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  • 07/03/2025
Colère après la découverte de plus de 25.000 tablettes informatiques distribuées dans les cellules pour un coût de plus de 120 millions d’euros

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Transcription
00:00On vous concerne plus, maître, puisqu'on va parler des prisons.
00:02Et alors que Gérald Darmanin, vous le savez, était sur France 2 hier soir,
00:05il a annoncé deux prisons haute sécurité,
00:08vous allez découvrir sans doute ce matin que l'administration pénitentiaire
00:11est en train de distribuer 25 000 tablettes numériques dans les cellules.
00:16Honnêtement, on croit un peu rêver, 25 000 tablettes numériques Samsung
00:19pour un coût de 100 millions d'euros.
00:22Au même moment, on se demande comment empêcher l'utilisation des portables.
00:25On distribue des tablettes, c'est assez étonnant,
00:27car forcément, ce qui devait arriver arriva.
00:29Ces tablettes, censées ne pas avoir accès au web, ont été détournées par les détenus.
00:34L'un d'entre eux propose même, dans des vidéos TikTok,
00:37le mode d'emploi pour débrider les tablettes et il s'en amuse.
00:40Ces tablettes, c'est la plus grosse erreur que la prison a pu faire, dit-il.
00:43Vos tablettes nous servent à beaucoup de choses maintenant.
00:45Il propose de les débloquer contre 50 euros,
00:48parce qu'il fait du commerce, tant qu'à faire, depuis sa cellule.
00:50Ce n'est pas plus mal.
00:51Regardez donc le type de vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux avec ces tablettes
00:54et les détenus sont ravis d'avoir ces tablettes.
00:57...
01:24Ca paraît un peu surréaliste, André Bercoff.
01:26Moi, je suis tombé de la chaise quand j'ai vu ça.
01:28Moi, je ne comprends pas.
01:28Écoutez, nous avons 3 000 milliards, 4 000 milliards de dettes.
01:32Eh bien, les tablettes, voilà, ça fait partie du jeu.
01:34Surtout dans chaque cellule, en plus.
01:35Parce qu'à la limite, parce qu'en fait, ils expliquent que ça,
01:38on va voir le sujet dans un instant,
01:39mais c'est fait pour caler les rendez-vous, parler éventuellement à ses avocats.
01:43Pourquoi pas, mais dans les cellules, vous vous rendez compte du nombre de tablettes.
01:46Et puis forcément, quand c'est détourné, les gardiens ne le voient pas.
01:49Donc, à la limite, si on avait mis ça dans une pièce commune,
01:51vous en mettez juste trois par prison, par exemple.
01:53Et là, en plus, ça peut être vérifié, ça peut être surveillé.
01:55Là, on les met, on les met dans les cellules.
01:57Donc, les mecs, ils arrivent à les débloquer.
01:59Moi, ce qui m'hallucine, c'est de quoi il en coûte, qui compte.
02:01Ça, c'est clair.
02:02Alors, on regarde le sujet d'explication, on en reparle juste après.
02:07Dans les prisons françaises, les détenus sont aussi connectés en cachette.
02:12Sur le réseau social TikTok, un détenu propose une technique
02:15pour pouvoir accéder à Internet et pouvoir jouer aux jeux vidéo
02:18via des tablettes numériques distribuées par les prisons elles-mêmes.
02:23Grâce à un programme baptisé numérique en détention,
02:2625 000 tablettes ont été allouées dans les prisons françaises
02:29avec l'objectif de permettre aux détenus d'interagir
02:32avec l'administration de leur prison via un intranet sécurisé.
02:36L'Internet extérieur ne serait donc pas accessible.
02:39Mais le tuyau s'est rapidement répandu dans les prisons françaises
02:43et pose problème aux services pénitentiaires
02:45déjà débordés par les confiscations quotidiennes des téléphones portables.
02:50S'il détenu aujourd'hui un téléphone,
02:53il peut l'utiliser de la même manière, mais il lui donne juste un écran plus grand.
02:57Mais c'est déjà une faille en soi.
02:59L'emploi des téléphones portables, c'est un fléau chez nous dans la pénitentiaire.
03:03Les téléphones portables sont strictement interdits,
03:07mais on en trouve des quantités astronomiques tous les jours.
03:10L'administration pénitentiaire se défend pourtant
03:13de ne pas avoir eu de retour de possible détournement
03:16et assure que ce dispositif soulage les personnels pénitentiaires
03:19des tâches récurrentes et améliore les conditions de vie en détention.
03:23Le programme numérique en détention coûte autour de 125 millions d'euros.
03:27Alors, on est en direct avec Cyril Huet-Lambing,
03:29qui est secrétaire général national adjoint du syndicat pénitentiaire de surveillants.
03:33Bonjour, merci d'être avec nous.
