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  • 24/02/2025
Le président de la République, Emmanuel Macron, est arrivé à Washington ce lundi 24 février et a été reçu un peu plus tard à la Maison Blanche, par le président des États-Unis, Donald Trump. Les deux dirigeants échangeront notamment sur la sécurité du continent européen et le soutien militaire de l'Ukraine face à l'invasion russe.

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Transcription
00:00On a eu cette réunion avec le G7.
00:05Le président Macron, c'est quelqu'un de très spécial,
00:08à mes yeux, quelqu'un avec qui nous avons déjà travaillé.
00:12Et je pense qu'on a réalisé beaucoup de progrès.
00:15On a beaucoup échangé avec la Russie.
00:18Mais avec d'autres aussi, on essaye de mettre un terme
00:20à cette guerre entre la Russie et l'Ukraine.
00:23Je pense qu'en quelques semaines, on a déjà beaucoup avancé.
00:27Le président nous a beaucoup aidés en cela.
00:31On a aussi parlé d'accords de libre-échange
00:34que l'on va nouer avec la France.
00:37Et on aura l'occasion d'en parler plus avant.
00:39Et puis, il y aura aussi une conférence de presse
00:42au cours de laquelle vous pourrez poser des questions.
00:44Il y aura aussi un déjeuner avec toute la délégation française.
00:49Nous sommes impatients, d'ailleurs, de pouvoir participer à cela.
00:52On a une relation spéciale avec la France.
00:54Moi, avec cet homme à ma droite,
00:57j'espère que cette relation va perdurer. Merci.
01:02Merci, M. le Président. Merci, Donald.
01:04J'aimerais remercier le président pour son hospitalité.
01:09Nous avons eu un bon échange
01:11au moment de notre réunion du G7.
01:15Et c'est la 3e année de guerre en Ukraine.
01:19Et notre objectif commun est de bâtir la paix,
01:23une paix durable et solide.
01:26Et c'est précisément de cela dont il sera à question
01:30au moment de notre entretien,
01:32parce que moi, j'ai énormément de respect pour la bravoure
01:34et le courage du peuple ukrainien.
01:37Notre objectif partagé, c'est la paix.
01:40Mais nous savons aussi qu'il faut qu'il y ait des garanties
01:43pour que la paix soit solide et que la situation soit stable.
01:46Je suis ici en amie
01:48parce que depuis maintenant des siècles,
01:52la France et les Etats-Unis sont des pays amis.
01:55Et nous deux, nous sommes amis.
01:56Nous avons déjà travaillé ensemble par le passé.
01:59Et la France et les Etats-Unis sont toujours du même côté,
02:03du bon côté de l'histoire.
02:05C'est un moment important qui se joue aussi pour l'Europe.
02:09J'ai échangé avec tous mes collègues européens.
02:13Et l'Europe est prête à être un partenaire
02:18plus important encore pour la défense, la sécurité
02:21du continent,
02:24et un partenaire aussi commercial
02:27avec des investissements à la clé.
02:29Donc je suis très impatient d'avoir cet échange avec vous.
02:34Et j'aimerais vous remercier à nouveau, M. le Président,
02:38de votre présence à Notre-Dame de Paris.
02:41C'était important pour le peuple français. Merci beaucoup.
02:44Donc ça, c'est la cathédrale à Paris qui a été rebâtie.
02:48C'était un travail d'ailleurs remarquable,
02:51avec un incendie qui avait frappé la cathédrale il y a 5 ans.
02:55Cet incendie, c'était d'une grande tristesse,
02:58mais la rénovation a été formidable.
03:00Merci encore d'être ici.
03:03Est-ce qu'il y a des questions ?
03:11Oui, de l'accord sur les minerais.
03:14Ecoutez, c'est un accord sur lequel on est en train de travailler.
03:18Il est presque bouclé.
03:21Il faudrait qu'on récupère l'argent
03:24que nous avons investi en Ukraine.
03:28Je pense que ça sera bon aussi pour l'Ukraine.
03:31Mais nous, on a investi 350 milliards de dollars
03:35en Ukraine pour sa défense.
03:36C'est énormément d'argent investi
03:39et on n'a rien reçu en retour.
03:43L'administration Biden est coupable de cela.
03:48Et les Européens, eux, ont investi 100 milliards
03:52sous forme de prêts.
03:53Et les Européens ont été malins.
