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00:00pour éviter que les bénéfices de l'amélioration technologique des
00:05services ne soient centrés que dans les zones urbaines, l'importance de la
00:13formation au métier du numérique, mais aussi le caractère critique de
00:17l'investissement dans la connectivité. Merci beaucoup, je pense qu'il y a là
00:22beaucoup de points qui pourraient inspirer les politiques mises en place
00:28ici au Sénégal. Alors j'enviens maintenant à notre hôte, le ministre de
00:39la communication, des télécommunications et du numérique du
00:41Sénégal, M. Alun Saal.
00:49Alors M. le ministre, vous nous avez parlé de new deal technologique.
00:56Je pense que des gens comme moi qui suivent l'actualité depuis un moment, on a
01:01beaucoup entendu parler de new deal technologique.
01:04On a eu aujourd'hui l'occasion de découvrir ce que ce new deal
01:13technologique est dans les détails, y compris dans ces différentes phases
01:18d'implémentation, mais aussi les ressources financières qu'il va falloir
01:23mobiliser pour mettre en oeuvre ce new deal technologique.
01:27Je pense que votre collègue de la Côte d'Ivoire nous a déjà donné des
01:31indications sur comment mobiliser ces ressources-là. Moi je voudrais poser une
01:35question qui va au-delà de l'implémentation stratégique ici au
01:42Sénégal. Un point qui ressort de toutes vos
01:47interventions, c'est la nécessité de la mise en commun de nos ressources, de nos
01:53idées et de nos stratégies pour atteindre en commun cet objectif de
01:58digitalisation de nos sociétés. L'honorable ministre M. Diaby a dit tout à
02:05l'heure, c'est très vrai, qu'aucun de nos pays ne réussira seul et nous sommes
02:11obligés aujourd'hui d'y aller ensemble. Je voudrais donc poser la question
02:16suivante. Les grandes initiatives numériques,
02:22quelles sont aujourd'hui, à votre avis, parce qu'il faut prioriser les grandes
02:28initiatives numériques qui doivent être lancées par le continent africain pour
02:35accélérer l'intégration numérique au niveau continental, mais au-delà de cette
02:41intégration numérique, l'intégration des peuples ?
02:49Merci. Merci Moustapha. Avant de répondre à votre question, je pense que ça va être hyper
02:58compliqué pour moi de répondre à votre question puisque ça a été en partie,
03:06en tout cas nous avons eu des réponses très claires de la part des métro-homologues
03:12qui ont eu de brillantes interventions et je voudrais d'abord, avant de répondre si
03:19vous le permettez, en tout cas de profiter de cette audience pour présenter, en tout cas
03:28mes vives remerciements à mes homologues qui ont bien voulu faire le
03:35déplacement, madame la ministre des télécommunications et de l'économie numérique de la
03:41République de la Guinée, madame Rose Paula Prismou, merci d'être là, monsieur Ibrahima Khalil Konate,
03:51ministre de la transition numérique et de la digitalisation de la République, sœur de la Côte d'Ivoire,
03:59monsieur Marciano Silva, barbarière ministre des transports, des télécommunications et de
04:07l'économie numérique de la République de Guinée-Bissau, monsieur Lamine Diaby,
04:15ministre Gambien des communications et de l'économie numérique.
04:21Bienvenu au Sénégal, cher ministre, nous avons déjà entamé les discussions lors du sommet de l'IA à Paris
04:34où nous avons pris en tout cas la promesse que lors de la prochaine rencontre qu'on
04:41puisse le tenir sur le continent africain en termes de symbolique, c'est hyper important.
