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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNU jusqu'à 10h30.
00:07Depuis trois ans, l'Europe et notamment Emmanuel Macron ont expliqué que l'Ukraine devait gagner la guerre,
00:14que la Russie serait à genoux, qu'elle devait rendre les territoires, que Poutine devrait partir, qu'il en allait de la sécurité sur le vieux continent.
00:23Cette position maximaliste reposait uniquement sur l'engagement de l'Amérique, de Joe Biden dans le conflit.
00:32A partir du moment où Trump est élu, l'Europe est nue et elle comprend qu'elle n'a pas les moyens de cette ambition.
00:39Je ne suis pas un grand spécialiste de poker mais quand on bluffe, il existe un moment où être démasqué est possible.
00:46Au fond, l'Europe a bluffé. Elle est montée au créneau avec une paire de 7 et sa puissance ne reposait que sur celle des Etats-Unis.
00:56Trump a rebattu les cartes. Hier à Washington, Emmanuel Macron s'est aligné sur la position américaine.
01:03Il n'a guère le choix et comme Trump est habile, il donne au président français le leadership européen.
01:11Il lui a offert hier un formidable cadeau. Il le ménage. C'est une forme de deal.
01:16Emmanuel Macron cède mais Trump lui permet de sauver les apparences.
01:22C'est à la fois humiliant. L'Europe fait le contraire de ce qu'elle a dit depuis 3 ans. C'est humiliant mais diplomatiquement acceptable.
01:32En politique internationale et dans d'autres domaines sans doute, il n'existe qu'une vérité, le rapport de force.
01:39Michel Audiard traduisait cela par une formule qui est passée à la postérité.
01:44Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent.
01:51Il est 9h01. Michael Dorian.
01:549h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:58Bonjour Pascal, bonjour à tous. Une trêve en Ukraine est possible dans les semaines à venir.
02:11Les mots d'Emmanuel Macron cette nuit sur la chaîne américaine Fox News.
02:14Le président français a rencontré Donald Trump hier à Washington.
02:17Les deux hommes ont assuré vouloir travailler ensemble pour mettre fin à la guerre en Ukraine et ce malgré leurs divergences.
02:24Youssef A, alias Zazou Youssef, condamné à 18 mois de prison ferme par le tribunal de Brest.
02:30L'influenceur algérien a été jugé pour provocation directe à un acte de terrorisme pour des propos tenus sur le réseau social TikTok.
02:38La peine a été assortie d'une interdiction du territoire français pendant 10 ans et d'un maintien en détention.
02:45Et puis aussi vite arrivé, aussi vite refoulé, la députée européenne de la France insoumise Rima Hassan s'est vue refuser hier son entrée en Israël.
02:54C'est le ministère de l'Intérieur israélien qui l'a annoncé hier dans un communiqué qui précise que l'État d'Israël n'est pas tenu de permettre l'entrée de représentants officiels étrangers
03:03s'ils œuvrent à son boycott et portent atteinte à sa légitimité.
03:08Merci Mickaël, nous accueillons pour la première fois sur ce plateau et je vous demande de l'accueillir avec plaisir.
03:15Juliette Sada du service Police Justice qui nous a rejoint et vous pourrez parler tout à l'heure de cette actualité judiciaire qui est si présente ces derniers temps.
03:24Charlotte Dornelas, Joseph Macescaron, Vincent Herouet, Richard Millet, toujours un plaisir que vous soyez de retour dans l'espace médiatique.
03:32Thomas Bonnet et Joseph que j'ai évidemment salué.
03:36D'abord Vincent Herouet, c'est vrai que les trois ans qu'on vient de vivre et la journée d'hier, moi je trouve ça extraordinaire.
03:44Je ne peux pas vous dire autre chose. Il y a quand même 800 000 personnes qui sont au tapis.
03:48Un million de morts.
03:51On n'en suffit que pour rire. C'est un secret d'État qui est très contestable mais c'est le chiffre que reprennent les autorités françaises désormais depuis que le Wall Street Journal l'a publié.
04:01On a écouté Pierre Lelouch qui a été vraiment remarquable tout à l'heure et on a le sentiment que tout ça aurait pu être évité, que l'Europe en gros a fait n'importe quoi.