03:56Ils ont compris que ce n'était pas juste.
03:58Ils nous ont aidés.
03:59Mais pour ce qui est des Ukrainiens,
04:02j'ai l'impression qu'on est proche d'un accord.
04:05Scott est là, pas très loin.
04:06Il travaille sur ce dossier-là.
04:08Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter, Scott ?
04:13Oui, on n'en est vraiment pas loin de la conclusion.
04:18Un accord sur les minerais,
04:21est-ce qu'il serait assorti d'une sécurité
04:23pour l'Ukraine et l'Europe ?
04:26L'Europe va veiller à faire le nécessaire.
04:29Une fois qu'on aura signé l'accord,
04:31je pense qu'il n'y aura plus de guerre en Ukraine.
04:34Ce ne sera plus un gros problème.
04:36Ce sera le cas des nos soucis.
04:38Les Etats-Unis ont décidé de fermer une base militaire.
04:51Et ce, à la demande de la Turquie et de la Russie.
04:54Marco, quelque chose à ajouter ?
05:02Non, ce n'est pas la bonne information que vous avez.
05:09Quelle est votre réaction aux gens en Europe
05:11qui disent que vous abandonnez l'Ukraine
05:14et que vous allez sacrifier l'Ukraine
05:16dans un accord avec Poutine ?
05:18Nous, on a aidé l'Ukraine
05:20comme personne n'a aidé l'Ukraine par le passé.
05:25Et si moi, j'avais été président,
05:30il n'y aurait pas eu de guerre.
05:31Et grâce à moi, on va pouvoir envisager la paix.
05:36Moi, président, aucune chance de voir cette guerre éclater.
05:41Malheureusement, ça a été le cas.
05:44Et moi, mon rôle, c'est de terminer cette guerre
05:49qui a fait des milliers de morts,
05:51des milliers de personnes qui meurent toutes les semaines.
05:57En Russie, on parle de 700 000 personnes qui sont mortes,
06:00à peu près pareil en Ukraine,
06:02sans même parler d'ailleurs des villes détruites.
06:05Donc, ça a été une guerre absolument terrible, atroce.
06:10Il faut trouver une issue.
06:13Et on ne parle pas de soldats américains,
06:17mais des soldats russes et ukrainiens.
06:22Mais d'un point de vue humanitaire,
06:25il faut qu'on trouve une solution.
06:28Et puis, ça pourrait conduire à une 3e guerre mondiale.
06:33Parce qu'on pourrait se retrouver dans une situation
06:37où d'autres pays sont embarqués,
06:40et on pourrait avoir une 3e guerre mondiale.
06:46Est-ce que vous appuyez l'envoi de troupes européennes ?
06:49Il pourrait y avoir des troupes européennes
06:52afin de garantir la paix
06:55et de veiller à ce que l'accord de paix soit bel et bien respecté.
06:58Pour moi, ça ne pose pas de problème.
07:01Je ne veux pas parler au nom de la France,
07:03mais je sais qu'il y a des chefs d'Etat européens
07:07qui en ont parlé.
07:08En tout cas, si on peut organiser des missions
07:11de maintien de la paix, ça serait une bonne chose,
07:13plutôt que toutes ces morts inutiles.
07:20Et quid du soutien américain ?
07:22Alors, il y aura un appui qui sera fourni d'une manière ou d'une autre.
07:27Les Européens seront là.
07:29Je pense qu'ils n'auront pas besoin de beaucoup d'appui, en réalité.
07:33Une fois que l'accord sera signé,
07:35la Russie retournera à ses affaires,
07:37et l'Ukraine et l'Europe, pareil.
07:40Pour moi, ça ne posera pas de souci.
07:44Est-ce que vous allez bientôt rencontrer le président Zelensky ?
07:48Oui, d'ailleurs, il viendra peut-être cette semaine
07:52ou la semaine prochaine pour signer l'accord de paix.
07:55Mais j'aimerais le rencontrer ici, au bureau Oval.
07:59Donc voilà, l'accord de paix, on y travaille,
08:02on est tout proche d'un accord.
08:08Et je pense que le président Zelensky
08:10aimerait venir ici pour le signer.
08:12Moi, ça me convient tout à fait.
08:14Après, il faut que ce soit approuvé par leurs conseils
08:17ou leurs autorités, mais ça me semble probable.
08:20Et puis, je rencontrerai le président Poutine aussi,
08:25à un moment donné.