04:47Et là, ça traduit cette rencontre en quoi témoigne de notre engagement commun du panafricanisme et,
05:04on rappelle la vision en tout cas du président de la République, son excellence, monsieur Basior
05:11qui s'est engagé au-delà de l'intégration des territoires, qu'il y ait un renforcement
05:18entre l'intégration africaine de manière générale et de tous les pays d'Afrique, ça c'est hyper
05:26important et cela traduit en tout cas cette journée que nous avons voulu de l'ensemble des
05:30ministres de la sous-région. Initialement, aujourd'hui survenue la même période a fait
05:36que les gens se cadrent là parce que comme cela a été expliqué par... Avant de revenir sur
05:45votre question, vous me permettez en tout cas de faire cette stratégie qui va au-delà des
05:51frontières du Sénégal parce que comme mon frère Ibrahim l'a dit, d'atteindre nos objectifs
05:59en termes de financement parce que nous savons tous que c'est un environnement qui nécessite
06:04énormément d'investissement. Nous avons eu une réunion quand nous nous sommes vus à Paris et
06:10quand les montants faramineux sur l'investissement sur l'IA ont été annoncés, on s'est regardé,
06:17j'ai dit à Ibrahim que nous n'avons pas les moyens de mettre 169 milliards sur la table mais
06:26nous avons d'autres atouts qu'on pourrait faire prévaloir à travers notre écosystème dynamique,
06:32à travers également notre jeunesse. Nous avons l'essence en Afrique d'avoir des compétences,
06:39nous avons l'essence d'avoir une vision claire, nous avons l'essence d'avoir un écosystème
06:45dynamique et ça je pense que c'est un atout fort dans la transformation de nos économies et la
06:52transformation numérique de manière générale. Maintenant la transition qu'il faut trouver et je
06:57pense que c'est qui symbolise même cette rencontre, qu'on puisse faire du numérique un
07:03levier au-delà d'être un levier de développement parce que quand j'entends les interventions des
07:08uns et des autres, je pense que la seule chose sur laquelle nous sommes tous d'accord c'est que
07:13le numérique ne peut plus être considéré comme une option. Maintenant c'est un impératif stratégique
07:21pour le développement économique, social, environnemental, culturel, mais également ça
07:31va nous permettre aujourd'hui de matérialiser cette vision panafricaine à travers le numérique
07:36et ça c'est hyper important. Maintenant pour revenir à votre question, moi je pense qu'il y a
07:42un certain nombre de leviers qu'on ne peut pas dissocier. Mes prédécesseurs ont abordé cette
07:49question là par rapport aux défis aujourd'hui auxquels nous sommes confrontés. On a parlé de
07:55défis liés à la connectivité. Aujourd'hui en rapport à tout ce qui est socle digital, d'avoir des
08:02services etc, nous sommes obligés d'avoir une connectivité universelle qui va permettre demain
08:09à tout un chacun de pouvoir bénéficier de tous ces avantages qu'offre l'internet et les nouvelles
08:14technologies de manière générale. Il y a également le développement de l'économie numérique, vous l'avez
08:22dit, aujourd'hui nous savons que tout est interconnecté. La Gambie, la Côte d'Ivoire quand il s'agit d'internet,
08:31tout ailleurs en Afrique, et inversement. Maintenant il faut cette intégration encore une fois,
08:37il faut qu'on puisse connaître en tout cas une éclosion de la digitalisation des
08:47ressources. Pour moi il ne faut pas s'arrêter que aux ressources. Il y a de l'expertise aujourd'hui qui est là.
08:56L'objectif d'Afrique c'est d'avoir une population jeune, une population dynamique, une population
09:00connectée. Indépendamment des milliards qu'on annonce partout ailleurs, je pense que ça, ça doit être
09:05un socle pour nous, pour essayer de régler les problématiques auxquelles l'Afrique est confrontée
09:11de manière générale. Et il faut la promotion de l'écosystème comme je disais tantôt qui
09:18aujourd'hui est confrontée. Mais il y a également un autre aspect qui me semble aussi hyper important.
09:25On dit souvent que la technologie ne peut pas être dissociée de l'environnement dans lequel elle est
09:33créée. Ça, ça fait lourd de sens. J'ai eu, en tout cas avec mes collègues au sommet de l'IA à Paris,
09:42c'est une question fondamentale qui revenait tout le temps. Parce qu'on a tendance souvent à se
09:47focaliser sur les aspects finances etc. On fait de l'IA, c'est bien de faire de l'IA, c'est bien
09:54de développer l'économie de manière générale. Mais on le fait pour qui à la fin de la journée ?
