• il y a 8 heures
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine et certains sont en vacances donc nous les salons sur Europe 1
00:00:07jusqu'à 9h30, CNews jusqu'à 10h30. Qu'Emmanuel Macron n'ait pas dit un mot hier soir
00:00:13sur la mort de la jeune Louise, 11 ans, a surpris et peut-être aussi choqué beaucoup de français.
00:00:18On me dira que le rendez-vous était consacré à l'intelligence artificielle
00:00:22mais le président a aussi évoqué des thèmes d'actualité comme la fronde des patrons ou le droit du sol.
00:00:28Je ne crois pas que le président soit déconnecté comme je le lis ici ou là.
00:00:33Je pense que c'est une volonté consciente ou inconsciente de ne pas parler de l'ensauvagement de la société et de sa propre
00:00:41responsabilité à lui, Emmanuel Macron, sur ce sujet, lui qui est à l'Elysée depuis bientôt huit ans.
00:00:48Philippine en septembre, Louise aujourd'hui des familles détruites et le soupçon qu'elle le soit par des individus
00:00:54qui n'ont rien à faire sur le sol de France existe.
00:00:57Je n'ai pas envie d'accabler le président de la république mais quand j'ai vu hier Emmanuel Macron jouer
00:01:04avec l'intelligence artificielle et ses propres images qui le transformait au point où la journaliste indienne
00:01:11a dit ce n'est pas drôle monsieur le président.
00:01:14Oui je me suis dit que la séquence au minimum n'était pas appropriée.
00:01:18Je remarque aussi que France 2 qui pilotait hier ce rendez-vous
00:01:23n'a pas cru bon d'interroger le président de la république sur un drame qui bouleverse le pays. Là encore je ne crois pas à la thèse
00:01:30de la déconnexion. C'est autre chose, c'est un état d'esprit.
00:01:34C'est sous couvert de prendre de la hauteur ou de ne pas récupérer, comme disent les petits soldats de la bien-pensance,
00:01:41une façon d'occulter la réalité.
00:01:45Louise 11 ans est morte et c'est vrai hier l'intelligence artificielle
00:01:50m'intéressait assez peu.
00:01:52Il est 9h01, Chana Luft.
00:02:06Bonjour Pascal, bonjour à tous. Le choc et l'émotion après la mort tragique de Louise. Depuis ce matin des cellules
00:02:13psychologiques sont à disposition des habitants d'Épinay-sur-Orge, mais aussi au collège où la jeune fille de 11 ans était scolarisée.
00:02:20Le mystère reste entier sur les circonstances de sa mort. Hier, les fouilles dans le bois de Longjumeau où Louise a été retrouvée
00:02:27n'ont rien donné.
00:02:28De nouvelles mesures pour lutter contre l'insécurité dans les transports en commun vont être examinées aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:02:35Parmi elles, il y a la création d'un délit pour les individus qui commettent des incivilités à répétition ou encore la
00:02:41généralisation des caméras piétons pour les agents de sécurité.
00:02:44Ce projet de loi est porté par le ministre Philippe Tabarro. Il était l'invité de CNews ce matin. Écoutez.
00:02:50J'ai une pensée pour deux catégories, je dirais, de français qui utilisent les transports en commun et qui le font dans des conditions
00:02:57difficiles souvent. Ce sont les femmes à certaines heures de la journée où elles sont assignées à résidence
00:03:02parce qu'elles n'osent pas prendre les transports en commun. Et puis les jeunes. 30% des agressions sont sur les jeunes qui sont raquettés, à qui
00:03:09on vole leur téléphone portable, qu'on menace.
00:03:12Et puis les Républicains gagnent un nouveau siège à l'Assemblée nationale. Hier soir, leur candidate l'a emporté au second tour des élections à
00:03:19législative partielle de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, avec 60% des voix. Elisabeth Demestre succède donc à Stéphane Séjourné,
00:03:27nommé commissaire européen en décembre dernier. Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:32Les Républicains, manifestement, ça fera peut-être plaisir à Georges Fenech, qui fut longtemps dans cette famille.
00:03:39Bonjour Élodie Huchard, Élisabeth Lévy, Georges Fenech, ancien magistrat, Nathan Devers, qu'on attend d'une seconde à l'autre. Mais Paris est complètement bloqué
00:03:48parce qu'il y a ce sommet de l'intelligence artificielle au cœur de Paris, dans le Grand Palais, et visiblement personne ne peut
00:03:54circuler. Et puis Tanguy Hamon pour parler, bien sûr, de ce drame de la jeune Louise. Et on va être dans une seconde avec
00:04:02Alice Sommerer, qui est en direct de
00:04:06Long Jumeau, et que je salue, et qui va nous parler sans doute du
00:04:11dispositif qui est mis en place afin d'assurer la sécurité des enfants et des collégiens.
00:04:15Dispositif de sécurité
00:04:17dès huit heures ce matin. Bonjour Alice, je voulais que vous nous donniez des informations peut-être sur l'état d'esprit
00:04:24qui règne dans cette ville de Long Jumeau, et les parents peut-être que vous avez croisé. Vous êtes à Épinay-sur-Orge.
00:04:34Oui tout à fait Pascal, actuellement un dispositif très important qui a été déployé. La zone ici est balisée, on ne peut pas
00:04:42approcher l'entrée du collège. Un dispositif également, comme vous l'avez rappelé, de sécurité qui a été mis en place dès huit heures ce matin
00:04:49entre la ville d'Épinay-sur-Orge et de Long Jumeau, pour permettre aux collégiens d'effectuer leur trajet
00:04:54un peu en sécurité. Les collégiens qui commencent effectivement à arriver, les visages sont évidemment
00:05:00fermés ce matin. On a pu entendre des parents qui ont décidé d'accompagner leurs enfants. Ils sont très inquiets.
00:05:06Les murs du collège, derrière moi, sont couverts de bouquets de fleurs pour vous témoigner
00:05:11l'émotion qui est encore très vive. Ils ont été très nombreux ce week-end à se rassembler ici.
00:05:16On peut lire des mots très touchants. Les étoiles pleurent et nos cœurs crient. Plus jamais ça. Repose en paix Louise, on ne t'oubliera jamais.
00:05:24Les élèves, je vous le rappelle, ont accès à une cellule psychologique à l'intérieur de l'établissement.
00:05:30Et les cours ont également été décalés à 9h30 ce matin, pour permettre aux collégiens d'arriver sur
00:05:37l'établissement, non pas en pleine nuit comme à l'habitude, mais une fois que le soleil était levé.
00:05:42Vous, Alice, vous restez bien sûr avec Tanguy Hamon
00:05:45du service police-justice à Neuve, de 23 ans. Et sa compagne, âgée de 20 ans, avait été mise en garde à vue samedi.
00:05:50C'est-à-dire qu'ils sont complètement écartés,
00:05:53ils ne sont plus soupçonnés ?
00:05:55Oui, a priori, oui. Ces deux individus avaient été placés en garde à vue très tôt, avant même
00:06:00d'avoir retrouvé le corps de la petite Louise. On pensait alors que l'enquête allait aller très vite.
00:06:06Ce n'est pas le cas. Les interrogatoires et les vérifications faites par les enquêteurs ont permis de dédouaner
00:06:12ces deux couples. C'est pour ça aussi qu'hier, on a vu un très important
00:06:16dispositif de police retourner dans le bois des Templiers. Là, on avait retrouvé le corps de Louise. Les enquêteurs de la police judiciaire, notamment, ont cherché
00:06:25énormément d'indices. D'abord, l'arme du crime, qu'on n'a toujours pas retrouvée à l'heure actuelle. Des traces ADN aussi, de l'auteur ou des auteurs
00:06:33des faits. Il y a énormément d'hypothèses à l'heure actuelle. Je peux vous en donner plusieurs. La première, c'est celle du rôdeur, d'un individu
00:06:42que la jeune Louise aurait croisé. Elle était au mauvais endroit, au mauvais moment. Il s'en serait pris à elle avant de disparaître.
00:06:49Même si le parquet a indiqué qu'il n'y avait pas eu d'atteinte sexuelle contre la jeune fille, les enquêteurs ne peuvent pas encore
00:06:57écarter la piste du prédateur sexuel. Et enfin, il y a d'autres pistes,
00:07:02avec un individu qui aurait visé spécifiquement
00:07:05la jeune Louise, un individu de son entourage.
00:07:07On pense à un ou des camarades de collège. On pense à un proche de la famille, à un proche du voisinage.
00:07:13Même si ce sont des hypothèses malheureuses, les policiers sont obligés
00:07:17de les vérifier. Il se pourrait aussi qu'on ait voulu s'en prendre à sa famille via la jeune fille. Un cas de vengeance, par exemple.
00:07:25Bon, on verra évidemment le sujet de Mathilde Couvillier-Flornois dans une seconde, mais le Président de la République ne dit pas un mot.
00:07:33Et France 2 qui n'interroge pas, qui ne demande pas un mot à ça.
00:07:38Elle ne s'appelait pas Naël.
00:07:40Moi, je n'ai pas osé dire ça. Ah ben moi je vous le dis.
00:07:43Elle ne s'appelait pas Naël.
00:07:45Donc c'est un fait divers, c'est tout. Je vous assure, je n'ai pas osé dire ça parce que...
00:07:52Vous n'êtes pas la bonne victime.
00:07:54J'entends ce que vous dites, parce qu'en fait, là où tout le monde pense ce que vous dites au fond,
00:08:01moi, je n'ai pas osé le dire parce que
00:08:04voilà, maintenant, tu fais un peu d'auto-censure parce que tu dis voilà...
00:08:10Oui, mais c'est quoi... Je ne veux pas... Mais c'est...
00:08:13Vous vous souvenez, quand il est intervenu pour Naël, tout de suite, il avait même
00:08:17remis en cause la présomption d'innocence des policiers.
00:08:20Complètement, d'ailleurs.
00:08:21Complètement. Ce qui avait entraîné une vague de protestations de la police.
00:08:24Là, ben voilà.
00:08:26Mais ce qui est extraordinaire...
00:08:27Petite Louise de 11 ans.
00:08:28Mais vous vous rendez compte, donc, il n'y a aucun conseiller qui lui dit...
00:08:32Aucun conseiller qui dit mais vous allez à la télévision ce soir, les Français sont bouleversés.
00:08:37Sur France 2, il n'y a aucune personne qui dit de poser cette question.
00:08:41Vous vous rendez compte ce qu'est l'espace médiatique aujourd'hui ?
00:08:44Et qu'on ne vienne pas me dire que c'était l'intelligence artificielle,
00:08:47puisqu'on a parlé des patrons et qu'on a parlé du droit du sol.
00:08:50Ils ne veulent pas parler de ça.
00:08:53L'espace médiatique ne veut pas parler.
00:08:54Et il y avait... J'ai vu passer un tweet d'un journaliste, cette fois-ci de TF1,
00:08:58qui disait j'ai eu le père et pas de récupération.
00:09:02Enfin bref.
00:09:03Enfin, mais dans quel état est-on aujourd'hui ?
00:09:08On ne peut même plus parler de l'ensevagement de la société.
00:09:13C'est-à-dire que des soldats de la bien-pensance se mettent en place.
00:09:17Les soldats, ils sont là, devant, tout de suite, il s'en va.
00:09:20Il ne faut surtout pas parler.
00:09:21Non mais pardon, on peut en parler, on peut en parler,
00:09:24on doit évidemment en parler là-dessus.
00:09:26Je ne vous rejoins pas sur deux choses.
00:09:29Il semblerait, on en a parlé ici vendredi,
00:09:32Geoffroy Lejeune disait qu'il connaissait le journaliste,
00:09:35qu'il a réellement vu la famille et que la famille lui a dit...
00:09:38On peut comprendre que la famille n'est pas envie
00:09:40que ça devienne l'enjeu d'un débat politique, ça on peut l'entendre.
00:09:43Donc pareil.
00:09:43Vous avez parfaitement raison.
00:09:44Et la deuxième chose avec laquelle je ne suis pas d'accord, pardon,
00:09:48vous dites hier l'intelligence artificielle m'intéressait assez peu
00:09:52et moi je pense qu'on peut avoir,
00:09:54je partage parfaitement votre émotion et votre indignation
00:09:57et votre colère pour Louise, mais on ne sait pas encore,
00:10:00on ne sait même pas vers où la diriger
00:10:01puisqu'on ne sait pas encore ce qui s'est passé.
00:10:03Et on peut aussi, en même temps,
00:10:05s'intéresser à l'intelligence artificielle.
00:10:07Mais je ne dis pas le contraire.
00:10:08Ah si, vous avez dit le contraire.
00:10:09Non, vous ne m'avez pas écouté.
00:10:12Je n'ai dit pas un mot, pas une seconde, c'est tout.
00:10:15Je n'ai dit, il ne dit pas un mot.
00:10:16Il a parlé des patrons, il a parlé du droit du seul.
00:10:19Si en début d'émission...
00:10:20Vous avez fini en disant que ça vous intéressait assez peu hier.
00:10:22Oui, mais ça n'a rien à voir.
00:10:24Mais sur le président, je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:10:26Si hier, il commence...
00:10:27En fait, un homme classique, j'ai envie de dire,
00:10:31écoutez, on va parler de l'intelligence artificielle.
00:10:34Je voulais quand même simplement dire,
00:10:35avoir une pensée pour les parents de Louise.
00:10:37En fait, c'est ça un président de la République.
00:10:39C'est ça.
00:10:42À mon sens.
00:10:43Alors évidemment, on parlera d'autre chose,
00:10:45mais je voudrais quand même dire ça.
00:10:46Le pire, c'est que le pire, c'est que je pense qu'il n'y a même pas pensé.
00:10:51Je suis assez...
00:10:52Alors, est-ce qu'il n'a pas pensé ?
00:10:53S'il n'a pas pensé, c'est conseillé tard.
00:10:54Je n'en sais rien.
00:10:55Moi, je refuse d'être dans la...
00:10:56Mais quel serait le calcul, si c'était le calcul ?
00:11:00Ils ne veulent pas, de manière inconsciente,
00:11:02ils ne veulent pas parler de l'ensauvagement de la société.
00:11:06Ils ne veulent pas en parler.
00:11:07Ce qui s'est passé à Maud, exactement,
00:11:10ce qui s'est passé à Maud ce week-end, c'est absolument incroyable.
00:11:1340 gosses qui sont allés dans un vestiaire,
00:11:17on va en parler tout à l'heure.
00:11:18C'est effrayant, ce qui se passe.
00:11:19En fait, ce qui est effrayant, c'est...
00:11:20Donc, le week-end, on en a...
00:11:21Élodie Huchard.
00:11:22Non, mais je...
00:11:23Malheureusement, je ne suis effectivement pas dans la tête du président,
00:11:24mais je pense que ce qui s'est passé et ce drame,
00:11:27pour eux, n'a pas l'importance,
00:11:29ce qui nécessite de se dire,
00:11:30est-ce qu'on en parle ou pas ?
00:11:31Je suis assez d'accord avec Elisabeth.
00:11:32J'ai bien peur qu'ils n'aient pas eu l'idée de le faire,
00:11:34du côté de l'Élysée et du côté...
00:11:36Alors là, ça voudrait dire qu'ils soient déconnectés,
00:11:38moi, ce que je ne crois pas.