08:27Je ne peux pas vous dire quand,
08:30mais on essaye de trouver une solution.
08:33Mais oui, à un moment donné, je le rencontrerai lui aussi.
08:39On me demande de dire quelques mots en français.
08:41Le président l'a dit, je pense que c'est un moment important.
08:45C'est un moment important de la discussion.
08:47On veut bâtir la paix en Ukraine.
08:50Et le bilan qui a été rappelé,
08:52en réalité, il y a un million de morts et de blessés
08:55depuis le début de ce conflit et de cette guerre d'agression.
08:59Notre volonté, c'est que cette paix dure,
09:00parce que nous, nous avons déjà eu un cessez-le-feu
09:03et une paix qui n'a pas été respectée.
09:04C'était les accords de Minsk, un puis deux.
09:06Et donc, le corps de cette discussion,
09:08c'est de s'assurer d'abord qu'il y ait un cessez-le-feu,
09:11ensuite que les Ukrainiens soient impliqués.
09:13Et je pense que ce que vient de dire à l'instant
09:16le président Trump est très important,
09:18c'est-à-dire qu'il va rencontrer rapidement
09:20le président Zelensky pour signer cet accord
09:23sur les minerais critiques et les terres rares,
09:25et que c'est aussi un moyen d'avoir
09:27une implication américaine forte.
09:29Les Européens sont prêts à prendre leur charge
09:31sous des formes diverses de soutien à l'armée ukrainienne,
09:34de présence y compris pour s'assurer que la paix soit durable.
09:38Et l'implication dans la durée des Etats-Unis d'Amérique
09:41à travers cet accord est une bonne chose.
09:43Et donc, tout est encore à construire.
09:45Et je ne veux pas préempter les discussions,
09:47mais nous partageons le même objectif.
09:48Et ce qu'on a discuté ce matin,
09:50pendant une heure après la visioconférence ensemble,
09:52est-ce qu'on va continuer de travailler ?
09:54Ce sont pour moi des bonnes avancées.
09:55Et l'annonce de...
09:56Est-ce que l'intégrité territoriale de l'Ukraine
09:58est encore un objectif d'agir ?
10:04Alors, on en a parlé il y a un instant.
10:05C'est exactement ça qu'on veut faire.
10:07On veut bâtir la paix en Ukraine.
10:10Nous avons eu un cessez-le-feu
10:12qui n'a pas été respecté.
10:16Sous les accords de Minsk 1 et 2,
10:18le président Trump va effectivement rencontrer
10:23le président Zelensky
10:25pour signer un accord sur les minerais rares.
10:28Et on est heureux de voir cet investissement américain.
10:32Et l'Europe est prête à soutenir l'Ukraine de diverses manières.
10:37Et je ne veux pas préempter les discussions
10:38que nous aurons ensemble.
10:40Mais nous avons en tout cas cet objectif partagé
10:43de bâtir une paix durable.
10:45Alors, je veux juste ajouter quelque chose.
10:47On était à la tour Eiffel.
10:49On dînait avec votre formidable épouse et la mienne.
10:53Et il a commencé à parler du French deal.
10:57Et tout ça, ça se faisait en français.
11:02Il n'y avait pas d'interprète.
11:03Et moi, j'écoutais.
11:05Et puis, le lendemain,
11:06j'ai lu les journaux et j'ai dit
11:08que ce n'était pas du tout ça qu'on s'était dit, en réalité.
11:10Donc, c'est quelqu'un de très malin.
11:13Je vous assure.
11:18Vous avez désigné Zelensky comme dictateur.
11:20Est-ce que vous réitériez ces propos ?
11:25Écoutez, on va bien voir ce qui se passe.
11:30Moi, je pense qu'on peut trouver un bon accord
11:33entre les pays.
11:34Là, il est question de l'Europe, il est question de l'Ukraine.
11:43On voit aussi que l'autre partie a beaucoup de soutien.
11:45Donc, on verra ce que ça va donner.
11:50On peut inventer de l'argent, imprimer de l'argent,
11:54mais créer de nouvelles vies, ça, ce n'est pas possible.
11:57Et cette guerre, elle est en train de se résoudre.
12:01Cette guerre, elle a fait énormément de victimes.
12:05Est-ce que vous pensez que le département DOJ
12:10va nous en dire un peu plus sur cette e-mail exigée
12:14de la part des fonctionnaires
12:15sur leurs 5 missions réalisées dans la semaine ?
