L'Ukraine a exposé, ce mardi 11 mars aux États-Unis lors d'une réunion en Arabie Saoudite, un plan pour un cessez-le-feu partiel avec la Russie.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Donc là encore, tout à l'heure, vous faisiez preuve d'une forme de... pas de pessimisme, mais du moins de...
00:04Non, non, non, de pragmatisme.
00:05Voilà, de pragmatisme.
00:06Ce point-là est très loin d'être réglé.
00:08Oui, mais ça fait partie de l'ensemble des garanties de sécurité.
00:10Et donc, sincèrement, c'est très symbolique que ces deux événements se passent en même temps.
00:16Alors bien sûr, celui qui va avoir le plus de retentissement pour l'instant,
00:21puisqu'on est quand même évidemment sous l'œil des caméras,
00:25c'est ce qui se passe en ce moment en Arabie Saoudite.
00:28Vous avez raison derrière, on va voir ce qui va se passer à Moscou.
00:32Mais pour nous, je le redis, ce qui est très important,
00:35c'est qu'on continue à faire ce que nous avons à faire,
00:39y compris par parenthèse, le moment venu, à faire partie aussi de la négociation.
00:43Je rappelle quand même que nous sommes le premier soutien, le premier donateur.
00:47Ça se passe sur notre continent.
00:49Donc évidemment, le moment va venir où nous allons évidemment, nous aussi,
00:54devoir être assis à la table des négociations.
00:57En particulier pour apporter ce qui est en train de se discuter aujourd'hui à l'Élysée.
01:03Il faut également continuer ce que nous avons commencé à initier,
01:08et notamment cette logique absolument indispensable
01:12d'augmentation très significative de nos capacités de production militaire en Europe, industrielle.
01:18C'est absolument essentiel.
01:20Il faut accélérer.
01:21Il y a un premier pas qui a été lancé la semaine dernière à l'occasion du Conseil européen.
01:26C'est un tout premier pas.
01:27Il faut maintenant le concrétiser, aller très vite.
01:29Donc voilà, nous il faut vraiment, et je le dis de façon très claire,
01:32il faut qu'on continue à avancer sur ce que nous avons à faire.
01:36Et puis j'ajoute un dernier point par rapport à ce qu'a dit Louis Gosset,
01:39qui est très important effectivement en ce qui concerne la réouverture.
01:44Mais je vais rajouter une petite dimension si vous le permettez.
01:46C'est le fait que les États-Unis, dans ce moment-là,
01:50ont perdu un crédit sur la planète qui est absolument considérable.
01:55Partout.
01:56Parce qu'effectivement, tout ce qui s'est passé au cours des 15 derniers jours
02:00a été vécu pour beaucoup des pays, voire pour tous les pays,
02:04qui, je le disais, faisaient partie de l'architecture de sécurité bâtie après-guerre,
02:08comme une trahison.
02:10Et je reviens d'Asie du Sud-Est, pour porter témoignage,
02:13que ce soit en Corée du Sud, que ce soit au Japon, que ce soit aux Philippines,
02:15que ce soit en Malaisie, je peux vous dire que tous sont en train de se dire maintenant
02:20où est le plan B.
02:21Donc, évidemment, ça va être vécu comme un soulagement,
02:27mais tous connaissent l'adage qui a trahi, trahira.
02:30Donc, là aussi, il faut continuer à accélérer,
02:34il faut continuer à augmenter, je dirais, les capacités propres de sécurité,
02:38tout en maintenant le mieux possible, je dirais, cette architecture,
02:42ce parapluie qui a donné quand même, en particulier en Europe, 70 ans de paix.
02:47Mais la naïveté, c'est terminé.