00:11:39Ben, j'ai bien peur...
00:11:40Donc, ça, c'est la thèse de la déconnexion.
00:11:41Moi, je ne crois pas à la déconnexion.
00:11:42Non, ils disent, c'est un peu divers.
00:11:43Dans leur tête, ils se disent, c'est un peu divers.
00:11:45Ils ne voient pas l'enjeu de devoir en parler sur une interview comme ça,
00:11:47en se disant, ce n'est pas le thème, point,
00:11:49c'est facile de mettre ça sous le tapis.
00:11:51Après, c'est aussi la question, comme vous le disiez, de nos confrères,
00:11:53qui, du coup, ne posent pas non plus la question.
00:11:54C'est-à-dire que chacun va dans le même sens.
00:11:55On est d'accord que la responsabilité, elle est totalement partagée à mon sens.
00:11:58Et parce que ça s'appelle les soldats de la bien-pensance.
00:12:00Tout le monde est là.
00:12:01Les soldats inconscients de la bien-pensance.
00:12:03Les soldats peut-être inconscients.
00:12:05Je crois qu'ils ne le savent même pas.
00:12:06Vous le savez bien pourquoi.
00:12:08Ils en ont la responsabilité, les politiques.
00:12:10Georges Fenech !
00:12:11Ils ne font pas les lois qu'ils devraient faire.
00:12:14Rétablir les pochers, contre des peines de prison.
00:12:16Enfin, tous ceux qui le mettent.
00:12:17Tout le monde, alors.
00:12:18Et les juges qui ne sont pas à la hauteur non plus dans les sanctions.
00:12:21Nathan Devers qui vient arriver, je disais que vous étiez en retard
00:12:23parce que Paris est bloqué pour ce grand palais de l'intelligence artificielle.
00:12:26Dont on sait évidemment qu'on est complètement en retard.
00:12:28Et je ne veux pas dire tout ça là encore.
00:12:30Ça servira évidemment bien à peu de choses.
00:12:32Sur les blocages parisiens ou sur l'intelligence artificielle ?
00:12:34Non mais l'intelligence artificielle, bon, se réveille dix ans plus tard.
00:12:37Il est là depuis huit ans le Président de la République.
00:12:39Et bon, bref.
00:12:41Là encore...
00:12:42Le problème c'est que c'est un sujet sur lequel, pour l'instant, l'Europe,
00:12:44quand elle s'impliquait dessus,
00:12:46c'était essentiellement pour porter un message, important hein,
00:12:49mais de régulation, de limites.
00:12:51Mais évidemment !
00:12:52Alors que l'intelligence artificielle,
00:12:54si elle veut vraiment se réveiller quelque part,
00:12:56c'est par un message dépassant.
00:12:58Et on a été créer une espèce d'agence bidon
00:13:00qui s'appelle l'ENACIA, je ne sais pas quoi,
00:13:02qui est là uniquement pour réguler.
00:13:04C'est vraiment le système français.
00:13:06C'est-à-dire qu'on est incapable d'être bon pour créer quelque chose.
00:13:09Et on crée quelque chose pour le réguler.
00:13:11Le problème est un peu ailleurs.
00:13:13Le problème, c'est l'intelligence humaine aujourd'hui.
00:13:15Bon, terminons sur ce sujet.
00:13:17Oui, terminons sur ce sujet.
00:13:19Le Président de la République n'a pas dit un mot.
00:13:22Ben oui, moi je vous ai entendu.
00:13:24Mais je pense que le Président de la République
00:13:27aurait pu ou dû s'exprimer sur le sujet.
00:13:30Avec, à mon avis, pas une réserve,
00:13:32mais une chose qui est importante.
00:13:34C'est que pour l'instant, on ne peut être que sur le registre de l'émotion.
00:13:37Pour trois raisons.
00:13:38D'abord parce qu'on ne sait pas encore ce qui s'est passé,
00:13:40que l'enquête commence, qu'on ne sait pas qui a fait ça, etc.
00:13:42Deux, parce que les parents ont demandé
00:13:44qu'il n'y ait pas d'analyse politique pour l'instant.
00:13:46Et trois, parce que dans la temporalité où on est,
00:13:49il y a en effet une émotion de tous les Français.
00:13:52Ce n'est pas la première fois ces derniers temps
00:13:54qu'un enfant, qu'une petite fille ou un petit garçon
00:13:56meurt en sortant de l'école.
00:13:58On a une longue liste terrible de noms d'enfants
00:14:01qui ont été assassinés assez fréquemment ces derniers temps.
00:14:05Cette émotion est terrible
00:14:07et viendra le temps de l'analyse politique ou de l'analyse sociale.
00:14:10Il aurait dû avoir un mot d'émotion.
00:14:12Oui, il aurait dû avoir un mot d'émotion.
00:14:14Je ne fais pas d'analyse politique ce matin.
00:14:16Bien sûr.
00:14:17J'ai dit d'avoir un mot d'émotion.
00:14:19Voyez le sujet de Mathilde Couvillier, Flore Noire.
00:14:25Les bouquets de fleurs s'entassent devant le collège André Moreau.
00:14:28Deux jours après la mort de Louise, 11 ans,
00:14:31l'émotion est encore vive.
00:14:33Chacun apporte une fleur, un mot ou une bougie
00:14:36pour un moment de recueillement devant l'établissement.
00:14:38Je suis venue parce que j'habite la ville
00:14:40et je trouve ce qui est arrivé à cette petite fille,
00:14:43c'est effroyable.
00:14:45Je suis venue déposer un bouquet de fleurs
00:14:47pour montrer ma solidarité avec la population
00:14:50et avec les parents surtout.
00:14:52Un drame qui bouleverse la commune d'Épinay-sur-Orge
00:14:55mais qui inquiète surtout car pour l'heure,
00:14:57aucun suspect n'a été interpellé.
00:14:59Avec tous les deux traqués qu'il y a maintenant,
00:15:01on est inquiets.
00:15:03La petite, elle a 11 ans.
00:15:05On ne sait pas qui a fait ça.
00:15:07Elle est sans défense.
00:15:11Oui, de la rage.
00:15:13Jusque tard hier, de nombreuses familles
00:15:15se sont recueillies devant l'entrée du collège.
00:15:17Une cellule psychologique a été mise en place
00:15:19dans l'établissement pour les élèves qui le souhaitent.
00:15:22Gérald Darmanin est intervenu hier soir sur ce sujet.
00:15:27Le meurtre de Louise, on ne connaît pas encore qui
00:15:30est responsable de ce deuxième meurtre.
00:15:32Je ne vais pas me prononcer sur une enquête
00:15:34qui vient de commencer mais bien sûr,
00:15:36je comprends l'effroi et la terrible tristesse
00:15:39j'imagine des parents
00:15:41et puis la peur de tous les autres.
00:15:43Et notre travail, me semble-t-il au gouvernement,
00:15:45quand on fait de la politique, c'est de répondre
00:15:47à cette peur et de répondre fermement.
00:15:49Je cite parfois Nathalie Duronsois,
00:15:53Cricorier Duronsois, qui est une philosophe
00:15:55et qui nous écrit, qui dit pour moi
00:15:57la question n'est pas tant pour le Président de la République
00:15:59de ne pas faire de l'assassinat de Louise
00:16:01un débat politique, je crois que le choix de la présidence
00:16:03relève d'un désintérêt pour les questions
00:16:05d'actualité qui touchent au peuple français.
00:16:07Pour lui, la France en tant que peuple
00:16:09n'est pas un sujet en soi,
00:16:11la France est un petit pays de la grande Europe.
00:16:14C'est en tout cas son analyse.
00:16:16C'est une province même.
00:16:19Comment ?
00:16:20Une province de la grande Europe.
00:16:22On pourra parler également de ces images
00:16:24là aussi, qu'il n'y ait pas un conseiller
00:16:26pour lui dire, ne mettez pas ça,
00:16:28ne vous dévalorisez pas comme ça.
00:16:30Ce n'est pas la première fois.
00:16:32Malheureusement, ça pourrait répondre
00:16:34à une stratégie totalement souhaitée.
00:16:36Vous vous rendez compte, c'est la journaliste
00:16:38indienne qui est obligée
00:16:40de lui dire, la journaliste indienne
00:16:42qui voit ça avec le regard, parce qu'en fait
00:16:44tous les gens qui nous regardent de l'extérieur
00:16:46disent ce pays est devenu dingue.
00:16:48Ce pays est devenu dingue.
00:16:50C'est une journaliste indienne qui lui dit
00:16:52mais ce n'est pas drôle M. le Président.
00:16:54Alors que lui est tout content, quand il voit la vidéo
00:16:56il se prend le petit tacle derrière la tête.
00:16:58Il est tout content parce qu'il est,
00:17:00alors là pour le coup, moi je ne sais pas,
00:17:02quand vous y mettez.
00:17:04Quand il avait amené Big Floyoli à l'Elysée
00:17:06qui faisait des roulades dans le jardin.
00:17:08Vous vous rendez compte, les séquences
00:17:10du Président de la République depuis 15 jours
00:17:12c'est avec ce jeune
00:17:14personne qui lui avait demandé
00:17:16de ne pas payer je crois.
00:17:18Au péage.
00:17:20Le problème c'est que ça dévalorise la fonction.
00:17:22Alors voyez la séquence
00:17:24effectivement qu'il a mise sur les réseaux
00:17:26qui là aussi a beaucoup fait
00:17:28parler.
00:17:32Le débat du sujet d'Emmanuel Macron
00:17:34n'a pas de rapport avec la demande du papa de Louise
00:17:36me dit Christophe Beaugrand
00:17:38que je n'ai pas cité tout à l'heure mais puisqu'il
00:17:40m'envoie un texto, je vais le citer
00:17:42ce sont des amis de ma famille, ils sont évidemment
00:17:44effondrés. J'ai envoyé ce message en tant que
00:17:46proche et pas en tant que journaliste.
00:17:48La famille ne voulait pas que le visage de leur fille
00:17:50soit associé à des gens pour faire passer
00:17:52des messages politiques. Ça ne veut pas dire
00:17:54qu'il ne faut pas en parler mais je pense que face
00:17:56à un drame pareil, le moindre dérespect
00:17:58est d'écouter les volontés de la famille.
00:18:00Qu'est-ce que
00:18:02vous voulez répondre
00:18:04à ça ? Chacun après donne
00:18:06son avis et
00:18:08exprime
00:18:12son sentiment et on est là
00:18:14pour exprimer des sentiments des uns et des autres
00:18:16en tout cas que tous les sentiments puissent s'exprimer.
00:18:18On regarde cette
00:18:20séquence qui me paraît tellement
00:18:22lunaire avec un président
00:18:24de la révue qui s'amuse de ça.
00:18:26Mon Dieu.
00:18:32Je fais
00:18:34cette petite vidéo pour essayer de vous
00:18:36remonter le moral.
00:18:38Mon Dieu.
00:18:40On prend ensuite tous les cheveux
00:18:42qui restent sur le côté droit.
00:18:44On est attachés à la bagnole.
00:18:46On aime la bagnole et moi je l'adore.
00:18:52N'hésite pas à t'abonner pour plus de vidéos.
00:18:54Bisous mes petits loups.
00:18:56Bien joué.
00:18:58C'est assez bien fait et ça m'a plutôt fait rire.
00:19:00Plus sérieusement avec l'intelligence artificielle
00:19:02on peut faire de très grandes choses. Changer la santé, l'énergie,
00:19:04la vie dans notre société. Et donc
00:19:06la France et l'Europe doivent être au cœur de cette révolution
00:19:08pour saisir toutes leurs chances et pour pousser aussi
00:19:10les principes qui sont les nôtres. Ce en quoi nous croyons.
00:19:12C'est le but de ce sommet pour l'action
00:19:14sur l'intelligence artificielle. C'est dès demain à Paris.
00:19:16Alors je compte sur vous.
00:19:22Là c'est bien moi.
00:19:24Moi je répète
00:19:26tous les matins que je ne veux pas accabler le président de la République
00:19:28mais il faut qu'il y mette un peu du sien.
00:19:30Non non il faut qu'il y mette un peu du sien.
00:19:32Et c'est la journaliste
00:19:34indienne. Écoutez ce passage
00:19:36hier de la journaliste indienne qui dit
00:19:38mais c'est pas drôle.
00:19:54Et c'est elle qui...
00:19:56Mais personne...
00:19:58Là pour le coup c'est déconnecté.
00:20:00C'est-à-dire qu'en fait t'es dans des entourages
00:20:02où personne n'ose rien lui dire.
00:20:04C'est l'histoire de la dissolution.
00:20:06C'est pareil.
00:20:08C'est-à-dire que t'es tout seul quand t'es président de la République
00:20:10et y'a personne qui dit non mais ça va pas.
00:20:12D'être aussi bien...
00:20:14Vous savez parait-il que les empereurs romains
00:20:16ils avaient quelqu'un comme ça qui leur disait
00:20:18n'oublie pas que t'es un homme.
00:20:20Oui oui. Pendant le triomphe.
00:20:22Au moment où ils triomphaient on leur mettait
00:20:24des slogans humiliants parce qu'ils étaient divinisés.
00:20:26On disait notamment César.
00:20:28C'était le fameux slogan sur César.
00:20:30Hommes de toutes les femmes. Femmes de tous les hommes.
00:20:32C'était pendant le triomphe.
00:20:34Et je pense qu'il lui faudrait auprès de lui
00:20:36une sorte de bouffon du roi
00:20:38qui lui dit qu'il a le droit de tout dire.
00:20:42Moi je ferais quand même une différence
00:20:44entre tout à l'heure vous parliez de la vidéo avec McFly
00:20:46et Carlito à l'Elysée.
00:20:48Là c'était vraiment un président qui décide
00:20:50de se désacraliser
00:20:52de faire venir ces deux youtubeurs
00:20:54de faire des roulades dans le jardin de l'Elysée.
00:20:56Là il parle quand même d'un sujet
00:20:58qui est un sujet en soi
00:21:00qui rend les politiques burlesques, à savoir les deepfakes
00:21:02qu'on voit en permanence
00:21:04créer des fausses vidéos.
00:21:06Il fait preuve d'autodérision.
00:21:08Et s'il n'avait pas fait cette vidéo
00:21:10est-ce qu'on aurait parlé de ce sujet ?
00:21:12C'est-à-dire de l'importance de la manière
00:21:14dont l'intelligence artificielle va révolutionner
00:21:16les images. S'il avait fait une interview
00:21:18un peu scolaire.
00:21:20C'est un peu comme d'en ricaner, de s'exposer
00:21:22comme ça
00:21:24de façon un peu
00:21:26complaisante.
00:21:28En fait
00:21:30moi ce qui me frappe
00:21:32c'est qu'on a un peu ce qu'on mérite.
00:21:34Ça fait des années que j'entends dire que ce qu'il nous faut
00:21:36c'est de la proximité, des dirigeants qui nous ressemblent
00:21:38ce qui est génial
00:21:40c'est ce qui est horizontal
00:21:42que la verticalité
00:21:44c'est très mal.
00:21:46Voilà, on a un président
00:21:48qui est tout fier de casser les codes
00:21:50alors il ne sait pas
00:21:52parce qu'il ne sait pas que les français en ont marre
00:21:54qu'on leur casse les codes, ils veulent
00:21:56justement le respect des formes.
