Alors qu'une vidéo montrant des enfants violentés par des moniteurs dans un centre sportif de Nice fait le tour des réseaux sociaux, la spécialiste des politiques éducatives Sophie Audugé réagit : «Il y a une violence des adultes sur des enfants dans le système scolaire. C'est un tabou, mais il existe», dans #MidiNews.
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00:00Un enfant maltraité a une espérance de vie réduite de 20 ans.
00:04La situation de l'enfance n'est absolument pas prise en considération
00:10et on voit bien que les enfants sont des personnes vulnérables, fragiles
00:16et comme le dit Maurice Berger quand il reçoit les futurs professeurs de médecine en pédopsychiatrie qu'il va former,
00:25ce sont des proies à la maltraitance et à la violence sexuelle.
00:31Les enfants sont des êtres vulnérables, ce ne sont pas des personnes à part entière,
00:35ils sont fragiles, vulnérables, ils ne parleront pas dans la plupart des cas
00:39et donc il est malheureusement heureux dans la circonstance que ces vidéos soient passées.
00:48On avait eu une situation assez similaire dans une classe, souvenez-vous,
00:51d'une enseignante qui donnait des coups, des fessées de manière,
00:56qui violentait vraiment une petite fille dans sa classe.
00:59Vous avez évoqué l'affaire d'Evael qui avait pris une part non négligeable
01:03dans le rapport Balanon sur le harcèlement scolaire
01:07où justement Edouard Balanon faisait état de cette violence des adultes sur les enfants
01:11dans le système scolaire qui n'est pas, c'est un tabou mais il existe.
01:15Des études l'ont prouvé, des études qui n'ont pas été reconduites
01:19parce que dans ces cas-là on préfère ne pas casser le thermomètre
01:22ou ne pas regarder la réalité en face.
01:24Mais en tous les cas ce qui est sûr c'est que pour l'académie de médecine,
01:27c'est un enjeu de société majeur et quand on en parle avec des spécialistes
01:32comme moi j'en ai souvent parlé avec Maurice Berger,
01:35en fait la plupart de ces spécialistes de la pédopsychiatrie
01:38attendent qu'il y ait finalement une révélation de la gravité de la situation
01:43comme on a pu l'avoir pour les violences faites aux femmes.
01:46C'est-à-dire qu'on reconnaît une évolution positive
01:49de la prise en considération des violences dont sont victimes les femmes.
01:52Cette prise en compte n'est pas encore arrivée pour la personne de l'enfant
01:57et c'est effectivement grave.