12:19Vous voulez dire cette e-mail
12:21sur ce que les fonctionnaires ont fait la semaine passée ?
12:24Moi, je pense que c'est une bonne idée, en fait,
12:25parce qu'il y a des gens qui ne viennent pas au travail.
12:29Et donc, en leur posant la question
12:30qu'est-ce que vous avez fait cette semaine,
12:32eh bien, Elon Musk est en train de poser la question
12:35est-ce que vous êtes en train de travailler ?
12:36Et si vous ne vous répondez pas,
12:38eh bien, vous êtes à moitié viré ou complètement viré.
12:42Mais il y a beaucoup de personnes qui ne répondent pas
12:44parce que ces personnes n'existent même pas.
12:48Voilà comment la précédente administration
12:53a géré les choses.
12:54Donc, on essaye de comprendre qui travaille pour l'Etat,
12:58est-ce qu'on paye des personnes qui ne travaillent pas ?
13:02On a identifié des centaines de milliards de dollars de fraude
13:07et on ne fait que commencer.
13:10On va aller à Fort Knox pour voir si l'or est toujours là
13:12parce que peut-être que quelqu'un l'a volé,
13:14des tonnes d'or volées, disparues.
13:19Donc, moi, je pense que c'était tout à fait génial
13:21d'envoyer ce mail pour voir si chacun travaille.
13:24Donc, on demande aux employés de l'Etat de dire
13:27est-ce que vous avez travaillé ?
13:29Et si oui, qu'est-ce que vous avez fait au cours des 5 derniers jours ?
13:31S'ils répondent pas, c'est qu'ils n'ont rien fait.
13:35Alors, il y a des consignes qui sont passées
13:37pour que, justement, les employés fédéraux
13:40ne répondent pas à ce message-là.
13:43Est-ce que cela vous inquiète ?
13:45Non, écoutez, tout ça a été fait de manière très amicale.
13:49Il y a peut-être le département d'Etat
13:51où il y a des sujets confidentiels, le FBI aussi,
13:55où il y a des sujets confidentiels
13:57qui peuvent pas être évoqués.
13:59Donc, non, c'est pas du tout une confrontation
14:02vis-à-vis d'Elon Musk.
14:03C'est tout simplement qu'il y a des gens
14:05qui ne peuvent pas divulguer ce qu'ils ont fait
14:07pour des questions de confidentialité.
14:14Et nous, on partira du principe
14:16que si on ne répond pas à cet e-mail,
14:18c'est qu'on ne travaille pas.
14:20Donc, on ne paiera plus ces personnes-là.
14:24On a un sondage Harvard qui vient de sortir
14:27qui montre que cette initiative est très, très bien reçue.
14:33Et quid de la place de l'OTAN,
14:36de la place des Etats-Unis, de l'Europe ?
14:39L'OTAN prend toute sa place.
14:42Lorsque j'ai été élu pour mon 1er mandat,
14:46il y a des centaines de milliards de dollars
14:48qui ont été fléchés vers l'OTAN
14:52pendant des années.
14:53Plus personne ne payait l'OTAN.
14:55Et moi, j'ai menacé de notre retrait de l'OTAN.
15:00Et chacun s'est mis à payer.
15:03L'OTAN, quand c'est bien utilisé, c'est un formidable outil.
15:15Pour ce qui est du Canada, du Mexique, de l'Europe,
15:19j'aimerais savoir un peu...
15:23Est-ce que vous pouvez parler un peu plus fort ?
15:28Est-ce que vous pouvez parler un peu plus fort ?
15:30Vous avez une très belle voix, mais qui ne porte pas beaucoup.
15:33Vous êtes d'où ?
15:35Ah, d'Italie. J'adore l'Italie.
15:37Allez-y.
15:43Est-ce que vous allez augmenter les droits de douane
15:45sur les produits italiens ?
15:47Alors moi, j'adore l'Italie.
15:48L'Italie est un pays très important.
15:50Vous avez une femme formidable comme chef d'Etat.
15:53Elle a d'ailleurs participé à nos échanges
15:56au niveau du G7 ce matin.
15:58Non, je pense que l'Italie s'en sort très bien
16:01avec un très bon leadership avec Georgia.
16:11Y a-t-il d'autres questions ?