00:21:58Mais ça c'est une demande, au départ on l'a
00:22:00magnifié, on a magnifié
00:22:02ce président jeune qui avait des codes
00:22:04tellement nouveaux.
00:22:06Moi le sentiment que j'ai, j'ai l'impression
00:22:08qu'on est un peu infantilisé de cette façon-là.
00:22:10Adolescentilisé.
00:22:12Oui peut-être. J'ai pas besoin
00:22:14de ce type de gag pour comprendre
00:22:16ce qu'est l'importance de l'intelligence artificielle
00:22:18au moment où il y a un grand sommet, il faut s'en réjouir
00:22:20en France.
00:22:22C'est dangereux en plus.
00:22:24C'est dangereux en plus.
00:22:26C'est dangereux en plus.
00:22:28Thomas Hill, vous avez passé
00:22:30un bon week-end cher Thomas Hill.
00:22:32Je ne m'entends pas.
00:22:34L'intelligence artificielle...
00:22:38Oui bonjour Thomas Hill, vous m'entendez ?
00:22:40Bonjour Pascal, oui oui je suis là.
00:22:42J'étais en train de noter la phrase d'Elisabeth Lévy
00:22:44les Français en ont marre qu'on leur casse les codes.
00:22:46Oui.
00:22:48C'est pas mal comme formulaire.
00:22:50Bon, tout va bien ? Je ne suis pas passé vous voir
00:22:52ce matin. Ben oui, vous m'avez manqué.
00:22:54Ben oui, je suis d'accord avec vous. Et là c'est quoi
00:22:56le programme sur Europe 1
00:22:58la prochaine heure et demie ? Yann Arthus-Bertrand
00:23:00qui vient nous voir pour son nouveau documentaire.
00:23:02D'accord. Bon ben écoutez, ça va être
00:23:04passionnant, j'imagine. Merci beaucoup.
00:23:06A tout à l'heure Pascal. Merci beaucoup.
00:23:08Il va être 9h23. On va marquer une pause
00:23:10on va parler de ce qui s'est passé à Meaux.
00:23:12Un jeune a été grièvement blessé à l'arme blanche
00:23:14dimanche après-midi en Seine-et-Marne lors
00:23:16d'un match de football opposant
00:23:18les moins de 20 ans de Meaux à ceux
00:23:20de Damari Lélis. Et le problème
00:23:22du football aujourd'hui
00:23:24l'un des problèmes majeurs dans le foot amateur
00:23:26c'est comment tu sécurises non seulement
00:23:28les matchs mais également les entraînements. Tu as des entraînements
00:23:30qui sont à huis clos aujourd'hui. Et il y a eu
00:23:32une élection du président de la Fédération
00:23:34Française de Football en décembre
00:23:36et le président Philippe Diallo qui avait fait le tour
00:23:38de toutes les villes de France m'avait
00:23:40dit le problème numéro un que je rencontre
00:23:42que me disent les gens dans le sport amateur
00:23:44dans le foot amateur c'est comment
00:23:46on peut aujourd'hui être sécure.
00:23:48Truc qui n'existait pas il y a 40 ans
00:23:50il y avait une bagarre de temps en temps
00:23:52dans le football. De temps en temps.
00:23:54L'ensauvagement de la société avec le football
00:23:56mais c'est un laboratoire
00:23:58je ne peux pas vous dire autre chose. Ce qui fait qu'il y a plein de gens
00:24:00qui ne viennent plus jouer au football en fait. Parce que
00:24:02quand tu es père de famille, ton fils tu ne le mets plus
00:24:04à jouer au football. Parce que tu sais que
00:24:06il est en danger.
00:24:08Pardonnez-moi c'est aussi bête que ça.
00:24:10Donc tu lui dis tu le mets au rugby,
00:24:12tu le mets pourquoi pas au tennis.
00:24:14Tu l'accompagnes quand même.
00:24:16Oui mais ce que je veux dire
00:24:18c'est que vous avez raison
00:24:20il y a plein d'endroits
00:24:22maintenant les parents ont peur
00:24:24tellement de trucs.
00:24:26Je veux bien que vous me contriez encore là-dessus mais
00:24:28il n'y a pas de soucis.
00:24:30Mais bon tu le mets au tennis
00:24:32et au tennis tu as moins de soucis. La pause
00:24:34à tout de suite.
00:24:36Olivier Zettler
00:24:38c'est avec nous pour parler de l'intelligence
00:24:40artificielle. Vous étiez venu nous voir
00:24:42il y a un moment déjà.
00:24:44Il y a un ou deux ans. Et vous nous direz
00:24:46en quoi par exemple elle peut changer
00:24:48les choses. Par exemple pour nous
00:24:50concrètement. Est-ce que ça peut changer quelque chose ?
00:24:52Ça change déjà d'ailleurs dans la préparation
00:24:54des émissions. On tape sur GroK
00:24:56qui est une application.
00:24:58On dit une application non ?
00:25:00C'est un modèle qui est accessible
00:25:02via une application tout à fait.
00:25:04Les gens qui ont Twitter c'est extraordinaire.
00:25:06Je ne sais pas si vous voyez Twitter ou X
00:25:08c'est le troisième petit
00:25:10icône qui est là. Je trouve que c'est mieux.
00:25:12C'est sidérant.
00:25:14Je vais mettre par exemple qui est Georges Fenech ?
00:25:16Qui est Georges Fenech ?
00:25:18Je vous assure
00:25:20c'est absolument sidérant.
00:25:22Qui est Georges Fenech ?
00:25:24C'est donc une application
00:25:26sur Twitter. Qui est Georges Fenech ?
00:25:28Immédiatement.
00:25:30Georges Fenech est un ancien magistrat
00:25:32politique français. Voici un résumé de sa carrière.
00:25:34Naissance. Il est né le 26 octobre 1954 à Sousse en Tunisse.
00:25:36Éducation. Il a étudié le droit
00:25:38à Lyon où il a obtenu une maîtrise
00:25:40avant d'être admis à l'école nationale de la magistrature
00:25:42en 78. Carrière judiciaire. Il a débuté
00:25:44comme substitut du procureur à Vienne
00:25:46en 80 puis a occupé divers postes, notamment
00:25:48juge d'instruction. Enseignement, engagement
00:25:50syndico et politique. Il a présidé l'association professionnelle
00:25:52des magistrates à vie post-politique
00:25:54depuis 2016. Il travaille comme consultant.
00:25:56Georges Fenech est connu pour ses positions
00:25:58fermes sur la justice, notamment en matière de lutte contre
00:26:00la criminalité et les sectes. Sa carrière a été marquée
00:26:02par quelques controverses, notamment
00:26:04concernant son implication dans les affaires judiciaires
00:26:06et les prises de positions publiques.
00:26:08C'est en une seconde
00:26:10et c'est plus intelligent
00:26:12que Wikipédia, si j'ose dire, parce que Wikipédia
00:26:14c'est formaté politiquement.
00:26:16Là c'est vraiment plus factuel.
00:26:18Une seconde avant on allait dans une bibliothèque.
00:26:20Sandra Tchumbo
00:26:22à 9h33.
00:26:24A la une de l'actualité
00:26:26ce lundi,
00:26:28les élèves du collège André-Maurois
00:26:30d'Épinay-sur-Orge retournent en cours
00:26:32ce matin, alors que le meurtrier
00:26:34de Louise, 11 ans, est toujours recherché
00:26:36depuis trois jours. Pas précaution,
00:26:38les trajets vers les établissements scolaires
00:26:40des villes de Longjumeau et d'Épinay-sur-Orge
00:26:42sont sécurisés depuis 8h.
00:26:44Certains parents se mobilisent également
00:26:46en organisant des pédibus pour accompagner
00:26:48les enfants. L'auteur présumé
00:26:50de l'attentat de la Basilique de Nice sera
00:26:52jugé dès aujourd'hui devant
00:26:54la cour spéciale d'assises de Paris.
00:26:56Brahim Awissawi comparaît
00:26:58pour assassinat et tentative d'assassinat
00:27:00en relation avec l'entreprise terroriste.
00:27:02Il risque la perpétuité. Ce Tunisien
00:27:04de 25 ans est suspecté d'avoir tué trois
00:27:06personnes le 29 octobre 2020
00:27:08armés d'un couteau de cuisine.
00:27:10Et puis dès aujourd'hui, les États-Unis vont imposer
00:27:1225% de droits de douane sur
00:27:14l'aluminium et l'acier arrivant dans le pays.
00:27:16Donald Trump avait appliqué cette mesure
00:27:18lors de son premier mandat. Le président américain
00:27:20dénonce une concurrence déloyale en provenance
00:27:22des pays asiatiques et européens.
00:27:24L'Union Européenne, de son côté, affirme ce matin
00:27:26n'avoir reçu aucune notification.
00:27:28Merci Sandra. C'est un ancien
00:27:30homme politique. Ancien, c'est marqué.
00:27:32Vous n'êtes plus homme politique. Ancien.
00:27:34Honoraire.
00:27:36D'ailleurs, vous êtes ancien
00:27:38à tout court. Ben oui.
00:27:40C'est bien. C'est incompli.
00:27:42Vous êtes resté avec nous, Tanguy Hamon,
00:27:44parce que je le disais,
00:27:46il y a un ami qui m'envoie un petit
00:27:48texto également sur le foot qui me dit que le foot a 20 ans
00:27:50d'avance sur ce qui va se passer après.
00:27:52Ben oui, c'est un laboratoire, le football.
00:27:54Alors, ce qui s'est passé à Maud, mais c'est tous les week-ends
00:27:56qu'il se passe quelque chose. Là, on en parle parce qu'il y a
00:27:58quelqu'un qui est en urgence absolue. Mais c'est tous les week-ends.
00:28:00Donc, ça s'est passé
00:28:02à Damari Lely.
00:28:04Nous sommes d'accord. Reda Bellat, je vais être là dans une
00:28:06seconde, d'ailleurs, avec nous. Est-ce que vous pouvez nous dire
00:28:08ce qui s'est passé tellement c'est ahurissant ?
00:28:10Oui, c'était au cours d'un match de jeunes,
00:28:12des U20, donc des moins de 20 ans.
00:28:14En plein milieu du match, au moment de la mi-temps
00:28:16de ce match entre Damari Lely et Maud,
00:28:18des individus sont rentrés
00:28:20sur le terrain parce qu'ils ont repéré
00:28:22un des joueurs qui était
00:28:24d'un quartier adverse,
00:28:26on va dire. Ils sont venus avec des battes de baseball,
00:28:28avec des bâtons, avec un couteau.
00:28:30Un des jeunes a pris un coup de couteau.
00:28:32Et si bien que lors de cette
00:28:34agression, les joueurs
00:28:36ont dû sauter dans la scène pour ne pas
00:28:38se faire agresser. Ils ont été poursuivis
00:28:40par leurs agresseurs. Ils ont dû sauter
00:28:42à l'eau pour ne pas être victime
00:28:44des coups de couteau, des coups de bâton.
00:28:46Alors, on va écouter Nora Behramoun
00:28:48qui confirme un peu ce que vous dites. Pourquoi c'est intéressant ?
00:28:50Parce qu'on ne va pas se raconter de salade.
00:28:52Le football, c'est là où l'immigration massive
00:28:54est la plus présente dans ce pays.
00:28:56Et le sport en général, mais surtout
00:28:58le football, disons-le. Donc, vous voyez
00:29:00les effets d'une immigration massive, non contrôlée.
00:29:02Et ce qui se
00:29:04passe aujourd'hui, il y a un lien direct.
00:29:06C'est-à-dire qu'il y a 40 ans, il n'y avait pas ça
00:29:08dans les matchs de football. Ça n'existait pas.
00:29:10La violence, Pascal.
00:29:12Il y a l'islamisme.
00:29:14Il y a l'antrisme religieux, maintenant.
00:29:16Le deuxième fléau.
00:29:18On avait des tapis de prière, des choses
00:29:20comme ça. Vous avez parfaitement raison.
00:29:22C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de clubs de sport
00:29:24aujourd'hui. Il y a eu une enquête là-dessus, d'ailleurs.
00:29:26Les douches. Bien sûr.
00:29:28Écoutez, Nora Behramoun
00:29:30qui est déléguée
00:29:32des SAP
00:29:34Alliance Paris.
00:29:36Et je crois que M. Bellage
00:29:38va arriver. Reda Bellage, il va pouvoir
00:29:40prendre votre place, Tanguy, pour nous donner d'autres
00:29:42précisions sur un sujet qui est
00:29:44tout à fait sidérant.
00:29:46Lors
00:29:48de la mi-temps, les spectateurs
00:29:50de Damari Lellis
00:29:52se sont rendus dans le vestiaire
00:29:54de l'équipe joueurs de mots
00:29:56avec des bâtons et des battes de baseball
00:29:58pour en découdre. Et à l'intérieur,
00:30:00vous vous doutez bien que c'est parti dans tous
00:30:02les sens. Et un des
00:30:04joueurs de mots a voulu
00:30:06se défendre et a attaqué
00:30:08avec une arme blanche
00:30:10un des supporters qui est blessé,
00:30:12qui est en urgence absolue. D'autres
00:30:14personnes qui faisaient partie des supporters
00:30:16et des joueurs ont pris
00:30:18la fuite en sautant dans la scène.
00:30:20L'agression
00:30:22était tellement énorme qu'ils ont pris
00:30:24peur. Ils se sont jetés dans la scène
00:30:26où un a pu sortir
00:30:28et d'autres ont été sauvés
00:30:30par les fonctionnaires de la BAC.
00:30:32Je disais tout à l'heure, les conséquences
00:30:34de ça, c'est que le football, il se communautarise.
00:30:36C'est-à-dire qu'il y a plein de gens qui ne veulent plus
00:30:38aller jouer au foot. Parce que
00:30:40si t'es aujourd'hui père
00:30:42c'est vrai à Paris, en banlieue
00:30:44parisienne, c'est vrai aussi
00:30:46en dehors de Paris, tu dis
00:30:48mais qu'est-ce qui se passe dans le football ?
00:30:50Donc voilà,
00:30:52ça a des sports... En fait,
00:30:54tout se communautarise.
00:30:56Le sport, l'endroit où tu vis,
00:30:58tes loisirs,
00:31:00ta musique, etc.
00:31:02C'est une nouvelle France.
00:31:04– Il y a un rapport à la violence quand même.
00:31:06– Oui. – Parce que
00:31:08le principe du sport
00:31:10c'est normalement d'apprendre à faire
00:31:12un usage civilisé de la force
00:31:14physique qu'on a en soi-même et donc de la violence
00:31:16potentielle qu'on a en soi-même. C'est précisément
00:31:18ça le principe du sport. Le fait que,
00:31:20et on en cite souvent, c'est plus
00:31:22que des incidents, des moments
00:31:24où des affrontements sportifs
00:31:26tournent à la fois
00:31:28à l'orgie de violence et
00:31:30à une forme de tribalisme.
00:31:32L'autre est du quartier ennemi, donc je vais
00:31:34lui casser la figure, etc. Et donc je le déteste
00:31:36et donc c'est un ennemi. C'est un échec total
00:31:38et ça montre bien que le sport-là
00:31:40ne répond absolument pas
00:31:42à la mission qui est normalement la sienne,
00:31:44mais au contraire à l'aggravation de tout ce
00:31:46qu'il est censé, entre guillemets, guérir.