04:10Et qu'aujourd'hui le shérif a sifflé la fin. Non pas de la récréation parce que je le répète il y a un million de morts.
04:17Les dirigeants européens ont été globalement du début jusqu'à la fin pas très bons.
04:26D'abord est-ce que vous partagez cette analyse de dire qu'ils ont bluffé uniquement l'Amérique à partir du moment où l'Amérique s'en va c'est fini ?
04:37Je veux dire qu'on n'avait pas les moyens de notre ambition.
04:40Depuis le départ on est sur la com, on est sur l'émotion et on est avec Bono qui va chanter mais tout ça est grotesque en fait.
04:47Tout ça est absolument grotesque.
04:50Vous avez suivi le spectacle lié à Washington à la Maison Blanche, ça continue à être de la com.
04:55Le Président a expliqué qu'avec les Américains on était toujours du même côté a-t-il dit, c'est un des moments forts de son intervention.
05:01Le jour même à l'ONU il y a eu une résolution sur l'Ukraine à propos des trois ans de guerre, à propos de la paix en Ukraine.
05:09Et les Européens ont voté pour cette résolution, les Chinois se sont abstenus, la Russie a voté contre.
05:18Et avec la Russie il y avait qui ? Il y avait la Corée du Nord, il y avait l'Iran, il y avait le Venezuela, il y avait le Nicaragua, il y avait le Soudan, tous les pays infréquentables.
05:26Et il y avait les Etats-Unis.
05:28C'est-à-dire que les Américains ont voté de l'autre côté, on n'était pas du même côté hier à l'ONU.
05:34Ça c'est des faits.
05:35Mais vous avez eu pendant ce temps-là à la Maison Blanche dans le bureau Oval un numéro de embrassons-nous Chollville, de retrouvailles entre vétérans, une petite fête diplo.
05:46Et c'est toujours comme ça, là au monde de Notre-Dame.
05:50Tout le monde a applaudi le coup fourré, l'habileté diplomatique du Président Macron qui avait réussi à réunir à l'Élysée dans un petit salon Zelensky.
06:01Ils s'entendaient.
06:02On a dit que c'était magnifique, formidable, extraordinaire.
06:06Vraiment, vraiment, c'est bien joué.
06:08Ça n'a pas empêché, trois semaines après, que le Président Trump discute avec le Président Poutine au téléphone et solde tout.
06:18Et lui accorde tout.
06:20Je suis d'accord avec vous.
06:21Et ce côté habile, évidemment qu'il est habile, qu'il est intelligent, on dit toujours la même chose, mais ce n'est pas le problème d'Emmanuel Macron.
06:29Donc on est avec des dirigeants qui ne font que de la com'.
06:32C'est Bruno Le Maire qui dit des choses aussi bêtes que je vais mettre la Russie à genoux.
06:37Aussi bêtes que ça.
06:39Et uniquement la moraline est là.
06:43La communication est là.
06:45Et on est dirigé par ces gens-là.
06:47Pardonnez-moi, mais ça pose un souci.
06:49C'est vraiment le résultat qui compte.
06:51Ça pose un souci.
06:52Alors, écoutons le Président de la République qui s'est exprimé hier sur Fox News, Thomas Bonnet.
06:57Fox News.
06:58Ce n'est pas CNews.
06:59Fox News.
07:00Mais bon.
07:02Ce n'est toujours pas CNews.
07:04Ce n'est toujours pas CNews.
07:05Peut-être qu'un jour.
07:06Mais c'est Fox News, le Président.
07:08C'était cette nuit.
07:09Et qu'a-t-il dit Fox News dans un anglais merveilleux ?
07:11Président formidable qui parle très très bien l'anglais.
07:14C'est merveilleux.
07:15C'est bien.
07:16Non, mais il le parlait bien hier.
07:18Il parlait comme ça en anglais.
07:19Voilà.
07:21Là, il était vraiment à l'aise hier.
07:24L'euphorie du moment.
07:26Ces retrouvailles.
07:27Cette amitié.
07:28Je vous ferai écouter tout à l'heure ce qu'a dit...