10:01Au bénéfice de nos populations. C'est pour ça que je dis souvent que sur cet aspect là, il faut qu'on
10:06trouve quand même une corrélation directe entre les technologies qu'on veut adresser ici dans le
10:11continent africain et les problématiques, les besoins plutôt auxquels nos populations sont
10:16confrontées. Et ça je pense que si on prend cette approche de cette manière, on va peut-être moins
10:24faire focus sur les investissements. Encore je me permets de le répéter, nous avons une
10:28population jeune, nous avons une population hyper dynamique et compétente. Je pense que pour pouvoir
10:34demain concurrir aux géants de ce monde là, nous avons la possibilité de pouvoir le faire et de
10:40l'adresser si on arrive à mutualiser toutes les ressources. Quand je parle de ressources, c'est pas
10:45que les start-up. Je fais allusion aux universitaires, aux écoles d'ingénieurs etc. aux
10:52enseignants. Aujourd'hui il y a même un parfait exemple à travers l'école multinationale des
10:57télécommunications aujourd'hui qui existe depuis maintenant plusieurs années et qui regroupe un
11:01certain nombre de pays africains. De la même manière que nous avons réussi à mettre en place
11:06cette école là, il faudra dans les autres secteurs qu'on puisse élargir. Parce qu'encore une fois,
11:11il n'y a pas de frontières, moi je ne vois pas de frontières sur le plan numérique entre ces
11:16différents pays là. Et dès lors que nous avons les mêmes problématiques, je pense qu'il faut
11:20qu'une vision holistique, qu'on puisse matérialiser la vision que nous avons tous, parce qu'à la
11:26vision nous l'avons tous. Des compétences, des talents, nous les avons tous également. Maintenant
11:32il faut ce dernier aspect qui consiste à faire concourir toutes ces belles idées et de pouvoir
11:38mutualiser ces ressources qui va nous permettre en tout cas de développer notre continent de
11:42manière générale. Je disais à mes collègues tout à l'heure que sans vouloir leur mettre la
11:46pression, c'est un impératif. Nous n'avons plus le choix aujourd'hui de faire des stratégies de
11:52manière disparate. Nous avons la possibilité aujourd'hui, comme Ibrahim l'a dit tout à l'heure,
11:56aujourd'hui nous sommes sur la même ligne de départ, en tout cas quand il s'agit de cette
12:01quatrième révolution. Maintenant est-ce que chacun va être de son côté et essayer d'adresser les
12:08problématiques, sachant que si on va à une échelle beaucoup plus large, ce sera beaucoup plus simple
12:13et beaucoup plus facile. Maintenant il y a un autre défi aussi, je pense qu'il a été présenté dans
12:18la stratégie ce matin, qui consiste même à décloisonner aujourd'hui instituts, c'est-à-dire
12:24dans nos pays d'abord. Ça je pense que ça fait aussi des premiers défis et ça me permet même de
12:32lancer un appel fort. Je pense que dans ce public il y a des directeurs généraux,
12:39des hommes de l'administration, du secteur privé et de manière générale. Il faut qu'on puisse
12:45d'abord décloisonner de l'intérieur, c'est hyper important. Je le dis souvent, on a tendance
12:51parfois à prendre ces problématiques-là sans qu'il y ait une vision, chaîne de valeur. Aujourd'hui
12:57nous parlons beaucoup de l'IA etc, alors qu'au Sénégal aujourd'hui il est quasi
13:02impossible de faire de l'IA parce que les données ne sont pas disponibles. Si les données
13:08ne sont pas disponibles à l'intérieur, même du Sénégal, la Côte d'Ivoire ou de la Guinée, comment on peut
13:13espérer développer nos mêmes modèles open source aujourd'hui en Afrique, sachant que c'est des
13:18milliards de données qui vont devenir adressées pour régler les problématiques, pas seulement du
13:23Sénégal mais de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, de la Guinée et de la Guinée-Bisséau etc. Donc je pense
13:29qu'il faudra qu'on puisse bâtir en tout cas cet écosystème africain. Nous nous avons déjà commencé,
13:36c'est pour ça que j'ai insisté aujourd'hui, en tout cas de manière symbolique, qu'il y ait des ministres pour
13:41porter cette voie et ça c'est juste un début. Il y a d'autres collaborations, nous nous sommes même
13:46promis de nous voir en tout cas tous les mois, de manière virtuelle, à adresser les problématiques,
13:52mutualiser les ressources, ce qui va nous permettre demain de pouvoir en tout cas de manière très
13:57large, de répondre beaucoup plus efficacement parce que j'en suis sûr, nous avons les moyens, encore
14:02une fois, maintenant il devient un impératif à tout un chacun ici de prendre l'engagement et qu'on
14:07puisse régler et répondre de manière définitive aux problématiques et aux aspirations de nos
14:12populations. C'est ce que je voulais raconter à monsieur le modérateur. Merci beaucoup.