00:31:48– C'est à ce point... – Jean Chesnec.
00:31:50– C'est à ce point qu'aujourd'hui, les collectivités locales
00:31:52comme les régions ou les départements
00:31:54font signer maintenant des chartes
00:31:56de la laïcité aux clubs,
00:31:58aux associations. – Ah ben nous voilà sauvés.
00:32:00– Non mais je veux dire, on en est là
00:32:02aujourd'hui. C'est-à-dire que vous aurez
00:32:04une subvention que si vous respectez la laïcité.
00:32:06– On en est là, on en est là. La charte,
00:32:08on est bien au-delà
00:32:10de ce que vous dites.
00:32:12On est bien au-delà de ce que vous dites,
00:32:14dans un climat de violence où en fait
00:32:16tu vas sur un terrain de football, la peur au ventre.
00:32:18Donc en fait,
00:32:20tu ne vas plus, c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
00:32:22– Ça touche aussi le sport professionnel.
00:32:24– Oui, alors il est quand même...
00:32:26– Le foot professionnel ?
00:32:28– Oui, il n'y a pas cette violence-là.
00:32:30Il n'y a pas quand même...
00:32:32– Dans les modes de vie, de nourriture.
00:32:34– Oui. – Élisabeth Lévy.
00:32:36– Quand même, il y a en plus
00:32:38le développement, enfin
00:32:40les armes blanches se répandent
00:32:42de façon absolument incroyable. C'est-à-dire que
00:32:44maintenant, sortir un couteau, vous savez,
00:32:46ça se fait effectivement visiblement sur un terrain de sport.
00:32:48Ça, je ne l'avais jamais entendu.
00:32:50Mais ça se fait sur le chemin de l'école,
00:32:52ça se fait à la sortie du stade, ça se fait...
00:32:54Et vous allez voir qu'on va nous sortir,
00:32:56après la charte, un plan couteau.
00:32:58– Ah ben justement, puisque...
00:33:00– C'est international.
00:33:02– C'est d'ailleurs la demande du Premier ministre.
00:33:04– Ah ben oui, un plan couteau, bien sûr.
00:33:06– Un conseil judiciaire de l'école.
00:33:08– Puisque vous parlez de couteau, on va voir le sujet de Kinson
00:33:10sur la recrudescence des couteaux.
00:33:12Je ne sais même pas ce qu'il faut faire.
00:33:14Moi, j'ai proposé de faire des visites dans les lycées.
00:33:16Ça a des visites surprises.
00:33:18300 policiers qui arrivent dans un lycée,
00:33:20ils mettent tout le monde dans la cour et on fouille.
00:33:22Bon, mais je ne suis même pas sûr que ce soit une...
00:33:24– Et une heure de colle pour ceux qui ont un couteau.
00:33:26– Tanguy, on va voir le sujet sur les couteaux.
00:33:28Je vous remercie grandement Tanguy,
00:33:30puisque Réna Bellagela, je sais que c'était difficile
00:33:32d'accéder jusqu'à notre studio ce matin,
00:33:34mais il va prendre votre place pour nous donner
00:33:36des informations sur ce qui s'est passé à Meaux.
00:33:38Mais voyez avant le sujet sur les couteaux
00:33:40et la recrudescence des couteaux.
00:33:44– L'achat d'un couteau n'est soumis à aucune règle.
00:33:46Les mineurs peuvent s'en procurer facilement.
00:33:48Et il est de moins en moins rare
00:33:50d'en retrouver dans les sacs-à-dos des jeunes.
00:33:52– Oui, j'en ai déjà vu un.
00:33:54Ils ne l'utilisent pas, mais j'en ai déjà vu.
00:33:56– Je pense que j'en ai dû voir 3, 4.
00:33:58Peut-être que c'est un effet de mode.
00:34:00– J'en ai déjà entendu parler.
00:34:02Parce que je suis au lycée à côté de Bagne
00:34:04et je sais qu'il y a eu des coups de couteau là-bas.
00:34:06– Ce commerçant a décidé de ne plus vendre
00:34:08de couteaux de ce type par mesure de précaution.
00:34:10– Des jeunes, effectivement, on demande
00:34:12la pièce d'identité pour l'achat d'un couteau.
00:34:14Mais il n'y a pas de couteau.
00:34:16Il n'y a pas de couteau.
00:34:18On demande la pièce d'identité pour l'achat d'un couteau.
00:34:20Quel qu'il soit, même couteau de cuisine de toute façon
00:34:22parce que ça reste une arme.
00:34:24Les couteaux de poche, on a arrêté l'activité.
00:34:26Pas de doute plus que ça,
00:34:28mais une possibilité, une hypothèse.
00:34:30Et du coup, on préfère éviter les problèmes anticipés.
00:34:32– Selon le syndicat national
00:34:34des personnels de direction de l'éducation nationale,
00:34:36cette mode de l'arme blanche
00:34:38serait liée notamment à des clips de rap.
00:34:40Simple provocation
00:34:42ou une violence banalisée,
00:34:44le syndicat précise
00:34:46qu'il faut comprendre l'intention de l'élève
00:34:48avant de le sanctionner.
00:34:50Dans la capitale,
00:34:52la mairie a recensé 130 agressions au couteau
00:34:54dans les collèges et les lycées en 2024
00:34:56et déjà 40 depuis le début de l'année scolaire.
00:34:58– Fred Abedat, j'étais avec nous,
00:35:00vous le connaissez, il porte parole…
00:35:02– Île-de-France.
00:35:04– Île-de-France. – Le syndicat Unité.
00:35:06– Le syndicat Unité. Je vous remercie
00:35:08parce que ça a été difficile, je le disais,
00:35:10de venir jusqu'à nous ce matin.
00:35:12On rappelle, un jeune a été grièvement blessé
00:35:14hier après-midi en Seine-et-Marne
00:35:16lors de la mi-temps d'un match de foot.
00:35:18Ce qui s'est passé, 40 personnes ont débarqué
00:35:20dans un vestiaire.
00:35:22D'abord, est-ce que vous avez des informations
00:35:24sur ce jeune homme qui est à la salle pétrière, je crois ?
00:35:26– Non, son diagnostic est en état stationnaire.
00:35:28On sait qu'hier, il a été héliporté.
00:35:30Donc déjà, si vous faites venir un hélicoptère,
00:35:32c'est que c'est quand même assez grave.
00:35:34J'ai vu des photos, c'est pas joli joli quand même.
00:35:36C'est quand même un acte d'une grande violence.
00:35:38On sait qu'il semblerait
00:35:40qu'il y ait un des participants
00:35:42du match de foot
00:35:44qui auraient
00:35:46planté l'individu,
00:35:48qui auraient pris la fuite.
00:35:50Et puis, ils ont été interpellés par la BAC Melun
00:35:52qui s'est jetée à l'eau pour interpeller
00:35:54les deux auteurs, qui étaient poursuivis.
00:35:56– La BAC s'est jetée à l'eau pour aller interpeller les auteurs ?
00:35:58– Oui, la BAC de Melun, oui.
00:36:00– Donc, il faut vraiment saluer
00:36:02les policiers, parce que hier,
00:36:04l'eau était à 10 degrés.
00:36:06– Je pense que oui, vous êtes en Seine-et-Marne.
00:36:08C'est plus froid que la Seine.
00:36:10– En fait, les comportements,
00:36:12ce que ça implique,
00:36:14des gens qui, pour nous,
00:36:16sont en train de régler
00:36:18ces problèmes de sécurité,
00:36:20jouent leur vie pour nous.
00:36:22– Oui, vous avez aussi des collègues qui étaient sur plaques
00:36:24qui ont fait un point de compression.
00:36:26Moi, j'ai vu les images,
00:36:28les plaies ne sont pas jolies,
00:36:30mais en tout cas, il y a au moins une plaie
00:36:32qui est quand même assez importante.
00:36:34Et les collègues aussi ont fait un point de compression.
00:36:36– Mais c'est un joueur qui…
00:36:38Il est allé dans le vestiaire, ce joueur ?
00:36:40– C'est un peu…
00:36:42– Il n'avait pas de couteau, j'imagine ?
00:36:44– Je ne vais pas vous dire, c'est le quotidien,
00:36:46mais bon, ça part sur un peu une rixe,
00:36:48puisque c'est des supporters
00:36:50de l'équipe Advers
00:36:52qui sont rentrés dans le vestiaire,
00:36:54qui seraient rentrés dans les vestiaires
00:36:56de l'équipe Domo,
00:36:58il y aurait eu une rixe,
00:37:00ils auraient tabassé les joueurs Domo à ce moment-là.
00:37:02Et dans la finalité des finalités,
00:37:04il y a aussi eu cette poursuite,
00:37:06il y a eu un coup de couteau
00:37:08et puis une poursuite par là-bas
00:37:10qui a interpellé les deux individus.
00:37:12Mais quand ils sont arrivés sur place, mes collègues,
00:37:14c'était très confus, parce qu'il y avait une bagarre
00:37:16en plein milieu du terrain, avec 20 personnes,
00:37:18avec 50 personnes autour.
00:37:20Vous avez le coach aussi, parce que je pense
00:37:22qu'il ne faut pas oublier ces gens aussi
00:37:24qui essaient de travailler dans ces conditions
00:37:26et puis de sortir un peu nos enfants des rues
00:37:28via le sport. Vous avez des parents
00:37:30qui ont été légèrement blessés aussi,
00:37:32qui ont voulu s'interposer et faire cesser la rixe.
00:37:34Moi aussi.
00:37:36Et pour que les choses soient claires,
00:37:38les individus qui ont été interpellés,
00:37:40ils tentaient de fuir dans l'eau,
00:37:42nous sommes d'accord, et les gens de la BAC,
00:37:44deux, trois personnes de la BAC sont allées
00:37:46les prendre dans l'eau pour les récupérer
00:37:48et les sortir.
00:37:50Il y en a un qui ne sait pas nager, ils l'ont peut-être sauvé.
00:37:52Donc, ce que vous dites,
00:37:54moi je pense que c'est terrifiant.
00:37:56Ce que vous dites est terrifiant.
00:37:58Parce qu'en fait, là, on est sur un cas sans doute extrême,
00:38:00mais tous les week-ends, il y a des problèmes
00:38:02très importants.
00:38:04Effectivement,
00:38:06je dis le football, c'est un laboratoire
00:38:08où l'immigration est sans doute la plus présente,
00:38:10et on voit
00:38:12les ravages d'une immigration
00:38:14qui n'a pas bien fonctionné.
00:38:16Manifestement, il y a 40 ans, quand on jouait au football
00:38:18en France,
00:38:20ce type de choses
00:38:22ne se passait pas. Donc il y a un rapport
00:38:24qui s'est mis en place
00:38:26dans l'éducation, dans la culture, que sais-je,
00:38:28qui ne fonctionne pas.
00:38:30Alors, pour le coup,
00:38:32je ne peux pas
00:38:34justifier tel ou tel acte.
00:38:36J'ai pris attache avec une association dans le 91
00:38:38où les parents,
00:38:40ils ne voulaient plus emmener leurs enfants au foot, tout simplement.
00:38:42Des parents issus, pour le coup,
00:38:44aussi de l'immigration.
00:38:46– C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:38:48Si vous êtes père, vous ne mettez plus votre enfant au football.
00:38:50– Non, mais je suis là,
00:38:52pour le coup, avec l'affaire Elia.
00:38:54Je le dis depuis des semaines,
00:38:56on n'est plus en sécurité nulle part.
00:38:58– Le paradoxe, c'est que
00:39:00dans ces pays sources d'immigration,
00:39:02ça ne se produit pas, ce genre de choses.
00:39:04– Non, je ne sais pas.
00:39:06– C'est, je pense, peut-être un melting pot,
00:39:08un mélange, peut-être,
00:39:10comment dire ?
00:39:12Moi, j'ai la chance d'avoir les deux cultures.
00:39:14Je sais qu'ici, en fait, on laisse faire.
00:39:16Tout simplement. En France,
00:39:18jamais vous ne pourrez…
00:39:20Alors si, les supporters marocains, attention,
00:39:22parce que je suis régénère du Maroc, ils ne sont pas évidents non plus.
00:39:24Mais vous ne touchez pas un policier
00:39:26au Maroc, ce n'est pas possible.
00:39:28Il y a des choses qu'on ne fait pas.
00:39:30Et pourtant, ici,
00:39:32je ne sais pas moi,
00:39:34c'est ça que je mets souvent la responsabilité
00:39:36des parents aussi en cause,
00:39:38puisque la police ne peut pas tout résoudre.
00:39:40Mais ce qui est incompréhensible,
00:39:42c'est que les parents laissent
00:39:44leurs enfants partir à un match de foot
00:39:46avec eux. – Mais ce n'est pas les parents, Réda.
00:39:48C'est la mère toute seule.
00:39:50Là, l'autre jour,
00:39:52ce qu'on a appris avec le petit Elias,
00:39:54celui qui a donné le coup de couteau,
00:39:56mère célibataire.
00:39:58C'est-à-dire que comme
00:40:00il y a eu effondrement de la famille,
00:40:02ces jeunes gens, ils se retrouvent
00:40:04sans autorité.
00:40:06La société ne comble pas
00:40:08ce manque d'autorité.
00:40:10Vous avez des mères qui sont complètement dépassées
00:40:12avec un, deux, trois, quatre, cinq enfants
00:40:14parfois, ce qui n'était pas du tout le modèle des années 70,
00:40:16où la famille était
00:40:18infiniment plus présente.
00:40:20Donc vous avez des gosses qui sont…
00:40:22– Aujourd'hui ?
00:40:24– Peut-être aussi il y a 25 ans, moi je le voyais
00:40:26avec
00:40:28les services,
00:40:30les HNM, l'OP HNM,
00:40:32où quand il y avait une famille qui avait
00:40:34soit des problèmes
00:40:36en tant que victime, soit des gros problèmes
00:40:38en tant qu'auteur avec tout le voisinage,
00:40:40il y avait des relogements. Là, quand on parle
00:40:42de cette affaire-là,
00:40:44les individus étaient censés ne plus se rencontrer,
00:40:46il me semble. Mais ils habitaient
00:40:48au même endroit. Pourquoi à ce moment-là, quand la justice
00:40:50ou, je ne sais pas,
00:40:52quel magistrat a pris la décision, il n'a pas pris…
00:40:54– Vous parlez d'alliances ? – Oui.
00:40:56– Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
00:40:58Non mais Réda, vraiment, c'est un vrai sujet.
00:41:00Moi j'ai le sentiment que…
00:41:02Je dis toujours la même chose.
00:41:04– C'est-à-dire que, sur les couteaux ?
00:41:06– Oui, je dis toujours la même chose.
00:41:08Les solutions que ça demande sont tellement
00:41:10radicales que personne ne les prendra.
00:41:12Donc ça continuera.
00:41:14Voilà ma modeste analyse.
00:41:16– Le policier de terrain vous dirait
00:41:18que vous avez raison, malheureusement.
00:41:20– Voilà, les solutions.
00:41:22Et les solutions radicales, c'est quoi ?