03:34Honnêtement, j'ai vu cette info dans le Figaro ce matin
03:36parce que ce sont nos confrères qui en parlent.
03:38Et moi, je suis tombé des nues.
03:39Donc vous, je suppose que vous êtes au courant, bien évidemment,
03:41de cette opération de distribution de 25 000 tablettes pour 120 millions d'euros.
03:46D'abord, comment vous réagissez à ça ?
03:51Écoutez, on n'est plus étonné de rien.
03:54Non pas que nous sommes contre toutes les mesures de confort
03:57pour la population pénale, ce n'est pas le sujet.
03:59Mais je pense qu'avant de débourser de l'argent dans ce genre de choses,
04:03peut-être qu'il faudrait qu'on puisse assurer la sécurité
04:05de tous les détenus dans nos établissements.
04:08On a des détenus avec des établissements qui meurent régulièrement
04:11et on n'a pas de quoi réparer les systèmes informatiques
04:14pour pouvoir faire la surveillance.
04:16Et on n'a même pas les moyens humains pour pouvoir surveiller,
04:19ne serait-ce que les cours de promenade.
04:20Et à côté de ça, on dépense des fortunes pour utiliser des tablettes pour la population.
04:27Donc c'est en marche sur la tête.
04:29On a encore pris des mesures qui sont déconnectées
04:33des réels besoins pour notre administration.
04:36Donc moi, j'imagine que M. Darmanin,
04:38quand il va voir tout ce qui est en train de se passer,
04:41il va prendre les mêmes mesures que sur les massages de relaxation
04:45qu'on a pu voir sur l'établissement de Toulouse.
04:48Et puis quand il va faire cesser tout ça,
04:50peut-être que l'OIP va se saisir de ces informations
04:54pour s'offusquer de la situation.
04:56Mais la vérité, c'est qu'il y a trop de choses qui ont été mises en place
04:58ces dernières années et on a trop de besoins de sécuritaires
05:04à mettre en place en priorité avant de parler de tout ça.
05:06– Je vous écoute, je vous sens complètement démoralisé.
05:10Je me trompe peut-être, mais quand je vous ai posé la question,
05:13vous aviez l'air de dire, il n'y a plus rien qui nous étonne
05:16quand on marche vraiment, on est chez les fous.
05:19– On est blasé, on est blasé, on reprend un peu espoir
05:21parce que c'est vrai qu'on a une garde des sceaux
05:23qui a pris des mesures assez courageuses depuis quelques temps.
05:27Alors, il n'a pas un budget conséquent
05:29qui va lui permettre de faire tout ce qu'il voudrait.
05:32Mais en tout cas, il y a des annonces et des amendements en cours
05:35qui vont dans le bon sens, dans le bon sens pour le personnel,
05:37mais dans le bon sens pour la population pénale.
05:39Parce qu'il ne faut pas oublier que quand on réclame des moyens
05:42pour le personnel, c'est justement pour la sécurité de la population pénale
05:46parce que c'est ce qui va nous permettre de nous pouvoir travailler
05:48dans des conditions optimales pour pouvoir faire notre métier.
05:52– Mais juste, il y a quelque chose que je ne comprends pas
05:53dans la logique de l'administration avec ces 25 000 tablettes
05:55distribuées pour un peu plus de 120 millions d'euros,
05:58c'est qu'on explique qu'en fait, les prisonniers
06:00ne doivent pas utiliser de téléphone, qu'on va prendre des mesures.
06:02D'ailleurs, on en parlera tout à l'heure,
06:03mais dans les deux prisons de haute sécurité qui vont être faites,
06:07justement, il n'y aura pas de téléphone, ce sera sûr, etc.
06:09Et on distribue des tablettes, enfin, c'est évident
06:12et n'importe quel enfant de 12 ans peut vous le dire,
06:15quand on distribue une tablette, on dit que c'est bridé,
06:18il y a un moyen de contourner ce bridage qui est assez facile.
06:22Donc, c'était évident que les détenus allaient finir par aller sur Internet,
06:25allaient finir par naviguer.
06:27Et là, je vous dis, c'est en vente pour 50 euros sur TikTok.
06:31– Oui, c'était évident, de toute manière,
06:33tout ce qui est informatique, c'est détournable, tout le monde le sait.
06:36On a des systèmes de haute sécurité dans nos États qui sont souvent détournés.
06:41Donc, vous imaginez bien qu'une simple tablette dans un établissement,
06:44c'est les doigts dans le nez, il n'y a pas de difficulté.
06:46– Mais vous avez compris la logique, vous, en tant que surveillant,
06:49vous avez compris la logique qui animait l'administration pénitentiaire ?
06:53– Il n'y a pas de logique, en fait, à un moment donné, il y a des mesures,
06:56il y a des gens qui ne connaissent pas forcément les réels besoins des détenus
07:02et qui amènent des choses pour leur confort et qui sont des mesures
07:06qui sont toujours détournées et à mauvais décidant,
07:08parce que finalement, ça part d'un bon sentiment, j'en suis sûr.
