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00:00Ce week-end avec un homme, un OQTF, qui avait un couteau et qui a tué
00:06une personne qui s'interposait pour défendre un policier municipal,
00:11Redjabella.
00:12Oui tout à fait c'est ça et en fait
00:15maintenant on est devenu la cible privilégiée
00:18bon ça ça a toujours été des terroristes malheureusement, on est la cible privilégiée des délinquants aussi puis maintenant des voilà on est
00:25C'est malheureux mais on a l'impression que c'est dans l'air du temps et c'est plus qu'inquiétant je pense qu'il faut je pense que
00:31je sais pas qui mais en tout cas il faut que des personnes prennent leur
00:34responsabilité, nous on arrive à interpeller, neutraliser, à mettre à disposition de la justice mais je comprends pas ce que font ces individus dehors et puis franchement
00:42ça développe de plus en plus en nous vraiment vraiment un vrai sentiment de colère.
00:46Reda Belladj est avec nous, il est le porte-parole du syndicat de police unité
00:50SGP Île-de-France, il est 11h08, vous écoutez Europe 1
00:54la procédure dans ces cas là et c'est ça que je trouve absolument terrible pour votre collègue qui a été
01:01qui a été obligé si j'ose m'exprimer ainsi de tuer cet homme parce qu'il le menaçait
01:06votre collègue à l'heure à laquelle je parle il est en garde à vue ?
01:12Pour l'instant
01:13il semblerait qu'il ne soit pas placé en garde à vue néanmoins il a la disposition de l'IGPN pour être auditionné c'est à dire que
01:19à chaud de manière systématique on est auditionné puisqu'il y a deux enquêtes qui sont ouvertes
01:25notamment une enquête qui nous concerne par rapport à l'usage de notre arme de service et
01:30voilà donc en fait vous n'avez pas le temps de redescendre si je puis utiliser le terme c'est à dire que vous avez
01:36Pascal Proulx, vous savez c'est très difficile déjà aujourd'hui de sortir son arme depuis l'affaire Nahel
01:41on a peur nous les policiers de sortir notre arme parce qu'on a vu notre
01:44collègue alors qu'il essayait de faire son travail comme il pouvait aller en prison en détention provisoire
01:49pendant plusieurs mois donc aujourd'hui on se pose beaucoup de questions et franchement je tiens mon chapeau au collègue de Seine-Saint-Denis
01:55parce qu'il travaille sur le département le plus pauvre et le plus criminogène de France et je pense que comme vous l'avez dit tout à
02:01l'heure
02:02qui plus est sur ce département quand vous levez le matin vous savez pas si le soir vous allez rentrer chez vous et ça
02:07c'est très difficile. Mais je pensais qu'il y avait une procédure automatique qui faisait que lorsqu'il y avait quelqu'un de tué
02:15celui qui était
02:16le policier qui était responsable du tir était immédiatement mise en garde à vue je pensais que c'était cela
02:22manifestement vous me dites que c'est pas tout à fait ça qu'il peut avoir des auditions
02:27qui seront dans le temps qui seront peut-être demain mais il n'y a pas le système de la garde à vue qui est quand même très
02:32contraignant disons-le
02:35Oui c'est très contraignant le système de garde à vue vous savez pour
02:39alors les délinquants eux ils ont l'habitude mais nous quand
02:42On a fait ce métier là pour protéger les autres et quand on estime que notre travail a été fait et qu'on est dans le
02:48cadre de la légitime défense bien sûr
02:50et ben on vit très mal en fait on vit très mal de
02:53devoir enlever ses lacets on vit très mal de d'être enfermé dans un endroit et être mis à disposition
03:00d'un enquêteur mais ça fait partie et c'est difficile mais ça fait partie de notre travail et c'est le risque
03:06malheureusement c'est le risque du métier moi ce qui m'embête c'est que
03:09ça arrive de plus en plus souvent parce que de plus en plus souvent on est on est face à des individus qui veulent
03:14tuer du flic et c'est ça qui m'embête
03:17donc j'espère qu'à un moment il va y avoir une vraie réponse pénale pour ces gens là
03:20et qu'on arrive à protéger comme les policiers le font que la justice arrive à protéger
03:25la société de ces individus et surtout aussi protéger mes collègues