00:41:24Tolérance zéro, construction
00:41:26de 100 000 ou 200 000 prisons,
00:41:28et tout le monde va en prison
00:41:30à la moindre écartade.
00:41:32– Avec des peines courtes.
00:41:34– Avec des peines courtes ou pas.
00:41:36Et ça, on préfère parler d'autre chose.
00:41:38– Pour l'instant, en tout cas,
00:41:40la classe politique réfléchit à un plan couteau
00:41:42où tout le monde doit réfléchir à ce qu'on peut faire des couteaux.
00:41:44Donc effectivement, on est assez loin
00:41:46des solutions que vous venez notamment d'évoquer.
00:41:48– Non, mais le problème du plan couteau…
00:41:50– Reda Belladj.
00:41:52– Moi, ce qui me dérange, c'est qu'on va sortir de ça,
00:41:54tout le monde aura fait son effet de com',
00:41:56comme d'habitude.
00:41:58Comme l'amende forfaitaire
00:42:00d'électuel stup' où on nous a annoncé
00:42:02à un moment que c'est les policiers
00:42:04qui allaient faire payer sur place.
00:42:06Ça ne s'est jamais fait, mais c'était…
00:42:08– On l'a fait pour le couteau aussi.
00:42:10– On a créé une amende forfaitaire,
00:42:12mais ça ne sert à rien du tout.
00:42:14– Le gars qui est connu des services de police
00:42:16ou qui a été condamné pour des faits de violence,
00:42:18s'il a un couteau…
00:42:20– Je vais vous dire, je reçois un message
00:42:22de quelqu'un que je ne connais pas,
00:42:24mais tout le monde a mon portable,
00:42:26donc ce n'est pas grave.
00:42:28Quelqu'un qui me dit,
00:42:30« Bonjour, heureux que vous abordiez le sujet de la violence
00:42:32dans le football amateur.
00:42:34Mon fils joue à mot et chaque semaine,
00:42:36c'est agression verbale et physique.
00:42:38La semaine dernière, son minibus a été caillassé
00:42:40par des supporters de l'équipe adverse
00:42:42de la fidèle de l'émission. »
00:42:44Moi, ce que je propose, c'est que ce monsieur,
00:42:46j'envoie immédiatement à Marine Lanson
00:42:48et on va essayer de le contacter.
00:42:50Je ne sais même pas qui c'est,
00:42:52j'envoie à Marine.
00:42:54Vous voyez, on fait tout en dire avec Tissier.
00:42:56Je ne sais pas qui c'est, il n'a pas signé,
00:42:58il n'a pas donné son nom.
00:43:00S'il veut témoigner à visage découvert,
00:43:02il témoigne. On est aujourd'hui en France
00:43:04où on témoigne, vous avez remarqué,
00:43:06nos journalistes, on voit les baskets des gens maintenant.
00:43:08C'est formidable notre métier.
00:43:10– Vous avez vu le sujet sur les plans couteaux ?
00:43:12– Oui, on ne voit pas les gens.
00:43:14– Les gens ne viennent plus, ils vont se montrer.
00:43:16– Vous n'allez pas prendre un risque à ce monsieur
00:43:18pour lui faire témoigner ?
00:43:20Quels sont les représailles derrière ?
00:43:22– Sur la question des couteaux,
00:43:24je pense qu'il y a quand même un aspect
00:43:26qui est hyper important, c'est que tout le monde
00:43:28a des couteaux, chez soi, dans sa maison.
00:43:30Les couteaux qu'on voyait dans le sujet tout à l'heure,
00:43:32tous les scouts, les jeunes scouts,
00:43:34c'est des couteaux qui ont la même marque.
00:43:36Ce que je suis en train de dire, c'est qu'il y a
00:43:38une culture, et c'était évoqué dans le sujet,
00:43:40il parlait de la valorisation du couteau
00:43:42dans certains clips de rap par exemple.
00:43:44S'il y a en effet une mode du couteau
00:43:46qui se déploie aujourd'hui chez les jeunes,
00:43:48il faut aussi mettre en cause les gens
00:43:50qui ont créé cette mode, ou les gens
00:43:52qui contribuent à la contribuer,
00:43:54pardon, à la développer.
00:43:56S'il y a par exemple des rappeurs…
00:43:58– Réda, soyez sympa, répondez à Nathan,
00:44:00parce que moi je vais m'énerver.
00:44:02Répondez à Nathan.
00:44:04– Je pense que déjà, sans vous manquer de respect,
00:44:06il faut juste arrêter de victimiser les gens.
00:44:08– Je n'ai victimisé personne.
00:44:10– Aujourd'hui, moi j'ai vécu dans ces quartiers-là,
00:44:12ils sont beaucoup plus intelligents que nous,
00:44:14que nous deux réunis.
00:44:16C'est des gens qui savent que
00:44:18s'ils ont un couteau sur eux,
00:44:20qu'ils tombent sur une bande rivale
00:44:22ou qu'ils veulent agresser quelqu'un,
00:44:24ils savent qu'ils ont un rapport de force,
00:44:26ils prennent déjà le dessus,
00:44:28parce que c'est la loi du plus fort dans les quartiers,
00:44:30c'est comme ça.
00:44:32Pendant les matchs de foot,
00:44:34je ne sais pas, vous ne voyez pas les vidéos de matchs de foot
00:44:36où les gars se font insulter, ils disent
00:44:38« si tu marques, je te tue », pendant les pénaltys.
00:44:40– Je ne parlais pas de ça, je parlais du couteau à l'école.
00:44:42– Partout.
00:44:44– Nathan, je l'adore,
00:44:46mais Nathan, il ne connaît pas ces mondes-là.
00:44:48– Vous savez, nous les policiers,
00:44:50on s'entraîne, on fait minimum trois tirs par an.
00:44:52– Un normal sub, il n'y avait pas ça,
00:44:54vous ne connaissez pas.
00:44:56– Si vous avez un couteau sur vous,
00:44:58c'est pour vous en servir, point bas.
00:45:00– Pardon, c'était tout le monde.
00:45:02– Nathan, en fait,
00:45:04parce que vous n'osez pas le dire, mon cher Nathan,
00:45:06ce qu'il voulait dire, c'est que certaines cultures
00:45:08valorisent… – C'est littéralement ce que j'ai dit, j'ose le dire.
00:45:10– D'accord, et que donc,
00:45:12notamment, me semble-t-il, chez les islamistes,
00:45:14le couteau est très valorisé, pas que dans le rap.
00:45:16– Évidemment, dans l'islamisme, évidemment.
00:45:18– Et que l'arme blanche
00:45:20est l'une des armes favorites
00:45:22des islamistes, il faut le dire.
00:45:24– Allez, on marque une pause.
00:45:26– Il y a aussi une valorisation du couteau dans le rap,
00:45:28c'est un sujet, je le dis.
00:45:30– Je vous propose, vous restez avec nous,
00:45:32M. Zettler, on est vraiment très en retard ce matin,
00:45:34on n'a pas parlé de l'intelligence artificielle.
00:45:36Vous restez encore avec nous, Reda,
00:45:38j'ai deux ou trois questions à vous poser.
00:45:40J'avais prévu, mais il va venir Pierre Murat,
00:45:42parce que, c'est vraiment un pas de côté,
00:45:44comme on dit. Parlez de Daniel Darieux,
00:45:46ce matin, dans notre édition,
00:45:48c'est audacieux,
00:45:50mais c'est le principe de notre émission.
00:45:52Vous voulez voir des photos de Daniel Darieux ?
00:45:54Dédé, qui était…
00:45:56Regardez comme elle est belle, et regardez
00:45:58combien ce physique est moderne.
00:46:00C'est ça qui m'a frappé.
00:46:02Elle pourrait presque ressembler
00:46:04à une ou deux actrices
00:46:06que je connais d'aujourd'hui.
00:46:08Daniel Darieux, immense vedette,
00:46:10et Pierre Murat, qui est un journaliste
00:46:12qui a été longtemps journaliste à Télérama,
00:46:14comme quoi nous ne sommes pas sectaires.
00:46:16Nous allons le recevoir dans un petit…
00:46:18– Et lui non plus !
00:46:20– Dans dix minutes, on va le recevoir,
00:46:22parce qu'au moins le cinéma nous rassemble,
00:46:24et ça c'est bien. Mais restez avec nous, Reda,
00:46:26je salue la personne qui m'avait envoyé
00:46:28le texto, et Marine me dit
00:46:30qu'il ne veut pas parler. Je le comprends,
00:46:32il n'a pas envie de parler ce monsieur,
00:46:34je le comprends. Il préfère,
00:46:36il n'a pas envie de se mettre en danger.
00:46:38Mais son tweet est intéressant.
00:46:40Et ça, cette réalité-là,
00:46:42les journalistes n'avaient pas montré en fait.
00:46:44Les journalistes ne montrent pas la réalité de ce pays.
00:46:46Quand il dit « mon fils joue à mots,
00:46:48et chaque semaine c'est agression verbale et physique,
00:46:50la semaine dernière son minibus a été caillassé
00:46:52par des supporters… »
00:46:54Toute cette réalité n'est pas montrée par les journalistes.
00:46:56Ils ne veulent pas.
00:46:58On n'a qu'à mettre des caméras embarquées,
00:47:00c'est très facile.
00:47:02Attention, les images qu'on va voir,
00:47:04elles vont faire bouger.
00:47:06Complément d'enquête, plutôt que de faire
00:47:08les sujets qu'il faut,
00:47:10ça pourrait les intéresser.
00:47:12– Théoriquement correct.
00:47:14– Une pause, à tout de suite.
00:47:18Il est dix heures, Sandra Tchoumbo nous rappelle les titres.
00:47:20À la une, ce nouveau naufrage qui a coûté la vie à deux personnes
00:47:26dans le détroit entre la France et l'Angleterre.
00:47:28Les corps ont été découverts hier
00:47:30sur une plage de Berck dans le Pas-de-Calais.
00:47:32Il pourrait s'agir de deux migrants
00:47:34ayant tenté d'embarquer à bord d'un taxi-boat
00:47:36selon la préfecture.
00:47:38Au total, 230 personnes ont été secourues en mer
00:47:40le même jour.
00:47:42En ville, comme à la campagne, la France n'est pas épargnée
00:47:44par le trafic de drogue.
00:47:46À Bordeaux, des habitants du quartier des Capucins
00:47:48se sont retrouvés en situation catastrophique,
00:47:50notamment dans la rue Élysien-Trac.
00:47:52La voie publique est occupée jour et nuit
00:47:54par des dizaines de dealers et consommateurs.
00:47:56La mairie a su entendre les préoccupations
00:47:58et souligne le renforcement des opérations de police.
00:48:00Et puis François Bayrou,
00:48:02va-t-il survivre à une troisième motion de censure ?
00:48:04Un vote crucial pour la survie du gouvernement
00:48:06aura lieu aujourd'hui à partir de 14h.
00:48:08Le texte a été déposé par la France Insoumise.
00:48:10Il porte cette fois sur l'adoption
00:48:12de la deuxième partie du projet de loi de finances
00:48:14de la Sécurité Sociale pour 2025
00:48:16et le vote du Parti Socialiste
00:48:18sera particulièrement scruté.
00:48:20Les films de Daniel Darieux, merci Sandra.
00:48:22Pierre Murat sera avec nous tout à l'heure
00:48:24avec une préface de François Ozon
00:48:26puisque Daniel Darieux avait joué dans un film de Ozon
00:48:28qui s'appelait « Huit femmes ».
00:48:30C'est un très beau livre que vous verrez avec beaucoup de photos
00:48:32et c'est vrai que nous aimons de temps en temps
00:48:34faire un pas de côté et c'est audacieux sans doute
00:48:36mais je sais que le public
00:48:38de temps en temps aime bien se replonger
00:48:40dans ces actrices et ce livre
00:48:42qui est très réussi aux éditions Télémac.
00:48:44On termine avec vous
00:48:46le sujet de mots et je rappelle pour ceux
00:48:48qui arrivent à l'instant
00:48:50un jeune homme a été grièvement blessé à l'arme blanche
00:48:52dimanche après-midi en Seine-et-Marne lors de la mi-temps
00:48:54d'un match de foot opposant les moins de 20 ans de mots
00:48:56à ceux de Damari Lely. Vous nous avez appris
00:48:58tout à l'heure que la BAC,
00:49:00deux ou trois personnes avaient plongé
00:49:02dans la Marne
00:49:04pour récupérer un des agresseurs
00:49:06les deux agresseurs, ce qui en dit long
00:49:08quand même sur vos collègues de la BAC
00:49:10et le travail qu'ils font et qui jouent
00:49:12qui ont leur vie pour nous
00:49:14tous les jours et peut-être
00:49:16moins de 10 degrés hier quand ils ont plongé
00:49:18donc ces gens-là méritent et notre respect
00:49:20peut-être bien plus encore
00:49:22je voulais vous...
00:49:24parce qu'on essaye de comprendre et de trouver des solutions
00:49:26et je vous lis simplement ce que me dit un de mes interlocuteurs
00:49:28ce qui se passe dans le foot n'est qu'un symptôme
00:49:30des sociétés pré-modernes
00:49:32c'est-à-dire sans état
00:49:34importés du tiers-monde
00:49:36bandes armées territoriales
00:49:38et rivales agissant comme des milices privées
00:49:40passage immédiat à la violence
00:49:42comme mode de règlement des conflits
00:49:44enchaînement des vengeances qui n'en finissent pas
00:49:46au merta général
00:49:48nous ramène peu à peu au niveau de
00:49:50Karachi, ni plus ni moins
00:49:52il a raison
00:49:54son analyse de la partage
00:49:56donc si vous ne faites pas
00:49:58un système radical
00:50:00vous n'en sortez pas
00:50:02puisque
00:50:04en fait c'est le bon diagnostic
00:50:06à partir du moment où on considère
00:50:08que vous êtes dans des sociétés pré-modernes
00:50:10sans état comme il le dit
00:50:12c'est tout le côté du diagnostic
00:50:14je vous vois Nathan Devers en disant
00:50:16qu'est-ce qu'il me dit Pascal
00:50:18mais c'est ça le diagnostic
00:50:20toutes nos petites trucs
00:50:22de petites lois minables
00:50:24tout ça ne sert à rien
00:50:26à rien vous entendez
00:50:28moi tout à l'heure sur le couteau
00:50:30je me suis peut-être mal fait comprendre
00:50:32j'ai pas employé ces mots
00:50:34mais c'était pas très différent sur le principe
00:50:36par exemple aux Etats-Unis
00:50:38il y a un problème d'armes
00:50:40donc on peut le régler sur les armes
00:50:42là le problème ce n'est pas l'arme en elle-même
00:50:44c'est la culture qui entoure cette arme
00:50:46et qui conditionne son usage
00:50:48c'est pour ça que je prenais l'exemple du scoutisme
00:50:50où on peut avoir des couteaux mais avec une autre culture
00:50:52qui n'est précisément pas une culture de la violence
00:50:54on termine Reda
00:50:56ça va mal se terminer
00:50:58parce que les parents aussi peut-être
00:51:00ou même les jeunes eux-mêmes vont vouloir se défendre
00:51:02et puis il n'y aura plus d'histoire de communauté ou pas
00:51:04on va se balader avec un couteau
00:51:06parce que personne ne va aux prisons pour un couteau
00:51:08ça sera encore nous
00:51:10qui devrions enquêter et interpeller
00:51:12un mot de conclusion Reda
00:51:14je pourrais prolonger cette conversation avec vous
00:51:16parce que je vous trouve à chaque fois
00:51:18tellement lucide, tellement remarquable
00:51:20et puis vous connaissez bien en plus ces mondes-là
00:51:22et puis vous-même venez de la double culture
00:51:24et il y a 30 ans ça ne se passait pas
00:51:26est-ce que c'est de pire en pire ?