07:11Mais la priorité, elle n'est pas là.
07:13– Merci beaucoup, Cyril Ouellet-Lambing, merci d'avoir été avec nous,
07:15secrétaire général national adjoint du syndicat pénitentiaire des surveillants,
07:19maître Philippe-Henri Honegger.
07:21Il y a un truc qui ne colle pas, honnêtement.
07:23Moi, j'ai de la peine en voyant ce surveillant parce que, je me dis,
07:26il est totalement dépité, il se dit, on nous sort un truc tous les jours.
07:29En fait, se présenter de cette manière-là, ça irait étonnant.
07:33Ce qu'il faut savoir, c'est que le numérique en prison, ça existe déjà, d'accord ?
07:37Il y a déjà accès à des ordinateurs,
07:38alors des gens qui ont besoin de travailler sur ordinateur et des ordinateurs,
07:41il y avait des consoles de jeux qui sont numériques, il y a des télévisions,
07:43il y a même des cabines téléphoniques en prison qui sont surveillées.
07:46Donc en fait, ce que propose ce service sur une tablette,
07:49ça n'a rien de différent de ce à quoi on avait déjà accès.
07:52Ce qu'il faut savoir, vous dites, c'est 100 millions d'investissements,
07:55le budget annuel de l'administration pénitentiaire en France,
07:58c'est autour de 5 milliards d'euros.
08:00Donc 100 millions, ce n'est pas non plus gigantesque par rapport à l'ensemble.
08:03– Non, mais on aurait pu peut-être utiliser ces 100 millions pour autre chose.
08:04– Je vais vous dire, à mon avis, quel était le choix derrière ça.
08:07C'est qu'aujourd'hui, le problème en détention,
08:09c'est qu'on n'a pas assez de surveillants.
08:12Et que par exemple, quand vous avez quelqu'un qui est en cellule
08:14et qui a un problème de santé, le seul moyen de prévenir l'extérieur,
08:17c'est de tambouriner à la porte jusqu'à ce que quelqu'un veuille venir.
08:20Mais la nuit, parfois en journée, il n'y a pas assez de monde.
08:23Vous voulez faire appel, vous voulez faire des demandes particulières,
08:25ça se fait à l'ancienne, comme au 19e siècle, avec des papiers qui n'arrivent pas.
08:29Des gens aux greffes qui n'ont pas assez de moyens pour le faire.
08:31Vous voulez commander à manger, parce que vous savez qu'on peut,
08:33ce qu'on appelle, cantiner en détention.
08:35C'est-à-dire commander pour avoir de la nourriture qui vous arrive.
08:38C'est fait sur papier à l'ancienne, ça ne marche pas une fois.
08:40– Ce que je vous disais, moi, je ne suis pas contre le numérique en prison,
08:43bien évidemment, mais je dis, il faut que ce soit sous surveillance.
08:45– Vous avez raison.
08:46– C'est-à-dire le mettre dans une salle commune
08:48où les surveillants peuvent jeter un oeil, il passe, il regarde bien.
08:50– Alors, si le mec, il est sur internet en train de naviguer sur autre chose,
08:53ou en parler avec des potes ou sur WhatsApp,
08:55parce qu'à partir d'un écran, on peut aller aussi sur WhatsApp
08:57et communiquer avec n'importe qui, donc il regarde ça.
09:00Plutôt que dans sa cellule.
09:02– Je dis simplement, sur le principe, c'est une aberration de penser
09:06qu'il ne faut pas avoir de tablettes, parce que c'est une utilité
09:09et probablement une économie.
09:11– Et en plus, 25 000, on aurait donné beaucoup moins.
09:13– Maintenant, sur le principe, il faut sécuriser.
09:15Visiblement, ça n'a pas été assez sécurisé.
09:17On va sécuriser, on va faire mieux.
09:19Mais si vous voulez, c'est comme si on disait,
09:21on leur donne des cuillères et ils peuvent les utiliser comme des couteaux.
09:23– Je n'étais pas dans l'excès.
09:25Ok pour le numérique, mais contrôler et dans une salle.
09:29Là, vous en distribuez 25 000 à tout le monde, ça coûte une fortune.
09:32– L'intérêt, ce n'est pas que ça soit dans une salle commune,
09:34déjà parce qu'en Maison d'Array, il n'y a pas de salle commune,
09:36donc ce n'est pas possible.
09:37L'intérêt, c'est que ça soit en cellule,
09:39parce que justement, quand il y a une urgence…
09:41– On n'arrivera jamais à contrôler, on n'arrivera pas à contrôler les potes.
09:43– Non, il faut les sécuriser.
