Jean-Marc Rutot, projectionniste au cinéma l'Oustal d'Auterive est "l'invité qui fait du bien" de Franz Massard, à 8h45 ce lundi 10 mars 2025
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00:00C'est l'invité qui fait du bien, bonjour Jean-Marc Ruto !
00:03Bonjour France !
00:03Bienvenue !
00:04Eh ben merci de m'avoir invité !
00:06Bienvenue dans le grand studio d'ici matin, je disais à l'instant vous êtes projectionniste à Haute-Rive dans le Lorraguet,
00:11quand on est petit on se dit, ah moi le métier que je veux faire plus tard c'est projectionniste ?
00:16Non, quand on est petit moi je me disais le métier que je veux faire plus tard ce sera vétérinaire.
00:20Ah !
00:21Où est-ce que ça a bifurqué ?
00:23Dans les difficultés dans les matières scientifiques à partir du lycée,
00:26d'un seul coup il y a une prise de conscience, je pense que ce métier ne sera pas pour moi.
00:29Par contre je suis tombé dans la cinéphilie assez tôt et pendant 10-12 ans j'ai exercé divers métiers,
00:37surtout alimentaire, voilà il fallait bien travailler, mais sans réelle passion derrière,
00:42tout en à côté en regardant beaucoup beaucoup beaucoup de films.
00:46Et puis un jour, souvent comme ça, le destin,
00:51j'entends parler d'une place de bénévole au sein d'un cinéma associatif à Castanet-Tolozan.
00:56Et j'y vais, et à l'époque il y avait encore la projection en 35mm,
01:01on me forme sur la projection en 35mm et sur la projection numérique le B.A.B.A.
01:06Je deviens bénévole, le projectionniste qui est en place décide de déménager, de changer de région.
01:13Le poste était pour vous ?
01:14On me propose, voilà, alors grâce je tiens à préciser au contrat aidé qui était en place et nombreux à l'époque,
01:21voilà j'ai pu passer mon CAP projectionniste en étant en partie financée,
01:25j'ai exercé plusieurs années à Castanet-Tolozan puis dans plusieurs cinémas,
01:29avant depuis le mois de mai de l'année dernière de travailler en tant qu'opérateur projectionniste au cinéma L'Ousta à la Haute-Rue.
01:36Au CAP projectionniste on apprend quoi ?
01:40Alors tout a changé puisqu'en fait on a le droit aujourd'hui de discuter d'un métier qui de fait n'existe plus vraiment,
01:48puisque depuis deux ans le CAP projectionniste n'existe plus.
01:53Il était surtout formé à partir de la projection 35 mm.
01:58Donc des films, des films avec des grosses bobines.
02:01Il y avait des grosses bobines tout à fait et un projecteur avec un entraînement mécanique
02:06et il fallait maîtriser le fonctionnement mécanique du projecteur pour pouvoir assurer ce métier.
02:12Savoir enchaîner même les bobines parfois ?
02:14Exactement, on recevait plusieurs petits bobineaux comme on appelle,
02:18qu'on devait assembler sur des grosses roues pour faire la grosse bobine du film
02:22et des fois si le film était long, c'était les fameuses entractes,
02:24il fallait changer la bobine et on restait tout le long du film dans la cabine
02:28en cas de rupture de la bande pour pouvoir intervenir.
02:31Maintenant ce n'est plus trop le cas ?
02:32Non, maintenant ça a bien changé.
02:33Déjà c'est numérique, les films sont sur des disques durs, ils arrivent par internet ?
02:38Les films pendant quelques années ont été sur des disques durs,
02:40aujourd'hui ce n'est même plus le cas.
02:42Les films arrivent par internet sur un serveur situé en cabine
02:45et ensuite ils sont évidemment quand même vérifiés par le projectionniste
02:50que les fichiers ne soient pas corrompus, que les fichiers soient en bon état
02:53et on reçoit des clés de lecture qui déclenchent la possibilité de lecture des films
02:57par le projecteur numérique pendant la durée de programmation du film.
03:01Et ça vous plaît quand même toujours autant ou pas ?
03:03Au niveau de la pure projection, non, c'est forcément un peu moins intéressant
03:10mais ça permet de dégager du temps quand on travaille dans un cinéma
03:13pour travailler la réflexion sur la programmation, sur une ligne éditoriale du cinéma,
03:19à mettre en place des animations, à passer plus de temps aussi avec les spectateurs et les spectatrices
03:24avant et après séance pour discuter des films, et toute cette partie-là me plaît énormément.
03:29Le cinéma L'Oustal, c'est combien de salles ? Comment ça s'organise ?
03:34Le cinéma L'Oustal, c'est un petit cinéma associatif situé dans une ancienne halle à la volaille,
03:40un bâtiment du 19ème qui est magnifique.
03:42On a une seule salle, c'est un mono-écran qui tourne 7 jours sur 7 avec 3 séances par jour.
03:47Et là en ce moment on peut voir quoi ?
03:49Alors en ce moment à L'Oustal, on ne peut rien voir du tout puisqu'aujourd'hui et demain,
03:57le cinéma est fermé pour cause de travaux électriques normalement.
04:00Très bien !
04:01Après il y a ce brutalisme je crois en fin de semaine.
04:03Mais en effet, la projection, la programmation est vraiment diverse.
04:07L'idée c'est vraiment d'amener une programmation diversifiée axée sur la réessai
04:13jusque dans une petite ville comme Haute-Rive
04:16tout en se gardant un certain nombre de séances pour les gros films d'actualité.
04:21L'idée c'est de satisfaire tout le monde, c'est d'amener du cinéma pour toute la population.
04:24Cinéma-oustal-haute-rive.fr pour voir la programmation et le site de tout ça.
04:30Et ce matin, vous pourrez parler avec le projectionniste Jean-Marc Ruteau
04:34qui était notre invité, qui fait du bien, ça fait plaisir !
04:36Moi aussi ça me fait très plaisir !
04:38On aurait pu parler de cinéma pendant des heures et des heures,
04:42vous le savez, la radio c'est comme le cinéma, il faut y aller, il faut y aller, il faut y aller !
04:46C'est le prix de la séance juste ?
04:47Pas cher !
04:48Oui, c'est vraiment le tarif plein, t'as 7,50€, tarif réduit 6,50€, 4€ pour les moins de 14 ans, voilà !
04:53Ça vaut vraiment le coup !
04:54Juste un dernier petit mot pour dire qu'on participe aussi à quasi tous les festivals de cinéma dans l'année
04:59organisés sur la région toulousaine et un merci à Cinéphilae,
05:01l'association des cinémas à réessais d'Occitanie qui nous aide beaucoup !
05:04Merci Jean-Marc !
05:05À très bientôt, à la journée !