00:51:28à chaque fois que vous venez sur notre plateau
00:51:30est-ce que c'est de pire en pire et qu'est-ce qu'on fait ?
00:51:32qu'est-ce qu'on fait ?
00:51:34tant qu'il n'y aura pas une...
00:51:36alors moi je suis
00:51:38j'essaie d'être objectif au maximum
00:51:40mais à un moment quand vous voyez
00:51:42les individus qui
00:51:44comment se comportent les individus
00:51:46dans une société en tant que policier
00:51:48vous avez votre vision des choses
00:51:50et moi la vision que me donnent les collègues de terrain
00:51:52c'est qu'aujourd'hui
00:51:54vous interpellez un gars avec un couteau
00:51:56il ne va pas en prison
00:51:58alors je ne vais pas vous dire oui, il faut que tous les gars
00:52:00qui ont des couteaux aillent en prison
00:52:02mais il y a juste un moment où nous
00:52:04on en a marre d'interpeller les individus
00:52:06de les mettre à disposition de la justice
00:52:08et que la réponse pénale ne corresponde pas
00:52:10à l'engagement qu'on a pris nous
00:52:12et à l'engagement qu'attendent les français
00:52:14et c'est ça qui m'embête en fait
00:52:16j'en ai marre de compter les morts
00:52:18si vous voulez
00:52:20et là encore il y a un...
00:52:22c'est malheureux à dire il y a un mort
00:52:24mais quand il n'y a pas de mort
00:52:26les affaires comme ça...
00:52:28c'est l'affaire Elias
00:52:30on a encore le même dénominateur commun
00:52:32c'est un gamin qui vient du foot
00:52:34il n'a rien demandé à personne
00:52:36on veut lui prendre son portable
00:52:38c'est toujours les mêmes affaires
00:52:40c'est toujours les mêmes choses qui sortent
00:52:42ça serait déjà d'appliquer la loi
00:52:44oui voilà mais même des peines courtes
00:52:46c'est à dire que tout de suite le gars
00:52:48il sait qu'il a un couteau, qu'il est récidiviste
00:52:50les victimes elles n'ont pas de deuxième chance
00:52:52pourquoi toujours les auteurs ?
00:52:54comme il est 10h06
00:52:56on a beaucoup de choses à parler
00:52:58je vous remercie grandement
00:53:00Pierre Murat va prendre votre place
00:53:02pour parler de Daniel Darieux
00:53:04et nous on va parler de l'intelligence artificielle
00:53:06je vous propose d'écouter immédiatement
00:53:08peut-être avant ça, voyez cet échange avec
00:53:10Yoann Ouzaï hier et Manuel Bompard
00:53:12et je félicite notre ami Yoann Ouzaï
00:53:14remarquable journaliste
00:53:16l'échange qu'il a eu dit tout
00:53:18de la société aujourd'hui
00:53:20il dit tout, voyez c'était hier
00:53:22est-ce que vous êtes d'accord
00:53:24avec le patron du renseignement territorial
00:53:26qui dit qu'il y a deux menaces existentielles
00:53:28pour la France, le narcotrafic et l'islamisme ?
00:53:30non
00:53:32qu'est-ce que vous contestez dans son constat ?
00:53:34je pense qu'il y en a d'autres
00:53:36il dit les deux menaces existentielles pour la France
00:53:38c'est l'islamisme et le narcotrafic
00:53:40qu'est-ce que vous contestez dans son point de vue ?
00:53:42je dis qu'il y a d'autres menaces pour la France
00:53:44mais ces deux là en font partie ?
00:53:46les réseaux de criminalité organisés ?
00:53:48oui je peux vous confirmer
00:53:50et l'islamisme ?
00:53:52est-ce que l'islamisme est une menace existentielle
00:53:54pour la France comme le dit le patron du renseignement territorial ?
00:53:56c'est-à-dire l'islamisme de manière générale ?
00:53:58oui
00:54:00le terrorisme oui
00:54:02l'entrisme des frères musulmans par exemple ?
00:54:04le terrorisme oui c'est une menace pour la France
00:54:06et ce terrorisme il peut parfois avoir des motivations religieuses
00:54:08l'islamisme ce n'est pas
00:54:10l'islamisme n'est pas une menace pour la France
00:54:12et parfois, s'il vous plaît
00:54:14ne faites pas les réponses à ma place
00:54:16parce que moi vous me posez des questions
00:54:18et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres
00:54:20pour dire ce que j'ai envie de dire
00:54:22donc si vous me posez la question de savoir
00:54:24si le terrorisme peut être une menace pour la France
00:54:26et vous me posez la question que vous voulez
00:54:28et moi je vous réponds à la manière avec laquelle
00:54:30j'ai envie de vous répondre
00:54:32je réponds précisément
00:54:34exactement
00:54:36et moi je vous réponds précisément avec les mots qui sont les miens
00:54:38donc si vous me posez la question de savoir
00:54:40si le réseau de criminalité organisé est un problème pour la France
00:54:42je vous le confirme
00:54:44si vous me posez la question de savoir si la menace terroriste
00:54:46est un danger
00:54:48oui mais moi je vous parle de la menace terroriste
00:54:50et bien vous parlez de ce que vous voulez mais vous n'êtes pas à ma place
00:54:52c'est pas vous qui posez les questions
00:54:54d'accord, c'est moi qui réponds, vous vous posez les questions
00:54:56et moi je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de le voir
00:54:58mais derrière ce mot-là
00:55:00vous mettez des choses qui sont des choses extrêmement différentes
00:55:02et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas envie de le reprendre
00:55:04à mon compte
00:55:06vous faites bien de remettre l'extrait
00:55:08parce que moi je voulais en parler
00:55:10il est tellement significatif cet extrait
00:55:12d'abord quand vous êtes un homme d'Etat, vous ne remettez pas en cause
00:55:14les renseignements territoriaux
00:55:16vous imaginez, vous arrivez au pouvoir
00:55:18ce monsieur arrive au pouvoir ou cette force politique
00:55:20vous avez des renseignements territoriaux
00:55:22et vous contestez les informations qui remontent
00:55:24ça c'est la première chose
00:55:26la deuxième, cette manière si vous voulez de tourner autour du pot
00:55:28pour ne pas parler de l'islamisme
00:55:30de parler uniquement du terrorisme
00:55:32donc en gros ce qu'on comprend, ça veut dire que
00:55:34s'il y a un antrisme islamiste
00:55:36qui ne passe pas par le terrorisme
00:55:38uniquement par les idées des frères musulmans
00:55:40uniquement par l'emprise des frères musulmans
00:55:42alors là
00:55:44c'est pas problématique ou c'est pas très grave
00:55:46c'est extrêmement, c'est catastrophique
00:55:48vous aviez Jean-Luc Mélenchon
00:55:50il y a 20 ans, tenez pas à ces positions
00:55:52quand on est de gauche, on ne peut pas
00:55:54avoir si vous voulez la moindre complaisance
00:55:56historiquement envers le fanatisme religieux
00:55:58et envers sa version
00:56:00actuelle qui est l'islamisme
00:56:02et puis dernièrement, juste une dernière chose
00:56:04c'est incroyable cet amalgame
00:56:06s'il ne veut pas condamner l'islamisme
00:56:08c'est en gros parce qu'il a peur que
00:56:10ça lui fasse perdre quelque chose
00:56:12qu'on puisse lui reprocher de faire l'amalgame
00:56:14c'est ses électeurs
00:56:16c'est son électorat
00:56:18un vrai homme d'état
00:56:20il dit évidemment que je condamne l'islamisme
00:56:22et évidemment que l'islamisme ne représente pas la communauté musulmane
00:56:24dans ce pays
00:56:26d'abord que la gauche n'a rien à voir
00:56:28avec le fanatisme
00:56:30ne devrait avoir rien à voir
00:56:32historiquement elle s'est battue contre le cléricalisme
00:56:34bien sûr
00:56:36elle s'est battue en 79 par exemple
00:56:38au moment de la révolution islamique
00:56:40elle s'est grandement battue contre le fanatisme
00:56:42on la remercie, c'est une blague
00:56:44c'est une blague cette histoire de gauche
00:56:46qui serait congénitalement
00:56:48du côté de l'intolérance
00:56:50ça fait très longtemps que ça n'existe plus
00:56:52et deuxièmement
00:56:54cette histoire d'islamisme
00:56:56et de terrorisme
00:56:58quand on parle très souvent vous faites la même chose
00:57:00c'est à dire attention
00:57:02il y a le terrorisme, tout le monde est contre la violence
00:57:04mais le terreau, la forêt, l'intelligence artificielle
00:57:06personne ne veut en parler
00:57:08on dit séparatisme et après, oups
00:57:10l'intelligence artificielle
00:57:12l'intelligence artificielle
00:57:14on en parle avec vous
00:57:16et avec Elodie Huchard
00:57:18d'abord je salue Pierre Murat
00:57:20je ne sais pas où vous êtes tombé
00:57:22vous avez de la chance
00:57:24de traverser la vie
00:57:26en voyant des films, c'est beau
00:57:28être journaliste de cinéma
00:57:30être cinéphile n'implique pas être en dehors de la vie
00:57:32bien au contraire
00:57:34c'est quand même moins dangereux qu'être sur le terrain
00:57:36un grand reporter de guerre
00:57:38a priori
00:57:40quand vous êtes au festival de Cannes avec votre accréditation
00:57:42c'est plus facile
00:57:44on ne s'écarte pas non plus de la vie
00:57:46mais j'ai bien compris, je vous taquine
00:57:48on parlera de votre bouquin
00:57:50hier soir, d'abord on va écouter le Président de la République
00:57:52on a vu la fameuse séquence
00:57:54tout à l'heure
00:57:56et Emmanuel Macron dit
00:57:58l'intelligence artificielle ne remplacera pas l'homme
00:58:00vous allez me dire ce que vous en pensez
00:58:02comment je vous présente, j'ai dit que vous êtes un grand spécialiste
00:58:04Olivier Zettler
00:58:06entrepreneur dans le domaine de l'IA depuis une dizaine d'années
00:58:08et non
00:58:10par rapport à
00:58:12on écoute le Président de la République et vous me dites ce que vous en pensez
00:58:16il faut le penser comme des assistants
00:58:18et donc l'intelligence artificielle
00:58:20ça ne va jamais remplacer l'homme
00:58:22ce n'est pas vrai, je ne crois pas du tout moi à ça
00:58:24je vous le dis, c'est une série de technologies
00:58:26ce qui nous trouble là, c'est qu'on a
00:58:28des modèles qu'on appelle génératifs
00:58:30et en particulier des modèles de langage
00:58:32mais ça fait des décennies qu'on fait déjà de l'intelligence artificielle
00:58:34simplement on a des capacités
00:58:36de calcul et de
00:58:38d'opérationnalisation
00:58:40qui vont beaucoup plus vite
00:58:42et qui passent à une échelle beaucoup plus importante
00:58:44moi j'ai vu par exemple une tribune d'artistes
00:58:46qui a l'air complètement
00:58:48effondré
00:58:50pour ceux qui sont des doubleurs de voix
00:58:52ceux qui créent
00:58:54même j'ai vu que Zazie notamment avait
00:58:56signé cela
00:58:58ils ont particulièrement peur
00:59:00eux les droits d'auteur, est-ce que vous pensez que tout ça
00:59:02ils ont raison ou pas ?
00:59:04Alors là il y a deux sujets
00:59:06les doubleurs de voix
00:59:08ça on peut s'attendre à ce que
00:59:10ce soit un métier qui soit
00:59:12happé par la vague
00:59:14d'innovation de l'IA parce que
00:59:16un domaine dans lequel
00:59:18il y a eu beaucoup de progrès
00:59:20c'est la génération de voix
00:59:22avec des intonations, avec des émotions
00:59:24c'est un domaine qui a beaucoup progressé
00:59:26et on aurait la voix originale
00:59:28mais en français, j'ai entendu ça
00:59:30c'est à dire qu'on aurait Robert De Niro
00:59:32parlant en français avec sa voix
00:59:34oui tout à fait, c'est tout à fait techniquement
00:59:36possible
00:59:38et on l'a vu avec Charles Biettry l'autre jour, c'était sidérant
00:59:40par exemple l'exemple avec Charles Biettry, on avait l'impression
00:59:42que c'était sa voix, elle était complètement reconstituée
00:59:44dans l'interview qu'il a donné à TF1
00:59:46c'est un domaine qui a énormément progressé
00:59:48et qui a atteint un certain degré de maturité
00:59:50et donc il faut s'attendre à ce que
00:59:52le doublage automatisé
00:59:54avec un rendu vraiment
00:59:56naturel, nuancé
00:59:58subtil
01:00:00s'industrialise
01:00:02prochainement, donc effectivement il y a certains métiers
01:00:04comme les doubleurs qui peuvent s'inquiéter
01:00:06mais après, au sujet de la crainte des
01:00:08artistes, là on est vraiment sur
01:00:10un autre sujet
01:00:12c'est que
01:00:14la plupart de ces modèles d'intelligence artificielle
01:00:16et notamment
01:00:18les premiers qui ont vu le jour
01:00:20on peut craindre
01:00:22que certains ne se soient
01:00:24pas forcément privés
01:00:26d'aller entraîner ces modèles
01:00:28sur des oeuvres protégées par le droit d'auteur
01:00:30et donc sans forcément
01:00:32d'autorisation
01:00:34d'ailleurs c'est pour ça que l'Europe s'est
01:00:36dépêchée d'aller réguler ce domaine
01:00:38avec le
01:00:40AI Act
01:00:42qui a été promulgué l'année dernière
01:00:44mais donc effectivement
01:00:46certains artistes
01:00:48parce que tous n'ont pas cette
01:00:50logique
01:00:52copyrightiste, droit d'auteuriste
01:00:54mais certains artistes
01:00:56l'ont et ne veulent pas que leurs
01:00:58oeuvres soient exploitées
01:01:00c'est
01:01:02entendable
01:01:04c'est l'histoire
01:01:06du maréchal Ferrand, à un moment c'est
01:01:08compliqué, le maréchal Ferrand
01:01:10il a perdu sa place
01:01:12quand il est arrivé
01:01:14à la voiture
01:01:16parce qu'il n'y avait plus de chevaux
01:01:18concrètement il y a plein de métiers
01:01:20est-ce qu'il y a des métiers à votre avis dans les 5 ans qui vont disparaître ?
01:01:22oui, ah oui oui
01:01:24qu'est-ce qui va disparaître ?
01:01:26typiquement il y a encore
01:01:281 an, 2 ans
01:01:30beaucoup d'entreprises faisaient appel à des
01:01:32rédacteurs indépendants
01:01:34tiens
01:01:36pons moi un texte sur tel sujet
01:01:38pour mon référencement naturel
01:01:40pour que je remonte sur Google
01:01:42écris-moi un texte qui a du sens
01:01:44bon bah
01:01:46ça veut dire que ce genre de métier
01:01:48a beaucoup moins d'intérêt
01:01:50aujourd'hui, mais le journalisme par exemple
01:01:52il ne va pas disparaître quand même ?