09:46– La question que je me pose, c'est cette personne
09:48ou ces personnes qui ont pris cette décision,
09:50où ils habitent en fait ?
09:52Qu'est-ce qu'ils ont en tête ?
09:53Quelles sont leurs connaissances justement du numérique ?
09:55– Je viens de vous expliquer que c'est utile et nécessaire.
09:58– Moi, je ne vous ai pas coupé par contre.
09:59Ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut vraiment
10:01prendre les gens pour des imbéciles,
10:03qui ne pensent pas qu'on puisse détourner cette tablette.
10:05Et maintenant, leur réponse, c'est de dire
10:07qu'apparemment, ils n'ont pas eu de signalement.
10:09Mais envoyez-leur la vidéo au TikTok.
10:12Évidemment.
10:13– Moi, ce matin, j'ai trouvé 10 vidéos TikTok
10:16où on expliquait comment faire pour 50 euros.
10:18On expliquait qu'il fallait réinitialiser, etc.
10:20Il y a toute une mécanique.
10:21– Je ne crois pas que ce soit fait innocemment.
10:23Pardon de le dire.
10:24Parce que sinon, c'est quand même très grave.
10:25– C'est fait pour acheter la paix sociale.
10:26– Mais c'est fait pour acheter la paix sociale ?
10:28C'est fait pour contourner justement maintenant
10:30l'interdiction des portables.
10:31Et comme ça met de la pression, disons la vérité,
10:34on donne des tablettes en laissant penser
10:36que ça a une autre utilité.
10:39Tout le monde le sait qu'on peut détourner ces tablettes.
10:41– Bien sûr.
10:42– Vous n'allez pas me dire qu'il n'y a pas...
10:43– Sauf l'administration financière, visiblement.
10:44– Avant de dépenser tous ces millions,
10:45il y a bien quand même, si vous voulez, des filtres
10:48qui vérifient l'utilité ou la technicité des éléments.
10:51– Jean-Christophe.
10:52– Alors, on est très content pour la marque sud-coréenne
10:55qui a fait ce magnifique contrat dans l'administration financière
10:57parce que ce n'est quand même pas rien.
10:58Si c'est 120 millions, ce qui me paraît énorme
11:01d'ailleurs pour 25 000 tablettes,
11:02c'est-à-dire qu'il y a un système autour,
11:03il y a un engagement, quelque chose de très important.
11:04– Oui, il doit y avoir un système,
11:05il doit y avoir des programmes qui sont chargés sur les tablettes.
11:07– Mais c'est quand même un beau contrat.
11:08C'est quand même un beau contrat dans un contexte
11:09où notre commerce extérieur n'est pas extraordinaire.
11:11Donc c'est un choix économique, je suis d'accord,
11:13déjà c'est un choix économique,
11:14particulier dans l'administration financière,
11:16même si c'est 5 milliards de budget.
11:18Après, on est tous en train de dire,
11:19la preuve c'est les prisonniers de sécurité,
11:21elles vont interdire l'utilisation des armes numériques
11:25que sont devenues les téléphones.
11:26Et là, l'État, parce que c'est l'État
11:28au-delà de l'administration financière,
11:29est un dealer d'armes numériques.
11:31Parce qu'il donne à des gens qui l'ont,
11:33par téléphone ou pas de téléphone, peu importe,
11:35il donne, il fait rentrer une tablette
11:37dont potentiellement 7 armes numériques
11:39qu'on va transformer pour 50 euros,
11:41parce qu'avec ça, on va faire non seulement jouer aux jeux vidéo,
11:43ce qui serait très bien et ainsi de suite,
11:44mais on va communiquer,
11:45sur WhatsApp vous avez raison,
11:46mais sur Telegram et sur d'autres,
11:48avec des gens à l'extérieur.
11:49On sait très bien qu'aujourd'hui,
11:50la communication est un axe majeur
11:52dans la suite du contrat d'un certain nombre de types de criminalités,
11:55parce que ça se passe depuis la prison vers l'extérieur.
11:57Donc là, on devient dealer d'armes numériques
11:59alors qu'on est l'Etat qui est censé faire
12:01l'administration pénitentiaire.
12:02J'entends bien ce que vous dites sur l'aspect du confort,
12:05de la facilité, l'idée qu'on a moins de ressources humaines
12:07et ainsi de suite,
12:08mais là, il y a une contradiction qui est trop forte.
12:10Un, c'est un choix économique.
12:11Deux, c'est peut-être un choix aussi
12:13potentiellement politique, de paix sociale,
12:15mais c'est une trahison,
12:17une trahison très forte de ce qui se passe
12:19depuis la prison, dans la prison,
12:20pour les gens qui travaillent dans la prison,
12:22mais aussi pour nous,
12:23parce que derrière, ça veut dire qu'en gros,
12:24qu'on est, nous, complices aussi de ça,
12:25puisqu'on est des citoyens français,
12:26qui, quelque part, contribuent à cette affaire.