07:31Finalement, le meilleur son d'Emmanuel Macron, c'est Trump qui l'a dit sur le dîner de la Tour Eiffel.
07:34Il a tout compris.
07:35C'est le son qui résume 8 ans d'Emmanuel Macron.
07:38Je vous le ferai écouter tout à l'heure.
07:39Mais tout d'abord, Emmanuel Macron, nous voulons la paix sur Fox News.
07:46Nous voulons la paix.
07:47Et je pense que l'initiative du Président Trump est très positive.
07:51Il faut faire attention car nous avons besoin de quelque chose de substantiel pour l'Ukraine.
07:55Mais aussi pour la sécurité de l'Europe et de la France.
07:58Deuxièmement, travaillons ensemble sur l'avenir pour préserver les garanties de sécurité.
08:02Nous devons être sûrs que cette paix sera respectée par la Russie.
08:05Il faut d'abord une trêve et je pense que cela pourrait se faire dans les semaines à venir.
08:09Ça, c'est la première chose qu'il a dit.
08:11On peut évidemment souscrire à ce qu'il dit.
08:13Et puis, il a parlé de la guerre commerciale également.
08:15Emmanuel Macron sur Fox News.
08:18J'ai compris que votre priorité était d'imposer des droits de douane à la Chine.
08:22Car le Président Trump a déclaré, ils sont injustes envers nous.
08:27Vous ne pouvez pas mener une guerre commerciale contre la Chine et l'Europe en même temps.
08:30J'espère que je l'ai convaincu.
08:32Alors, je vais vous faire écouter ce que je vous disais tout à l'heure.
08:36Parce qu'évidemment que c'est un artiste Emmanuel Macron.
08:40C'est là qu'il a des qualités peu communes.
08:44Disons-le.
08:45De séduction, d'intelligence, de se retourner sur ses pieds comme les chats.
08:51Et Trump raconte qu'il a dîné un soir à la Tour Eiffel avec lui.
08:56Et l'autre l'a embrouillé en sortant, en parlant aux journalistes.
08:59Et c'est tout Macron.
09:01Parce qu'il te dit ça, mais avec le sourire, avec la séduction.
09:04Et avec un aplomb formidable, avec une intelligence aussi peu commune.
09:08Mais on est au cœur d'une personnalité très très particulière, disons-le.
09:13Mais qui à l'arrivée, n'aura peut-être pas eu les résultats qu'on escomptait.
09:17Écoutez le Président Trump sur Emmanuel Macron, c'est intéressant.
09:25Je veux juste vous raconter une petite histoire.
09:27Nous étions à la Tour Eiffel pour un dîner avec votre merveilleuse femme et la mienne.
09:32Nous sommes sortis et le Président Macron a commencé à parler en français.
09:35Et on n'avait pas d'interprète.
09:37Il a parlé, parlé, parlé.
09:39Alors j'ai répondu oui, oui, oui.
09:41Et il m'a bien eu parce que le lendemain, j'ai lu les journaux.
09:43Et je me suis dit, c'est pas du tout ce qu'on s'était dit.
09:49C'est un petit malin, je vous le dis.
09:51Je peux pas.
09:56Il a tout dit, c'est un petit malin.
09:58C'est ça Emmanuel Macron, c'est pas que ça bien sûr, mais c'est un petit malin.
10:02Et ça le fait marrer, évidemment.
10:04Et il dit une chose qui est très juste.
10:06Trump, il a compris, il a parlé, parlé, parlé.
10:09C'est vraiment ce qu'on dit là.
10:11Bien résumé.
10:12Mais bien sûr, et ça, alors vous Richard Millet qui est un romancier aussi.
10:15Qui essayait d'être dans la tête des uns et des autres.
10:19Je trouve que cette séquence en dit beaucoup.
10:21Forcément sur Emmanuel Macron et également sur Trump.
10:24Oui, c'est fascinant.
10:26C'est fascinant parce qu'en fait, on a d'un côté,
10:28quelqu'un qui voudrait être l'héritier d'une grande politique française
10:32et qui ne l'est pas du tout.
10:34Et de l'autre, un funambule, un oligarque américain
10:38qui au fond a compris parfaitement,
10:40au-delà de tout humanisme, ce que sont les êtres.