01:01:54les avocats par exemple
01:01:56c'est vrai qu'un dossier tu le fais avaler
01:01:58par l'intelligence artificielle
01:02:00il peut te sortir la meilleure plaidoirie ?
01:02:02ça c'est une des bonnes nouvelles
01:02:04je pense
01:02:06c'est qu'un certain nombre de métiers
01:02:08qui plutôt que d'être remplacés
01:02:10vont être augmentés
01:02:12parce que
01:02:14tout ce qui est tâches administratives
01:02:16redondantes, pénibles
01:02:18quand il s'agit de classer,
01:02:20trier, chercher de l'information
01:02:22ce sont des tâches chronophages
01:02:24embêtantes qui ne font pas forcément appel
01:02:26à votre expertise
01:02:28ces tâches là
01:02:30vont pouvoir être automatisées
01:02:32très très simplement
01:02:34donc ça c'est quand même une des grandes bonnes nouvelles
01:02:36mais vous êtes inquiet vous par exemple pour l'économie
01:02:38est-ce qu'à l'arrivée ça va être plus intéressant
01:02:40par exemple pour le monde
01:02:42ou est-ce qu'au contraire ça va
01:02:44appauvrir encore
01:02:46certains...
01:02:48Je pense déjà qu'il faut regarder
01:02:50les choses
01:02:52de manière temporelle
01:02:54pourquoi je me permets de
01:02:56répondre de cette manière là
01:02:58c'est que
01:03:00là les investissements
01:03:02qui ont été mis dans la recherche
01:03:04sont absolument
01:03:06colossaux
01:03:08la recherche en intelligence artificielle
01:03:10n'est pas prête de s'arrêter
01:03:12et il va y avoir de nouveaux
01:03:14à coups
01:03:16de nouvelles disruptions
01:03:18donc
01:03:20à partir du moment où on reste
01:03:22dans l'état de l'art
01:03:24de l'IA d'aujourd'hui c'est à dire
01:03:26avant qu'il y ait un nouveau chamboulement
01:03:28comme on en a connu un il y a deux ans avec l'arrivée
01:03:30de chaque GPT
01:03:32tant qu'on est dans ce monde là
01:03:34franchement
01:03:36on peut être relativement optimiste
01:03:38bon on va attendre
01:03:40tout ça me paraît pour le moment
01:03:42on va attendre
01:03:44voilà on va attendre
01:03:46on va attendre
01:03:48parce qu'on est dans une sorte
01:03:50de flou artistique pour le moment
01:03:52mais en revanche Emmanuel Macron a parlé des grands patrons
01:03:54et là ça m'a étonné
01:03:56j'ai vu un petit tacle sur les grands patrons
01:03:58je voulais juste qu'on écoute ce passage
01:04:02J'entends beaucoup de débats en ce moment en France
01:04:04qui me paraissent fous
01:04:06quand on dit qu'il faut taxer les entreprises
01:04:08faut faire mal à l'innovation
01:04:10vous lancez un appel à nos capitales d'industrie
01:04:12ils veulent parfois délocaliser ou s'en aller
01:04:14vous leur dites quoi ?
01:04:16soyez patriote vous même
01:04:18je vous dis
01:04:20je vous ai parfois pas assez entendu
01:04:22ces 7 dernières années quand on menait les réformes des retraites
01:04:24et là quand ils disent on s'en va qu'est-ce que vous faites ?
01:04:26expliquez plutôt tout ce qu'on a bien fait pendant 7 ans
01:04:28parce que c'est trop facile d'être planqué dans son bureau
01:04:30et de dire c'est bien faites le travail mais on le dit pas trop fort
01:04:32vous avez pris votre téléphone pour Xavier Niel ?
01:04:34ce soir c'est la meilleure manière de parler aux gens
01:04:36c'est très étrange cette sortie
01:04:38maintenant c'est les grands patrons
01:04:40déjà l'énervement du président tout de suite
01:04:42et surtout quand même dans ce qu'il dit
01:04:44il demande aux grands patrons d'aller j'imagine sur nos plateaux
01:04:46pour dire qu'il a quand même vachement bien bossé pendant 7 ans
01:04:48c'est très étrange déjà comme demande
01:04:50et puis quand il leur dit soyez patriote
01:04:52quand on parle à des capitales d'industrie
01:04:54qui créent des centaines, des milliers, des dizaines de milliers
01:04:56d'emplois qui font vivre des familles entières
01:04:58leur balancer qu'ils sont pas vraiment patriotes
01:05:00et que l'argument est un petit peu facile
01:05:02mais c'est la petite musique qui tourne au gouvernement
01:05:04et qu'on a déjà beaucoup entendu
01:05:06cette petite musique de dire que les patrons
01:05:08qui sont montés au créneau, qui sont pleins d'un certain nombre
01:05:10de dispositions, notamment dans le budget
01:05:12ou qui ne sont pas contents de certaines dispositions
01:05:14ne seraient pas ces patriotes, Astrid Panochian-Bouvet
01:05:16la ministre du travail, ce matin le redit
01:05:18notamment au sommet de l'intelligence artificielle
01:05:20il y a en tout cas une cohésion de groupe
01:05:22pour sortir cet élément de langage
01:05:24parce qu'il se murmure aussi
01:05:26que justement le patronat
01:05:28est en train de lâcher Emmanuel Macron
01:05:30est-ce que ça y est, c'est plus du tout le rhum
01:05:32ou est-ce que c'est ça qui est lié
01:05:34du berger au bergère
01:05:36si c'est une tentative de les récupérer
01:05:38je suis pas sûre que la séquence qu'on vient de regarder
01:05:40soit véritablement profitable et que les grands patrons
01:05:42se disent ok, il a raison
01:05:44une image de Trump que je voulais vous montrer
01:05:46au Superbowl, alors Trump c'est fort bien
01:05:48parce qu'il vient de quelque part, il n'est jamais sifflé
01:05:50cet homme-là, donc les américains doivent l'aimer
01:05:52Taylor Swift a été sifflé
01:05:54exactement, Taylor Swift a été sifflé
01:05:56mais le président de la République
01:05:58il est rendu à dire bonjour
01:06:00aux joueurs dans le vestiaire
01:06:02parce qu'il ne peut pas venir sur le terrain
01:06:04parce qu'il a tellement peur de se faire siffler
01:06:06et c'est ça la réalité pour une finale
01:06:08moi on m'avait dit que
01:06:10il vient d'arriver, il vient d'arriver
01:06:12alors lui, regardez cette séquence
01:06:14Taylor Swift, c'est intéressant
01:06:16oui, Taylor Swift
01:06:18qui lui crut
01:06:20il est accueilli comme ça
01:06:22il y a un vrai changement
01:06:24il faut le dire, c'est que c'est l'état de base
01:06:26de Taylor Swift
01:06:46Taylor Swift a été huée
01:06:48moi j'aimerais que l'intelligence artificielle
01:06:50parce qu'on est avec Pierre Murat ce matin
01:06:52moi j'aime beaucoup les films anciens
01:06:54le problème avec les films anciens, c'est le son
01:06:56parce que l'image
01:06:58on les restaure maintenant quand même
01:07:00oui mais c'est pas terrible quand même, je trouve
01:07:02vous trouvez pas ?
01:07:04ah quand même, je trouve que vous savez
01:07:06il y a des vieux films
01:07:08que l'on voit maintenant
01:07:10c'est peut-être pas terrible comme la stéréo
01:07:12ah oui, moi j'aime notamment
01:07:14des films de Guitry
01:07:16les 30, 40, c'est très compliqué
01:07:18alors ça, ça serait formidable
01:07:20si l'intelligence artificielle
01:07:22pouvait retravailler
01:07:24le son
01:07:26bon l'image elle est plutôt
01:07:28pas toujours, ça dépend
01:07:30mais est-ce que
01:07:32l'intelligence artificielle arrivera
01:07:34à recréer vraiment
01:07:36l'intonation, l'âme
01:07:38des acteurs, parce qu'il faut aussi dire ça
01:07:40j'attends de voir
01:07:42en tout cas, quand je dis
01:07:44c'est audacieux, vous vous rendez compte, il est à 10h21
01:07:46le monde
01:07:48est à feu et à sang, et moi je parle
01:07:50de Daniel Darieux, nous parlons
01:07:52de Daniel Darieux, et c'est une femme moderne
01:07:54et c'est une femme moderne
01:07:56alors vous m'avez envoyé un petit mot l'autre jour
01:07:58et vous m'avez dit
01:08:00c'est formidable effectivement
01:08:02Daniel Darieux, alors ça par exemple
01:08:04ça c'est Marie-Octobre
01:08:06regardez Marie-Octobre
01:08:08un jour, pourquoi Daniel Darieux
01:08:10est-ce que vous pensez d'abord qu'elle est toujours présente dans le cœur
01:08:12des français, moi j'ai le sentiment
01:08:14qu'elle est moins présente par exemple qu'une Simone Signoret
01:08:16moins présente qu'une Brigitte Bardot
01:08:18moins présente qu'une Micheline Prel même
01:08:20et bien j'en suis pas certain
01:08:22non, alors si, soyons clairs
01:08:24soyons lucides, de 18 à 25 ans
01:08:26les cinéphiles
01:08:28les jeunes cinéphiles qui la connaissent
01:08:30ne la connaissent que comme la mère
01:08:32de Françoise d'Orléac, Catherine Deneuve
01:08:34dans Les Demoiselles de Rochefort
01:08:36et la mamie de la grand-mère
01:08:38de 8 femmes de François Oson
01:08:40vous ne pouvez pas savoir, mais par exemple
01:08:42tous les gens que j'ai contactés
01:08:44pour écrire ce livre, enfin en tout cas
01:08:46vous me donnez l'impression
01:08:48qu'on était, je crois
01:08:50qu'elle conserve une cote d'amour
01:08:52encore une fois
01:08:54pas parmi les 18-25
01:08:56mais ce qui est très intéressant, c'est que par exemple
01:08:58moi j'ai montré par exemple
01:09:00quelques vieux films d'elle
01:09:02à des 18-25 justement
01:09:04et à part le fait que
01:09:06c'est en noir et blanc donc on ne peut pas le voir
01:09:08ah non, en noir et blanc c'est
01:09:10quasiment impossible de montrer
01:09:12un film en noir et blanc
01:09:14eh bien on peut les coloriser
01:09:16alors non, surtout pas, pas toujours
01:09:18parce que cette fois a eu du catastrophe
01:09:20mais une fois qu'ils avaient vu par exemple un film comme
01:09:22Battement de coeur, qui a priori
01:09:24quelque chose qu'ils n'auraient pas, ils étaient tous en train de dire
01:09:26mais elle est formidable, vous voyez même Marine Lanson
01:09:28c'est une actrice d'aujourd'hui
01:09:30même Marine Lanson qui est pourtant une femme d'abord
01:09:32moderne et cinéphile
01:09:34elle me dit qu'elle est formidable dans Le Baron de l'église avec Jean Gabin
01:09:36mais elle n'est pas dans Le Baron de l'église avec Jean Gabin
01:09:38mais c'est Micheline Prel
01:09:40mais c'est drôle ce que dit Marine
01:09:42parce qu'effectivement Micheline Prel
01:09:44et Daniel Darieu
01:09:46alors je ne sais pas si vous connaissez Le Baron de l'église
01:09:48de l'écluse
01:09:50elle s'est mariée avec
01:09:52une sorte de type qui a plein d'argent
01:09:54et puis Gabin vient la voir sur la plage
01:09:56et puis elle s'ennuie, donc c'est formidable
01:09:58Micheline Prel là-dedans
01:10:00mais pourquoi je vous dis ça ? Je ne sais pas
01:10:02je ne sais plus
01:10:04elle a confondu
01:10:06on la confond
01:10:08un peu
01:10:10parce qu'elles étaient
01:10:12très célèbres en même temps
01:10:14mais ce que j'ai voulu faire avec le livre c'est d'une part
01:10:16montrer qu'elle était moderne
01:10:18ce n'est pas du tout une biographie
01:10:20dès la préface je me fiche de sa vie
01:10:22de ses maris, de ses amants
01:10:24elle a eu des maris et des amants ?
01:10:26oui, elle a eu des maris et pas mal d'amants
01:10:28parce qu'elle aimait bien les mecs
01:10:32mais ce n'est pas du tout une biographie
01:10:34ce que je voulais c'est montrer les films
01:10:36importants et la replacer dans l'histoire du cinéma
01:10:38et Dieu sait qu'elle a quand même traversé
01:10:40elle a commencé en 1931
01:10:42à 14 ans et elle a fini
01:10:44en 2010
01:10:46donc c'est quand même 31, 2010
01:10:48la replacer dans l'histoire du cinéma
01:10:50et replacer certains films
01:10:52et ça, ça m'amusait beaucoup
01:10:54dans l'actualité
01:10:56je vous donne un exemple, 1936
01:10:58un film qui s'appelle Club de Femmes
01:11:00qui n'est pas terrible, terrible
01:11:02mais Club de Femmes
01:11:04c'est quoi ? C'est l'histoire d'une dame
01:11:06qui devant les
01:11:08les atrocités que l'on fait aux femmes
01:11:10qui sont harcelées déjà à cette époque
01:11:12crée une cité féminin
01:11:14c'est-à-dire une cité où il n'y a que
01:11:16mais moi je ne connais pas ce film
01:11:18qui est-ce qui a fait ce film ?
01:11:20Jacques Deval
01:11:22qui est un dramaturge
01:11:24et on peut le voir ce film ?
01:11:26oui, on peut le trouver en DVD bien sûr
01:11:28et Darieux est là au contraire, elle qui dit
01:11:30ah bah non, les gynécées avec des femmes
01:11:32ça m'emmerde, moi j'aime les mecs comme je vous disais
01:11:34et elle va essayer de faire entrer son fiancé
01:11:36dans ce monde de femmes
01:11:38mais ce qui m'a amusé, c'est que
01:11:40vous voyez
01:11:42les discours de la directrice
01:11:44qui crée cette cité féminin
01:11:46et bah c'est avec 75 ans
01:11:48d'avance
01:11:50le discours qu'a tenu par exemple
01:11:52une Alice Coffin dans son livre Le génie lesbien
01:11:54le génie lesbien
01:11:56elle dit tous les hommes
01:11:58violent les femmes, les assassinent
01:12:00c'est exactement le discours
01:12:02que tient cette femme
01:12:04et dans un autre film qui s'appelle
01:12:06Le battement de coeur, il y a une silhouette absolument géniale
01:12:08interprétée par Saturnin Fabre
01:12:10et bah Saturnin Fabre
01:12:12qu'est-ce qu'il fait Saturnin Fabre ?