12:28Je crois que, moi, je voudrais revenir
12:30à ce que vous avez dit, Maître,
12:33c'est que, effectivement,
12:35quel est le choix ?
12:36C'est-à-dire, et où on fait la prison ?
12:38Parce que ceux qui sont en prison,
12:39je ne dis pas que, bien sûr,
12:40qu'ils doivent avoir un minimum de confort, etc.
12:43Mais enfin, pourquoi pas de surveillants ?
12:46C'est-à-dire qu'encore une fois,
12:47nous retournons,
12:48on a très souvent parlé chez vous de cela,
12:49je veux dire, est-ce qu'on fait des prisons
12:51avec des surveillants ?
12:52Est-ce qu'on embauche ?
12:53On ne fait rien,
12:54et on en remplace par des tablettes.
12:55Effectivement, ce que vient de dire Jean-Gristophe,
12:57c'est ça.
12:58C'est-à-dire, c'est l'arme numérique.
13:00C'est-à-dire, qu'est-ce qu'on veut, au fond ?
13:02Et ce qu'il y a, après, préjugé,
13:04qu'est-ce qu'il y a ?
13:05– Mais quelle est la logique ?
13:06Parce que vous avez entendu le surveillant qui disait
13:07mais il n'y a pas de logique, en fait,
13:08ça part dans tous les sens,
13:09il n'y a aucune logique à tout ça.
13:10Honnêtement, il était désespéré,
13:11le surveillant qu'on a eu, là.
13:13– Écoutez, les portables, on sait très très bien
13:15qu'on dit qu'il n'y a pas du tout de portable,
13:17on sait très bien comment ça rentre, etc.
13:19Enfin, il y a un problème qui est là,
13:21où il y a suffisamment de surveillants,
13:24suffisamment de personnel,
13:26et on engage pour ça.
13:28Et là, effectivement, les 125 millions
13:30ont une légitimité ou pas.
13:33Mais qu'est-ce que c'est de…
13:35– Réponse rapide de Maître Honegger, et puis…
13:37– En fait, il faudrait probablement le double
13:39en nombre de surveillants pénitentiaires aujourd'hui
13:41que ce qui existe pour assurer correctement
13:44à la fois la sécurité des personnels,
13:46et la sécurité des gens en prison.
13:48120 millions, c'est une goutte dans l'océan.
13:51– Vous qui défendez les détenus sans arrêt,
13:54vous ne pensez pas, justement,
13:55je vais aller dans votre sens,
13:56vous ne pensez pas que ces 120 millions,
13:57par exemple, ça aurait pu aider
13:58pour avoir un peu moins de cellules
14:00où ils sont 3, 4 dans 12 mètres carrés ?
14:02– Non.
14:03– Vous ne pensez pas que ça aurait pu aider
14:04pour des nettoyages, pour de l'hygiène,
14:06pour améliorer, à la limite, les conditions de vie ?
14:08Puisque vous voulez uniquement défendre
14:10les détenus sans arrêt, et jamais les victimes.
14:12Mais est-ce que vous ne pensez pas ça ?
14:15– Je dis simplement qu'il faut rendre
14:17à la proportion de ce que c'est, c'est-à-dire que…
14:19– Si 120 millions, c'est rien, excusez-moi.
14:22Vous imaginez qu'il y a des familles
14:24qui n'ont pas d'argent, et qui n'ont pas les moyens
14:26de payer à leurs gamins une tablette.
14:27Donc, moi, ces 120 millions, utilisons-les
14:29et donnons-les aux gens qui n'ont pas les moyens
14:31de payer des tablettes à leurs gamins,
14:32plutôt que de les donner à des prisonniers.
14:34Excusez-moi, vous allez dire
14:35que c'est le bar du commerce et des magots,
14:36mais je le pense vraiment.
14:37Mais je le pense vraiment.
14:38Ces 120 millions, donnons-les aux gens
14:39qui n'ont pas d'argent.
14:40– Vous avez raison de le penser,
14:41sauf que là, le problème,
14:42c'est l'administration pénitentiaire
14:44qui fait comment on fait pour gérer ce problème
14:46qu'on n'arrive pas à régler
14:47parce qu'on n'a pas assez de moyens.
14:48– Vous avez la naïveté quand même,
14:49je ne sais pas si c'est la naïveté ou du mensonge,
14:51mais est-ce que vous pensez que les personnes
14:53qui ont mis cette place ne savaient pas
14:54qu'on pouvait les détourner ?
14:55Non, mais là, on est dans une question…
14:56– Non, mais si vous voulez,
14:58là, on est à la limite du complotisme.
15:00Ça veut dire que vous nous dites
15:01que des responsables de l'administration française
15:05ont, en connaissance de cause,
15:07mis des tablettes dans les mains
15:08en disant que je sais très bien
15:09qu'ils pourront les détourner.