10:43Et qu'il les traite comme ils doivent être traités, c'est-à-dire presque rien.
10:46Je suis peut-être un peu excessif.
10:48Mais il me semble qu'il y a quelque chose comme ça.
10:51Maintenant, je trouve que Macron s'avance beaucoup dans tout ce qu'il dit.
10:57C'est du vent, me semble-t-il.
11:00Parce qu'au fond, cette histoire de négociation,
11:03c'est uniquement une négociation commerciale
11:05qui a déjà été entamée il y a plusieurs mois, peut-être même plusieurs années.
11:09On est passé des territoires véritables au maintenant aux terres rares.
11:13Vous avez vu, on essayait d'échanger des terres rares, etc.
11:17Donc, je ne sais pas très bien où on va.
11:19Alors, les terres rares, je vous coupe parce que personne ne comprend.
11:21Hier soir, j'ai demandé déjà une explication à Vincent Herouet.
11:24J'imagine, les gens qui nous écoutent,
11:26Donald Trump veut récupérer des terres rares.
11:29Mais à jamais, il les prend, ces terres rares,
11:32elles sont pour lui, pour l'Amérique, quoi qu'il arrive ?
11:34Le premier accord qu'on a vu passer était à peu près de cet ordre-là.
11:37C'est-à-dire qu'il se payait, il se remboursait
11:40des milliards investis pendant trois ans
11:44en achetant, effectivement, les terres rares
11:47et en réclamant même...
11:49Mais où sont ces terres rares ?
11:51C'est des conditions imposées à l'Ukraine
11:54qui étaient pires que les conditions imposées à l'Allemagne
11:56après le traité de Versailles.
11:58C'est-à-dire que, non seulement l'Ukraine devait rembourser
12:01en laissant les États-Unis récupérer ces terres rares,
12:06ce qui posait toutes sortes de problèmes,
12:08parce que la plupart sont dans le Donbass,
12:10tenus par les Russes, donc ça devient extravagant.
12:12Mais en plus, l'Ukraine devait reverser 50%
12:16de tout ce qu'elle vendrait dans les années à venir.
12:19Et ça, c'est tombé à l'eau ?
12:20On va voir ce que ça va donner,
12:22parce que c'est une négociation qui est en cours.
12:23Il y a deux négociations en cours en ce moment.
12:25Une en Arabie Saoudite avec les Russes
12:27et une avec les Ukrainiens.
12:29Mais il n'y a pas de négociation avec la France.
12:31Il n'y a pas de négociation avec l'Europe.
12:32On n'est pas sur un strapontin.
12:34On a un spectacle d'embrassons-nous Cholville,
12:38de camaraderie, mais il n'y a pas de...
12:40En substance, il n'y a pas grand-chose.
12:42Il y a juste l'idée, pardonnez-moi,
12:44pour les Français, qu'il faut des garanties de sécurité
12:46que seront les Français, l'armée française et l'armée britannique
12:48qui les donneront, avec le soutien des Américains.
12:50Et tout ça est un château de cartes, en réalité.
12:55En réalité, il y a autre chose,
12:56c'est une déclaration de Poutine extrêmement intéressante
12:59qui a dit, nous accueillons d'ores et déjà
13:02les entreprises américaines dans les territoires
13:04que nous avons reconquérés.
13:05Dans le Donbass.
13:06Dans le Donbass.
13:09On va écouter ce qui s'est passé hier à la Maison Blanche
13:12et puis après dans la conférence de presse.
13:13Mais pour terminer sur ce rapport entre Trump et Mme Macron.
13:18Trump, disons-le, c'est sans doute un peu trivial,
13:21mais il y a un côté grand escroc, quand même, chez lui.
13:24J'espère ne choquer personne en disant ça.
13:27Mais c'est le grand escroc qui parle au petit malin.
13:29Tu vois, le grand escroc qui a reconnu le petit malin,
13:33qui lui dit, attends, il ne faut pas me la faire à moi
13:36parce que je suis plus fort dans ce domaine-là.
13:38Donc il y a ce rapport-là, je trouve, entre tous les deux.
