• avant-hier
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, affirme que l'état de catastrophe naturelle sera reconnu pour toute La Réunion suite au passage du cyclone Garance. La commission se réunira demain.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le constat, nous l'avions, évidemment, déjà depuis quelques jours, grâce aux éléments d'information que les services de l'État, et notamment le préfet, nous transmettent.
00:08Mais, évidemment, être sur place avec le maire, discuter avec les gens, avec les élus, avec les personnels qui accueillent dans cette mairie au rez-de-chaussée,
00:19les attentes de la population, notamment dans le domaine du logement, pour que les assurances puissent fonctionner le plus rapidement possible, c'est tout autre chose.
00:29Et donc je souhaitais, évidemment, être ici d'abord pour parcourir la Réunion pendant 2 jours.
00:37Et aujourd'hui, c'est une journée où je veux m'imprégner avec les élus, évidemment accompagnés de M. le préfet, je veux m'imprégner des images, des mots et de ce qui remonte,
00:49pour pouvoir progressivement, ici à la Réunion, puis à Paris, annoncer tous les dispositifs que nous devons mettre en œuvre pour la reconstruction.
00:59Et M. le maire, dans votre commune ici de Saint-Menoy, qui a été l'épicentre, d'une certaine manière, du cyclone, au fond, nous retrouvons les caractéristiques que vous connaissez déjà depuis plusieurs jours,
01:15c'est-à-dire la nécessité, et là on y arrive, il y a encore du travail sur la commune pour le rétablissement de l'électricité.
01:23La mairie, vous me disiez, est alimentée depuis ce matin. Ça n'a rien à voir avec mon arrivée, je vous rassure.
01:28Mais c'est important, parce que sans électricité, le sentiment d'accablement que vivent les habitants de votre ville et les Réunionnais, en général, évidemment, redouble.
01:39Donc l'électricité, il reste encore sur votre commune, notamment, à faire ce travail, puisque plus de la moitié des Réunionnais qui n'ont pas d'électricité, c'est la moitié ou un tiers, c'est ici.
01:51Pareil pour l'eau et les différentes infrastructures, notamment, évidemment, aux télécommunications.
01:57Donc ça, c'est l'urgence, et il faut que dans les jours qui viennent, mais grâce à l'extraordinaire mobilisation de tous les services publics de l'État et des collectivités territoriales,
02:07grâce aux agents d'EDF, grâce aux hospitaliers, il y a un travail de très grande qualité qui a été fait par les gendarmes, les policiers, la sécurité civile, les sapeurs-pompiers,
02:16les armées, les personnels des communes comme du département ou de la région.
02:21Il y a plus de 12 000 fonctionnaires qui sont mobilisés sur le terrain.
02:26C'est ça, l'État aussi, il s'incarne à travers ces hommes et ces femmes dont je veux rendre hommage, avec des élus qui sont, comme vous, sur le terrain au plus près de la population.
02:36Il y a toutes les questions de logement, et c'est évidemment, nous en parlions ici, des gens qui se retrouvent sans rien, qui ont tout perdu.
02:43Leur vie a été balayée en quelques minutes, des problèmes de bâchage des toits, de relogement aussi, donc ça, c'est une des urgences.
02:54Le soutien à une commune comme la vôtre pour reconstruire des équipements, mairies, équipements scolaires, c'est vrai aussi pour une brigade de gendarmerie.
03:06Et nous le constaterons demain aussi à Saint-Paul, la question des équipements est évidemment posée.
03:13Et puis troisièmement, on en parlera moins aujourd'hui, mais beaucoup demain, sur les acteurs économiques et plus particulièrement les filières du monde agricole qui sont particulièrement touchées.
03:22C'est un des cœurs battants de la Réunion, de sa vie économique et agricole, avec le président du département, avec l'ensemble des maires, avec le président de la région.
03:32On va se mobiliser, les fonds de l'Etat, les fonds européens, pour venir au plus près.