15:10– Mais attendez, ils savaient très bien
15:12que les détenus allaient pouvoir
15:13aller sur Internet avec.
15:14– Non, non.
15:15– Mais enfin, ils sont débiles alors,
15:16excusez-moi.
15:17Excusez-moi, ces gens sont débiles.
15:19– Je suis certain que…
15:20– Vous parlez à n'importe qui,
15:21il vous dit qu'une tablette,
15:22mais enfin, n'importe quel portable,
15:23vous le détournez, n'importe quelle tablette.
15:24– En tous les cas, moi, ce dont je suis certain,
15:25c'est qu'il y a probablement un cahier des charges
15:27qui ont été faits auprès du fournisseur
15:28qui a dû leur assurer, au-delà de tout doute,
15:30que de toute façon, on ne pourra pas les détourner.
15:32Peut-être qu'effectivement,
15:33c'est possible de les détourner.
15:34– Ils vont les enlever maintenant,
15:35bug TikTok a démontré.
15:36– Peut-être qu'ils vont les sécuriser, juste.
15:37C'est ce que je viens de dire.
15:38– On va faire le CNews Info,
15:39on continue à parler des prisons juste après,
15:41avec les annonces de Gérald Darmanin hier soir.
15:44Le CNews Info, soyez les bienvenus.
15:46– Vous allez en parler dans un instant,
15:51Jean-Marc, avec vos invités.
15:53Il promet un changement pénitentiaire radical
15:55pour un coût de 4 à 10 millions d'euros.
15:58Déclaration de Gérald Darmanin.
16:00Visite sur le site de Vendin-le-Vieil,
16:02l'une des deux prisons retenues
16:03pour devenir un lieu de haute sécurité
16:05et qui accueillera dès le 31 juillet
16:08100 des narcotrafiquants les plus dangereux.
16:10Celle de Condé-sur-Sartel sera opérationnelle
16:13dès le 15 octobre, promet le garde des Sceaux.
16:16La traditionnelle marche nocturne féministe du 7 mars
16:20n'aura pas lieu, annonce de Laurent Nouniez
16:22ce matin sur notre antenne.
16:23En cause, l'affiche polémique du collectif
16:26Urgence Palestine qui en fait la promotion
16:28avec ce slogan pour la libération de la Palestine
16:31de la mer au Jourdain.
16:33Et puis le bras de fer se poursuit.
16:35Le gouvernement va demander la reprise du chantier
16:38de l'A69 en attendant l'appel,
16:40annonce ce matin du ministre des Transports
16:43qui se dit, je cite, déterminé à mener à bien ce projet.
16:4911h05 sur CNews, ces tablettes,
16:51ça continue à faire beaucoup parler.
16:52Laurent, ça y est, vous disiez,
16:53les Français n'ont pas envie de savoir
16:54qu'on donne des tablettes dans les prisons.
16:56Oui, je veux dire, au-delà du fait
16:58qu'on puisse se poser la question
16:59sur la connaissance de la faille éventuelle,
17:02entre parenthèses, en fait, les Français
17:05n'ont pas envie de se dire qu'on donne
17:06des tablettes en prison, tout simplement,
17:08alors qu'eux-mêmes se serrent la ceinture,
17:10ont des difficultés.
17:11Ils ne peuvent pas s'en acheter, parfois.
17:12Il faut le savoir.
17:13Et à force de nous sortir des théories, je sais bien,
17:15et pour autant, c'est pas pour ça
17:17qu'on veut que les détenus soient maltraités,
17:19c'est tout le contraire,
17:20mais ce genre d'annonce fait monter encore la colère
17:23et l'incompréhension.
17:24Et à force de faire monter la colère
17:26et l'incompréhension,
17:27on a l'élite contre le peuple.
17:29C'est ça qu'on est en train de créer.
17:31Parce que les Français se disent
17:32qu'on en a ras-le-bol de ce genre de décision,
17:34et puis une élite va continuer à dire
17:37« Ah mais non, vous comprenez,
17:39vous n'êtes pas pour les droits de l'homme ».
17:40C'est la déconnexion totale.
17:42Mais si vous voulez, ce que vous dites là,
17:43c'est exactement le même débat
17:45qu'il y a eu il y a 50 ans,
17:46quand on a dit « Il faut mettre la presse quotidienne en prison ».
17:49Il y a 40 ans, quand on a dit
17:51« Il faut mettre la télévision en prison ».
17:54Aujourd'hui, on l'a avec les tablettes,
17:56c'est la numérisation du monde.
17:57Moi, ce que je vous dis, c'est que
17:58si on s'intéresse à la sécurité de la société,
18:00puisque vous me parlez des victimes,
18:01ce dont on devrait tous avoir envie,
18:03c'est que quand les gens sortent de prison,
18:05ils soient moins dangereux que quand ils rentrent.
