:11– Ça faisait donc près d'un an, je le disais, c'était en mai 2024 qu'il y a eu ce guet-apens
06:17qui a été tendu pour que Mohamed Amras puisse prendre la fuite
06:21et que les agents pénitentiaires qui l'accompagnaient ont été pris pour cible,
06:24certains tués, deux d'entre eux ont été tués, trois blessés, c'est quelque chose depuis qui vous hantait ?
06:33– Ça me hantait tout à fait comme ma belle-fille,
06:37on attendait un appel qui nous informait que Amras était arrêté, donc c'est fait aujourd'hui,
06:45on a une pression en moins par rapport à ce qu'on a pu avoir depuis plus de dix mois,
06:50maintenant on va arriver dans la phase judiciaire, donc j'en suis ravi quoi.
06:57– On se souvient de l'émoi, l'émotion que ça avait suscité dans toute la société,
07:05d'apprendre qu'un guet-apens puisse être tendu par un narcotrafiquant
07:09organisé depuis sa cellule de prison,
07:12et certains, beaucoup, avaient pointé aussi peut-être le manque d'encadrement pour un tel détenu.
07:21– Disons que ce n'est pas un manque d'encadrement,
07:24il y a eu une accumulation de fautes ou d'erreurs ou de malappréciations
07:32de la dangerosité de l'individu, maintenant il a fallu attendre dix mois pour l'interpeller,
07:39j'espère que ça servira à l'avenir pour éviter que de mêmes problèmes arrivent.
07:46– C'est quelque chose que vous attendiez, que vous espériez,
07:51que Mohamed Amra soit enfin interpellé après ce qu'il s'est passé
07:56et cette victime qui a été votre fils ?
08:01– Écoutez, je suis totalement content, ravi que cet individu dont je n'aimerais pas,
08:07parce qu'il ne mérite pas que je l'appelle, qu'il soit interpellé,
08:10maintenant les conditions d'interpellation me ravient,
08:14s'il y a d'autres complices qui ont été interpellés, tant mieux,
08:17s'il y en a d'autres qui ont été tués, c'est ce qu'ils méritaient,
08:20puisque mon fils, il l'a pris pour perpète,
08:22donc je remercie un peu peut-être la Roumanie,
08:26je ne sais pas les circonstances de l'interpellation,
08:29mais ce qui prouve que quand la police veut s'y mettre,
08:32on leur donne les moyens et ils interviennent très très bien
08:35et je les en remercie beaucoup.
08:38– Est-ce que vous avez été accompagné, tenu peut-être au courant
08:43depuis cette triste date, d'où en était l'enquête,
08:47du nombre d'effectifs justement mobilisés
08:50pour tenter de retrouver le fugitif et ses complices ?
08:57– Disons que nous, les familles, on a été convoqués en décembre
09:00par les trois juges d'instruction,
09:02ils nous ont vraiment informé que plus de 150 enquêteurs
09:08étaient encore dessus, qui travaillaient quotidiennement,
09:11régulièrement sur cette affaire, donc ils ne lâchaient pas,
09:14et quand j'ai vu la juge, j'ai estimé qu'elle avait un air positif,
09:21donc pour moi, ça me faisait du bien d'entendre que la justice,
09:25la police, tout ce qui était PJ, continuait,
09:29et que maintenant la justice, en tout cas, va faire leur travail,
09:32et je leur fais tout à fait confiance.
09:34– C'est une information qui vient tomber il y a quelques minutes
09:38sur BFMTV, annonce faite par le ministre de l'Intérieur,
09:42depuis il y a eu la réaction du ministre de l'Intérieur de l'époque,
09:44qui est désormais ministre de la Justice, Gérald Darmanin,
09:46à l'instant, on le disait, François Bayrou également,
09:51qui remercie les policiers pour avoir interpellé ce fugitif,
09:56et il le dit, cela a été fait aussi en votre nom,
09:59au nom des victimes, de leurs familles, au nom de la France,
10:03vous avez appris cette information en même temps que nous,
10:07c'était il y a quelques minutes, est-ce que vous réalisez véritablement ?
10:12– Oui, oui, non mais je réalise très bien la situation,
10:17j'en suis très très ravi, donc j'en ai informé tout de suite
10:20ma belle-fille qui ne se trouve pas là actuellement,
10:23et elle, elle avait été informée aussi par une amie,
10:25donc ça nous conforte dans l'avancement de l'enquête,
10:30ce qui prouve que, je vous dis, les investigations ont bien été menées.
10:35– C'était le 14 mai 2024, il y a bientôt un an quasiment,
10:42lorsque ce fourgon a été attaqué par manifestement des complices du prisonnier
10:50pour lui permettre de prendre la fuite,
10:53il y a eu ces victimes, ces agents pénitentiaires qui l'accompagnaient,
10:59deux agents pénitentiaires qui ont été tués, je vous rappelle,
11:02l'un d'eux s'appelait Arnaud Garcia, votre fils,
11:08depuis, on imagine le deuil compliqué encore plus
11:13quand ceux qui l'ont tué sont dans la nature.
11:18– Maintenant l'enquête déterminera qui a tué mon fils,
11:22donc pour l'instant le but c'est que l'investigateur de ça,
11:28le Hamra, il a été interpellé avec des complices
11:31et après la justice fera d'autres arrestations
11:35ou alors pourront savoir où sont localisées les autres.
11:40Mais je vous dis, au nom de ma belle-fille, de moi, mon épouse,
11:44et surtout de mon fils, je tiens à remercier les enquêteurs.
11:48– On voit donc encore une fois toutes ces réactions au sommet de l'État
11:53après cette arrestation, cette interpellation en Roumanie.
11:58Est-ce que vous, pendant tout ce temps, pendant tous ces mois,
12:00vous avez eu des contacts avec…
12:05On va écouter Emmanuel Macron qui réagit priorité au direct.
12:07– … et féliciter les services enquêteurs français
12:10qui depuis des mois et des mois traquaient Mohamed Hamra
12:14et j'ai une pensée et beaucoup d'émotions pour les familles
12:18et personnels de la pénitentiaire qu'il a tué et fait tuer.
12:22Et je n'oublie pas, il y a des pères et des mères
12:25qui n'ont plus leurs enfants, des femmes qui n'ont toujours pas
12:27trouvé des enfants, qui ont perdu leur mari,
12:30un petit enfant qui est né en ce temps.
12:33– Merci à vous Monsieur le Président.

Recommandations