13:42Il y a quand même l'impression que Donald Trump, d'une certaine manière,
13:44est un peu séduit aussi par Emmanuel Macron.
13:46Oui, il ne l'est pas.
13:47Il n'est pas très séduit.
13:48Mais c'est la force d'Emmanuel Macron.
13:52La dimension personnelle existe toujours.
13:55Je l'ai dit hier, tous ceux qui rencontrent Emmanuel Macron,
13:59moi, quand je le rencontre, je me dis, il ne va pas être content.
14:02On ne l'épargne pas, quand même.
14:04Il est absolument charmant, adorable.
14:06Il n'élève pas la voix, il est toujours sympathique.
14:08Il a beaucoup d'empathie, de ce point de vue-là.
14:12Ou de fausse empathie, vous appelez ça comme vous voulez.
14:15Ou il est habile, mais jamais vous ne le voyez s'énerver.
14:19Bon, Charlotte, vous vouliez dire quelque chose ?
14:22Vous disiez, il a beaucoup d'empathie.
14:24Ou de fausse empathie, ou pas du tout.
14:26Ou alors pas du tout, c'est l'un ou l'autre.
14:28Je crois que dans la relation entre les deux,
14:31il y a un mépris réciproque aussi.
14:33Est-ce que vous avez...
14:34Il y a un vrai mépris de l'un pour l'autre ?
14:36Mais sans doute ! Ou peut-être.
14:38Il y a eu une phrase de Donald Trump,
14:40une phrase fatale de Donald Trump.
14:43L'ancien secrétaire général de la Maison-Blanche,
14:46au temps de son premier mandat,
14:47où il avait dit, au bout de deux ans,
14:49à propos de notre président,
14:51il avait dit, tout ce que touche ce type,
14:54ce gars, devient de la merde.
15:00Tout ce que touche ce type devient de la merde.
15:02Le problème d'Adam Macron, c'est le problème de confiance.
15:06Tu ne peux pas avoir confiance.
15:08En tout cas, il me semble-t-il.
15:10Tu ne peux pas avoir confiance.
15:11Mais la scène globale qu'on a vue
15:13rappelle le mot fameux de Cocteau,
15:15quand les événements vous échappent,
15:17venions d'en être les organisateurs.
15:19C'est possible d'ailleurs qu'on arrive à croire ça,
15:21parce que moi, ce qui me frappe quand même,
15:23c'est le nombre d'éditorialistes qui disent,
15:27c'est une victoire parce que la diplomatie française
15:30a tellement travaillé avant,
15:32et ils vous ressortent ça comme élément de langage.
15:35Ce sont tellement des éléments de langage
15:36que vous voyez les copeaux volter,
15:37tellement c'est la langue de bois.
15:39C'est hallucinant.
15:40Et ça, c'est repris sans problème.
15:42Sans aucun problème.
15:43Voilà, c'est peut-être pour ça
15:45que ceux qui apportent un éclairage différent
15:48sont parfois assez écoutés.
15:50Mais qui contestera ce que nous disions là ?
15:53Que depuis trois ans, on va faire l'exact contraire
15:56de ce que nous disons depuis trois ans ?
15:57Qui peut contester ça ?
15:58Alors voyons ce qui s'est passé hier
16:00avec le sujet d'Augustin Dodadieu.
16:03Une poignée de main énergique,
16:05signature du président américain,
16:07et une visite express pour Emmanuel Macron,
16:09accueilli à Washington
16:10avec une mission géopolitique incertaine.
16:13Partager notre volonté d'avoir une paix durable.
16:16Je crois que personne dans cette salle
16:17n'a envie de vivre dans un monde
16:19où la loi du plus fort peut s'imposer
16:21et où les frontières internationalement reconnues
16:23peuvent être du jour au lendemain violées.
16:25Cette situation est terrible
16:28et elle pourrait dégénérer en Troisième Guerre mondiale.
16:31La paix est impérative,
16:33mais sous condition pour le président français.
16:35Cette paix ne peut pas signifier la capitulation de l'Ukraine.
16:38Cette paix ne peut pas être un cessez-le-feu sans garantie.
16:41Cette paix doit prévoir
16:43les conditions d'une souveraineté ukrainienne.
