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00:00La question s'adresse à M. Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
00:04Monsieur le ministre,
00:05il y a une semaine environ, un homme mourait poignardé à Mulhouse.
00:09Un autre homme était interpellé,
00:11étranger, en situation irrégulière,
00:13sous au QTF, une obligation de quitter le territoire français,
00:17dont vous nous avez dit vous-même
00:19qu'elle avait été mise à exécution
00:23par tentative à plusieurs reprises,
00:25sans que l'Algérie, son pays d'origine,
00:27ne reprenne cet individu.
00:30C'est un fait divers, peut-être,
00:32mais c'est un fait divers qui se reproduit si souvent
00:34que ça devient un phénomène qui attend à la sécurité des Français,
00:38et notamment, je dois le dire, dans les relations avec l'Algérie.
00:41Alors, monsieur le président, monsieur le ministre,
00:44qu'entendez-vous faire pour assurer la sécurité des Français
00:47dans ces conditions ?
00:49Pour vous répondre, la parole est au ministre de l'Etat,
00:52ministre de l'Intérieur, M. Bruno Retailleau.
00:54Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs,
00:56madame la présidente Muriel Jourdat,
00:59une évidence, une certitude est la réponse que je vous fais.
01:04L'évidence, c'est que, bien évidemment, à Mulhouse,
01:07si l'Algérie avait respecté le droit,
01:10nos accords, ses obligations,
01:12il n'y aurait pas eu d'attentats islamistes à Mulhouse
01:16ni de victimes.
01:17La certitude, c'est qu'on peut avoir des approches différentes,
01:21on peut avoir des nuances sur la relation spéciale
01:24qu'il y a entre nos 2 pays.
01:27Je pense que s'il y a bien un point, un élément
01:31sur lequel nous pouvons nous retrouver
01:33et sur lequel nous devons être intransigeants,
01:35c'est la sécurité de nos compatriotes.
01:38Je suis ministre de l'Intérieur,
01:40et donc la sécurité, c'est ma priorité.
01:44Un élément que je vous donne dans l'écras, vous savez,
01:48où on retient les étrangers qu'on cherche à éloigner
01:51et qui ont les profils les plus dangereux.
01:5343% de ceux qui sont retenus dans l'écras
01:59sont de nationalité algérienne.
02:01Ils seront libérés au bout de 90 jours.
02:03Qu'est-ce que l'on fait si l'on n'a pas de laissé passer
02:06consulaire de l'Algérie ?
02:07C'est la raison pour laquelle, une des raisons pour laquelle,
02:09le Premier ministre, il y a quelques jours,
02:11a présidé un comité interministériel
02:14pour le contrôle de l'immigration,
02:15et des décisions ont été prises,
02:17et notamment une réponse graduée
02:20vis-à-vis des autorités algériennes.
02:23Evidemment, bien sûr, qu'il ne faut rien écarter.
02:27Et pour ma part, je l'ai toujours dit,
02:28c'est une position personnelle que je répète,
02:30nous ne devons pas, et nous devons mettre sur la table,
02:32mais nous ne devons pas écarter la discussion
02:35sur les accords de 68. Pourquoi ?
02:36Parce qu'ils procurent des avantages
02:39qui, aujourd'hui, ne sont plus justifiés,
02:40notamment lorsque l'Algérie ne respecte pas elle-même,
02:44par son propre fait, l'accord de 1994.
02:47Je pense qu'il faut protéger les Français,
02:49tous les Français, y compris Boilem Sansalle.
02:53Que lui reproche-t-on d'avoir choisi
02:57un avocat français juif ?
02:59C'est ce que lui ont dit ses joliers.
03:02Écoutez-moi bien, c'est ce que lui ont dit ses joliers.
03:04Que lui reproche-t-on d'être amoureux de la langue française ?
03:07Que lui reproche-t-on de trop aimer la France ?
03:10On veut le faire taire. Eh bien, je vous le dis,
03:12nous, nous ne nous tairons pas.
03:14Applaudissements
03:18Madame la Présidente.
03:20Applaudissements
03:26Merci, M. le ministre.
03:27La sécurité, c'est ce que l'Etat nous doit,
03:29c'est ce que l'Etat doit à chaque citoyen français.
03:32Je crois que chacun en est convaincu ici.
03:35Vous démontrez aussi que vous en êtes convaincu
03:38et que vous savez comment nous pouvons aboutir
03:41à établir plus de sécurité pour les Français.
03:44Puissiez-vous en convaincre le président de la République
03:46comme vous en avez convaincu le gouvernement ?