18:08Mais vous pensez qu'avec une tablette,
18:10où ils peuvent parler à leurs potes,
18:11où ils peuvent commandiser des meurtres,
18:12où ils peuvent organiser des évasions,
18:15vous pensez que ça renforce la sécurité ?
18:17La question de la sécurisation des tablettes,
18:20je dis simplement que l'ensemble de ces éléments
18:22dont on passe le temps à parler,
18:23en savoir « Ah ben, ils ont tel avantage »,
18:25« Ah ben, ils ont telle formation »,
18:26« Ah ben, ils ont telle animation »,
18:27en fait, l'ensemble de ces choses,
18:29c'est ce qui fait qu'on permet la réinsertion de ces gens-là
18:32et qu'on évite qu'ils soient plus dangereux en sortant.
18:35La tablette ne permet pas la réinsertion.
18:37Vos arguments ne tiennent pas.
18:39Je viens de vous expliquer à quoi servait la tablette.
18:41Regardez, le personnel pénitentiaire lui-même dit
18:44qu'effectivement, il faut plus de sécurisation des prisons,
18:47et pour autant, devant ce genre,
18:49si vous voulez, d'annonce ou même les massages
18:51ou l'esthéticien en prison,
18:53vous n'êtes pas naïf quand même pour penser que
18:54parce qu'on va se faire masser, on se réinsert.
18:56Non, mais ça améliore les conditions de vie.
18:59En fait, c'est un ensemble de choses
19:01qui fait que si on est traité humainement en prison,
19:03on ressort meilleur que quand on l'était avant.
19:06C'est aussi simple que ça.
19:07Il y a un troisième choix,
19:08il y a un choix économique,
19:09il y a un choix, effectivement, peut-être politique
19:10par rapport à la paix sociale,
19:11puis il y a un choix de ressources humaines.
19:13Et c'est quand même un vrai choix, là, pour coup, politique.
19:15C'est-à-dire que, pour le coup,
19:16c'est vrai qu'on comprend bien
19:18qu'il y a une numérisation d'une partie des services
19:21qui existent dans l'administration paye licencière.
19:23Je faisais le petit calcul rapidement,
19:24il y a 30 000 agents aujourd'hui dans les prisons
19:26qui sont censés être surveillés.
19:27Si on dit qu'il en faut deux fois plus
19:29que ce qui est à peu près accordé par tout le monde,
19:30c'est-à-dire qu'on a à peu près à dix fois
19:32ce qui a été dépensé par an.
19:33En gros, il faut un milliard,
19:35on va dire 300 millions d'euros
19:37pour payer ces gens-là pendant toute l'année
19:39et ainsi de suite, avec derrière,
19:40les charges qui vont avec, ainsi de suite.
19:42– Et mieux les payer citoyen ?
19:43– Non, mais alors, si on veut les mieux les payer,
19:44ça sera encore un peu plus cher.
19:45J'ai fait un calcul qui est déjà un peu au-dessus
19:46de ce qu'ils ont, ils seront contents de le savoir.
19:48Mais un milliard trois, c'est un choix politique.
19:50Vous dépensez dix fois moins dans du numérique
19:52qui va servir d'arme numérique.
19:54Je le redis encore une fois,
19:55ce n'est pas tout à fait la télévision.
19:56– Dépensez une fois.
19:57– Une fois.
19:58Et après, il va falloir la faire,
19:59ils vont être cassés, on ne sait pas comment ça marche,
20:00ils vont être perdus.
20:01Donc, c'est un choix politique.
20:02– Mais moi, j'imagine aussi les surveillants
20:04qui voient qu'on distribue des tablettes
20:07et qui, eux, peut-être ne peuvent pas les offrir
20:09à leurs gamins, les tablettes.
20:10Alors, je ne sais pas, à un moment,
20:12il faut peut-être aussi se rendre compte des réalités.
20:14– C'est toujours la même chose,
20:15doublons le chiffre des surveillants.
20:16Moi, je suis favorable,
20:17je trouve que l'humain, c'est toujours meilleur
20:18que les tablettes numériques.
20:19Après, on aura des gens qui nous diront…
20:21– Les gens qui pendant des années sont en prison,
20:24ce n'est pas vital, la tablette, excusez-moi.
20:26Une tablette pour un prisonnier, ce n'est pas vital.
20:29– Le débat que vous avez là, c'est de dire,
20:31mettons un milliard de plus par an,
20:33ce par an…
20:34– Non, c'est de dire que les tablettes, ce n'est pas vital.
20:36Ce n'est pas vital pour un prisonnier.
20:38– Là, en l'occurrence, c'est le seul moyen
20:39pour que ça continue à fonctionner correctement.
20:41– Mais non, arrêtez.
20:42– C'est la raison pour laquelle ça a été fait.