16:45Kiev devant être à même de négocier
16:47pour ses propres intérêts.
16:49Les deux dirigeants ont par ailleurs abordé
16:51dans le bureau Oval
16:52l'envoi éventuel de troupes européennes sur le front.
16:54Le républicain est néanmoins resté évasif
16:57sur les garanties de sécurité
16:59qu'apporterait Washington aux soldats.
17:01Les troupes européennes pourront entrer en Ukraine
17:04en tant que force d'interposition, force de maintien de la paix.
17:06Plus tard sur Fox News,
17:08Emmanuel Macron semblait confiant.
17:10Nous voulons la paix
17:12et je pense que l'initiative du président Trump
17:14est très positive.
17:15Nous devons être sûrs que cette paix sera respectée par la Russie.
17:18Il faut d'abord une trêve
17:20et je pense que cela pourrait se faire dans les semaines à venir.
17:22Qualifié précédemment de dictateur par Donald Trump,
17:25Volodymyr Zelensky devrait être reçu à la Maison Blanche
17:27cette semaine ou la semaine prochaine
17:29afin de ratifier un accord sur l'accès des Américains
17:32aux minerais ukrainiens.
17:35Là où il est habile, Trump,
17:37avec Emmanuel Macron,
17:38c'est qu'il lui donne donc les garanties de sécurité.
17:40C'est ce qu'il lui donne.
17:42C'est-à-dire que,
17:44imaginez,
17:46c'est le feu, après une négociation de paix
17:48et après cette négociation de paix,
17:50les garanties de sécurité dont on parle,
17:52c'est le déploiement d'une troupe
17:54en retrait du front, de la ligne de démarcation,
17:56pour éviter que ça reparte.
17:58Ce serait la derdéder,
18:00donc on va mettre comme en Corée.
18:01Il y a des Américains déployés,
18:03on va être pendant des décennies installés là-bas.
18:06Et les Français et les Britanniques veulent être la force,
18:09l'essentiel de la force européenne
18:11qui sera déployée sur place.
18:12Sauf que, pardon,
18:14il y a juste un problème.
18:15C'est que les Russes ont fait la guerre
18:18pour imposer la dénazification de l'Ukraine,
18:21c'est-à-dire qu'il faut les débarrasser de la troupe
18:24qui siège à Kiev,
18:26et la neutralisation de l'Ukraine.
18:29Donc je ne vois pas les Russes accepter
18:31le déploiement de deux forces otaniennes
18:33en Ukraine.
18:34Première chose.
18:35Et la deuxième chose,
18:36il leur faut à ces troupes européennes
18:38une garantie américaine,
18:39c'est-à-dire de la surveillance satellitaire, etc.
18:41Non mais c'est de la com', c'est ce que je veux dire.
18:43Quand Emmanuel Macron en parlait hier,
18:45on voyait Donald Trump qui regardait dans le vague
18:47l'opinion du bonheur,
18:48mais qui n'a pas donné aucune garantie.
18:50Il y a une séquence que je voulais vous montrer.
18:52Dans le sens de ce que dit Vincent,
18:54qui est un élément important,
18:56Trump a dit
18:57la Russie va retourner à ce qu'elle faisait.
18:59Mais comment la Russie va-t-elle retourner
19:01à ce qu'elle faisait ?
19:02Alors que l'économie de la Russie aujourd'hui,
19:04c'est une économie de guerre.
19:06Comment vous allez repasser
19:08de l'économie de guerre à une économie normale ?
19:10Ça c'est une question que personne ne pose.
19:12Oui parce que ce n'est pas l'heure.
19:13Mais c'est normal qu'on ne la pose pas.
19:15Elle n'a pas beaucoup d'intérêt à l'heure actuelle.
19:16Mais en revanche...
19:17Elle a tout intérêt.
19:19C'est exactement ce que dit Vincent.
19:21Qu'est-ce qu'on va faire là-bas
19:22à partir du moment où la Russie va rester...
19:24Je voulais vous montrer
19:26une intervention qui est beaucoup commentée.
19:28C'est celle d'un président français
19:30qui interrompt Donald Trump.