16:13Est-ce que vous pouvez clarifier ce que vous avez dit
16:17sur les transactions commerciales entre la Russie
16:22et les Etats-Unis ?
16:27Les transactions commerciales entre les Etats-Unis et la Russie.
16:30Alors, on va faire un gros travail de développement économique.
16:34Enfin, on verra bien ce que ça va finir par donner.
16:38Mais en tout cas, on est tout à fait favorables à cela
16:42parce qu'il y a beaucoup de terres rares.
16:47La superficie du pays est très importante.
16:52Il y a beaucoup de choses
16:53qui peuvent nous être utiles et inversement.
16:57Donc je pense que pour la paix mondiale,
16:59c'est une bonne chose si nos 2 pays s'entendent.
17:04La 1re chose que l'on veut faire
17:08et la 1re opération que l'on veut boucler,
17:10c'est mettre un terme à cette guerre-là.
17:15Après, si on peut faire du développement économique
17:16avec la Russie comme on le fait avec l'Ukraine
17:19et obtenir ce que nous, on veut,
17:21eh bien, ça sera une bonne chose.
17:24Allez-y.
17:30Est-ce que vous pouvez nous expliquer
17:31pourquoi vous avez voté contre les résolutions des Nations unies ?
17:35Non, je n'ai pas besoin d'expliquer.
17:36Je pense que c'est assez évident.
17:41Est-ce qu'augmenter les droits de douane
17:43sur les produits européens, c'est toujours à l'ordre du jour ?
17:45Alors, ce n'est pas une augmentation.
17:47C'est plutôt une augmentation réciproque.
17:49Si eux, ils augmentent, nous, on augmente aussi.
17:52S'ils nous frappent des droits de douane de 20 %,
17:56on fait pareil.
17:57S'ils font 30, 40 %, on fera la même chose.
17:59Donc c'est finalement à eux de décider.
18:04Mais ça sera pareil, d'ailleurs, avec les autres.
18:05Ca s'appelle la réciprocité.
18:08Ce qu'ils nous appliquent, on l'applique en retour.
18:11Et je sais que ça ne vous pose pas de problème, même vous, là-bas.
18:16Est-ce que vous allez bientôt vous rendre à Moscou,
18:19peut-être au mois de mai ?
18:21Peut-être pas si tôt que cela,
18:23mais si on arrive à tout résoudre, ce qui me semble possible,
18:27oui, j'irai volontiers, puis lui, on pourrait venir.
18:30Le 9 mai, est-ce que vous irez ?
18:32Le 9 mai, non, je ne sais pas.
18:35Ca me paraît un peu trop tôt.
18:37Mais en tout cas, au moment opportun.
18:40Je pense que la guerre pourrait se terminer rapidement.
18:45En l'espace de quelques semaines.
18:48Vous pensez ? Je vais demander au président Macron.
18:52Est-ce qu'en quelques semaines, si on est malins,
18:54on peut mettre fin à cette guerre ?
18:56Après, si on n'est pas malins, on pourrait, malheureusement,
19:01voir encore beaucoup de jeunes personnes formidables
19:03mourir au front.
19:05Mais on veut l'éviter à tout prix.
19:08Et n'oubliez pas que cela peut conduire
19:11à une 3e guerre mondiale, et on ne veut pas de ça non plus.
19:15...
19:22Non, je pense qu'à un moment donné,
19:27on pourra peut-être se mettre d'accord sur un cessez-le-feu.
19:30Mais le cessez-le-feu, c'est le début de la fin de la guerre.
19:33Je ne pense pas qu'il y aura un cessez-le-feu
19:34et un retour des combats.
19:38Et je suis heureux de pouvoir aider,
19:42parce qu'il n'y avait aucune communication
19:44avec la Russie.
19:45Biden n'échangeait pas avec la Russie.
19:47Il ne pouvait même pas échanger avec ses propres enfants.
19:50Il n'y avait aucune communication.
19:51Il n'avait pas parlé à Poutine depuis 3 ans.
19:53On essaye de mettre un terme à une guerre.
19:56Il faut échanger.
19:57On a des milliers de personnes, de soldats,
19:58qui sont tués toutes les semaines.
20:01Et puis les villes aussi, avec des missiles
20:06qui sont lancés sur les villes ukrainiennes.
20:10Mais cette guerre, elle est infiniment triste.
20:14Et elle aurait dû être arrêtée bien plus tôt.