01:12:14il éduque
01:12:16des jeunes gens à voler dans les métros
01:12:18et je me suis dit
01:12:20mais c'est exactement
01:12:22comme aujourd'hui une sorte de territoire
01:12:24perdu de la république comme on dit
01:12:26dans lequel il essaie de faire son petit beurre
01:12:28et c'est ça qui m'amusait beaucoup
01:12:30de montrer la modernité d'Arieux
01:12:32puisque vous parlez du métro
01:12:34tiens ça me fait penser à quelque chose que je vais vous faire écouter
01:12:36dans deux secondes mais on a vu
01:12:38quelques photos alors on a vu effectivement
01:12:40elle est avec
01:12:42avec
01:12:44j'ai pas vu les photos
01:12:46dans le rouge et le noir
01:12:48avec Gerard Philippe effectivement
01:12:50elle joue Mathilde Lamolle ?
01:12:52Madame de Rénal
01:12:54dans le rouge et le noir
01:12:56elle est sublime
01:12:58elle est sublime
01:13:00et puis on a vu dans un film plus récent qui s'appelait
01:13:02Le Cavaleur de De Broca
01:13:04où elle est absolument formidable
01:13:06où elle a
01:13:08ce grand rôle c'est Madame Deux de Max Ophuls
01:13:10alors bien sûr Madame Deux alors ça c'est des plus grands
01:13:12c'est celui que vous conseillez par exemple
01:13:14quelqu'un qui connait pas Daniel Darieu
01:13:16cet après-midi le voilà avec Gerard Philippe
01:13:18avec cette phrase que j'oublie jamais quand je pense à Gerard Philippe
01:13:20ce qu'avait dit Jean Villard
01:13:22le jour de sa mort
01:13:24la mort a frappé haut
01:13:26je le trouve extraordinaire
01:13:28la mort a frappé haut
01:13:30puisque on parle du métro
01:13:32figurez-vous je voulais juste vous faire
01:13:34parce que
01:13:36il y a un de mes confrères que je cite régulièrement
01:13:38qui est une oeuvre d'art également celui-là
01:13:40qui s'appelle Ségaroff
01:13:42c'est bien ça ?
01:13:44Snégaroff
01:13:46Monsieur Snégaroff hier
01:13:48il a expliqué que le métro français
01:13:50avait été construit par des Algériens
01:13:52je rappelle que le métro français
01:13:54a été construit entre
01:13:561900 et 1930
01:13:58et écoutez cette séquence
01:14:00parce que ça en dit long
01:14:02sur le bourrage de crâne qui existe
01:14:04sur le service public
01:14:06à la demande
01:14:08des Français, des entreprises françaises
01:14:10puisque tout ça date des années
01:14:1250-60, même avant le métro parisien
01:14:14a été construit par des Algériens
01:14:16le métro français maintenant a été construit
01:14:18par des Algériens
01:14:20je vous assure mais c'est juste
01:14:22au niveau de n'importe quoi dans ce pays
01:14:24d'inculture, de bêtise
01:14:26d'imprécision
01:14:28c'est toujours la même idéologie
01:14:30c'est toujours la même idéologie
01:14:32le métro français a été construit par des Algériens
01:14:34peut-être les nouvelles lignes
01:14:36la 14
01:14:38il dit peut-être avant
01:14:40le métro français
01:14:42alors j'ai vérifié, vous doutez bien que je suis allé vérifier
01:14:44parce que quand j'ai vu ça je me suis dit
01:14:46ces gens deviennent fous
01:14:48le métro français a été construit
01:14:50entre 1900, l'essentiel entre 1900
01:14:52et 1930, je défie
01:14:54monsieur Snégarov
01:14:56de nous expliquer
01:14:58il n'y avait pas de main d'oeuvre algérienne
01:15:00il n'y avait pas de main d'oeuvre algérienne
01:15:02il n'y en avait pas, mais ils disent n'importe quoi
01:15:04il dit n'importe quoi
01:15:06ce monsieur
01:15:08c'est l'idée que la France a été faite par les
01:15:10étrangers, qu'elle sera régénérée par
01:15:12les étrangers, que tout le monde est étranger
01:15:14en France et qu'en réalité c'est toujours la même chose
01:15:16il n'y a pas de
01:15:18mais en 1939
01:15:20déjà il y avait l'insécurité dans le métro
01:15:22comme le montre le film battement de coeur d'Henri Decoy
01:15:24voilà
01:15:26bon
01:15:28je vais vous montrer François Chalet qui parle
01:15:30à Daniel Darieux et qui lui dit comment
01:15:32allez-vous Daniel Darieux
01:15:34quand vous êtes parti à la campagne
01:15:36François Chalet
01:15:40non non ce n'est pas du tout pour mettre un mur
01:15:42entre les gens et moi, moi j'aime beaucoup les gens
01:15:44c'est un goût très simple
01:15:46pour moi c'est simplement le goût des
01:15:48des arbres, de la nature
01:15:50de la terre et puis surtout aussi
01:15:52pour fuir je crois l'agitation des villes
01:15:54qui est de plus en plus affolante
01:15:56moi je ne peux pas entendre le bruit
01:15:58j'aime le calme
01:16:00j'aime me réveiller le matin dans un jardin
01:16:02je crois que c'est un goût extrêmement, pas plus compliqué que ça
01:16:04il y a beaucoup de gens qui ne peuvent pas
01:16:06faire ça, mais vous avez toujours été comme ça
01:16:08non parce que
01:16:10je ne pensais même pas que c'était possible
01:16:12enfin quand j'étais très jeune j'aimais beaucoup la campagne
01:16:14j'allais une fois de temps en temps
01:16:16je ne m'imaginais pas que c'était possible
01:16:18de vivre dans la campagne et de travailler à Paris
01:16:20il y a une période d'adaptation
01:16:22au début on croit qu'on n'arrivera pas
01:16:24le soir, on se dit mon dieu la voiture est là
01:16:26on va quand même à Paris
01:16:28d'ailleurs j'habitais plus près de Paris
01:16:30quand j'ai commencé à habiter la campagne
01:16:32et puis
01:16:34ça me semblait déjà loin
01:16:36et puis après je suis allée encore un petit peu plus loin
01:16:38parce que je trouvais que j'étais trop près de Paris
01:16:40la prochaine étape c'est en fleurs
01:16:42c'est pas long quand même, tant que je tournerai
01:16:44moi je trouve que vous avez beaucoup de mérite
01:16:46à justement agir avec cette discrétion
01:16:48parce que vous êtes ce qu'on appelle une vedette consacrée
01:16:50vous savez ce que suppose
01:16:52ce terme, en fait non
01:16:54les gens ne le supposent pas toujours
01:16:56en quoi consiste le fait
01:16:58d'être une vedette, est-ce que
01:17:00vous pouvez par exemple choisir vos films
01:17:02imposer les sujets
01:17:04oh non, non
01:17:06la seule chose que je peux c'est refuser
01:17:08les sujets qui ne me plaisent pas
01:17:10je ne peux pas leur refuser
01:17:12c'est la seule puissance
01:17:16François Chalet, merveilleux
01:17:18journaliste et puis merveilleux
01:17:20poseur de questions, interviewer
01:17:22alors vous avez eu dans ce film
01:17:24les témoignages de Catherine Deneuve, Fanny Ardent
01:17:26Didier Decoin, Dominique Besnard, Françoise Ardemy
01:17:28par exemple Catherine Deneuve, qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
01:17:30alors je l'avais rencontrée
01:17:32plusieurs fois, je ne l'ai pas rencontrée là pour le livre
01:17:34elle, elle dit que
01:17:36elle a débuté sa carrière dans un film
01:17:38pas très connu, que personne ne connaît
01:17:40qui s'appelle L'homme à femme
01:17:42dans lequel était à la fois la fille
01:17:44enfin la nièce de Daniel Darieux
01:17:46dans les années 50
01:17:48donc elle a
01:17:50elle a été sa mère pendant 4-5 films
01:17:52donc c'est surtout ça qui la frappe
01:17:54d'avoir été la mère
01:17:56et elle avait un lien comme ça, elle ne se voyait pas
01:17:58pendant des années, elle disait et puis
01:18:00tout naturellement, puisque c'était sa mère
01:18:02de cinéma, elle avait des rapports avec elle
01:18:04de mère à fille en quelque sorte
01:18:06il y a eu BCC, Caroline Chéry, il y a eu BB
01:18:08Brigitte Bardot, il y a eu DB
01:18:10c'était une star absolument incroyable
01:18:12je veux dire, à l'époque, tout le monde
01:18:14dans les années 30, tout le monde se coiffe
01:18:16comme elle, s'habille comme elle, comme je dis toujours
01:18:18pour apprendre
01:18:20un peu ce qu'elle était, vous voyez Mylène Farmer
01:18:22Mylène Farmer occupe
01:18:24c'était la popularité de Darieux à l'époque
01:18:26oui, pourquoi ? parce que les gens l'ont oublié
01:18:28sans doute, les gens allaient beaucoup plus au cinéma
01:18:30parce qu'il n'y a pas de télé, il n'y a rien du tout
01:18:32donc tu vas au cinéma
01:18:34les salles sont pleines
01:18:36ce qui est amusant dans l'extrait que vous avez montré, c'est que c'est une femme
01:18:38elle a 40 ans là, on est en 57
01:18:40c'est le moment de Madame 2, c'est ça
01:18:42mais elle est élégante
01:18:44et en fait, quand on se plonge
01:18:46un peu dans sa filmographie, on voit que
01:18:48c'est aussi une insolente
01:18:50c'est-à-dire qu'elle a toujours accepté
01:18:52des rôles qui n'étaient pas faciles
01:18:54par exemple, dans Club de femmes
01:18:56dont je vous parlais tout à l'heure, c'est une fille-mère
01:18:58en 36, être fille-mère
01:19:00c'était pas facile
01:19:02ça pourrait être un mélo
01:19:04pas du tout, elle l'accepte
01:19:06comme ça, on montre dans le livre
01:19:08une photo avec son bébé
01:19:10et elle est tout à fait amorale
01:19:12et puis en 57
01:19:14dans Le désordre de la nuit
01:19:16elle dit de la drogue
01:19:18je ne vois pas une autre comédienne française dire de la drogue
01:19:20dans les années 50
01:19:22alors moi je vais vous apprendre peut-être quelque chose
01:19:24vous savez où elle est en vacances parfois, Daniel Darieu ?
01:19:26en Bretagne ?
01:19:28non
01:19:30à Noirmoutier
01:19:32elle avait une maison à Noirmoutier
01:19:34donc quand on allait à Noirmoutier
01:19:36quand on était enfant, tout le monde savait que Daniel Darieu
01:19:38était parfois présente
01:19:40donc ça pouvait
01:19:42mais vraiment votre livre, alors L'aidemoiselle de Rochefort
01:19:44bon, moi souvent j'en parle
01:19:46il fait partie des 10 films
01:19:48que je préfère
01:19:50je trouve que vous pouvez regarder L'aidemoiselle de Rochefort
01:19:52tous les jours, c'est un film absolument
01:19:54extraordinaire de légèreté
01:19:56d'intelligence, de drôlerie
01:19:58et elle est extraordinaire
01:20:00avec le tailleur bleu
01:20:02Jacques Demy était un cinéaste beaucoup plus noir
01:20:04que prévu puisqu'après, toujours avec
01:20:06Darieu, il a tourné Une chambre en ville
01:20:08qui est une tragédie musicale
01:20:10100% chantée
01:20:12et L'aidemoiselle, c'est le film
01:20:14le plus euphorisant
01:20:16qu'on puisse connaître
01:20:18c'est-à-dire que
01:20:20dans le film, elle est
01:20:22d'ailleurs très ambigu
01:20:24dans sa préface, François Ozon
01:20:26s'il a découvert le film à la télé
01:20:28je crois
01:20:30il n'a pas tellement été séduit par les soeurs
01:20:32d'Orléac qui étaient, bon, belles
01:20:34il a été séduit par Darieu
01:20:36parce qu'il disait, mais qu'est-ce que c'est que cette femme
01:20:38qui cache des secrets
01:20:40elle a eu déjà, par hasard, des jumelles
01:20:42qu'est-ce que ça veut dire, avoir par hasard
01:20:44des jumelles
01:20:46et donc elle est
01:20:48extraordinaire, avec Monsieur Dame
01:20:50il y a Michel Piccoli qui joue un rôle
01:20:52vous l'avez vu, il joue Monsieur Dame
01:20:54et son malheur
01:20:56c'est qu'il ne peut pas se marier
01:20:58parce qu'il ne trouve personne qui s'appelle Madame Dame
01:21:00Daniel Darieu dit
01:21:02je ne pouvais pas l'épouser
01:21:04j'aurais été Madame Dame
01:21:06c'est un film absolument
01:21:08et puis il y a
01:21:10comment s'appelait ce comédien qui était merveilleux
01:21:12qui joue Monsieur Dutroux
01:21:14il joue Dutroux
01:21:16très mieux
01:21:18qui était un comédien formidable
01:21:20Dutroux avec un Z
01:21:22il joue un criminel
01:21:24absolument incroyable
01:21:26qui s'appelle Dutroux
01:21:28bien sûr qu'il s'appelle Dutroux
01:21:30merci vraiment
01:21:32ça fait partie du charme
01:21:34de notre émission de pouvoir parler d'autres choses
01:21:36Pierre Murat vous avez longtemps été à Télérama
01:21:38avec le petit bonhomme tous les jours
01:21:40parfois il fait la tête
01:21:42parfois il ne fait pas la tête pour savoir si on va aller voir le film
01:21:44ça existe toujours
01:21:46maintenant ce n'est plus un petit bonhomme
01:21:48c'est une petite bonne femme
01:21:50non
01:21:52c'est vrai
01:21:54je ne sais pas
01:21:56c'est génial
01:21:58je ne lis plus Télérama
01:22:00moi j'aimais bien Télérama c'était Kato de Gauche
01:22:02vous vous êtes effondré Elisabeth
01:22:04Télérama c'était Kato de Gauche
01:22:06aujourd'hui c'est Walkiste
01:22:08mais c'était vraiment dans les années 70, 80, 90
01:22:10vous vous avez travaillé longtemps
01:22:12c'était Jacques Ciclier
01:22:14le grand spécialiste
01:22:16et puis vous
01:22:18démontez les films
01:22:20ce qui était très populaire
01:22:22c'est les avis partagés
01:22:24quand deux critiques
01:22:26s'agassaient
01:22:28on avait le droit de défendre le film pour l'un
01:22:30et d'attaquer le film pour l'autre
01:22:32ça paraissait normal
01:22:34pour des critiques ça paraissait normal
01:22:36dans les journaux
01:22:38les critiques pensent
01:22:40d'un seul et même plume
01:22:42c'est terminé
01:22:44je vous remercie vraiment grandement
01:22:46Monsieur Murat
01:22:48vous n'avez pas de rapport
01:22:50avec la famille Murat ?
01:22:52Aucun
01:22:54Jean-Luc Lombard
01:22:56Jean-Luc Lombard était
01:22:58Aréchal bien sûr
01:23:00Aréchal d'Empire
01:23:02Jean-Luc Lombard était à la réalisation
01:23:04Yannis Capra était à la vision
01:23:06merci à Éric Boismar, à Marine Lanson
01:23:08Jean de Lacoste, la Raimondi était là aussi
01:23:10merci vraiment à tous
01:23:12merci Monsieur Zettler
01:23:14on se reverra peut-être pour l'intelligence artificielle
01:23:16c'est toujours passionnant de vous écouter
01:23:18Jean-Marc Morandini dans une seconde

Recommandations