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Venue se recueillir sur la tombe de sa fille, une femme de 56 ans est morte au cimetière Saint-Pierre en chutant de 3 mètres, dans un caveau béant dont la dangerosité avait pourtant été signalée.
Carré 50, rang 2. C'est là, au cimetière Saint-Pierre, dans le 5e arrondissement de Marseille, qu'une mère endeuillée a trouvé la mort jeudi dernier, alors qu'elle était venue se recueillir sur la tombe de sa fille, décédée en 2019 à l'âge de 13 ans.

Il est 15h30 le 27 février dernier. Comme elles le font très régulièrement, une quinquagénaire et sa mère sont venues se recueillir devant la pierre tombale sous laquelle repose Cécile (1), leur fille et petite-fille décédée voilà 5 ans.

Dans cette allée étroite, large d'environ 1m50 et bordée de part et d'autre de sépultures, la tombe de l'adolescente est connue de toutes les familles qui fréquentent ce carré du cimetière Saint-Pierre. Un amoncellement de pots de fleurs, cactus et plantes grasses, plaques aux épitaphes éplorées, colliers en perles de rocaille, bracelets de cauris et colifichets recouvre la dalle tumulaire en granit d'un mausolée à la mémoire de la jeune fille.

Découverte en arrêt cardio-respiratoire à 3 mètres de profondeur
La quinquagénaire s'est-elle reculée de quelques pas pour considérer la disposition des ex-voto avant de perdre l'équilibre et de tomber dans le vide ? L'enquête de police qui a été ouverte devra le déterminer. Toujours est-il que cette femme de 56 ans a chuté dans un caveau béant situé en face de la tombe de Cécile, avant de s'écraser à 3 mètres de profondeur.

C'est la mère de la victime, une dame âgée et paniquée, qui aurait donné l'alerte en se précipitant vers la famille et les proches d'un défunt dont on célébrait les obsèques dans le carré musulman. Appelés à la rescousse dans la foulée, les marins-pompiers de Marseille ont découvert la quinquagénaire en arrêt cardio-respiratoire. En dépit de leurs efforts, ils ne sont pas parvenus à la réanimer. Transporté à la Timone, le corps doit faire l'objet d'un examen médico-légal.

"Ça devait arriver un jour..."
Une mort accidentelle qui soulève de nombreuses questions, mais suscite aussi la colère. "Le cimetière est dans un état tellement pitoyable, c'était obligé qu'un accident arrive un jour...", tempête un habitué des lieux. Mais la fatalité saurait-elle être la seule explication au drame qui a coûté la vie à une femme? "La porte de ce caveau a disparu depuis le mois de décembre et sa dangerosité a été signalée à la direction du cimetière à plusieurs reprises" affirme un entrepreneur de pompes funèbres qui officie depuis de nombreuses années dans la troisième nécropole de France.

Stupéfaction, à moins de 3 mètres du caveau dans lequel la quinquagénaire a mortellement chuté jeudi et qui est désormais signalé de rubalises rouges et blanches, un autre caveau béant présente la même dangerosité, sans que rien n'empêche d'y tomber.

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