20:16Elle n'aurait dû même ne jamais commencer.
20:19Elle n'aurait dû durer qu'une semaine, pas 3 ans.
20:22Je vais répondre.
20:24Alors, si vous me le permettez, en français.
20:27Plusieurs questions de votre collègue
20:28ont été posées en français
20:30et qui rejoignent les questions posées
20:31par les collègues américains.
20:33D'abord, cette discussion est utile,
20:36et construire la paix est une nécessité.
20:38La deuxième chose, c'est qu'aujourd'hui,
20:40une capacité de dissuasion qui est restaurée
20:43et que c'est ce que veut dire le président Trump
20:45quand il dit qu'il n'y aura plus de problèmes,
20:47je pense que la force du réengagement américain aujourd'hui,
20:50c'est en quelque sorte l'incertitude aussi
20:52pour le président Poutine.
20:54Et donc il y a une capacité de dissuasion qui est là,
20:56qui permet de sceller d'abord sans doute une trêve,
20:59la capacité à vérifier que cette trêve est respectée,
21:02et ensuite un accord de paix
21:04qui permettra de reconstruire l'Ukraine,
21:06mais de lui apporter aussi les garanties de sécurité.
21:08Dans le cadre de ces garanties de sécurité,
21:11nous pensons que nous avons notre rôle à jouer.
21:13Et donc on verra à ce moment-là de la discussion,
21:16je ne veux pas l'appréhender, ce qui est nécessaire
21:18pour que l'Ukraine puisse rester un pays souverain.
21:21Et d'ailleurs, dans les discussions entre l'Ukraine
21:23et les Etats-Unis d'Amérique,
21:24il y a cette question d'une souveraineté ukrainienne
21:27qui est respectée.
21:28Et donc nous, ce que nous avons préparé,
21:30en particulier avec nos partenaires britanniques,
21:33dans le cadre d'un travail très étroit
21:34qu'on a mené ces dernières semaines,
21:36et partagé avec tous les pays européens et alliés
21:39qui sont prêts à s'y joindre,
21:41c'est l'idée de dire qu'on est prêts à apporter
21:42ces garanties de sécurité.
21:44Les conditions, elles doivent être définies par l'accord.
21:49Ca peut aller jusqu'à l'envoi, comme l'a dit le président,
21:53de troupes qui iront observer que la paix est bien respectée,
21:55qui iront se positionner, pas sur la ligne de front,
21:58pas pour, justement, en quelque sorte,
22:01être dans le conflit,
22:02mais marquer une présence comme une garantie.
22:05Il y a d'autres moyens de soutenir
22:06qui peuvent être des soutiens inclus et capacitaires à l'armée,
22:09des structures nouvelles.
22:11Et je pense aussi que l'accord qui est discuté,
22:14le président l'a dit, la crédibilité américaine
22:16qui est mise dans ce moment,
22:17c'est aussi montrer que chacun est dans son rôle,
22:20mais que nous avons une unité, européen et américain,
22:23et donc avec une forme de garantie que les Américains prennent
22:27par la discussion sur les minerais critiques
22:29qui sont en train de finaliser.
22:31C'est vraiment la plus belle langue qu'il soit.
22:38J'ai aucune idée de ce qu'il vient de dire,
22:41mais c'est une très belle langue.
22:42On vous écoute pour l'interprétation.
22:49Alors ça, c'est une question qui a été posée par plusieurs personnes.
22:52Nous, on est là pour bâtir la paix.
22:55Nous avons des capacités de dissuasion.
23:00Comme l'a dit le président Trump,
23:03on a vu un réengagement des Etats-Unis
23:07et le message que cela envoie au président Poutine.
23:11On pourra avoir une trêve et ensuite un accord de paix
23:15qui nous permettra de rebâtir l'Ukraine
23:18avec des garanties de sécurité.
23:21Alors je ne veux pas préempter les discussions
23:24que nous allons avoir,
23:26mais il faudra parler de la souveraineté de l'Ukraine.
23:30Et nous, nous avons travaillé
23:32avec nos partenaires britanniques cette semaine.
23:35Nous avons partagé ces informations
23:36avec les autres pays européens.
23:38Et nous sommes prêts à apporter ces garanties de sécurité
23:43qui pourraient inclure des troupes,
23:45mais des troupes là pour maintenir la paix.