20:43– Non, mais je crois que,
20:44non, je crois que le problème, il revêt politique.
20:46Quand vous dites, effectivement,
20:47oui, la réinsertion, effectivement, il va sortir, etc.
20:50Je rappelle quand même un tout petit peu de base,
20:52si quelqu'un est en prison,
20:53parce qu'il a fait des petites choses,
20:54c'est pas un petit ange avec des ailes, pardon.
20:56– 15% des personnes en prison, à la fin,
20:59seront mises hors de cause parce qu'ils sont innocents.
21:01– Alors ça, c'est la préventive, c'est autre chose,
21:03c'est un autre problème.
21:04Non, non, ne vous confondez pas.
21:05– Ça veut dire que vous avez 15% des gens
21:06qui sont dans cette situation,
21:08qui n'auraient jamais dû avoir un sujet.
21:09– Mais d'accord, je dis simplement qu'il y a des gens
21:11qui ont tué, qui ont violé, qui ont tabassé,
21:13qui se sont comportés comme dans des ordures,
21:15et ils sont en prison.
21:16C'est de là que je parle.
21:17– C'est normal.
21:18– Non, non, voilà, c'est normal.
21:19Merci de me le dire.
21:20– Mais ce n'est pas normal pour ceux qui sont innocents.
21:21– Attendez, c'est les 15%, je parle des 85%, d'accord ?
21:24On reste sur les 85% à un moment.
21:26Ça suffit ce discours angélique à la mort.
21:28– En quoi c'est angélique de vous rappeler des choses ?
21:30– Angélique !
21:31Je vais vous dire pourquoi.
21:32Ce n'est problème, il n'est pas là.
21:33Le problème, c'est qu'il y a des sanctions,
21:35et effectivement, la préventive,
21:37et les gens qui sont innocents, c'est terrible,
21:40mais le problème vraiment grave,
21:42on parle des tablettes, des pas-tablettes, etc.
21:45On est en prison, pourquoi ?
21:46On est en prison parce qu'on a fait, à 85%,
21:49des choses dégueulasses, ok ?
21:51Vous êtes d'accord avec ça, non ?
21:53– Je vous ai appelé dégueulasses, mais parce qu'on a commis des infractions.
21:56– Pardon ?
21:57– Parce qu'on a commis des infractions.
21:58– Oui, et quelles infractions et quels types d'infractions ?
21:59– Ça dépend, il y a des gens qui sont en prison
22:00parce qu'ils ont conduit en état alcoolique, par exemple.
22:02– Oui, d'accord.
22:03– Il y a des gens qui ont conduit sans permis, voilà.
22:04– D'accord, vous savez très bien qu'il y a des gens qui ont fait des choses
22:06et qui ont fait des choses qu'ils ne mettent pas en prison
22:08parce qu'il n'y a plus de place.
22:09Donc, trois choses.
22:10Primo, construire des prisons.
22:13Moi, je vais vous dire, la totalité des gens, 60 millions de Français,
22:17ils n'ont rien demandé.
22:18Quand ils passent quelque part, qu'ils se sont tabassés pour une cigarette,
22:21pour un truc, ils n'ont rien demandé, eux.
22:23Pensez aux 60 millions de Français.
22:25Pensez pas seulement à vos clients.
22:27– Mes clients, moi je défends autant les victimes que les personnes qui sont mises en prison.
22:30– Les victimes, je vais vous dire, qui n'ont rien demandé.
22:33Bon, moi je dis simplement, il ne s'agit pas de faire un régime pénitentiaire terrible,
22:38il s'agit simplement de savoir où on passe, où on fait.
22:43Je vais vous dire, moi, quand on a vu des vidéos où les gens étaient avec eux,
22:48allez, les téléphones, le machin, vous avez vu ?
22:52– Les piscines.
22:53– Les piscines, le machin, ça me posait problème.
22:56– Le Koh-Lanta des prisons.
22:57– Je crois que personne ne dit le contraire, c'est-à-dire que si les gens,
23:00ils ne respectent pas la règle qui est celle de la prison
23:02et qu'ils ont des téléphones qu'ils ne devraient pas avoir,
23:04des avantages qu'ils ne devraient pas avoir,
23:06il n'y a aucun débat sur le fait que ça doit être interdit.
23:08– Mais pourquoi ça continue ?
23:10– Parce que justement, on n'a pas les moyens aujourd'hui
23:13dans l'administration pénitentiaire de faire respecter correctement
23:16les règles qui devraient être fixées.
23:18Mais ce que je vous dis aussi, c'est qu'il y a sur certains sujets
23:21que ces règles doivent évoluer parce qu'on a besoin que les gens
23:24puissent leur donner les moyens de se réinsérer à la sortie.
23:26– Alors justement, on va parler de ces deux prisons
23:28qui vont être mises en place en France.

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