14:17Merci beaucoup monsieur le ministre, vous avez parlé d'impératifs, nous on est là, on sera les...
14:27on regarde tous les ministres de tous les pays présents aujourd'hui, vous avez l'impératif de
14:34collaborer pour que nous autres entrepreneurs, chercheurs, etc., qu'on puisse nous épanouir dans
14:41un environnement technologique qui puisse nous aider à améliorer les conditions de vie de nos
14:47populations. Je pense que tous les écosystèmes des différents pays sont prêts à contribuer, à aider,
14:53à travailler avec vous sur toutes ces questions là. Beaucoup de points très importants ont été
14:59relevés durant ce panel, je pense que ce qui ressort, et vous l'avez dit monsieur le ministre
15:05Alunessal, c'est les similitudes qui existent à travers les différentes interventions, qui
15:13reflètent en fin de compte les similitudes qui existent entre les problèmes que vivent les
15:19différentes populations, parce qu'à la fin de la journée c'est les mêmes populations dans tous
15:23ces pays. Madame Prissemou a insisté sur l'importance d'avoir un cadre de régulation commun,
15:32qui nous permette d'adresser ces problèmes de façon cohérente dans la sous-région, mais aussi au
15:38niveau africain. Vous savez, l'Europe est en avance sur beaucoup de choses, vous avez rappelé qu'ils
15:45ont, qu'au sommet de Paris, un investissement de 109 milliards a été annoncé, mais nous on a
15:52l'avantage d'être sur la ligne de départ, et de ne pas commettre les mêmes erreurs qu'ont commis
15:57les Européens. En termes de cadre de régulation par exemple, l'Union Européenne a mis en place le GDPR,
16:02que vous connaissez tous, mais l'ancien président de la Banque Centrale Européenne, qui était
16:07aussi le premier ministre de l'Italie, Mario Draghi, disait que le GDPR est contre-productif pour
16:13les startups en Europe, parce que si elles veulent se conformer au GDPR, elles sacrifient
16:18environ 12% de leurs bénéfices. Ce sont des situations, en tout cas des use cases, sur lesquels
16:27on peut apprendre, et aller beaucoup plus vite que nous l'ont fait les Européens. On l'a déjà fait
16:32ici, pour tout ce qui concerne le mobile money. M. Ali Nssal et M. le ministre du numérique de la
16:42Côte d'Ivoire ont aussi insisté sur l'importance de l'investissement dans la connectivité.
16:48On a entendu à plusieurs reprises qu'une augmentation de 10% de la pénétration de l'internet
16:58mobile résulte sur 1 point de PIB, d'augmentation de PIB. C'est extrêmement important.
17:09Je pense qu'on ne peut pas faire l'économie d'un tel investissement. M. Diaby, ministre de la Gambie,
17:19a parlé de la nécessité d'interconnecter nos états, en particulier de faire en sorte que ces
17:30infrastructures physiques soient directement connectées, et que le partage de ressources soit
17:36une réalité. M. Barbero a insisté sur l'importance de travailler sur la formation et sur les
17:47incitations ciblées, pour que la résultante de tous ces investissements ne soit pas limitée
17:57aux populations urbaines, ce qui est généralement le cas en termes de technologie. Il y a donc
18:03beaucoup à apprendre de la discussion qu'on a eue aujourd'hui dans ce panel. Nous sommes tous
18:08pleins d'espoir par rapport au New Deal technologique et par rapport au partenariat naissant.
18:21Nous vous remercions encore de vos contributions respectives. Félicitations encore,
18:26M. le ministre. Votre panel est le dernier avant le déjeuner, donc à un moment donné,
18:33vous vous tenez entre la salle et le déjeuner. Je pense qu'on va donc en rester là. Je vous remercie.
18:43Merci beaucoup. Je voudrais, s'il vous plaît, juste quelques minutes demander à M. le ministre
18:59et à ses homologues de se lever. Nous allons vous inviter à prendre une photo de famille. Les
19:10photographes s'organisent pour cela. Et juste après, j'inviterai les membres du Conseil
19:18national du numérique qui sont dans la salle à les rejoindre.

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