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La Deuxième Scène est un projet multiforme (conférences, lectures, études universitaires, spectacles,…), conçu pour lutter contre les inégalités de droits et de pratiques entre les hommes et les femmes dans le domaine des arts de la scène.
La deuxième scène se dessine est une exposition constituée d’ oeuvres des étudiant·es de l’atelier de Communication visuelle et graphique de l’ENSAV La Cambre, est centrée autour des études acte 3 et 4 est de retour pour plusieurs dates.

Catégorie

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Éducation
Transcription
00:00Bonjour, je m'appelle Elsa Poiseau, je suis autrice, metteuse en scène et comédienne et je dirige Écarlate la compagnie.
00:07La deuxième scène, c'est un programme qu'on a développé au sein de la compagnie à partir de 2018 qui correspond
00:14à un ensemble de mouvements des femmes artistes dans le secteur culturel de la FOEB pour
00:21permettre d'avérer en fait les inégalités de genre dans le secteur culturel. C'est un programme qui s'est développé en
00:28cinq actes. Le premier étant une série de conférences sur la place des femmes dans l'histoire du spectacle. Le deuxième, c'était une
00:38invitation pour les écoles à découvrir le matrimoine. Le troisième, c'est la première étude
00:44qualitative sur la place des femmes dans le secteur culturel. L'acte 4, c'est une étude qualitative
00:50sur les questions intersectionnelles. L'acte 5,
00:53c'est une proposition faite à cinq jeunes metteuses en scène de s'emparer de figures féminines
00:57qui ont changé la donne dans la société belge. Donc, quand on a sorti les deux études, pour les faire connaître, on a organisé
01:03des journées avec les professionnels et avec le public, mais ces journées étaient des moments ponctuels dans l'année et on a
01:11senti à un moment donné la nécessité de pouvoir
01:15partager les résultats de l'étude de façon plus facile et
01:21de donner un accès plus large au public, parce que jusque là,
01:26c'était beaucoup, évidemment, le secteur qui s'était
01:29intéressé à ça. Il nous semblait vraiment important de pouvoir communiquer
01:32avec les usagers de la culture pour qu'ils puissent aussi avoir accès à ces données-là.
01:37On a cherché la forme la plus ludique pour le faire. Au départ, on avait créé une petite forme théâtrale,
01:42mais l'idée de faire une collaboration avec
01:46la Cambre est arrivée assez vite, parce qu'on connaît le pouvoir de l'image.
01:52C'est assez difficile, peut-être, de partager des informations qui sont sous forme de rapports universitaires.
01:58Et là,
01:59en collaborant avec ces élèves de la Cambre, on a pu voir à quel point
02:05l'équivalent d'un dessin de presse est terriblement efficace et permet de véhiculer
02:10une idée complexe en un trait. Et ils ont fait ça très très bien. Il y a une œuvre
02:15qui m'a beaucoup parlé, qui est une œuvre de Louise
02:19Ranger, je ne sais plus comment on le dit, qui représente une chevaleresse qui est en train de
02:25combattre en armure et qui coupe la tête à un dragon à plusieurs têtes. Et sous chacune des têtes,
02:32il y a un petit intitulé qui représente tous les mots que les femmes peuvent rencontrer dans leur carrière,
02:37quand elles essaient de faire carrière dans nos secteurs.
02:42Et donc, ça parle du classisme, du sexisme, du racisme qui sont présents et qui entrave
02:48les carrières des femmes. Elle a un petit côté humoristique parce qu'il y a des petits détails, on voit la sueur sur le
02:53front de la chevaleresse.
02:55Et c'est une image qui appartient à une iconographie qu'on connaît, donc on identifie tout de suite la notion de combat,
03:03de difficulté et de monstruosité et d'ampleur de la chose, en fait.
03:08L'expo a été conçue pour être vue par des spectateurs et des spectatrices de théâtre et donc on pourra retrouver
03:16l'exposition, notamment à Bruxelles, pendant les représentations de Buddy Buddy, qui est la dernière production de la compagnie.

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