19:32Et tout le monde dit formidable.
19:33Là il a vraiment fait peser la voix française
19:35et la voix de l'Europe.
19:36Et il a résisté merveilleux Emmanuel Macron.
19:39Et sans doute d'ailleurs,
19:40vous allez me dire ce que vous en pensez.
19:41Donc voyez cette séquence.
19:43C'est dans le bureau Oval.
19:46L'Europe prête de l'argent à l'Ukraine
19:49qui le récupère.
19:51En fait, pour être franc,
19:53nous payons 60% de l'ensemble des fonds,
19:55comme les Etats-Unis,
19:56par le biais de prêts garantis.
19:58Et nous avons fourni de l'argent réel,
20:00pour être clair.
20:03Nous avons 230 milliards d'actifs gelés en Europe.
20:06Des actifs russes.
20:08Mais ce n'est pas en tant que garantie d'un prêt.
20:10Parce que ce n'est pas notre propriété.
20:12Donc ils sont gelés.
20:13Si à la fin de la journée,
20:14dans les négociations que nous aurons avec la Russie,
20:16ils sont prêts à nous les donner,
20:17super !
20:18Ils appartiendront à la fin de la journée à la Russie
20:20qui devra payer pour cela.
20:26Comment vous interprétez cette séquence
20:29qui a beaucoup fait parler ?
20:31Parce que c'est normal.
20:33Parce que les Américains se remboursent,
20:35se payent sur la bête.
20:36En plus, ils se payent.
20:38Il y a un mode de calcul qui est extravagant.
20:40Parce que c'est souvent du matériel américain
20:42qui a été acheté par les Américains
20:44et livré en Ukraine,
20:46que les Ukrainiens vont devoir rembourser.
20:49Ils gagnent sur deux tables à la fin.
20:51Alors que le président, l'argent européen,
20:54a été donné.
20:56Ce n'est pas du tout ça qui s'est dit dans cet échange.
20:59Macron tente de ramener Donald Trump
21:05sur des chiffres réels
21:07et sur la réalité de ce qui a été investi.
21:10C'est-à-dire que l'autre prétend
21:12faire braquer aux Ukrainiens
21:14500 milliards de dollars
21:16en remboursement des 350 qu'il a donnés.
21:18En fait, il n'en a pas donné les 350,
21:19il en a donné le tiers.
21:21Donc c'est vraiment un tarif d'usurier
21:23qui va infliger aux Ukrainiens.
21:25Et les côtés européens, en revanche,
21:27c'est de l'argent qui a été distribué
21:29en pure perte.
21:30Parce qu'on n'a pas acheté avec cet argent
21:32le canon César, des fleuves, etc.
21:34On les a livrés comme ça.
21:37Je vais montrer que moi,
21:39j'ai une aptitude financière.
21:41Je vais vous la montrer.
21:42Et c'est ce qui va faire la différence
21:43avec Donald Trump.
21:45Et alors, je vous propose d'écouter
21:47Monsieur Poutine.
21:48Vous allez voir.
21:49Ah, c'est le carillon.
21:50Je vous propose d'écouter Monsieur Poutine.
21:52Et finalement, ce sera Thomas Hill
21:53qu'on écoutera.
21:54Je ne sais pas s'il y a un rapport
21:55entre les deux.
21:57Mais c'était étonnant comme transition.
21:59Il n'y a pas de lien direct.
22:01Il n'y a pas de lien direct.
22:03Tout va bien ?
22:04Très bien, et vous ?
22:05Vous êtes passés me voir ?
22:06Je vous ai loupé ?
22:07Évidemment, vous arrivez au dernier moment.
22:08Toutes vos équipes sont là
22:09en train de travailler
22:10depuis 4h du matin.
22:11Et vous arrivez à 9h moins 2.
22:13Non, c'est que moi, je travaille la veille.
22:15C'est ça le principe, Pascal.
22:17Moi, je prépare mes émissions, Pascal.
22:19C'est comme il y a des villes
22:20comme ça où on arrive,
22:21on nous disait qu'il faisait beau hier.
22:23C'est pareil.
22:24Merci en tout cas.
22:25A tout à l'heure, Pascal.

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