23:49Les troupes ne seraient pas engagées dans des conflits,
23:52mais simplement pour faire respecter l'accord de paix.
23:56Nous pouvons aussi aider
23:58au renforcement des capacités militaires.
24:01Je pense que chacun a un rôle à jouer,
24:04mais nous devons rester unis.
24:09Est-ce que vous pensez que l'Ukraine
24:11doit abandonner une partie de son territoire ?
24:13Écoutez, on verra.
24:14C'est une négociation qui ne fait que commencer.
24:17Il y a déjà beaucoup de territoires qui ont été pris.
24:20Donc on va voir ce que ça va donner.
24:21Ca fait partie des négociations.
24:24En tout cas, il y avait beaucoup d'unités
24:27au moment de notre réunion Skype du G7.
24:31En tout cas, beaucoup d'unités entre les pays.
24:35C'était très impressionnant à voir.
24:42Vous savez, ce n'est pas facile à réaliser.
24:46La question qui vient d'être posée
24:49était de savoir si on peut reprendre les territoires
24:52qui ont été perdus.
24:55J'espère, je ne sais pas.
24:57Mais ce n'est pas quelque chose de facile.
25:01Mais ça sera un des sujets de discussion.
25:06Les troupes européennes comme maintien pour la paix,
25:08vous pensez qu'il sera d'accord ?
25:11Oui, il sera d'accord. D'ailleurs, je lui ai posé la question.
25:15Écoutez, si on fait cet accord-là,
25:18lui, il ne veut pas une guerre mondiale,
25:21mais je lui ai posé cette question-là
25:22et ça ne lui pose pas de problème.
25:26Écoute, des 300 milliards d'actifs
25:30qui sont gelés, d'actifs russes qui sont gelés,
25:34est-ce que les actifs vont être dégelés ?
25:38On parle quoi ? Des actifs gelés ?
25:40On s'en est déjà servi pour adosser
25:45les prêts qui ont été accordés à l'Ukraine.
25:48Et ça fait partie des sanctions.
25:50Donc ça fera partie des discussions.
25:53Après, on respecte le droit international.
25:56Ces actifs sont gelés, on ne peut pas s'en servir.
25:59On ne peut que se servir des intérêts
26:01qu'on génère avec ces actifs-là.
26:05Et nous, on veut respecter le droit international.
26:08Mais c'est très différent, en fait.
26:10Les actifs, eux, on ne les touche pas,
26:12mais les intérêts qu'ils génèrent, on peut s'en saisir.
26:16Et ensuite, les actifs, on s'en sert
26:18dans les négociations à la fin de la guerre.
26:20C'est une guerre qui nous a coûté énormément d'argent.
26:23Et l'agresseur, c'est qui ? C'est la Russie.
26:25Ce sont eux, les responsables, dont ces actifs gelés
26:29doivent faire partie des négociations.
26:32Est-ce que la France appuie une compensation des Etats-Unis ?
26:36Alors, je pense que c'est l'Ukraine, d'abord,
26:39qui doit recevoir une compensation,
26:42parce que c'est le pays qui a le plus pâti de cette agression.
26:46Après, il faudra qu'il y ait une compensation,
26:49mais qu'il soit payé par la Russie,
26:50puisque c'est le pays agresseur.
26:53Alors, juste pour être précis,
26:56l'Europe prête l'argent à l'Ukraine.
26:59Alors, pour être tout à fait honnête,
27:01on paye 60% de l'effort total,
27:06avec des prêts, des subventions, des garanties,
27:11mais il y a aussi beaucoup d'argent qui a été donné.
27:15Après, on a des actifs gelés russes,
27:20mais on ne s'en sert pas comme garantie.
27:22En fait, ils sont gelés, on n'y a pas touché.
27:25Après, si, à la fin de la négociation,
27:27la Russie veut bien nous donner ces actifs gelés,
27:31on les vendra et on les liquidera.
27:35Ecoutez, s'ils reçoivent leur argent et pas nous...
27:41C'est la Russie qui doit payer les compensations pour tout le monde.
27:45Ecoutez, on est en train de négocier tout cela.
27:48On verra un peu aussi
27:49ce que ça donnera du côté des territoires.
27:52On fera de toute façon une conférence de presse
27:56tout à l'heure après notre déjeuner, notre réunion.
27:59Donc on se retrouve dans 2 heures. Un grand merci.
28:02Merci.

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