«Les jeunes n’ont pas peur» regrette Sophie Audugé, en réaction au lycéen poignardé à Sorgues (Vaucluse), sur CNEWS, mardi 25 février.
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00:00C'est-à-dire la manière dont la politique éducative en France s'organise en fonction de l'actualité
00:06sans avoir un vrai projet, une vraie direction, est effrayante.
00:12C'est-à-dire que l'école, depuis tout temps, depuis Jean Zay, que tout le monde cite souvent à tort et à travers,
00:18on nous dit que l'école doit être un sanctuaire où les querelles des hommes n'entrent pas.
00:21Je veux dire, à partir du moment où on va fouiller les élèves pour voir s'il y a un couteau,
00:25c'est-à-dire qu'on fait rentrer la violence dans l'école et on acte le fait qu'on ne peut pas faire contre la violence.
00:29Et moi, je trouve ça excessivement grave. Et une fois encore, si vous voulez, les mesures qui devraient être prises,
00:35c'est-à-dire ce qu'explique Maurice Berger, qu'on reprend depuis très longtemps maintenant,
00:41c'est-à-dire que la violence est un continuum qui démarre dès la maternelle.
00:45Qu'est-ce qu'on fait par rapport à ça ? On a dit qu'il faut responsabiliser les familles très tôt.
00:51Qu'est-ce qu'on fait ? Je veux dire, aujourd'hui, on ne fait rien pour éviter que la violence s'installe chez des enfants
00:58alors qu'on les a déjà identifiés violents dès la maternelle, à la primaire, etc.
01:03Il est évident qu'on n'a pas un couteau dans son sac, sans raison, avec un profil de bons élèves, on va me la raconter,
01:10et qu'on ne va pas utiliser, comme l'a dit Maurice Berger, vous avez un couteau dans votre sac, vous devez être emprisonné dans la seconde.
01:16Parce que si vous avez un couteau dans votre sac, c'est qu'à un moment ou un autre, psychiquement, vous êtes prêts à vous en servir.
01:21Et donc, à ce titre-là, qu'est-ce que font les jeunes ? Et Maurice Berger vous l'a dit sur votre plateau.
01:26Je veux dire, ils n'ont pas peur parce qu'ils savent qu'ils peuvent le faire en toute impunité.
01:30Il n'y aura pas de conséquences immédiates et il n'y aura pas de conséquences après.