03:37Des chiffres ont été donnés déjà par les assurances autour de 160 à 200 millions, mais les maires sont en train de faire remonter l'étendue des dégâts.
03:50Il faut à la fois une évaluation précise, des procédures rapides, et que l'Etat, à travers ses différents dispositifs, et il y en a, que ce soit au ministère des Outre-mer,
03:58au ministère des Collectivités territoriales, du logement, etc., on puisse répondre le plus rapidement possible.
04:04Ici, il y a une rentrée scolaire, donc il y a aussi un sacré enjeu qui va se poser pour la commune.
04:11Donc on fait ces évaluations. Vous savez qu'on va mettre très vite en œuvre les dispositifs de catastrophe naturelle.
04:18C'est important pour les assurances, pour les calamités agricoles aussi.
04:23Donc il y aura à la fois ce que peuvent apporter les assurances, et puis bien sûr les aides directes de l'Etat pour venir à l'ensemble des différents paramètres de la vie réunionnaise et de l'économie.
04:37C'est important que, encore une fois, l'Etat, le monde économique, et évidemment les élus, travaillent main dans la main pour reconstruire ce qui a été détruit par ce cyclone.
04:50Le plus vite possible, le cyclone a...
04:53La commission Catenat se tient demain.
04:55C'est demain au ministère de l'Intérieur.
04:58Je vais pouvoir la signer très vite avec mon collègue ministre de l'Intérieur.
05:03On a déjà fait un point hier en Conseil des ministres.
05:05On en fera un autre sous l'autorité du président de la République et du Premier ministre.
05:10Il faut nous donner évidemment quelques jours.
05:12Crise du logement, et notamment du logement social à La Réunion, donc il faudra être là aussi rapide.
05:18Il y a des urgences.
05:20Il y a la reconstruction ensuite des équipements publics.
05:23On parlait ici des écoles.
05:26Ça, c'est du moyen terme.
05:28Mais comme ailleurs, il faut que ces dispositifs aillent vite.
05:30On a eu du retard dans deux autres territoires qui ont été touchés par des catastrophes naturelles ou humaines.
05:36La Mayotte et la Nouvelle-Calédonie.
05:39Mais ce retard était dû au fait qu'il n'y avait pas de loi de finances.
05:42Là, on a une loi de finances qui a été adoptée par le budget de l'Etat.
05:45Donc on va pouvoir délivrer si les dossiers, il n'y a qu'une raison que ça ne soit pas le cas, remontent vite.
05:50Un certain nombre de maisons, d'habitats assez récents, mais qui n'étaient pas aux normes.
05:57Les toits ont été arrachés, alors je ne veux pas généraliser.
06:00Puis ensuite, vous savez, la puissance du vent, 200 à 260 km heure selon les endroits.
06:05Il n'y a pas beaucoup de bâtiments qui résistent.
06:08Mais hier soir, nous avions une proposition, un débat au Sénat
06:12sur une proposition de loi que portait la sénatrice Bellime
06:16sur ces questions-là de logement et d'adaptation, y compris d'adaptation des normes à la réalité locale.
06:25Donc oui, je suis sensible.
06:26Et la ministre du Logement, Valérie Liétard, qui m'a remplacé au bon,
06:29puisque je devais vous rejoindre, sera très impliquée.
06:34Il y a évidemment des leçons.
06:36Mais je ne veux pas faire trop d'annonces.
06:39Vous avez déjà subi un cyclone, l'Alpes, avec des conséquences.
06:43On est encore en train parfois d'en réparer, d'en soigner les stigmates.
06:48Moi, au cours de ces deux jours, ce que je veux, c'est apporter des réponses.
06:51Je ferai surtout demain des réponses concrètes aux maires, aux acteurs économiques et sociaux,
06:56aux agriculteurs, pour qu'ils retrouvent un peu l'espoir,
06:59et ça je n'en doute pas, mais la volonté d'aller de l'avant.

Recommandations